sceptique a écrit : ↑15 sept. 2018, 12:13
Comme je l'ai déjà dit je n'ai pas le temps ni l'envie ni les moyens de me lancer dans ces discussions sans fin (plusieurs fils y sont déjà consacrés). Les seuls points sur lesquels me semble-t-il (et sauf erreur de ma part) les partisans et les adversaires "raisonnables" sont d'accord sont les suivants.
La concentration en C02 augmente en corrélation avec nos émissions.
oui, et les auteurs cités ne le nient pas.
Le CO2 est un gaz à effet de serre.
oui, et les auteurs cités ne le nient pas.
La température moyenne de la planète augmente.
oui, et les auteurs cités ne le nient pas.
Une augmentation de la température donne plus d'évaporation, plus d'eau et de chaleur dans l'atmosphère, et donc plus de phénomènes météo.
ça, c'est beaucoup moins sur , mais il faut entrer dans des discussions un peu techniques pour en discuter. En réalité il n'y a pas de preuve statistique solide d'une augmentation réelle des phénomènes météos liée au RC. La seule augmentation statistique attestée , c'est leur couverture médiatique, et le fait qu'ils les relient systématiquement au RC - ce qui provoque l'impression qu'ils augmentent à cause du RC.
Maintenant, on ne peut pas dire que les ouragans actuels sont la conséquence directe du réchauffement. On est encore dans les clous de la variabilité normale. Mais si les études du GIEC sont correctes on devrait sortir des clous au cours de ce siècle.
non, les études du GIEC ne prévoient pas ça avec certitude.
Maintenant cette augmentation de température peut être due à d'autres choses que l'accumulation de CO2. Par exemple, les cycles du soleil. Ou encore, dans le passé, on a déjà eu des périodes de réchauffement sans intervention de l'homme. C'est là que les opinions divergent.
Il me semble que toutes ces alternatives aux causes du réchauffement ont été contredites par le GIEC, arguments scientifiques à l'appui. Entre autres e les arguments de Claude Allègre.
il n'y a probablement pas de corrélation stricte avec l'activité solaire, mais on ne peut pas exclure d'autres types de variabilité non directement reliées à un forçage (par exemple des cycles océaniques de grande période). Pour faire la comparaison, le cycle du Soleil de 11 ans n'est pas du à un forçage extérieur : les systèmes assez complexes peuvent avoir des comportement spontanément variables.
Moi, je préférerais des débats contradictoires, plutôt écrits, avec des données physiques précises. Mais la complexité des équations qui régissent le climat est telle que ce genre de débat est difficile à mener, à lire, et à comprendre. Sans parler de vérifier ! Je pense que tu es d'accord.
le but n'est pas de vérifier les équations : il est juste de constater que l'état des connaissances n'est pas suffisant pour savoir exactement l'impact du CO2 et l'origine de la variabilité. Il l'est encore moins pour savoir quelle pourrait etre l'adaptation de l'humanité à ces changements , l'impact de l'augmentation ou de la diminution des fossiles sur la société, et la quantité de fossiles réellement disponibles.
En attendant la majorité des Etats ont décidé de limiter les émissions de C02. Et ces dirigeants ont accès à toutes les études et données possibles. Ce n'est pas une preuve, certes, mais au fil des années mes doutes sur le réchauffement s'amenuisent.
ouais enfin ils ont pris essentiellement des engagements qui ne les engagent pas vraiment, sous la pression médiatique. Mais il n'y a aucune analyse sérieuse qui puisse prouver que ces engagements sont rationnellement justifiés. Ca fait longtemps qu'il n'y a plus de rationalité dans les discussions climatiques.
Par exemple, je répète, remplacer toutes les voitures thermiques par 10 à 100 fois moins de véhicules électriques partagés (taxis ou autonomes) rechargées par des ENRi locales et le nucléaire surabondant la nuit.
Et même si le réchauffement climatique est indépendant de l'usage des fossiles (ce qui serait une excellente nouvelle), s'en passer serait une bonne chose pour de multiples autres raisons (épuisement, pollution, fuite en avant ...).
il n'y a aucune doute qu'il est possible de vivre en consommant beaucoup moins de fossiles : la meilleure preuve, c'est qu'il y a plein de gens qui le font (et encore plus qui l'ont fait dans le passé). La question n'est pas là. Tu peux aussi arguer que c'est tout à fait possible de vivre avec beaucoup moins d'argent que ce que tu gagnes. La preuve c'est aussi que plein de gens le font. Et alors ? est ce que cet argument suffit pour te décider à donner beaucoup d'argent aux pauvres ?
Le problème n'est pas de savoir si c'est
possible. La réponse est bien évidemment : oui c'est possible. La question est de savoir si pour la majorité des gens , c'est
souhaitable . Et donc savoir dans quel sens est le bénéfice risque. L'arnaque du discours climatique est de déclarer que l'analyse bénéfice risque a été faite et que la conclusion est claire, alors que ce n'est absolument pas le cas, pour toutes les raisons d'incertitude ci-dessus. Du coup on s'étonne que la réalité ne corresponde pas aux engagements, alors que ça n'a rien d'étonnant : la réalité, elle, agit selon les perceptions réelles du bénéfice et du risque, et pas selon l'imaginaire.