Le MOX

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Message par energy_isere » 05 nov. 2013, 18:29

Comment se fabrique le MOX ?

La fabrication du combustible MOX s'apparente à celle des combustibles à oxyde d'uranium. Elle se déroule en 5 phases (src : areva)

Image
Schema de traitement Mox

► Le mélange des poudres : Constitution d’un mélange primaire, à partir de poudres d'oxyde de plutonium, d'oxyde d'uranium appauvri et de "chamotte" obtenue à partir de pastilles de rebut. De l’uranium appauvri est ajouté à ce mélange primaire afin d'obtenir la teneur précise requise par les clients. Ce mélange final est appelé mélange secondaire. La teneur en plutonium de l'assemblage combustible - peut varier de 3 à 12% - en fonction des spécifications du Client.

► Le frittage : le mélange obtenu est compacté sous forme de pastilles. Celles-ci sont cuites dans un four à haute température pour être converties en céramique.

► La rectification : les pastilles sont rectifiées entre deux meules afin d'obtenir le diamètre requis, au micron près. Les pastilles non conformes sont renvoyées en amont pour y être recyclées sous forme de chamotte.

► Le gainage : les pastilles sont ensuite insérées dans des tubes en alliage de zirconium appelés "crayons". Chaque crayon mesure environ 4 mètres de long et est composé d'environ 320 pastilles en fonction des exigences des clients. Les crayons sont ensuite soigneusement nettoyés, puis contrôlés.

► L’assemblage : cette dernière étape consiste à insérer les crayons dans une structure métallique pour former un "assemblage". Cet assemblage constitue le produit fini livré au client. Ces assemblages sont également soumis à des contrôles de fabrication, afin de vérifier leur futur comportement en réacteur.

Près de 130 paramètres qualité sont ainsi contrôlés tout au long du procédé de fabrication.

En 2011, 145 tML et 298 assemblages de MOX ont été produits. Un assemblage combustible recyclé permet d'alimenter en électricité une ville de 100 000 habitants pendant un an.
http://www.enerzine.com/2/16499+areva-d ... -bas+.html

Une petite recherche basique montre que ces infos viennent directement de la page AREVA que voici :
http://www.areva.com/FR/activites-1173/ ... yclee.html

alga
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Re: Le MOX

Message par alga » 05 nov. 2013, 21:45

Merci pour ce lien :)

Par rapport au populisme anti-nucléaire ou à la nucléophobie, cette page fait un peu la lumière sur les avantages apportés par cette industrie.

Mmmmm... ce texte donne aussi des envies de cuisiner, on y parle de cuisson au four, de fritte, de rectification entre 2 meules comme à l'ancienne, de poudres finement rependues...

Question "chamotte", faut que je recherche la définition !

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Re: Le MOX

Message par energy_isere » 11 déc. 2014, 12:34

Livraison à EDF du 4.000ème assemblage de combustible MOX

11 Dec 2014 enerzine

Areva a annoncé mercredi dans un communiqué, la livraison à la centrale nucléaire de Gravelines du 4.000ème assemblage de combustible MOX destiné à EDF.

Les assemblages de MOX sont produits par l'usine d'Areva Melox depuis 1996. Les livraisons pour EDF représentent au total plus de 13.000 tonnes de combustibles usés traitées à l'usine Areva la Hague et plus de 130 tonnes de plutonium recyclées à Melox.

En France, 24 réacteurs sont autorisés à charger du combustible MOX et plus de 10% de l'électricité nucléaire est aujourd'hui produite grâce à ce combustible.

Leader mondial dans la technologie du recyclage des matières nucléaires, Areva dispose d'une plateforme industrielle unique au monde avec les sites de la Hague et Melox. Ces sites assurent la fabrication du MOX (Mélange d'OXydes d'uranium et de plutonium), combustible issu du recyclage. Ils emploient près de 5.800 personnes et génèrent 1.400 emplois induits.

En 2013, le montant des achats et des investissements de ces deux sites s’élève à plus de 650 millions d’euros dont près de 75% dans l’économie locale.

