Démantèlement de Brennilis, Chooz, Bugey, etc ....

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Message par energy_isere » 09 déc. 2009, 18:56

Chooz A : coulisses d’une centrale en démantèlement

Le 09 décembre 2009 Usine Nouvelle

Lovée au cœur des Ardennes, l’opération de démantèlement de la centrale de Chooz constitue un laboratoire des futurs démantèlements de nos centrales.

Sur la rive droite de la Meuse, le premier réacteur à eau pressurisée (REP) jamais construit en France est aujourd’hui en démantèlement. Aux côtés des toits de pierre bleue et des moutons, l’hiver, « il y fait moins 30 », explique un travailleur du site. C’est pourtant là que s’affairent les opérateurs du chantier d’EDF pour déconstruire morceau par morceau ce prototype, sur lequel se sont basés les 58 autres du parc nucléaire actuel.

Trois réacteurs à Chooz
Rive droite, c’est « Chooz A », le prototype de 320 MW construit en 1967 dans la colline, aujourd’hui en déconstruction. Rive gauche, les deux tours aéroréfrigérantes de « Chooz B » lui font face : deux réacteurs dernier cri de 1450 MW.

Les travaux s’apparentent à un chantier de déconstruction classique : découpe de tuyauterie, déconstruction de briques de béton… reste que la radioactivité et ses risques sont partout. A l’entrée, un ballet de mesures de protection bien huilé : vestiaires non mixtes comme à la piscine, casier, et procédures à suivre sans intervertir les étapes. Une fois entré par badge et débarrassé de ses effets personnels, le visiteur est prié d’enfiler un T-shirt, des chaussettes, une charlotte, une combinaison, des chaussures aux semelles de caoutchouc et un casque, sans oublier le petit kit de masque d’urgence orange fluo en bandoulière. Un compteur Geiger à la boutonnière les microsieverts éventuellement attrapés. Le chef de chantier supervise la visite, ses opérateurs au coin de l’œil.

Autour des zones les plus contaminées tels les circuits primaires, des sas ou « systèmes de confinement dynamiques » sont disposés. Sortes de boîtes roses faites par des bâches plastiques, elles isolent les travailleurs qui démantèlent. Si le système est dynamique, c’est parce que l’aspiration constante de l’air à l’intérieur des bâches qui permet leur étanchéité. L’entreprise spécialisée en traitement de l’air Delta Neu a en effet conçu des groupes « déprimogènes » qui assurent la mise en dépression de la « boîte ». Lorsque l’on ouvre la porte du sas, les particules radioactives ne sortent pas : pas question de mettre un becquerel dehors. L’air est absorbé via de gros tubes d’aspirateur vers des filtres, qui en isolent les particules dangereuses et les emmagasinent pour les envoyer dans des centres de stockage de déchets nucléaires. Purifié, l’air est rejeté dans la pièce.

Un dispositif qui permet un certain gain de productivité : les ouvriers travaillant à l’extérieur du sas sur des zones moins contaminées ne risquent pas d’être touchés, et peuvent éviter de porter les combinaisons intégrales et ventilées nécessaires à l’intérieur du sas. « Les opérateurs qui travaillent durant quatre heures avec une disqueuse sont plus efficaces s’ils ne sont pas encombrés par une cagoule », explique ainsi Patrick Bignon, responsable du pôle nucléaire de Delta Neu. « Avec un heaume ventilé, on vous envoie de l’air sous pression, vous avez le sentiment d’être constamment dans un courant d’air, ce n’est pas évident ! » Autre gain : éviter "d'habiller tout le monde" permet des déchets en moins, les combinaisons devant être envoyées dans des centres de stockage de déchets nucléaires spécifiques.

