[Nucléaire] Le nucléaire et ses déchets / démantèlement

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Areva la Hague: mesures antiexplosions "insuffisantes", selon l'ASN

AFP le 12/09/2017

La "protection" de l'usine Areva de la Hague contre "le risque d'explosion apparaît insuffisante", estime l'Autorité de sûreté nucléaire(ASN).
C'est ce qu'a constaté le gendarme du nucléaire lors d'une inspection "inopinée" sur ce site qui concentre le plus de matière radioactive en Europe.
L'ASN en fait le compte rendu dans un document daté du 31 juillet qui était disponible mardi sur son site internet.

Dans un atelier dit T4, un système d'alimentation en air est prévu pour diluer les quantités d'hydrogène produites et éviter que leur augmentation n'entraîne une explosion. Or les inspecteurs ont constaté que "Areva n'a pas été en mesure de mettre en œuvre l'air de balayage de sauvegarde", prévu en cas d'indisponibilité du système principal, "dans le temps (maximum) prévu dans les documents de sûreté". Ce temps est de 01H36, précise l'ASN.

Le risque d'explosion est encouru si la concentration en hydrogène atteint 4% dans le "dôme de cuves contenant des solutions nucléaires", indique aussi le gendarme du nucléaire.

Une série de défaillances explique l'échec d'Areva à mettre en œuvre à temps le système de secours. "Les outillages nécessaires" n'ont par exemple pas été disponibles dans le temps imparti "alors qu'il s'agissait d'outils mécaniques d'usage courants", tancent les inspecteurs. "Le camion prestataire en charge des opérations, venant de l'extérieur du site", a en outre été "bloqué pour les contrôles de sécurité" à l'entrée du site, explique encore l'ASN.

L'industriel n'a en outre "pas préétabli de consigne" pour que le système de secours soit opérationnel en 01H36.

L'insuffisante protection contre le risque d'explosion est également due, selon l'ASN, à "l'état du parc à gaz" d'un autre atelier, dit T3, qui n'est "pas satisfaisant". Des "ballons sous pression, nécessaires à la manœuvre des vannes du parc à gaz, ont" par exemple "été constatés dans un état de corrosion généralisée". Des "supports de la tuyauterie d'alimentation en hydrogène vers l'atelier T3" présentent en outre une "corrosion (..) susceptible de contribuer à la dégradation de la tuyauterie d'hydrogène", selon l'ASN qui demande à Areva de se mettre en conformité.

Interrogée par l'AFP, l'entreprise en pleine restructuration, face à de grandes difficultés financières, a expliqué qu'"une analyse a été lancée en vue de mettre en œuvre des actions d'amélioration".

Le site Areva de Beaumont-Hague est un site de "retraitement" de tous les combustibles irradiés dans les centrales françaises. Environ 2.900 personnes y travaillent, hors sous-traitants.

http://www.boursorama.com/actualites/ar ... 4c4861f17b

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Europlasma réussit une première mondiale dans le traitement des déchets radioactifs

Par Jean-Philippe Déjean 11/09/2017 La Tribune

Le four plasma de la centrale bulgare de Kozloduy, mis au point par le groupe landais Europlasma, vient d’obtenir sa qualification technique.

Spécialisé dans la dépollution à partir de la technologie plasma, en particulier pour la destruction de l'amiante, le groupe Europlasma, à Morcenx (Landes), coté en Bourse, vient d'annoncer la qualification du système plasma et du four de fusion de déchets nucléaires faiblement actifs installés au sein de la centrale nucléaire bulgare de Kozloduy.

Europlasma travaille sur ce chantier novateur depuis plusieurs années avec les sociétés basque-espagnole Iberdrola (production, distribution et commercialisation d'énergie électrique et de gaz) et belge Belgoprocess (traitement des déchets radioactifs). Techniquement la centrale nucléaire de Kozloduy devient la première à utiliser la technologie de la torche à plasma pour traiter des déchets faiblement radioactifs.

"L'utilisation de cette technologie française dans le traitement des déchets radioactifs est une première mondiale. La solution plasma va permettre la mise en place de nouvelles filières de traitement des déchets faiblement radioactifs et répondra aux nombreux enjeux issus des démantèlements des centrales nucléaires à venir", se réjouit Jean-Eric Petit, directeur général d'Europlasma.

Des déchets 80 fois plus petits

Avec cette technologie, les déchets radioactifs sont portés à leur température de fusion par le plasma (un état de la matière qui se révèle autour de 4.000°). Dans le cadre des tests de qualification prévus pour Kozloduy, ces déchets liquéfiés par la fusion ont atteint pendant 72 heures en continu l'objectif de débit, fixé à 65 kilos/heure.
Grâce au plasma le volume des déchets est réduit jusqu'à 80 fois, selon le type de matière, et ce traitement évite tout risque de lixiviation des déchets : en clair ils deviennent absolument inertes, aucune fraction de leur matière ne peut être dissoute et emportée par l'eau. D'autre part, la réduction de volume augmente, souligne le groupe Europlasma, les capacités de stockage et la sécurité. L'installation devrait être mise en service en 2018.

http://objectifaquitaine.latribune.fr/i ... 49781.html

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New Areva: contrat en Allemagne dans le démantèlement

AFP le 16 oct. 2017

New Areva, groupe recentré sur le cycle du combustible nucléaire issu de la restructuration du géant français Areva, a remporté un contrat pour démanteler les composants internes de la cuve de deux réacteurs nucléaires en Allemagne, a-t-il annoncé lundi.

