[Nucléaire] La relance du nucléaire civil dans le monde

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Re: [Nucléaire] La relance du nucléaire civil dans le monde

Message par energy_isere » 07 déc. 2010, 21:09

ce fil a 5 ans, et à propos de relance, ca a du mal à se concrétiser sur le terrain.

Les chiffres de productions des TW.h nuke mondial (les barres bleues) :

Image

dans : http://energie.lexpansion.com/energie-n ... -5270.html
sous la plume de Stéphane Lhomme !

Faut donc conclure qu' il ya plus de fermeture de centrale que de mise en service ? Ou de taux de disponibolité calamiteux ?

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Re: [Nucléaire] La relance du nucléaire civil dans le monde

Message par energy_isere » 22 déc. 2010, 15:03

Suite au contrat des Emirats Arabes Unis il y juste un an pour la construction de centrale nucléaire par les Coréens ( le ratage de AREVA : viewtopic.php?p=262087#p262087 ) , les travaux ont commencés et la date de mise en service de la premiére des 4 tranches est fixée pour Mai 2017.
Il y en a en tout pour 20.4 milliards de $.
UAE's first nuclear power station scheduled to start in 2017

Dh74.9 billion deal with Kepco Corp, the largest in Korean history

December 22, 2010 Abu Dhabi

Work on the UAE's nuclear power stations in Baraka on the Abu Dhabi coast has progressed well in the one year since the contract was awarded,

The first unit is on schedule to come on line on May 1, 2017, according to Lee Hee-yong, Senior Vice President responsible for Korean Electric Power Corporation's (Kepco) UAE Nuclear Project Division.

The $20.4 billion (Dh74.9 billion) order for four units is Kepco's first contract outside Korea, and the company hopes that other states around the world will follow the UAE's lead and seek to buy their nuclear reactors from Korea, said Lee in an interview with Gulf News in Seoul last month.

Talks in Turkey

Other Gulf states have been to visit Korea, and Kepco is in talks in Turkey.

The huge nuclear deal has important strategic implications for both countries, as both governments seek long term energy security. The plants will run for 60 years and at the contract signing, President His Highness Shaikh Khalifa Bin Zayed Al Nahyan, said the deal "marked a new stage of strategic partnership" between the two states, which was reciprocated by South Korean President Lee Myung-bak in Abu Dhabi.

The Korean nuclear industry is well aware of the strategic importance of the deal, the largest in Korea's history. Rhee also commented favourably on the UAE's plan to import its nuclear fuel, and export the waste.
http://gulfnews.com/business/features/u ... 7-1.734028

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Re: [Nucléaire] La relance du nucléaire civil dans le monde

Message par energy_isere » 14 janv. 2011, 12:47

Le parlement de l' Ukraine donne le feu vert pour un projet de construction de 2 réacteurs dans l' Ouest du pays. 1000 MW chacun, avec les Russes (technologies Russe + préts de plusieurs milliards de $ des Russes).

Russia to build two nuclear reactors in western Ukraine

Reuters 14 Jan 2011

Ukraine’s parliament gave the green light on Jan. 12 for a joint project with Russia to build two nuclear reactors in western Ukraine, financed by a multi-billion dollar Russian loan.

Ukraine already operates 15 nuclear units at four nuclear power plants, and nuclear energy covers about a half of its electricity needs. But most power units were built in Soviet times and should reach the end of their working lives within the next 10 to 15 years.

The agreement, signed in April 2010, calls for construction of two Russian-designed units at the Khmelnytsky plant, each with a capacity of 1,000 megawatts.

Russia is to issue a loan to pay for the nuclear equipment it supplies to the project.

Ukrainian President Viktor Yanukovych said last year that the loan could reach $2 billion, while one Russian official put it at “several billion of dollars.”

Ukraine’s relations with Russia have improved since Yanukovych won a presidential election last February, and the two countries have boosted ties in energy, security, industrial and aviation sectors.

In September, Russian nuclear fuel maker TVEL won the right to build a nuclear fuel plant in Ukraine by 2013.

State-owned TVEL, the single supplier of fuel for Ukrainian nuclear power plants, had competed for the contract with U.S. firm Westinghouse, owned by Japan’s Toshiba.
http://www.kyivpost.com/news/business/b ... ail/94759/

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Re: [Nucléaire] La relance du nucléaire civil dans le monde