De l’attentisme à la déconstruction complète

Chooz A fait office de banc d'essai à plusieurs titres. Ce démantèlement n’aurait pas pu avoir lieu avant plusieurs décennies. Pourtant, le réacteur a été arrêté des 1991, « pour des raisons d’obsolescence technico-économique », explique Philippe Bernet, chef du département travaux et exploitation au CIDEN (Centre d’ingénierie Déconstruction et Environnement), créé par EDF en 2001. Jusqu’à très récemment en effet, la technique des exploitants de centrales nucléaires en fin de vie était… d’attendre. En 1999, un décret limite ainsi le démantèlement d’une centrale à la périphérie du cœur du réacteur. Une fois le combustible enlevé, les vidanges faites et les installations secondaires déconstruites, la centrale devait être mise sous surveillance, le tout en patientant que la radioactivité de l’ensemble baisse. En 2006-2007, changement de stratégie : l’heure est au démantèlement complet au plus vite. Mieux vaut déconstruire une centrale de fond en comble dans la foulée de son arrêt.

Principale raison : le risque de perte de mémoire. « Assurer la passation de connaissances entre ceux qui ont construit la centrale et ceux qui vont la démanteler est aujourd’hui une priorité », explique ainsi Philippe Bernet. A Chooz A d’ailleurs, quelques ingénieurs autour de la soixantaine, qui ont participé à l’exploitation de la centrale, figurent parmi l’équipe de démantèlement. Le retour d’expérience entre les chantiers de déconstruction du parc actuel, pour rendre les démantèlements futurs plus faciles, et les concepteurs de demain, est de mise. Sous la houlette du CIDEN, l’EPR de Flamanville intègre d’ailleurs dès la conception les problématiques de démantèlement.

Tandis que la Grande-Bretagne reste attentiste, les Etats-Unis, l’Allemagne et le Japon ont adopté la même stratégie que la France. Les Etats-Unis en particulier ont déjà des unités totalement démantelées. « Déconstruire, ça coûte et ça ne rapporte rien. Attendre était donc la stratégie d’EDF jusque dans les années 2000. Aujourd’hui, on sait faire des robots, de la téléopération. Il n’est pas question de laisser des friches industrielles. De plus, des incertitudes existent. Comment les équipements vont-ils évoluer dans le temps ? », souligne Philippe Bernet. Reste que même en mettant les bouchées doubles, déconstruire est bien plus long que construire : mise sur pied en 5 ans, la centrale de Chooz A ne sera totalement démantelée qu’en 2020.
http://www.usinenouvelle.com/article/ch ... nt.N122806

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Message par energy_isere » 29 mars 2010, 18:45

Procrastination en marche chez EDF :
Démantèlement des centrales nucléaires : rallonge de 5 ans pour EDF

Le 29 mars 2010 Usine Nouvelle


Afin de faire passer la pilule de la réforme du marché de l’électricité auprès d’EDF, le gouvernement accorde à l'électricien cinq ans de plus pour mettre de côté l'argent nécessaire au démantèlement des centrales nucléaires.

Selon Les Echos, la dernière version du projet de loi Nome comporte deux points très positifs pour EDF. Outre le prix confortable de 40 euros le MWh (minimum) auquel il cédera son courant aux fournisseurs alternatifs, EDF devrait disposer de cinq ans de plus pour financer le démantèlement de ses centrales nucléaires.

Selon la loi Birraux de 2006, l'entreprise a jusqu'en juin 2011 pour réunir les fonds nécessaires aux futurs démantèlements. Elle doit se constituer un portefeuille d'actifs dédiés, dont la vente progressive doit permettre de payer la déconstruction des 58 réacteurs à eau pressurisée actuellement en service en France, le stockage définitif des déchets radioactifs à vie longue (6,3 milliards d’euros en valeur actualisée), et la gestion du combustible usé (8,7 milliards d’euros en valeur actualisée).

Sommes sanctuarisées. A fin de 2009, ce portefeuille composé d'actions et d'obligations valait 11,4 milliards d'euros (Voir les comptes consolidés au 31 décembre 2009 p.82, puis 92 et 93). A comparer à un coût total de démantèlement évalué en 2008 à 17 milliards d'euros. L’électricien a donc un an pour trouver 5,5 milliards d’euros. Le gouvernement a accepté de repousser l'échéance au mois de juin 2016. « Ces sommes sont isolées de la gestion des autres actifs financiers de l’entreprise. Gérées dans une optique de long terme, elles font l’objet de placements diversifiés », indique EDF.