Le montant de ce contrat, remporté par l'entité Areva Decommissionning and Services en consortium avec l'entreprise allemande EWN, spécialisée dans le démantèlement, n'a pas été précisé.

Les deux partenaires démantèleront également les déchets du coeur des réacteurs concernés, Philippsburg 2 et Neckarwestheim II, exploités par le groupe allemand EnBW, a détaillé New Areva dans un communiqué.

Philippsburg 2 doit être mis à l'arrêt fin 2019 et Neckarwestheim II fin 2022 au plus tard.

Ce contrat "améliore la position du consortium (...) sur le marché allemand du démantèlement" en prévision de la fermeture de l'ensemble du parc nucléaire allemand à l'horizon 2022, s'est félicité Guillaume Dureau, directeur clients, stratégie, innovation et R&D de New Areva, cité dans le communiqué.

Il met notamment en avant le recours à "des équipements télécommandés et des processus semi-automatisés", pour expliquer la réussite du consortium "sur un marché extrêmement concurrentiel".

https://www.connaissancedesenergies.org ... ent-171016

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Long démantèlement pour une petite centrale italienne


Par Rachel Mulot le 24.10.2017

Comment démantèle-t-on une centrale nucléaire, en France, en Allemagne ou en Italie? Premier volet de notre tour d'Europe dans l’une des plus vieilles centrales au monde en cours de déconstruction et décontamination: celle de Garigliano, en Campanie.

Avec sa sphère blanche, un bijou de l'architecture industrielle, ses arcades de béton dessinées par Riccardo Morandi, sa salle des machines vintage (voir photos ci dessous), la petite centrale nucléaire de Garigliano, bordée par la mer tyrrhénienne et les oliveraies de Campanie, semble tout droit sortie d'un James Bond des années 1960.
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https://www.sciencesetavenir.fr/nature- ... les_117681

[energy_isere]

J' avais raté ça cet été :

Areva remporte un contrat de démantèlement de cuve aux Etats-Unis

AURÉLIE BARBAUX le 12/07/2017

Areva a décroché un contrat pour la découpe et le conditionnement de la cuve du réacteur à eau bouillante de Vermont Yankee (Vermont) aux Etats-UInis.

Le groupe NorthStar, spécialisé dans l’assainissement et le démantèlement des installations nucléaires aux Etats Unis a confié à Areva la découpe et le conditionnement de la cuve et des composants internes de la cuve du réacteur à eau bouillante de Vermont Yankee (Vermont) aux Etats-Unis. Le contrat porte également sur le transport des éléments conditionnés vers un site de stockage dédié.

Découpe, conditionnement et transport

Mis en service en 1972, le réacteur de Vermont Yankee avait une puissance de 620 MW. La cuve du réacteur qu’Areva doit découper et cordonner, a un diamètre 5,5 mètres et des parois de 13 cm d’épaisseur. L’opération se fera sous l’eau avec des outils télécommandés et immergés déjà utilisés dans d’autres opérations de démantèlement.

Début juin, Areva avait annoncé qu’il avait gagné auprès de Vattenfall, en consortium avec la société allemande EWN, le contrat du démantèlement des composants internes de la cuve du réacteur Brunsbüttel en Allemagne.

https://www.usinenouvelle.com/article/a ... is.N564872

Situé sur les bords du fleuve Connecticut dans l'état du Vermont (nord-est), ce réacteur "a été mis en service en 1972 et, à pleine puissance, fournissait 620 mégawatts". Mise à l'arrêt fin 2014, la centrale de Vermont Yankee appartient au producteur d'électricité Entergy, mais est en cours de cession à NorthStar, spécialiste de la démolition d'immeubles.

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2017/0 ... ux-usa.php

[tita]

J'ai dû voter au sujet du stockage des déchets.
https://www.lematin.ch/suisse/jura-pron ... y/20415782

Un question un peu perverse... Même en étant contre le nucléaire, la gestion des déchets déjà produits doit être étudiée. Du coup, j'ai suivi les consignes de l'Etat.

[mobar]

C'est un peu comme les élections, on te demande de choisir entre la peste et le choléra
Aux élections tu votes pour le gredin A, le gredin B ou le gredin C et là tu votes pour des solutions que tu n'es pas invité à définir

Une arnaque de plus, faut pas voter et faire invalider la procédure

[tita]

C'est un peu comme les élections, on te demande de choisir entre la peste et le choléra
Aux élections tu votes pour le gredin A, le gredin B ou le gredin C et là tu votes pour des solutions que tu n'es pas invité à définir

Une arnaque de plus, faut pas voter et faire invalider la procédure

Heu... Non. C'est une particularité de notre canton, c'est que tout "projet" lié au nucléaire qui se trouve à moins de 50km de notre frontière avec les autres cantons doit être soumis à une votation. Donc plutôt positif, car ça nous permet de rejeter la construction d'une centrale.