Message par krolik » 17 janv. 2011, 22:23

Un état du nucléaire dans le monde en 201..
@+
Mais il est temps d'installer un capcha sur le forum..
@+
Repères nucléaires année 2010
Développés lors de la journée annuelle des ST, GR et GT du 13 janvier 2011
dans les interventions de P. Pradel, B. Jolly et F. Sorin
1) Statistiques générales
‐Nombre de réacteurs ajoutés au parc commercial mondial en 2010 : 4 réacteurs pour une
puissance supplémentaire de 2839 MW (Ling Ao 3 et Qinshan II‐3 en Chine, Rajasthan 6 en
Inde et Rostov 2 en Russie). Shin Kori 3 en Corée qui a divergé en 2010 devrait rentrer en
service commercial prochainement.
‐Hors Phénix en France, comptabilisé sur 2009, aucun réacteur n’a été mis à l’arrêt définitif
en 2010,
‐Il y a donc actuellement 440 réacteurs en fonctionnement commercial dans le monde.
‐Projets de réacteurs nucléaires lancés en 2010 : 12 nouveaux projets totalisant 13 813 MW
dont 8 en Chine, 2 en Inde et 2 en Russie. Il faut ajouter la promesse de reprise des travaux
d’Angra 3 au Brésil et le redémarrage de la construction du réacteur Ohma au Japon (remise
à niveau pour protection sismique).
‐Totalité des réacteurs en construction fin 2010 : 57 dont 23 en Chine et 5 en Inde
représentant à eux deux la moitié des nouvelles capacités nucléaires lancées à ce jour. Par
ailleurs la Russie a 8 réacteurs en cours de construction.
‐Avec 11 nouveaux projets lancés en 2009 contre 10 sur les 2 années précédentes et avec
une durée de construction moyenne de 5 ans il devrait y avoir à compter de 2012 10 mises
en service commercial de réacteurs soit le double du ratio actuel. Ce chiffre devrait être
porté à un réacteur par mois dès 2015. Selon l’AIEA la dernière année où 10 réacteurs ont
été mis en service sur un an est 1990.
2) Contexte mondial
‐ Selon les statistiques ci‐dessus la reprise du nucléaire dans le monde est manifeste avec
presque 60 réacteurs en construction et plus d’une centaine d’annonces de projets mais il y a
une forte polarisation (et probablement pour longtemps) de ce redémarrage en Asie et plus
particulièrement en Chine et en Inde.
‐Ailleurs malgré des signes forts au cours de ces dernières années il y a ralentissement/voire
arrêt des prises de décision suite à la crise financière mondiale et aussi aux USA suite à
l’apparition soudaine des réserves exploitables des gaz de schiste (« shale gas ») qui a
ramené le prix du gaz naturel au niveau où il était avant la dernière crise pétrolière.
‐Dans ce marché il y a une concurrence très vive et ce qui le caractérise aussi c’est la décision
de prolongation de durée de fonctionnement des réacteurs au‐delà de 40 ans.
AREVA a des atouts pour bien se positionner tant pour la vente de réacteurs que
d’installations liées au cycle du combustible et de vente d’équipements et de services.
‐En Europe il faut noter sur l’année dernière un « double mouvement » avec des pays qui
reviennent sur leur décision de sortie du nucléaire (Suède , Belgique , Allemagne) et des pays
qui s’engagent résolument dans des projets de lancement ou de relance de construction (
Finlande, Italie, Grande Bretagne).
Vis‐à‐vis des déchets la Commission Européenne a recommandé le stockage profond des
déchets HA comme solution de référence.
‐A noter enfin le feu vert de l’AIEA pour une « banque du combustible » notamment pour les
« pays entrants ». 1ère concrétisation par les Russes avec leur projet d’Angarsk.
3) France
‐Le nucléaire revient dans le giron du Ministère de l’Industrie avec un Ministre (Eric Besson)
très favorable.
‐Rapport Roussely : AREVA reste intégré, EDF est vu avec un rôle de leader/coordinateur à
l’international, GDF‐SUEZ est relativement « ignoré ». Tout cela alimente le débat !
Par ailleurs il semble que Penly 3 va être décalé…... Le rapport pose aussi la question de
l’offre industrielle française ; il suggère d’optimiser l’EPR, réputé sûr mais cher, sophistiqué
et compliqué à construire et de compléter la gamme de réacteurs. Il pense à l’ATMEA
développé par AREVA et MHI (dont GDF‐SUEZ reste fermement candidat pour une 1ère
construction et exploitation en France en Vallée du Rhône)mais aussi à des réacteurs
développés en coopération avec les Chinois/Russes. Un tabou est brisé !
‐EPR : Malgré les difficultés en Finlande et les retards annoncés en France, AREVA et EDF
restent optimistes et mettent en avant la bonne progression du chantier des 2 réacteurs EPR
de Taishan. A.Lauvergeon souligne que les critiques contre l’EPR sont exclusivement
françaises et qu’il est grand temps d’arrêter de se dénigrer !
‐Une première (espérons le suivi de beaucoup d’autres) : Tricastin 1 prolongé par l’ASN audelà
de 30 ans. Cela va dans le sens des souhaits d’EDF qui veut résolument poursuivre les
prolongations de ses réacteurs au‐delà de 40 ans.
‐Le projet ITER sort de terre mais doit actuellement affronter des débats difficiles sur son
financement compte tenu des énormes surcoûts.
‐Le CEA poursuit la réalisation du réacteur de recherche RJH à Cadarache.
‐Les objectifs ont été fixés en 2010 pour la conception du réacteur de 4ème génération
ASTRID.
‐Inauguration par AREVA de l’usine d’enrichissement Georges Besse II le 14/12/2010.
‐EDF se sépare de son allié Constellation avec lequel il voulait construire deux EPR aux USA.
‐Le Gouvernement réussit tant bien que mal à réaliser l’augmentation de capital d’AREVA.
Mais au lieu des 3 Milliards d’euros espérés, l’entreprise n’obtient que 900 Millions du fonds
souverain du Koweït et de l’Etat Français. Le Qatar et MHI voient leurs offres rejetées par
l’Elysée pour différentes raisons.
‐Les actions des Anti‐Nucléaires :
Le mouvement anti‐nucléaire français connaît certains tiraillements : Stéphane Lhomme et
SDN se séparent avec fracas. SDN polémique avec Europe Ecologie les Verts en leur
reprochant leur « discrétion » pendant l’épisode du « train radioactif » de La Hague vers
Gorleben. Des « historiques » de l’anti‐nucléaire en France reprochent à Greenpeace sa
tiédeur vis‐à‐vis de la sortie du Nucléaire. Cécile Duflot et Eva Joly interrogées sur le
nucléaire ne prônent pas vraiment la « Sortie » mais le dépeignent en énergie de transition
qu’il faut stopper le plus vite possible quand on sera en mesure de le faire. Les forces
politiques française ont bien conscience qu’elles devront clarifier leurs positions dur le
nucléaire dans la perspective des élections présidentielles de 2012.

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Re: [Nucléaire] La relance du nucléaire civil dans le monde

Message par krolik » 20 janv. 2011, 17:04

En Roumanie..
@+

Roumanie/nucléaire: trois candidats
AFP
19/01/2011

Le groupe américain Bechtel, un consortium russe et un autre composé des entreprises canadienne SNC Lavalin, italienne Ansaldo et roumaine Elcomex sont candidats à la construction de deux réacteurs de la centrale nucléaire roumaine de Cernavoda, a indiqué mercredi le ministère de l'Economie. "Dans le cadre de la réalisation des troisième et quatrième réacteurs de la centrale de Cernavoda, la société Energo-Nuclear SA, qui développe le projet, a reçu les lettres d'intention des sociétés Bechtel, d'un consortium formé par SNC Lavalin (Canada), Ansaldo Nucleare (Italie) et Elcomex IEA (Roumanie), ainsi que d'un consortium conduit par Atomtechnoprom associé à quatre autres sociétés russes", précise un communiqué du ministère.