Le temps ne presse pas : si EDF a fait le choix en 2001 de déconstruire intégralement ses 9 réacteurs arrêtés (Brennilis, Bugey 1, Chinon A1, A2 et A3, Chooz A, Creys-Malville et Saint-Laurent A1 et A2), les 58 réacteurs en activité ne devraient pas être démantelés avant vingt-cinq ans. "La première échéance notable n’arrive qu’en 2021 pour se poursuivre jusqu’en 2117 pour le parc actuel en exploitation", indique EDF.
http://www.usinenouvelle.com/article/de ... df.N128799

Vous n' avez encore jamais rencontré le mot procrastination ? Vous aurez appris un nouveau mot ce soir http://fr.wikipedia.org/wiki/Procrastination :)

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Re: Nucléaire : le prix du démantèlement !!

Message par kercoz » 29 mars 2010, 20:41

energy_isere a écrit : Vous n' avez encore jamais rencontré le mot procrastination ?
"""Ne remettez pas a demain ce que vous pouvez faire ....après demain .""""
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: Nucléaire : le prix du démantèlement !!

Message par Alter Egaux » 29 mars 2010, 22:42

kercoz a écrit :
energy_isere a écrit : Vous n' avez encore jamais rencontré le mot procrastination ?
"""Ne remettez pas a demain ce que vous pouvez faire ....après demain .""""
Tu oublis la partie importante :
La procrastination est un terme relatif à la psychologie qui désigne la tendance pathologique à remettre systématiquement au lendemain
C'est bien cela, une pathologie française...
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
Etape n°3 : "Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité, c'est nous, que cela nous plaise ou non", Samuel Beckett

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Re: Nucléaire : le prix du démantèlement !!

Message par energy_isere » 30 mars 2010, 12:56

Démantèlement de Brennilis : avis défavorable

La commission d'enquête publique a émis, à l'unanimité, un avis défavorable au projet présenté par EDF, de mise à l'arrêt définitif et de démantèlement complet de l'installation d'entreposage de matériels de la centrale nucléaire des Monts d'Arrée : Brennilis.
Située à 25 km au sud de Morlaix, la centrale nucléaire des Monts d'Arrée, réacteur de la filière « eau lourde », a été créée en 1963 et exploitée de 1966 à 1985. EDF avait demandé en juillet 2008 la mise à l'arrêt définitif et le démantèlement de la centrale selon un échéancier sur une période de 15 ans. L'enquête publique relative à la demande, présentée par EDF s'était ensuite déroulée du 27 octobre 2009 au 11 décembre 2009. Globalement le projet était soutenu par "les personnes qui résident à proximité immédiate de la centrale (Brennilis, Loqueffret)" mais restait "très critiqué par le monde associatif".

Les interventions favorables mettent en avant :

.................


L'opposition du public se fonde, principalement, sur les arguments suivants :

................

les détails : http://www.enerzine.com/2/9441+demantel ... able+.html

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Re: Nucléaire : le prix du démantèlement !!

Message par Remundo » 30 mars 2010, 15:34

Dans le même genre...
Les Echos a écrit : La stratégie de déconstruction remise en cause à Brennilis
selon les commissaires enquêteurs, les documents soumis par EDF « ne démontrent pas l'urgence et l'intérêt du démantèlement immédiat ».

[]« Démanteler revient à déplacer la radioactivité sans la réduire », souligne-t-elle. Or les solutions de stockage pour les déchets radioactifs à vie longue ne sont pas encore trouvées. Quant au centre d'entreposage temporaire prévu à Bugey (Ain), il n'est pas encore autorisé et ne sera pas opérationnel avant 2014.