Et dans le fond, un entreposage à très long terme tant qu'on a les moyens de le faire me semble plus adéquat que la situation actuelle, avec des stockages provisoires qui, s'ils ne sont plus entretenus correctement, peuvent poser de graves problèmes.

Et on a la possibilité de définir des solutions qui sont soumises à votation. C'était le cas pour une "sortie programmée du nucléaire", une initiative des verts qui a malheureusement été rejetée à 54% (novembre 2016). Par contre, on a voté sur une stratégie énergétique en mai 2017 qui vise à abandonner complètement l'énergie nucléaire, à 58% de oui.

Par contre, on ne peut pas voter en effet pour empêcher la constructions de nos centrales dans les années 60-70, le voyage dans le temps n'existe pas.

[Glycogène]

Long démantèlement pour une petite centrale italienne

https://www.sciencesetavenir.fr/nature- ... les_117681

Ils ont conservé les bâtiments les plus "jolis". Ca aurait été du gachis de les raser.
De manière générale, je trouve plus intéressant d'essayer de conserver des bâtiments au lieu de les raser. C'est plus facile pour des bâtiments non dédié à l'habitat.
C'est ce qui a été fait à Grenoble en conservant et rénovant une partie des bâtiments des usines de fabrication de conduites forcées datant du début XXè. Ils sont maintenant au milieu d'un quartier d'habitations, bureaux, commerces, salles diverses.

[kercoz]

Entendu ce matin un argumentaire qui se tient, sur le stockage.
Stocker en fond de terre est aussi stupide que de stocker en fond de mer... La moins mauvaise solution serait de stocker en surface , étanche et surveillé. Comme le risque serait un bombardement ou une attaque terroriste, la seule solution serait un stockage étanche sous une colline.

[tita]

Entendu ce matin un argumentaire qui se tient, sur le stockage.
Stocker en fond de terre est aussi stupide que de stocker en fond de mer... La moins mauvaise solution serait de stocker en surface , étanche et surveillé. Comme le risque serait un bombardement ou une attaque terroriste, la seule solution serait un stockage étanche sous une colline.

Y'a pas qu'une seule solution, et toutes comportent des risques, donc il n'y a pas de solutions. La solution la plus simple c'est de ne pas devoir chercher de solutions, donc d'arrêter de produire en masse des déchets radioactifs.

Le stockage en surface est de toute façon la méthode privilégiée pour les déchets qui ont une durée courte. Mais c'est du stockage actif, qui nécessite un entretien et une surveillance continus. C'est difficilement envisageable pour des déchets qui peuvent présenter un risque sur des durées de 150'000 ans ou plus. D'où la recherche de stockage passif.

J'aurais été mieux inspiré de refuser cet objet de votation, et jouer la carte de l'ultimatum... N'accepter aucune solution tant qu'on continue à produire de nouveaux déchets. Si une solution "existe" et qu'elle est acceptée, c'est donner raison au lobby nucléaire pour poursuivre son expansion.

[Raminagrobis]

Entendu ce matin un argumentaire qui se tient, sur le stockage.
Stocker en fond de terre est aussi stupide que de stocker en fond de mer... La moins mauvaise solution serait de stocker en surface , étanche et surveillé. Comme le risque serait un bombardement ou une attaque terroriste, la seule solution serait un stockage étanche sous une colline.

Je ne pense pas qu'on puisse miser sur le stockage sous surveillance de déchets qui seront dangereux pendant des milliers d'années. Aucun état, aucune institution, aucune civilisation n'a duré aussi longtemps dans l'histoire.

[Remundo]

absolument.

[ni chaud ni froid]

La solution la plus simple c'est de ne pas devoir chercher de solutions, donc d'arrêter de produire en masse des déchets radioactifs.

C'est surtout la seule valable, mais elle ne règle pas la question des déchets produites et encore à produire.

En vrai on a pas de solution :
- Tout stockage souterrain est inefficace aux échelles de temps concernées.
- La promesse de la transmutation, avec une viabilité rêvée à l'horizon 2040 relève de l'utopie technologiste. Mais pourquoi pas, avec MYRRHA. seul problème : c'est inapplicables aux déchets vitrifiés, qui devront être stockés, quoiqu'il arrive, et les volumes traités seront sans commune mesure avec les déchets produits.

J'arrive toujours pas à comprendre comment on a pu produire de telles merdes sans avoir de solution en fin de cycle. Ca me dépasse.

[mobar]

Et on continu a en produire à tour de bras
Les EPR d'Edf, s'ils finissent par entrer en service, seront encore en fonctionnement dans 60 ans

Les nucléocrates peuvent dire merci à Hulot et à ses copains qui permettent d'endormir le bon peuple et d'éviter la fronde!