[Nucléaire] Le point sur les réacteurs de Génération 4

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Re: [Nucléaire] Le point sur les réacteurs de Génération 4

Message par krolik » 06 avr. 2010, 12:43

George Vendryes (père de SPX) écrit au directeur de l'Energie Nucléaire au CEA...
Pour l'anecdote Georges Vendryes était n Inde à Mumbaï (Bombay) lors de l'attentat contre un grand hôtel. Il était dans l'hôtel, invité par le CEA Indien pour la remise d'un diplôme d'honneur...Depuis il se porte bien..

@+

5 Mars 2010

Mr Béhar, bonjour

J'ai lu avec grand intérêt dans le Monde et dans le Figaro un compte rendu de votre conférence de presse sur Astrid. Je me réjouis de constater que la presse présente aujourd'hui sous un jour positif la reprise en France de la filière à neutrons rapides au sodium, sous la signature de journalistes qui, encore récemment, n'hésitaient pas à la dénigrer en déformant systématiquement les faits. Que 650 millions d'euros soient affectés à Astrid dans le cadre du futur grand emprunt est une décision majeure qui me comble de satisfaction. Mais que de travail reste à faire, que de difficultés à surmonter! Vous en êtes le premier conscient

La malédiction de Superphénix pèse toujours. Si le projet Astrid ressemblait trop à son malheureux prédécesseur, on peut imaginer qu'aucun gouvernement ne soit disposé à lui donner son aval. Si j'en crois les termes du Figaro, la R&D en cours à la DEN en vue d'élaborer les principales caractéristiques futures d'Astrid est guidée par la volonté d'introduire des "ruptures fortes" par rapport à Phénix et Superphénix, Je vois certes tout l'intérêt d'expérimenter en vraie grandeur des options techniques différentes, afin de faire des comparaisons, mais pas à n'importe quel prix. En règle générale je, trouve foncièrement dangereux et malsain de faire dépendre des choix techniques à longue portée de considérations politiques (pour ne pas dire électorales) à court terme

Quand je vois Mr Le Hir débuter son article du Monde en présentant Superphénix comme un fiasco techologique, cela me révolte, C'est une véritable insulte à l'égard des milliers de scientifiques, d'ingénieurs, e techniciens, d'ouvriers qui ont donné le meilleur d'eux mêmes, pendant des dizaines d'années, pour mettre au point des techniques qui en sont arrivées à servir de modèle au plan international. Certes Superphénix a connu de trop nombreuses maladies de jeunesse, comme c'est souvent le cas dans des entreprises qui mettent en oeuvre des technologies difficiles et nouvelles (je souhaite vivement qu'Astrid en soit exempt) mais aucune n'a mis en cause sa sûreté. Si Superphénix est demeuré si longtemps arrêté, vous en connaissez comme moi la raison. Ce fut le résultat du harcèlement systématique d'organisations antinucléaires très médiatisées qui ne cessèrent d'engager des procédures auprès du Conseil d'Etat pour obtenir, par des arguments de pure forme, l'annulation les uns après les autres des textes donnant une existence légale à la centrale. Tout au long de l'année 1996, la dernière où elle ait été autorisée à fnctionner, sa marche a été exemplaire.(3,'4 millions de Kwh fournis au réseau, disponibilité 95% du temps hors arrêts programmés, un seul incident de niveau 1 sur l'échelle INES). J'aimerais qu'à l'occasion des dirigeants du CEA aient le courage d'en faire état publiquement.