En attendant, les rejets radioactifs de Brennilis sont limités, et la tenue de l'enceinte, du bloc réacteur et des autres matériels ne cause aucune inquiétude. De plus, « une étude comparative, réalisée en 1999, concluait à l'effet positif d'une attente prolongée de décroissance radioactive sur la dosimétrie cumulée, la difficulté technique et le coût financier », rappellent les commissaires enquêteurs,
source Les Echos

qui rejoint ma thèse personnelle qu'il faudra sanctuariser les centrales nucléaires à la fin de leur vie sans trop les caillasser pour limiter les dégâts.

Et en termes un peu plus crus, que chaque centrale nuke est ou sera une grosse merde radioactive laissée en héritage à l'endroit même de sa construction pour des milliers d'années. :idea:

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Message par energy_isere » 30 mars 2010, 18:57

plus d' info sur Brenillis :
Brennilis: la centrale qui ne voulait pas être démantelée.

Lancé en 1985, le démantèlement de la centrale nucléaire des monts d’Arré vient de connaître un nouveau coup d’arrêt.


l’unanimité de ses membres, la commission d’enquête publique a rejeté, samedi 27 mars, le programme de démantèlement de la centrale nucléaire de Brennilis (Finistère), présenté par EDF. A l’appui de leur avis, les trois commissaires enquêteurs pointent de nombreux problèmes: non-achèvement de travaux préliminaires; inventaire de l’état radiologique et chimique de l’installation inachevé. De plus, soulignent-ils, l’étude d’impact des travaux de démantèlement «ne présente pas et ne décrit pas les parties envisagées ni les raisons pour lesquelles, notamment du point de vue des préoccupations d’environnement, le choix du scénario de démantèlement immédiat, retenu par EDF, est justifié».

Un scénario d’autant plus difficile à interpréter que l’ouverture du site d’entreposage des déchets activés du Bugey (un hangar sécurisé dans lequel EDF entreposera 500 tonnes de résidus radioactifs issus des premiers démantèlement, ndlr), prévue pour 2012, est repoussée à 2014, au mieux. Dans ces conditions, rappellent les commissaires enquêteurs, «l’urgence de démanteler le bloc réacteur, actuellement confiné dans l’enceinte réacteur, largement au-dessus du niveau de la nappe phréatique, n’est pas démontrée et ce démantèlement est prématuré tant que l’installation de conditionnement et d'entreposage de déchets activés (Iceda) n’est pas opérationnelle».

Consultative, la décision de la commission pourrait ne pas entraver très longtemps la bonne marche du démantèlement du seul réacteur à eau lourde d’EDF. Il appartient, en effet, au ministère de l’écologie d’autoriser, ou non, par décret la poursuite des opérations. Cela étant, trois scénarios restent aujourd’hui possibles: Jean-Louis Borloo ne tient pas compte de l’avis de la Commission et prend un décret autorisant la poursuite des opérations; a contrario, il peut stopper la machine et obliger EDF à reprendre toute la procédure administrative à zéro. Enfin, le ministre d’Etat peut opter pour une solution hybride: permettre à EDF d’achever la phase 2 du démantèlement (toute l’installation à l’exception du bloc réacteur) mais l’obliger à redéposer une demande d’autorisation pour la troisième phase du démantèlement: la «remise à l’herbe» du site. Une solution qui a la préférence de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

L’avis de la commission d’enquête est diversement accueilli. Sans surprise, les 7 associations membres de la Commission locale d’information la soutiennent. Les ONG en profitent pour réclamer l’ouverture d’un débat national sur le démantèlement. Interrogé par Le Télégramme de Brest, le maire de Loqueffret, commune sur laquelle se trouve le réacteur, regrette que les travaux enregistrent un nouveau retard. François Kergoat aimerait voir EDF évacuer au plus vite une installation qui pose plus de problèmes qu’elle n’apporte de richesse à la ville.

Présenté dans les années 1990 comme devant être une opération vitrine, le «retour à l’herbe» de Brennilis n’a cessé d’être entravé. Mise à l’arrêt en juillet 1985, après 19 ans d’exploitation, EL4 devait être totalement détruite et le site assaini à l’horizon 2015-2020. Le 12 décembre 2000, les sous-sols de la centrale sont inondés, à la suite d’une brusque remontée de la nappe phréatique. L’incident est classé au niveau 1 de l’échelle Ines par l’autorité de sûreté.