La construction de ces deux réacteurs nucléaires est un projet estimé à 3,2 milliards d'euros, hors TVA, selon l'agence de presse Mediafax. Ils devraient entrer en fonction en 2017. La société Energo-Nuclear qui mène ce projet est détenue en majorité par l'Etat roumain associé au Belge Electrabel, à l'Italien Enel, l'Espagnol RWE Iberdrola, GDF Suez et ArcelorMittal.

La centrale de Cernavoda utilise le procédé canadien Candu 6 et fonctionne avec de l'uranium naturel et de l'eau lourde. Deux réacteurs ont jusqu'ici été mis en service, fournissant ensemble environ 17 à 18% des besoins d'électricité de la Roumanie.



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Relance du nucléaire en Italie

Message par energy_isere » 27 janv. 2011, 13:45

L'Italie réaffirme sa volonté de construire 4 EPR

Eric Besson (Ministre chargé de l'industrie) en visite en Italie les 20 et 21 janvier s'est entretenu avec Fulvio Conti, administrateur délégué d'Enel, 3ème électricien européen et partenaire de référence d'EDF pour le développement de nouveaux réacteurs EPR en France et en Italie.
Il a également rencontré Franco Frattini, ministre des affaires étrangères, Paolo Romani, ministre du développement économique, et Emma Marcegaglia, présidente de Cofindustria

Une table ronde a aussi été organisée avec les dirigeants des principales sociétés françaises présentes en Italie (Alstom, Areva, Eads, Edf, Gdf-Suez, Thalès, Total).

Ces séances de travail ont permis de :

- Souligner la nature exceptionnelle des relations entre les deux pays, qui sont l'un pour l'autre le deuxième partenaire commercial au niveau mondial.

- Ouvrir une nouvelle étape de la « coopération globale et sans limite » dans le nucléaire civil. Un accord de coopération sera conclu entre l'Autorité de sûreté nucléaire et son nouvel homologue italien. La construction de 4 EPR en Italie par la co-entreprise entre Edf et Enel, ainsi que la participation d'Enel dans les chantiers de réacteurs en France, ont été réaffirmés.

- Dégager les mêmes priorités en vue du conseil européen du 4 février 2011 consacré à l'énergie. L'Italie soutiendra les propositions de la France pour une économie décarbonée et la promotion des standards de sûreté nucléaire les plus élevés.

- Décider d'agir ensemble pour une politique industrielle européenne fondée sur la réciprocité dans les relations avec les pays tiers. Les deux pays proposeront d'élargir les indications géographiques protégées européennes à la protection des savoir-faire industriels, à l'instar de la porcelaine de Limoges ou de la verrerie de Murano.

S'agissant du véhicule électrique, Eric Besson et son homologue Paolo Romani ont souhaité l'adoption la plus rapide possible de standards européens de recharge électrique.
http://www.enerzine.com/2/11238+litalie ... -epr+.html

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Re: [Nucléaire] La relance du nucléaire civil dans le monde

Message par krolik » 07 févr. 2011, 15:57

C'est un appel d'un eurocrate de la DG Energie à Bruxelles. La consultation du public pour la "feuille de route énergétique 2050" est ouverte.
On peut y contribuer en tant qu'individu ou en tant qu'association.
La question est aussi de savoir sdi les énergies bas-carbone doivent être considérées. Ce qui est une question d'actualité.
le texte est en Anglais, il y a une partie QCM, mais on peut "faire du texte" et donner son commentaire.
Une fois la page ouverte on a 90 minutes pour y répondre.
La consultation se termine le 7 Mars.
@
Dear Colleagues,
I would like to inform you that currently a Public Consultation on the preparation of the "EU Energy Roadmap 2050" is going-on.

The European Commission will put forward this Roadmap in the second part of 2011. It will follow the Roadmap for a Low-Carbon Economy by 2050 which will focus on reductions in greenhouse gas emissions across the EU economy, in the context of the European Council's target of an 80-95% reduction in EU greenhouse gas emissions below 1990 levels by 2050.

The EU Energy Roadmap 2050 will aim at presenting different pathways to reach the objectives in the sector. It will address the established objectives of EU energy policy – sustainability, energy security and competitiveness, and focus on how energy security and competitiveness can be improved throughout the transition to a low-carbon energy system.

In order to ensure that the contribution of nuclear energy to the development of a future sustainable EU energy mix gets its proper recognition, I would like to encourage you to contribute either as individual and/or as representative of your institution to the preparation of the Energy Roadmap 2050 by directly answering to the questionnaire on the following web-link:

http://ec.europa.eu/energy/strategies/c ... 050_en.htm
The deadline for your contribution is 7 March 2011.
Yours sincerely,
Christian Kirchsteiger
_________________________________
Dr. Christian Kirchsteiger
European Commission - DG Energy - D2
Nuclear Energy Directorate




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Re: [Nucléaire] La relance du nucléaire civil dans le monde

Message par krolik » 12 févr. 2011, 17:45

En Hollande..
@+
Vers un nouveau réacteur nucléaire aux Pays-Bas
Nouvel Obs (http://tempsreel.nouvelobs.com/actualit ... s-bas.html) - Le 12/2/2011

AMSTERDAM (AP) — Le gouvernement néerlandais a annoncé vendredi qu'il autoriserait la construction d'un nouveau réacteur nucléaire qui doit commencer en 2015 dans le sud des Pays-Bas. Ce serait le premier depuis le début des années 1970.

Le ministre de l'Economie Maxim Verhagen a précisé dans une lettre au Parlement que l'un des deux compagnies candidates à la réalisation des travaux obtiendrait son permis final si elle remplissait les conditions de sécurité requises et pouvait se passer du soutien financier du gouvernement. Le conseil des ministres a donné son feu vert au motif que l'énergie nucléaire est relativement peu onéreuse et peu nuisible à l'environnement - la question du retraitement des déchets mise à part.