Image
Photo : Taillat Jean-Marie (areva)
http://www.enerzine.com/2/17951+livrais ... -mox+.html

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Re: Le MOX

Message par energy_isere » 07 oct. 2015, 18:12

Melox renforce sa production de combustible Mox

Par ANNE DEVAILLY - Usine Nouvelle le 07 octobre 2015,

L’usine de recyclage Melox (groupe Areva) met en service sur son site de Marcoule (Gard), une nouvelle ligne visant à produire le combustible Mox, un investissement de 28,5 millions d'euros.

L’usine de recyclage Melox, filiale d’Areva située à Marcoule (Gard) renforce sa capacité de production avec la mise en service d’une deuxième ligne de mélange des poudres, qui a nécessité un investissement de 28,5 millions d'euros. Le mélange des poudres est la première étape du procédé de fabrication des combustibles Mox, utilisé pour les réacteurs des centrales nucléaires de production d’électricité dans différents pays.
http://www.usinenouvelle.com/article/me ... ox.N355634

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Re: Le MOX

Message par energy_isere » 05 juil. 2017, 17:18

Areva transporte un nouveau convoi de Mox vers le Japon


Léna Corot Usine Nouvelle le 05/07/2017

Départ de La Hague (Manche) pour une arrivée prévue au Japon. Areva transporte depuis son centre de recyclage des combustibles usés de La Hague du Mox. Ce combustible recyclé doit alimenter la centrale nucléaire de Takahama.

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Les deux camions transportant le MOX depuis La Hague sont arrivés mercredi vers 4h45 à Cherbourg.

Un convoi très exceptionnel. Areva envoie du Mox au Japon. Le Mox c'est du combustible nucléaire recyclé contenant une faible quantité de plutonium (entre 3 et 12%) mélangé avec de l'uranium appauvri (jusqu'à 96%). Cette source d'énergie calorifique et énergétique est constituée à La Hague, le centre de recyclage des combustibles usés d'Areva, qui se targue d'arriver à valoriser jusqu'à 96% d'un combustible usagé.

Les deux camions transportant ces combustibles depuis La Hague jusqu'à Cherbourg sont arrivés mercredi 5 juillet vers 4h45. Des systèmes de protection ont dû être mis en place avant que le Mox ne soit chargé sur les bateaux. Et à chaque étape son contrôle. Ainsi, le chargement prendra l'après-midi à Areva qui ajoute que les bateaux quitteront le port "dans la soirée".

Les deux navires se dirigeront sous très haute protection en direction du Japon. Le trajet va durer entre un mois et demi et trois mois et demi. Le Mox sera finalement amené jusqu'à la centrale nucléaire de Takahama (préfecture de Fukui).

L'emballage de confinement pèse plus de 100 tonnes

L'emballage confinent la matière est "une véritable forteresse" répondant aux standards les plus élevés de l'AIEA (ou IAEA, l'Agence internationale de l'énergie atomique), déclare Areva. Prenant la forme d'une virole, l'emballage est fabriqué par Areva en acier ferrique. Constitué de plusieurs couches, d'un système de refroidissement et d'ailettes chaque emballage pèse plus de 100 tonnes et peut transporter jusqu'à 10 tonnes de matières. Mais Areva ne donnera la quantité de Mox transportée uniquement à l'arrivée…

Les bateaux eux aussi répondent à des standards élevés. Affrétés par un armateur anglais ils disposent notamment d'une double coque et d'un système redondant pour l'alimentation. Grâce à toute cette procédure, Aerva affirme n'avoir jamais rencontré de problème lors du transport de Mox. Or c'est déjà le sixième convoi en partance pour le Japon.
http://www.usinenouvelle.com/article/ar ... on.N562263

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Re: Le MOX

Message par sherpa421 » 05 juil. 2017, 17:29

Bonne idée ! Qu'ils l'envoient à l'autre bout du monde, plus c'est loin de mon jardin, mieux c'est !
Si il fallait une nouvelle preuve que la folie des hommes est sans limite, la voilà.
La guerre tue.
Moi, j'aime pas le foot.