Le démantèlement complet du réacteur est finalement autorisé par décret du 9 février 2006. Un texte cassé, le 6 juin 2007, par le Conseil d’Etat, à la suite d'une requête déposée par l'association Sortir du nucléaire. Motif: l'étude d'impact aurait dû être publiée avant la délivrance de l'autorisation par le gouvernement. Depuis lors, les travaux sont arrêtés. Pas les ennuis.

La gestion des déchets est pointée du doigt par les gendarmes du nucléaire. Dans une décision du 8 octobre 2007, l’ASN donne deux ans à EDF pour évacuer des déchets «historiques» pouvant être traités. En avril 2009, EDF déclarait ne pas être capable d’évaluer l’activité radiologique de certains colis entreposés sur un site d’entreposage, situé à proximité du chantier: nouvel incident, classé au second échelon de l’échelle Ines par l’ASN. Lors d’une inspection menée le 13 octobre dernier, les pandores du nucléaire constatent la présence sur le site de déchets qui auraient dû être évacués. Un nouveau délai, courant jusqu’au mois de juillet 2010, a été donné à l’ancien exploitant.

Trente ans après Plogoff, le nucléaire est toujours malmené en Bretagne.
http://www.journaldelenvironnement.net/ ... &idThema=4

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Message par energy_isere » 28 avr. 2010, 19:02

EDF trouve un point de chute (provisoire) pour les morceaux de ses premiers réacteurs

Le 28 avril 2010 Usine Nouvelle

Par un décret, publié dimanche 25 avril, le ministère chargé de l’écologie a autorisé EDF à ouvrir un site d’entreposage de déchets radioactifs sur son site du Bugey, situé sur la commune de Saint-Vulbas.

A l'endroit même où deux réacteurs sont aujourd'hui en fonctionnement, EDF va engager la construction, dès le mois de juin, de l’Installation de conditionnement et d'entreposage de déchets activés (Iceda). L’Iceda accueillera plusieurs types de déchets : moyenne activité à vie longue, faible et moyenne activité à vie courte, faible activité à vie longue.

Ces déchets seront principalement issus du démantèlement réacteurs nucléaires des années 1950-1960 actuellement à l'arrêt : les tranches graphite-gaz de Chinon, du Bugey et de Saint-Laurent-des-Eaux, le réacteur à eau sous pression de Chooz, celui à gaz et eau lourde de Brennilis (Finistère) et le réacteur à neutrons rapides Superphénix de Creys-Malville. Il s’agira essentiellement de composants métalliques radioactifs, qui représentent 0,05% des 965.000 tonnes générés par le démantèlement des centrales.


Cette masse d’environ 500 tonnes sera stockée dans des colis de béton dans le hall l’Iceda, le temps qu’une solution de stockage définitive soit décidée par le Parlement et mise en œuvre par les industriels. Il s’agit en effet d’un ersatz temporaire : l’ouverture d'un centre de stockage géologique des déchets nucléaires, à 500 mètres de profondeur, est actuellement à l'étude sur le site de Bure, dans la Meuse.
http://www.usinenouvelle.com/article/ed ... rs.N130586

Bon , au moins ils iront pas atterir en Inde illégalement pourprovoquer ce genre d' enmerdemment :
viewtopic.php?p=272324#p272324

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Re: [Nucléaire] Le nucléaire et ses déchets / démantèlement

Message par Remundo » 29 avr. 2010, 10:52

voilà, et 0.05% du problème est résolu, et encore en étant sympa car il y a sûrement à mitiger (empreinte carbone du démantèlement, tenue du béton... :mrgreen: )

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Re: [Nucléaire] Le nucléaire et ses déchets / démantèlement

Message par krolik » 29 avr. 2010, 15:34

Le démantèlement de Chooz A.
Westinghouse de retour sur sa conception initiale..
@+
Retour aux sources pour Westinghouse
JDLE le 28 avril 2010 (http://www.journaldelenvironnement.net/ ... ouse,17345)