Le site pressenti est celui de Borssele, où se trouve déjà l'un des deux réacteurs nucléaires néerlandais. Les deux groupes en concurrence pour le contrat de construction sont Delta et Energy Resources Holding (1). AP

st/v557

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Re: [Nucléaire] La relance du nucléaire civil dans le monde

Message par krolik » 12 févr. 2011, 17:47

Des pays candidats à l'énergie nucléaire..
@+
Romandie News (http://www.romandie.com/infos/news2/110 ... r2vz4j.asp)
AIEA: 17 pays officiellement candidats à l'énergie nucléaire

VIENNE - Dix-sept pays, pour la plupart des pays en voie de développement, ont officiellement déposé à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) des dossiers pour la construction de centrales nucléaires, a indiqué vendredi l'agence onusienne au terme d'un séminaire de quatre jours consacré à cette problématique.

A Vienne, siège de l'AIEA, une centaine de délégués de plus de 50 pays ont participé à ce séminaire, ce qui témoigne de "l'acceptation grandissante dans nombre de pays de l'énergie nucléaire comme ressource stable et propre d'énergie", souligne l'AIEA. Selon l'agence, le recours à l'énergie nucléaire est "en mesure de contribuer à atténuer l'impact du changement climatique" provoqué par les émissions de C02 provenant d'autres sources énergétiques.

Parmi les pays concernés figurent notamment la Pologne, le Koweit, la Jordanie, le Maroc, la Tunisie, le Nigéria, le Bangladesh, la Thaïlande, le Vietnam, le Chili et l'Uruguay, indique-t-on de sources proches de l'AIEA.

A ce séminaire ont notamment été discutées les questions liées au choix des sites, à l'encadrement juridique, aux normes de sécurité et à la formation des personnels.

Il s'agit d'un renversement de tendance après plus de 40 années d'hostilité plus ou moins généralisée au nucléaire, notamment dans les pays occidentaux et sous la pression des écologistes. Il s'était déjà manifesté avec la participation d'une soixantaine de pays à la conférence sur le nucléaire organisée à l'initiative de la France en 2010 à Paris.

Ce renversement de tendance concerne non seulement des pays en voie de développement, mais aussi des pays industrialisés: ainsi le gouvernement conservateur allemand de la chancelière Angela Merkel vient de décider de prolonger de 12 ans la durée de vie des centrales nucléaires, au grand dam des sociaux-démocrates et des Verts qui avaient fait voter une loi décrétant la fin, à moyen terme, du nucléaire.

En Suède aussi, le Parlement a voté en juin 2010 une loi visant à remplacer les réacteurs nucléaires en fin de vie au lieu d'abandonner l'énergie nucléaire au fur et à mesure de leur extinction. Et, en Italie, le gouvernement de Silvio Berlusconi a décidé en 2008 de revenir au nucléaire alors que l'Italie y avait renoncé il y a plus de vingt ans par référendum en 1987 après la catastrophe de Tchernobyl et veut faire construire une centrale nucléaire à Trieste.

En Finlande se construit le réacteur de 3e génération EPR à Olkiluoto, après le chantier EPR de Flamanville (France) et les deux EPR de Taishan, en Chine.

En décembre 2010, au cours d'un Forum sur l'énergie nucléaire à Manille (Philippines), le Directeur général de l'AIEA, le Japonais Yukiya Amano, s'était déclaré "fermement convaincu que l'accès à l'énergie nucléaire ne saurait être limité aux pays développés, mais devait aussi être ouvert aux pays en voie de développement". "Et l'AIEA est bien placée pour y contribuer", avait-il ajouté.

Aujourd'hui, l'énergie nucléaire fournit un peu moins de 14% des besoins énergétiques mondiaux. 441 centrales nucléaires sont en activité dans 29 pays et une soixantaine en cours de construction.

(©AFP / 11 février 2011)

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Re: [Nucléaire] La relance du nucléaire civil dans le monde

Message par krolik » 16 févr. 2011, 16:38

L'Espagne envisage des prologations de la durée d'exploitation de ses centrales, alors que les éoliennes fleurissent de partout !!
@+
L'Espagne ouvre la porte à l'exploitation prolongée des centrales nucléaires

MADRID - L'Espagne a entrouvert la porte à une exploitation prolongée de son parc de centrales nucléaires malgré la promesse du gouvernement de fermer les six centrales existantes au terme de leur vie industrielle de 40 ans, a-t-on appris mardi auprès du parlement.

Un amendement dans un texte de loi économique et industriel, dite "Loi d'économie durable", a éliminé dans son chapitre sur l'électricité la référence aux 40 ans de "vie utile" pour les sites nucléaires.

Cet amendement, adopté en commission par les principaux partis espagnols, notamment les socialistes au pouvoir et l'opposition de droite, a été salué par les responsables des grandes compagnies d'électricité.

Le président d'Endesa, filiale de l'Italien Enel, Borja Prado, a jugé "bonne" la décision, estimant que le nucléaire "résoudrait beaucoup de problèmes à l'avenir" pour l'Espagne.

Mais le ministre de l'Industrie Miguel Sebastian a souligné que la possibilité de prolonger la vie utile des centrales était déjà inscrite dans la loi et qu'il appartenait in fine au gouvernement de se prononcer sur la prolongation ou non de chaque centrale au bout de 40 ans d'exploitation.

Le chef du gouvernement José Luis Rodriguez Zapatero avait fait la promesse en 2008 de fermer toutes les centrales du pays au terme de leur cycle industriel pour les remplacer par des sources d'énergies renouvelables, dont l'Espagne est un des leaders européens.

Madrid a toutefois déjà repoussé la fin de vie de deux centrales ces deux dernières années, celle de Garoña (nord) et de Vandellos II, située à L'Hospitalet del Infant (Tarragone, nord-est).

Aucune décision de prolongation au-delà de la période de 40 ans ne devra être prise avant 2021, a précisé M. Sebastian.