Je crois comprendre que certains mettent maintenant en avant des arguments de sûreté pour s'écarter sinon pour prendre le contre-pied de Superphénix. Si tel est le cas, je me permets d'attirer votre attention sur les risques que comporte une telle démarche. Je vous rappelle qu'à la fin de 1997, malgré toutes les pressions exercées sur lui par le cabinet de Mr Jospin, Mr Lacoste a tenu bon en affirmant que Superphénix respectait entièrement les exigences formulées par l'Autorité de Sûreté et que l'autorisation de le faire fonctionner ne soulevait aucune objection de sa parta (alors que ce n'était pas le cas de Phénix). Il me l'a lui-même confirmé longtemps après. Je sais bien que les critères de sûreté évoluent avec le temps, et toujours dans le sens d'une sévérité accrue,.Mais il faut raison garder. Je crois comprendre que les études préliminaires d'Astrid commencent par une consultation de l'IRSN afin de définir les règles du jeu à appliquer. Cette démarche ne manque ni de logique ni de cohérence, mais attention! Assurez-vous qu'elle ne se traduira pas in fine par des exigences qui rendront le coût d'investissement prohibitif. (En disant cela je ne puis m'empêcher de songer au cas d'EPR)

Je me rappelle souvent l'intérêt que j'ai pris à la réunion d'information où vous m'avez fait le plaisir de m'inviter au début de cette année. Je serai toujours heureux d'échanger des points de vue avec vous et vos collaborateurs, si l'occasion s'en présente.

Avec mes meilleurs voeux pour Asrtrid et la DEN.,

Georges Vendryes .

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Re: [Nucléaire] Le point sur les réacteurs de Génération 4

Message par energy_isere » 15 avr. 2010, 13:54

Focus sur le réacteur nucléaire de 4ème génération
http://www.enerzine.com/2/9543+focus-su ... tion+.html

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Re: [Nucléaire] Le point sur les réacteurs de Génération 4

Message par krolik » 16 juin 2010, 11:12

Les Japonais tiennent à la surgénération apparemment..
@+

Source : Libération
http://sciences.blogs.liberation.fr/hom ... C3%A9.html

15 juin 2010


Le réacteur rapide Monju (Japon) relancé
Depuis plus d'un mois, les neutrons filent à toute vitesse dans le réacteur de Monju, au Japon. Le président de l'Autorité de Sûreté Nucléaire française, André-Claude Lacoste a donc perdu un de ses paris, puisqu'il était persuadé que les Japonais ne remettraient jamais en marche ce réacteur à neutrons rapides, stoppé net le 8 décembre 1995.
Les réacteurs dits "rapides" ressemblent de l'extérieur aux réacteurs dits "lents" mais ils sont très différents sous le capot. Dans un réacteur "lent", la course des neutrons émis par les réactions de fission nucléaire est ralentie (par de l'eau en général) afin de favoriser leur capture par les noyaux d'uranium 235, 0,7% de l'uranium naturel et de 3 à 5% des combustibles nucléaires, ce qui déclenche leur fission.

A l'inverse, dans un rapide, les neutrons ne sont pas ralentis et transforment les noyaux d'uranium 238 en plutonium 239, qui peuvent alors fissionner, ce qui multiplie par près de 50 la quantité d'énergie que l'on peut tirer de l'uranium naturel et permet d'utiliser le stocks actuels d'uranium appauvri et de retraitement. C'est pourquoi cette technologie a été considérée depuis longtemps comme devant prendre le relais en cas de développement à grande échelle de l'électro-nucléaire.

La construction de Monju a débuté en 1985 et le réacteur a divergé pour la première fois en avril 1994 mais n’a jamais fonctionné à sa puissance nominale. Il n’a fonctionné que quelques mois, arrêté le 8 décembre 1995 à la suite d’une fuite de sodium du circuit secondaire. La fuite provenait de la rupture du doigt de gant d’un thermocouple mesurant la température du sodium du circuit secondaire, rupture causée par les vibrations induites par la circulation du sodium dans les tuyauteries. La défaillance du thermocouple a entraîné le déversement de 640 kg de sodium dans le local abritant la tuyauterie.

D’une puissance de 280 MW, c'est un réacteur de démonstration. Le combustible du réacteur se présente sous forme de pastilles d’oxyde mixte d'uranium et de plutonium dans des gaines en acier. Outre le réacteur Monju, le Japon dispose d’un autre réacteur expérimental rapide, nommé Joyo. Ce réacteur non électrogène d’une puissance de 140 MWthermique permet de mener des tests d’irradiation sur des combustibles et divers matériaux. Le réacteur Joyo est actuellement à l’arrêt à la suite d’un accident de manutention d’un dispositif expérimental dans la cuve principale, son redémarrage est prévu en 2012.