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Re: Le MOX

Message par Remundo » 06 juil. 2017, 00:09

le Japon est l'un des rares pays à utiliser (un peu) de MOX, la fameuse métallurgie rayonnante conçue par les Français.

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Re: Le MOX

Message par energy_isere » 08 sept. 2021, 21:36

Du combustible nucléaire Mox est arrivé à Cherbourg pour rejoindre le Japon, selon Greenpeace

SOURCE AFP 8 sept 2021

Un convoi transportant du combustible nucléaire Mox ("mélange d'oxydes", ndlr), contenant du plutonium, a quitté La Hague (Manche) dans la nuit de mardi à mercredi pour rejoindre Cherbourg, d'où il gagnera le Japon par voie maritime, a annoncé Greenpeace France.
..............

Il s'agit du septième transport de Mox de la France vers le Japon, le premier datant de 1999 et le dernier de 2017. Le Japon est obligé de faire retraiter et transformer en Mox à l'étranger son combustible usé, en France essentiellement.
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/mon ... d=msedgntp

Image
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 5aedeb7a01

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Re: Le MOX

Message par energy_isere » 27 juin 2025, 11:16

À Marcoule, Orano Melox investit 300 millions d’euros pour sécuriser la production de combustible Mox au delà de 2050

GoMox, c’est le nom du programme de 300 millions d'euros lancé par Orano Melox pour renforcer la production du combustible nucléaire recyclé Mox et prolonger d’une décennie l’activité de son usine de Marcoule (Gard). L’intégration progressive d’ici à 2030 de trois nouvelles machines permettra de mieux conjuguer fabrication et maintenance et d’augmenter la capacité à 125 tonnes par an.

Sylvie Brouillet 27 juin 2025

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L’intégration progressive d’ici à 2030 de trois nouvelles machines permettra de mieux conjuguer fabrication et maintenance et d’augmenter la capacité à 125 tonnes par an.

«La relance du nucléaire et le choix français confirmé du recyclage nous ont conduit à un programme d’investissement massif de 300 millions d’euros dans l’usine, pas vu depuis vingt-cinq ans», indique Arnaud Capdepon, directeur de l’usine Orano Melox implantée sur le site nucléaire de Marcoule (Gard).
... abonnés
https://www.usinenouvelle.com/article/a ... 0.N2234326

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Re: Le MOX

Message par energy_isere » 27 juin 2025, 11:54

GoMox, un projet à 300 millions d’euros et 200 recrutements pour pérenniser l’usine Orano Melox

Thierry Allard objectifgard.com

Il est des mots dont le sens change en fonction de leur contexte d’utilisation. Ainsi, le mot boîte-à-gants désigne, dans nos voitures, un espace de rangement du tableau de bord. Dans le nucléaire, c’est tout autre chose, puisqu’il s’agit d’une enceinte étanche qui permet des manipulations en milieu confiné. Celle que la filiale d’Orano, Temis, est en train de fabriquer dans ses ateliers du site de Melox construits spécialement pour l’occasion fait 30 tonnes, 10 mètres de haut, 10 mètres de long et 1,5 mètre de large. Dans le jargon du nucléaire, on appelle ça une boîte-à-gants cathédrale, et c’est la première des trois machines comprises dans le plan GoMox.

Augmenter la production de 15 à 20 %

« C’est un projet massif avec un investissement de plus de 300 millions d’euros, plus de 200 personnes recrutées et plus de 400 000 heures d’ingénierie pour fournir trois nouvelles machines à notre usine », pose le directeur d’Orano Melox, Arnaud Capdepon. Le but est double : « Nous offrir de la redondance et poursuivre l’activité de l’usine au-delà de 2040 », résume-t-il. La redondance est le nerf de la guerre. Car les trois machines à venir viennent doubler « des machines uniques, toutes ne le sont pas au sein de l’usine », pose Christophe Leprunier, chef du projet GoMox. Or, ces machines demandent une importante maintenance, d’autant plus qu’elles ont désormais trente ans au compteur. Ainsi, sur la seule boîte-à-gants cathédrale actuelle de l’usine, deux séances de huit heures de maintenance sont nécessaires chaque semaine, et en tout, 2 à 3 semaines de maintenance annuelle sont programmées. Pendant ce temps, la production pâtit de ces arrêts.