Des militants de l'organisation écologiste Greenpeace ont escaladé mardi une tour de refroidissement de la centrale de Cofrentes (est) pour demander à Zapatero qu'il respecte son engagement de fermer les centrales et de développer les énergies renouvelables.

(©AFP / 15 février 2011 19h04)

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Re: [Nucléaire] La relance du nucléaire civil dans le monde

Message par krolik » 24 févr. 2011, 18:16

Dans ce cas il ne semble pas que ce soit une possible relance "civile" !!!
@+
La Syrie soupçonnée de construire un site nucléaire
LEMONDE.FR avec AFP (http://www.lemonde.fr/proche-orient/art ... _3218.html) | 24.02.11 |


Un centre de recherches américain, l'ISIS (Institute for Science and International Security), a mis en ligne des images satellite renforçant les soupçons des services de renseignement occidentaux envers l'activité nucléaire de la Syrie. La communauté internationale soupçonne en effet Damas d'avoir dissimulé un site nucléaire près de la capitale, qui pourrait être lié à un réacteur bombardé par Israël en 2007, selon le journal allemand Süddeutsche Zeitung.

Les photos, consultables depuis mercredi sur la page Internet de l'ISIS, organisme spécialiste des questions de prolifération nucléaire, ont été prises juste après une demande d'inspection par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) en mai 2008. Les clichés témoignent d'une intense activité et de la pose de fondations en béton tout autour du site de Marj as-Sultan, dans les environs de Damas.

"L'état d'avancement de ce site est inconnu. Cependant, il y a lieu de soupçonner que la Syrie a vidé ces bâtiments avant mi-2008 et pris des mesures pour en masquer les activités antérieures", indique le rapport de ce centre situé à Washington. "La pose de nouvelles fondations pourrait correspondre à une tentative de masquer les prélèvements environnementaux auxquels les inspecteurs de l'AIEA devaient procéder pour vérifier si de l'uranium était présent lors de leur visite sur ces sites suspects", ajoute-t-il.

Les auteurs de ce rapport, citant l'AIEA et le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, ajoutent que l'installation de Marj as-Sultan, contenant une petite usine de conversion d'uranium, est l'un des trois sites "en lien opérationnel" avec le réacteur de Dair Alzour, situé dans l'est de la Syrie et bombardé par Israël en septembre 2007.

LA SYRIE AU MENU DES DISCUSSIONS DE L'AIEA

La situation de la Syrie devrait être examinée lors du prochain conseil des gouverneurs de l'AIEA, du 7 au 11 mars à Vienne. La Syrie a toujours démenti toute entrave au travail de l'agence, et son président, Bachar Al-Assad, a nié que son pays soit engagé dans un programme nucléaire, dans une interview au Wall Street Journal en janvier.

Selon des sources diplomatiques à Vienne, des pays comme les Etats-Unis pourraient faire pression pour l'adoption d'une résolution contre Damas, et même proposer le principe d'une "inspection spéciale". En cas de refus, la Syrie devrait alors rendre des comptes au Conseil de sécurité de l'ONU.

Certains diplomates se montrent cependant réservés. La dernière tentative d'envoyer une telle mission, en 1993 en Corée du Nord, avait conduit l'Etat communiste à fermer ses frontières aux inspecteurs de l'agence et à développer en secret sa bombe atomique.

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Re: [Nucléaire] La relance du nucléaire civil dans le monde

Message par krolik » 04 mars 2011, 08:42

Sur l'Afrique, un article intéressant.
@+
Nucléaire : l’Afrique au cœur de toutes les convoitises

Terra Eco (http://www.terra-economica.info/Nucleai ... 16087.html) - 1/3/2011

Chronique - Le continent, Afrique du Sud en tête, se tourne de plus en plus vers l'énergie nucléaire. Et la France doit mettre les bouchées doubles si elle veut signer de nouveaux contrats.

Loin du débat et de la polémique sur l’énergie nucléaire, nombreux sont les pays africains qui se tournent aujourd’hui vers cette source énergétique pour satisfaire leurs besoins. Les détracteurs évoquent à juste titre la problématique des déchets nucléaires car il n’existe pas aujourd’hui de solutions viables pour éliminer totalement ces déchets radioactifs. On pourrait aussi leurs répondre qu’il n’y a aucune source d’énergie - même renouvelable - qui soit neutre pour l’environnement. Dans un contexte de lutte contre le changement climatique, l’avantage du nucléaire est la faiblesse de son bilan carbone. Sur un continent où il y a un gros déficit énergétique, le nucléaire est aussi une solution à privilégier. D’après les données compilées par Mme Christine Heuraux, auteur de L’électricité Au Cœur Des Africains et Directrice du Pôle Accès à l’Energie à la Direction de la Prospective et des Relations Internationales de EDF, la capacité installée de toute l’Afrique est de 114 GW pour 1 milliard d’habitants ce qui équivaut à celle de l’Allemagne qui n’a pourtant que 82 millions d’habitants. La capacité installée en Afrique subsaharienne est de 74 GW pour 860 millions d’habitants ce qui équivaut à celle de l’Espagne avec 45 millions d’habitants. La capacité hors Afrique du Sud est de 34 GW pour 810 millions d’habitants ce qui équivalent à celle de la Pologne avec 38 millions d’habitants.

Les Etats africains se tournent de plus en plus vers l’énergie nucléaire pour faire face à cette situation. Et leurs ambitions attisent toutes les convoitises. Malgré la production de 43% de l’électricité du continent, l’Afrique du Sud souffre d’un énorme déficit énergétique pour assurer sa croissance et son développement industriel. De passage à Paris le vendredi 4 février, Madame Dipuo Peters, Ministre Sud Africaine de l’Energie a rappelé les ambitions du pays. Le programme nucléaire sud-africain vise une production de 9 600 MW d’énergie qui correspond à la construction d’environ 6 EPR (Evolutionary Power Reactor) d’ici 2030 pour un coût de 30 milliards de dollars. Cet important marché a d’ailleurs mobilisé l’ensemble des acteurs de la filière nucléaire française à la grande surprise et satisfaction de Eric Besson, Ministre chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie Numérique. Il a d’ailleurs lancé à son homologue sud-africaine « grâce à vous, tout le monde français de l’énergie est réuni autour de cette table ».