Par Valéry Laramée de Tannenberg

Surprise. Pour procéder à l’une des phases les plus délicates du démantèlement de la centrale de Chooz A, EDF n’a pas fait appel à une entreprise française, mais américaine. Lundi 26 avril, Westinghouse a indiqué, par un communiqué, avoir remporté l’appel d’offres lancé par le Centre d’ingénierie et de déconstruction environnement (Ciden), la branche de l’électricien dédiée au démantèlement de ses installations nucléaires. Un contrat dont le montant reste confidentiel. Désormais filiale du groupe Toshiba, Westinghouse mènera un consortium international qui sera en charge du démantèlement du réacteur à eau sous pression (REP) de 305 mégawatts électriques. Cette machine, Westinghouse la connaît bien.
Pour pouvoir construire son parc normalisé de REP, EDF a acquis, en 1959, une licence de fabrication de chaudières nucléaires auprès de l’industriel américain. Cette licence a été utilisée pour la première fois lors de la construction de Chooz A en 1962. De fait, le premier REP français est une copie conforme du réacteur équipant la centrale américaine de Shipppingport, dont les descendants équipent 60% des centrales nucléaires américaines.
Westinghouse prendra directement en charge la découpe du réacteur et de ses principaux composants. Un chantier totalement inédit, le prototype des REP tricolores étant installé dans une immense grotte située dans une colline ardennaise. L’opération devrait prendre environ 6 mois et demi.


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Message par energy_isere » 01 mai 2011, 12:47

Bonjour,

qui est ce qui a des info fiables sur les Provisions pour le démantèlement des centrales nukes en Françe ?

Avec un petit appercu de l' historique. (la cour des compte avait réevalué à la hausse le montant initial).

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Re: Provisions pour le démentèlement des centrales nukes Fra

Message par energy_isere » 01 mai 2011, 12:52

J' avais vu passer ca en début d' année :
Démantèlement des centrales nucléaires : EDF mobilise la moitié des actifs de RTE

Jeudi, 06 Janvier 2011

Le Groupe EDF a procédé le 31 décembre 2010 à l'affectation de 50 % des titres RTE ( Réseau de Transport d’Electricité) à son portefeuille d'actifs destiné à faire face aux charges de démantèlement des centrales nucléaires. Ces actifs doivent aussi permettre de financer l'aval du cycle du combustible, traitement et stockage du combustible usé. Le portefeuille d'actifs dédiés s'élevait à 12,4 milliards d'euros au 30 juin 2010. La loi dite de Nouvelle Organisation du Marché de l'Electricité (NOME) fixe désormais la date limite de constitution de ce portefeuille à hauteur de la provision correspondante à juin 2016.
Pour EDF, cette affectation permet d'éviter d'apporter des fonds au portefeuille dédié. La mobilisation de la moitié des titres de RTE en valeur actuelle cumulée d'environ 2,3 milliards d'euros d'ici 2016, correspondant à 50 % de la valeur nette comptable de RTE dans les comptes consolidés d'EDF à fin 2010. L'affectation des titres RTE permet au Groupe EDF de diversifier son portefeuille d'actifs dédiés et d'en réduire la volatilité. Les actifs d'infrastructure comme ceux de RTE ( le réseau de lignes à haute et très haute tension) ont une rentabilité prévisible et faiblement corrélée aux autres catégories d'actifs financiers comme les actions ou les obligations.
RTE reste à 100% détenu par EDF tout en étant économiquement indépendant du producteur d’électricité. L'Etat a souhaité aussi un changement de gouvernance RTE au 31 décembre 2010. Le nombre des représentants de l'Etat au Conseil de Surveillance, désormais au nombre de 4, soit au même niveau que ceux d'EDF et des salariés. Ne bénéficiant plus de la majorité au Conseil de surveillance de RTE, le Groupe EDF est conduit à ne plus consolider RTE par intégration globale, mais par mise en équivalence. Ce changement conduira à la déconsolidation de la dette financière nette de RTE dès l'exercice 2010 ce qui permettra de réduire l’endettement du Groupe EDF.
http://www.enviscope.com/index.php?opti ... e&Itemid=1

la ou je comprends pas bien c' est que EDF affirmait antérieurement que des fonds existaient avant cette annonce.