Alors le but, en donnant de la redondance à ces machines, et « d’augmenter la production de 15 à 20 % », avance Christophe Leprunier, pour passer de 100 tonnes de MOX annuelles produites à 125 d’ici la fin du projet, en 2030. De quoi couvrir les besoins en recyclage de combustible du principal client de l’usine, EDF.

Mais revenons-en à notre boîte-à-gants cathédrale. Elle sert à faire le mélange secondaire, c’est-à-dire à mélanger l’oxyde d’uranium et le plutonium issu du combustible usagé, qui se trouvent sous forme de poudre. L’enceinte, en inox et en Plexiglas, est étanche, ventilée vers l’intérieur, et munie de trappes dans lesquelles sont disposés des gants, permettant des opérations de manipulation, notamment durant la maintenance, sachant que le processus reste automatisé. La machine permet aussi d’ajuster la teneur en uranium du mélange, différent en fonction des clients.

Les poudres arrivent dans des jarres, et sont mélangées à l’aide de la gravité. Un tuyau amène directement dans la boîte-à-gants l’uranium qui sert à diluer le tout, et l’ensemble est pesé tout au long du processus. Puis les poudres ainsi mélangées sont ensuite transformées en pastilles, avec le même procédé que celui utilisé pour la céramique, pastilles placées ensuite dans des tubes qu’on appelle crayons, regroupés dans un assemblage. Chaque assemblage, une grosse pile pour le dire vite, équivaut à la consommation électrique d’une ville de 100 000 habitants pendant un an. Et cette nouvelle machine est similaire, à quelques petits détails près, à son aînée, histoire d’aller plus vite et de ne pas avoir à former les mainteneurs et les opérateurs à une toute nouvelle machine.

Voilà pour la théorie. En pratique, « la difficulté du projet va être de la rentrer dans l’usine, pose Jérôme Bruyère, adjoint au responsable du programme GoMox. Les portes de l’usine sont ce qu’elles sont, alors nous avons découpé la boîte-à-gants en quatre morceaux, et on va la rentrer en kit. » « Un Lego® géant », résume Arnaud Capdepon, permis par le fait qu’à la conception de l’usine, un espace a été laissé vacant pour y recevoir une nouvelle machine. « Nos anciens ont bien pensé et laissé des réserves pour préparer l’avenir », salue le directeur de l’usine, sachant qu’il aurait été impensable de remplacer une machine existante par une autre, étanchéité de tout le processus oblige. Et l’autre difficulté, cela va sans dire, est de mener un chantier dans l’usine sans arrêter sa production.

Quant aux deux autres nouvelles machines, la première servira à concasser les pastilles de MOX non-conformes pour les recycler en interne, « elle est en phase d’usinage », précise Christophe Leprunier, et la troisième servira à faire du mélange d’uranium et de plutonium dans sept jarres, « ce sera celle qui aura le plus gros volume de mélange, elle ressemblera beaucoup à un pétrin de boulanger », précise-t-il. Cette dernière machine en est encore au stade des plans, et sa réalisation devrait débuter début 2026 au plus tard. Quant à la boîte-à-gants cathédrale, son montage débutera à l’automne, pour un démarrage prévu pour « dans les deux années qui viennent », avance Arnaud Capdepon.

Le projet GoMox se veut aussi la démonstration du savoir-faire du géant du nucléaire français : « on est les seuls au monde à savoir faire ça », souligne le directeur de l’usine, et « les seuls à maîtriser totalement la conception, la fabrication et l’exploitation », rajoute Jérôme Bruyère. Des compétences qu'Orano veut préserver, notamment au travers de son école des métiers, qui se trouve elle aussi sur le site de Melox.
https://www.objectifgard.com/actualites ... 148448.php

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