Il faut dire que la concurrence est rude. Chinois, américains et sud-coréens lorgnent également ce marché sud-africain. Le pays possède deux centrales nucléaires d’une capacité de production de 970 MW soit 5% de l’électricité. Construites par Framatome (devenu AREVA), la maintenance de ces centrales gérées par l’opérateur nationale ESKOM est assurée par EDF et AREVA. On pourrait penser que les groupes français ont de l’avance sur leurs concurrents. Loin de là. La perte de l’important appel d’offres d’Abu Dhabi par les entreprises de l’Hexagone a fait couler beaucoup d’encres chez les politiques et les industriels de la filière nucléaire. Ces derniers étaient largement favoris par rapport aux sud-coréens qui ont remporté le marché. Nul doute que Paris mettra les petits plats dans les grands pour accueillir demain, mercredi 2 mars, le président sud-africain Zuma.

Pour résorber leur déficit énergétique, outre la première économie du continent, plusieurs gouvernements misent sur le nucléaire dans les prochaines années. C’est le cas de l’Algérie, du Maroc, de l’Angola, du Sénégal, de la Namibie, du Nigeria et de la Tanzanie. Avec l’assistance technique de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique, le Maroc a déjà identifié des sites d’installation des centrales nucléaires à l’horizon 2017. Le pays possède un réacteur nucléaire. L’Algérie, qui possède déjà deux réacteurs, a choisi une coopération avec la Corée du Sud pour la construction des centrales nucléaires civiles. Ce choix s’est fait au détriment du Groupe français Areva qui avait déjà perdu un important contrat à Abu Dhabi face à ces mêmes sud coréens. Par ailleurs pour la construction de deux centrales nucléaires respectivement de 2 400 MW d’ici 2027 et 1 000 MW à l’échéance de 2022, les autorités algériennes ont décidé de faire appel à l’expertise sud-africaine. Ces infrastructures contribueront au dessalement de l’eau de mer et à la production d’électricité. L’Egypte vise également la construction d’une centrale nucléaire de 1 000 MW à l’horizon 2020.

Cet article est initialement paru dans l’hebdomadaire économique Les Afriques.

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krolik
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Re: [Nucléaire] La relance du nucléaire civil dans le monde

Message par krolik » 11 mars 2011, 14:36

Une interview du secrétaire d'état british à l'énergie..
Ils sont sur le fil du rasoir ce qui justifie la déclaration du président de British Grid sur l'énergie électrique qu'il faudra utiliser quant il y en aura..

Maintenant il y a beaucoup de rêve à faire frémir les écolos... Il repart à la fin du texte sur l'utilisation maréémotrice de la abie du Mt St Michel, enfin il en reste aux $iles anglo-normandes.. et il se voit bien profiter d'une ligne directe entre Flamanville et l'Angleterre.. L'EPR a le vent en poupe..
@+
Source : La Tribune

http://www.latribune.fr/entreprises-fin ... d-edf.html

Hendry Charles, secrétaire d'Etat britannique à l'énergie
Electricité et nucléaire : "Londres a accepté toutes les demandes d'EDF"Source : La Tribune.fr - 09/03/2011 | 10:59 - 1331 mots |
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Le secrétaire d'Etat à l'énergie explique la réforme de l'électricité britannique, dont la période de consultation se clôture ce jeudi.
Vous êtes en train de lancer la plus grande réforme de l'électricité en Grande-Bretagne depuis la privatisation du secteur il y a vingt ans. Pourquoi ?Le marché actuel ne fonctionnait pas. Le tiers de nos centrales à charbon va fermer d'ici à 2015, l'essentiel des autres centrales à charbon fera de même d'ici la fin de la décennie et toutes nos centrales nucléaires vont fermer, sauf une, d'ici à douze ans. Or, pour l'instant, il n'y a pas assez d'investissements pour les remplacer. Dans la décennie à venir, le niveau d'investissement doit être le double de ce qu'il était la décennie passée, avec environ 130 milliards d'euros rien que dans l'électricité, voire 220 milliards en comptant tout le secteur de l'énergie.
Est-ce un échec de la privatisation de l'électricité ?Nous nous sommes trop concentrés sur le prix de l'électricité, mais pas assez sur la façon de s'assurer qu'il y aura assez d'investissement pour le long terme. Le régulateur, l'Ofgem, avait jusqu'à très récemment comme attribution de défendre les consommateurs aujourd'hui. Cela a récemment été changé pour qu'il défende aussi à l'intérêt des consommateurs pour l'avenir.
Le Royaume-Uni peut-il réussir à relever ce défi électrique, d'autant qu'il faut en même temps quadrupler la part de l'électricité renouvelable (de 7% aujourd'hui à 30% en 2020) ?Oui. L'éolien sera le secteur qui contribuera le plus à nos besoins. Nous sommes déjà les premiers au monde dans l'éolien en mer, avec 1,3 gigawatt installé. Beaucoup d'autres centrales éoliennes en mer sont en cours de préparation. L'éolien terrestre sera aussi important.
L'éolien en mer est cependant un saut dans l'inconnu, puisque cela n'existe actuellement presque pas...L'objectif est d'installer 14 gigawatts "off shore" d'ici 2020 (dix fois plus qu'actuellement, Ndlr). C'est pour cela que nous avons un programme pour aider les ports à développer leurs infrastructures (pour recevoir les énormes pales et piliers des éoliennes en mer, Ndlr). Nous avons déjà des entreprises au Royaume-Uni qui testent les plus grandes turbines au monde, de 7,5 mégawatts. Nous avons aussi l'usine de test de pales d'éoliennes la plus grande au monde, permettant de tester des pales de 100 mètres.
Comptez-vous aussi sur le nucléaire ?