Et puis de toute façons la somme indiquée est insuffisante, car si on en croit la cour des comptes :
La Cour des Comptes estimait le montant nécessaire au démantèlement des 58 réacteurs nucléaires à 20 à 39 milliards d’euros
extrait de : http://planetevivante.ning.com/forum/to ... entrales-1

ce que je n' ai aucun mal à croire. A 500 millions d' € chaque réacteur en moyenne , ca fait 29 milliards d' €.

Je ne sais pas de quand date la reévaluation mentionnée de la cour des comptes. Qui sait ?

Wikipedia dit :
.....Au 31/12/2005 cette provision s'élevait à 13,1 milliards d'euros. Ces provisions sont des éléments de passif qui ne garantissent pas par eux-mêmes la disponibilité des fonds correspondants...

http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9man ... %C3%A9aire selon " Comptes du groupe EDF 2005 p 82 "

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Re: Provisions pour le démentèlement des centrales nukes Fra

Message par Remundo » 01 mai 2011, 12:58

Hello Energy,

1) EDF raconte tout et son contraire depuis longtemps sur ce sujet
2) Démantèlement s'écrit avec un A (corriger le tittre)

Et techniquement, le démantèlement "propre" me paraît impossible.

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Message par energy_isere » 28 juil. 2011, 20:05

Nucléaire : feu vert pour démanteler Brennilis

Le 28 juillet 2011

EDF a obtenu l'autorisation de procéder au démantèlement partiel de la centrale nucléaire de Brennilis. C'est ce que signifie un décret du Premier ministre publié ce jeudi 28 juillet au Journal officiel.

La centrale des monts d'Arrée, doyenne du parc nucléaire français, va voir son démantèlement reprendre. Hors bloc réacteur. Un reprise qui fait suite à l'annulation par le conseil d'Etat de la décision de démantèlement total prise en juin 2007.

Le nouveau texte précise notamment la liste des opérations autorisées, dont le démantèlement des échangeurs de chaleur, l'assainissement éventuel et le démantèlement des structures de la station de traitement des effluents (STE). Ainsi que les opérations d'assainissement des terres sous-jacentes à la STE, le démantèlement du hangar à déchets.

L'ensemble des opérations autorisées doit être réalisé dans un délai de 5 ans, selon le décret. Le texte précise également qu'un bilan de l'opération devra être fourni à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) "six mois suivant la fin des opérations de démantèlement des échangeurs de chaleur".

Tout au long des opérations, l'exploitant prend les dispositions nécessaires à la communication d'une information régulière aux populations locales, aux collectivités et à la commission locale d'information (CLI), en particulier. Notamment sur l'avancement et la planification des opérations, sur le transport des déchets, sur les dispositions prises en matière de protection des travailleurs et de l'environnement, selon le décret.

Pour le démantèlement total de cette centrale, EDF devra déposer avant le 31 décembre 2011, un dossier de demande d'autorisation "dans lequel elle justifie la stratégie de démantèlement retenue", souligne le décret.
http://www.usinenouvelle.com/article/nu ... is.N156415

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Re: [Nucléaire] Le nucléaire et ses déchets / démantèlement

Message par moinsdewatt » 29 juil. 2011, 21:37

Laissez vous tenter.
Brennilis. Des visites de la centrale en septembre

20 juillet 2011 letelegramme.com

Le 17 et 18 septembre, le site de la centrale nucléaire de Brennilis accueillera une nouvelle fois le public à l'occasion des Journées de l'industrie électrique EDF. Les visiteurs (à partir de 12 ans) découvriront les travaux déjà réalisés ainsi que le projet de déconstruction à venir. Une inscription préalable est nécessaire, ainsi qu'une pièce d'identité en cours de validité. Inscription sur edf.com jusqu'au 19 août dernier délai.
http://www.letelegramme.com/ig/generale ... 375793.php

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