- 1er Triptyque Bleu : Elf, la pompe Afrique, joué en 2004.
- 2eme Triptyque Blanc : Avenir radieux, une fission française, joué en 2011.
Ses pièces jouées sont aussi éditées en livre.
Le site de Un pas de cote.
Le calendrier de la pièce.
Sa particularité est de jouer (avec ses dons d'imitation) des textes réels, choisis suivant l'importance du thème, et s'il le fait, recontextualisé et expliqué pendant la pièce jouée, où il descend avec le public.
J'ai bien entendu vu le 1er Triptyque, où l'affaire ELF est totalement dévoilée (instruite par Eva Joly), alors les personnages des Monsieurs Afrique, du parcours de J. Foccart, des scènes retranscrites du procès Elf, etc...
Et je viens de voir le 2eme Triptyque, Avenir radieux, une fission française. Le personnage de Pierre GUILLAUMAT y est mis en "lumière".
On le considère comme le "père" de la bombe atomique française, mais aussi du nucléaire "civil" français, c'est un des "pilliers" comme l'a été J. Foccart.

Dans la fiche WIKI de P. GUILLAUMAT :
Il a aussi créé ELF.De 1951 à 1958, il est aussi administrateur général au CEA. C'est notamment sous sa direction que les techniciens du CEA mettent au point la bombe atomique française
La partie de la pièce sur la géopolitique est bougrement intéressante.
La création de la bombe atomique est issue d'une coopération israélo-française, datant de 1956, décidé sous Guy Mollet, avec l'aval du Général de Gaulle. L'arrière pensée était de recueillir par la coopération avec Israël des informations sur les procédés atomiques américains (contexte de 1956 : opération de Suez, avec seul allier GB et Israël). Simon Perez avait son bureau à Matignon et au ministère de la défense.
J. Foccart et P. GUILLAUMAT sont issus du BCRA, bureau central de renseignement et d'action.
Le fiche Wiki est élogieuse et assez complète.
On y retrouve aussi dans la branche Renseignement (R) Stéphane Hessel.
Plus encore est EURODIFF, la centrale qui produit 1/4 de l'uranium enrichi les 400 réacteurs du monde (1973 - fermé le 7 juin 2012).
Le financement est Belge, italien, Espagnol (et français, bien entendu) mais aussi iranien : pour l'Iran, c'est un prêt d'1 milliard de $ à la France, mais avec un droit d'enlèvement de 10% d'uranium enrichi produit.
On connait la suite : le Shah est trop gourmand, Khomeiny est mis en place par les USA, mauvaise pioche, la France refuse de fournir les 10% d'uranium enrichi à l'Iran, suit la vague d'attentat dit "islamiste" pour la vitrine mainstream, jusqu'à l'assassinat de George Besse, assassiné le 17 novembre 1986 à 20h (pdg de Renault, mais surtout fondateur en 1973 de la société Eurodif sur le site nucléaire du Tricastin, puis président du directoire d'Eurodif, directeur général de la Cogema, puis en 1978, président-directeur général de la Cogema).
Jusqu'à l'assassinat, car 2 heures plus tard, la France signe un accord avec Téhéran sur le remboursement de 330 millions de $, signe ainsi la fin des attentats et enlèvements (vague mars 1985 - novembre 1986). Ne reste que "Vigipirate", et l'usine, rebatisée George Besse.