Le nucléaire est très important, à condition qu'il ne touche pas d'aides publiques. Les centrales nucléaires doivent être responsables de leur coût de construction, de leur fonctionnement, de leur démontage et de la gestion des déchets de long terme.
N'y a-t-il pas un risque que les centrales nucléaires ne tiennent pas leurs promesses de payer pour les déchets, d'autant que la longévité des centrales actuelles est de 50 ans, bien au-delà de la longévité des gouvernements ?
Non. Toutes nos discussions précisent que les garanties devront êtres claires et que suffisamment d'argent doit être mis de côté pour financer la gestion des déchets dès le premier jour. EDF comprend cela parfaitement.
Vous vous engagez à mettre en place un prix plancher du CO2, pour aider les investissements dans l'énergie renouvelable. Le nucléaire va aussi en profiter. N'est-ce pas une forme de subvention ?
Le prix plancher du CO2 n'est pas une aide de l'Etat. Ca donne un degré de stabilité aux investisseurs.
EDF et la plupart des entreprises d'électricité affirment qu'ils ont besoin du prix plancher du CO2 pour prendre leur décision d'investissement. Mais cela fait des années qu'ils attendent, le gouvernement précédent promettant la même chose.
Notre travail n'a commencé qu'en mai (après les élections législatives, Ndlr) et nous terminons déjà notre consultation sur une révision complète du marché. Surtout, regardez la liste des demandes faites par d'EDF et les autres entreprises : nous avons tout accepté. Elles voulaient une justification des nouveaux réacteurs nucléaires au niveau réglementaire ; nous l'avons fait. Elles veulent que l'approbation du design des centrales nucléaires soit terminé rapidement, et ce sera fini en juin comme promis ; elles s'inquiétait de ce que le nouveau régime des permis de construire ne ralentisse le processus, mais nous avons passé un nouveau mécanisme pour être sûr qu'il n'y ait pas de retard. Là où il y avait des doutes, nous avons répondu et apporter des certitudes. Nous voulons faire du Royaume-Uni l'un des pays plus attractifs pour l'investissement dans l'énergie.
Néanmoins, quand est-ce que la loi sera passée ?

Le livre blanc sera publié au printemps. Ensuite, il y aura une loi, qui passera de façon réaliste en 2012. Cela prendra encore un peu de temps, mais tout le monde connaît nos objectifs.
Cela ne sera signé par la reine qu'en 2013 ?
Cela peut être 2012, de façon réaliste. C'est la plus grande réforme depuis trente ans. La plupart des gens dans l'industrie disent : faites cette réforme correctement plutôt que de vous tromper.
D'ici là, les investissements ne risquent-ils pas d'aller ailleurs ?

Je préférerais que nous soyons plus avancés que ce qui est le cas actuellement. Mais il y a une limite physique à ce que nous pouvons faire : il faut passer devant le parlement, les périodes de consultation sont obligatoires d'un point de vue légal, et doivent être de trois mois, et nous devons prouver que nous avons tenu compte de toutes les consultations. Objectivement, nous sommes allés plus vite que la plupart des gens s'y attendaient.
Comme fonctionnera le prix plancher du CO2 ?

C'est le Trésor qui s'en occupe, parce que c'est un impôt. Ce sera un prix minimum garanti, déterminé chaque année par le Trésor. L'une des questions est de savoir la vitesse à laquelle le prix augmentera. Mais ce qui compte, par exemple pour EDF, est le niveau de prix en 2018, quand la centrale deviendra opérationnelle.
Ces investissements permettront-ils la naissance d'une économie verte en Grande-Bretagne ?
Le nucléaire pourrait représenter 30.000 emplois d'ici 2025, dont la moitié pour des personnes qui n'ont pas de diplôme universitaire. Pour le secteur éolien off-shore, ça pourrait être des dizaines de milliers de personnes.
Pour l'éolien, il y a encore beaucoup de doutes...

Absolument, et nous devons le faire devenir réalité. Pour la construction de London Array, la plus grande centrale éolienne en mer déjà en place, 90% des emplois sont allés vers l'Europe ou l'Extrême-Orient. Beaucoup d'acier, notamment les tours, venaient d'Asie. Mais avec l'augmentation du volume de travail à venir, il va devenir de plus en plus intéressant pour les entreprises de travailler localement en Grande-Bretagne. Pour des turbines ou des pales plus grandes, il vaut peut-être mieux ne pas les transporter d'Asie. Notre projet d'aide aux ports, et la décision de Siemens d'investir ici (pour une entreprise de turbines éoliennes, Ndlr), transforme cela. Cela fait du Royaume-Uni un pays qui ne peut pas être délaissé des entreprises éoliennes. C'est une partie intéressante de notre reprise économique, particulièrement parce que cela apporte des emplois dans des régions qui ont été en déclin depuis longtemps.
Dans l'ensemble, le Royaume-Uni n'est-il pas en retard dans l'énergie renouvelable ?
Sans aucun doute. Nous sommes seulement devant le Luxembourg et Malte dans les classements d'énergie renouvelable. Ce n'est pas brillant. La raison est que quand la France développait du nucléaire, nous découvrions du gaz en mer du Nord. C'était donc compréhensible de choisir cette voie. Mais désormais, nous devons renouveler notre parc de centrales quoi qu'il en soit, et nous avons une chance unique de le faire avec de faibles émissions de CO2. Nous pouvons utiliser nos ressources naturelles : nous avons 40% du vent d'Europe, nous avons les plus grandes marées d'Europe... Nous visons une position de leadership.
Que se passe-t-il quand il n'y pas de vent ?

Les techniques de stockage d'électricité, dans l'hydrogène, le stockage à pompe, les batteries, avancent. Mais nous nous intéressons aussi à des connecteurs stratégiques : vers la Norvège pour utiliser l'hydroélectricité, peut-être vers Flamanville via les îles anglo-normandes où il y a un potentiel pour de l'énergie marémotrice. Entre les marées, la production de la centrale française pourrait être utilisée. A long terme, tout cela peut créer un grand réseau européen.
Ce serait un squelette pour le fameux "supergrid" ?
Oui. Mais mon inquiétude est que si on parle trop longtemps de comment construire un "supergrid" parfait, nous ne le construirons jamais. Mettre en place les colonnes vertébrales doit être le début.
Propos recueillis par Eric Albert, à Londres - 09/03/2011, 10:59 |

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Re: Relance du nucléaire en Italie

Message par energy_isere » 20 avr. 2011, 16:50

Berlusconi renonce à son programme nucléaire

20/04/11 Les Echos

Coup de théâtre, hier, à Rome. Alors que le Sénat était en train d'examiner un projet de loi « omnibus » portant diverses dispositions législatives et réglementaires, le gouvernement Berlusconi a déposé un amendement mettant fin, ni plus ni moins, au programme nucléaire lancé il y aura bientôt deux ans. Le texte prévoit « l'abrogation des normes concernant le programme de localisation, de réalisation et d'activité sur le territoire national de centrales nucléaires », a précisé la présidence du Conseil des ministres. Objectif : définir « une nouvelle stratégie énergétique nationale » qui tienne compte « des indications définies par l'Union européenne et les organismes nationaux compétents ».

Officiellement donc, l'Italie tire les conséquences de l'accident survenu le mois dernier dans la centrale japonaise de Fukushima. En réalité, tout laisse à penser que le « Cavaliere » a préféré éviter d'essuyer une défaite électorale à l'occasion du référendum d'initiative populaire qui devait se tenir les 12 et 13 juin sur le sujet. Les sondages donnaient en effet les antinucléaires gagnants.

Une exception parmi le G8
L'Italie est le seul pays du G8 à ne plus avoir de centrale nucléaire en activité sur son territoire, depuis que ses habitants ont demandé à l'Etat, lors d'un premier référendum organisé en 1987 après la catastrophe de Tchernobyl, de stopper les 4 centrales existant alors (3 en exploitation, 1 en construction). A l'époque, le « non » l'avait emporté à 80 %. En 2008, Silvio Berlusconi avait promis le retour au nucléaire durant la campagne électorale qui devait le ramener au pouvoir pour la troisième fois, afin d'assurer l'indépendance énergétique d'un pays qui importe actuellement 14 % de son électricité. La gauche ne s'est pas privée de crier victoire dès hier soir, même si l'amendement demande encore à être voté par le Parlement pour être validé.

Le 23 mars, un moratoire d'un an avait déjà été annoncé et, la semaine dernière, Silvio Berlusconi avait parlé de deux ans. Un investissement de 20 milliards d'euros était initialement prévu pour construire 8 réacteurs, dont 4 de technologie EPR ayant fait l'objet d'un partenariat entre les électriciens Enel et EDF.
le traitement par Romandie est un peu différent :
Rome veut annuler sa loi sur le nucléaire pour éviter un référendum

MILAN (Italie) - Le gouvernement italien, qui a déjà décidé de faire une pause d'un an dans son processus de retour à l'atome, veut faire annuler la loi sur son programme nucléaire, ont rapporté mardi les médias italiens, ce qui lui permettrait d'éviter un référendum prévu en juin.

Le gouvernement a présenté mardi un amendement au décret-loi sur le moratoire d'un an décidé fin mars qui prévoit l'abrogation de toutes les normes prévues pour la réalisation des centrales nucléaires dans le pays.

Selon les médias italiens, cet amendement indique qu'"afin d'acquérir des preuves scientifiques supplémentaires, il ne sera pas procédé à la définition et à la mise en oeuvre du programme de localisation, réalisation et mise en service sur le territoire national d'unités de production d'énergie électrique nucléaire".

Cet amendement aurait pour but, selon les médias, de faire annuler un référendum promu par l'opposition pour dire oui ou non au nucléaire civil le 12 juin.

Le gouvernement craint en effet de perdre ce référendum alors que depuis les accidents au Japon, les rangs des opposants à l'atome se sont renforcés dans la Péninsule, où le nucléaire civil avait été abandonné en 1987 par référendum après la catastrophe de Tchernobyl.

La semaine dernière, le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi avait indiqué qu'il envisageait de porter le moratoire sur le nucléaire à deux ans car "une année ne sera pas suffisante pour rassurer les Italiens".

Le retour au nucléaire, décidé par un décret-loi voté par le parlement en 2008, était un projet phare de M. Berlusconi, qui entend ainsi réduire la dépendance énergétique de l'Italie et faire baisser le prix de l'électricité.

Rome, qui s'est fixé pour objectif de produire d'ici à 2030, 25% de ses besoins en électricité grâce au nucléaire, avait prévu de démarrer la construction des centrales en 2014 en vue d'une mise en service en 2020.
http://www.romandie.com/infos/news2/110 ... qpjhg7.asp

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Re: [Nucléaire] La relance du nucléaire civil dans le monde

Message par energy_isere » 10 mai 2011, 12:47

La construction de réacteurs nucléaires va continuer

Suite à l'accident de Fukushima Daiichi au Japon, le cabinet de conseil Ux Consulting spécialisé dans le secteur nucléaire a publié ses dernières prévisions concernant l'électricité nucléaire mondiale.
Dans ses perspectives trimestrielles sur l'électro-nucléaire (NPO) et cela jusqu'en 2030, il est dit que l'accident de Fukushima aura un impact considérable sur la future croissance du secteur atomique. Malgré tout, UxC prévoit également la construction continue de réacteurs lors des décennies à venir, en particulier dans des grands pays tels que la Chine, la Russie, l'Inde et la Corée du Sud.

Plus précisément, l'hypothèse de base des prévisions NPO du deuxième trimestre 2011 indique :

438 réacteurs d'un total de 374 gigawatts électriques (GWe) en service dans 30 pays actuellement

64 réacteurs actuellement en construction dans 15 pays

D'ici 2015 : 484 réacteurs et 422 GWe dans 31 pays (13 GWe de moins suite à Fukushima)

D'ici 2020 : 545 réacteurs et 490 GWe dans 36 pays (43 GWe de moins suite à Fukushima)

D'ici 2030 : 638 réacteurs et 632 GWe dans 45 pays (85 GWe de moins suite à Fukushima)

.....................
en entier : http://www.enerzine.com/2/11980+la-cons ... nuer+.html

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