Le redémarrage du réacteur Monju et les efforts engagés pour redémarrer le réacteur Joyo témoignent de la volonté du Japon de poursuivre le développement de la filière des rapides à sodium. Le Japon envisage ainsi qu’un réacteur prototype à but industriel soit mis en service en 2025.

Avec l’arrêt de Phénix et de Superphénix, Monju est l’un des seuls rapides en fonctionnement, avec BOR-60, BN-600 en Russie et FBTR en Inde. En France, le CEA se prépare à construire un réacteur rapide dans le cadre du programme international Génération IV. Ce programme regroupe 13 pays, (Argentine, Brésil, Canada, Chine, Corée du Sud, Fédération de Russie, France, Japon, République de Corée, Afrique du Sud, Suisse, Royaume-Uni, États-Unis) et l’Union européenne.

Le concept favori du CEA correspond au schéma de principe ci dessus. Il pourrait déboucher sur un réacteur expérimental, baptisé Astrid, de 600 MW, construit à Cadarache à l'horizon 2020 pour sa mise en service. Mais le CEA travaille aussi sur un concept à gaz à haute température. Voici un document plus complet du CEA en pdf.

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Re: [Nucléaire] Le point sur les réacteurs de Génération 4

Message par Berthier » 16 juin 2010, 22:33

krolik a écrit :George Vendryes (père de SPX) écrit au directeur de l'Energie Nucléaire au CEA...
P Tout au long de l'année 1996, la dernière où elle ait été autorisée à fonctionner, sa marche a été exemplaire.(3,'4 millions de KWh fournis au réseau, disponibilité 95% du temps hors arrêts programmés, un seul incident de niveau 1 sur l'échelle INES). J'aimerais qu'à l'occasion des dirigeants du CEA aient le courage d'en faire état publiquement.



Georges Vendryes .
[/quote]

C'est trois milliards de kWh ( 3 TWh) qu'a produit SPX,

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Re: [Nucléaire] Le point sur les réacteurs de Génération 4

Message par energy_isere » 03 janv. 2011, 18:34

dans un autre fil krolik a écrit :
Remundo a écrit :Le problème, c'est que le "parc génération IV", on l'aura dans très longtemps (si on l'a un jour en France) et la plupart des pays n'en auront pas, en tout cas probablement pas avant 50 ans. Or les conséquences du peak oil sont dans les 20 ans qui viennent.
La Génération 4 se pointe de façon inexorable. Le parc en question c'est pour 2050. ASTRID pour 2022.
Mais les stocks de 238U sont les stocks existants, pas besoin d'aller les chercher dans des mines ni de brasser des tonnes de minerais... Ca fait une réserve inexorables que l'on ne laissera pas échapper, justement à cause du PO, et valide pour 3 à 5000 ans .. petit détail.
La jonction avec les EPR sur 2050 se fera sans problème.
Maintenant les autres pays font la politique énergétique qu'ils désirent, comme la France ne pouvait prendre à sa charge tous les malheurs du monde, l'énergie du monde est un trop vaste problème.
@+
Hum, hum.
Si Astrid commence à fonctionner en 2022, combien de temps faudra t' il pour avoir un retour d' expérience et lancer le réacteur suivant qui pourrait étre le 1er d' une série de réacteur GEN IV ?
Ca va bien prendre une dizaine d' année pour la mise en route de ce dernier.....

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Re: [Nucléaire] Le point sur les réacteurs de Génération 4

Message par Remundo » 04 janv. 2011, 11:06

effectivement.

Mais Krolik a un peu de plutonium 239 dans sa cave. Ses amis de EDF/Areva ont beaucoup de U238. Tout ça pourrait accélérer les choses. :)

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Re: [Nucléaire] Le point sur les réacteurs de Génération 4

Message par energy_isere » 04 janv. 2011, 11:17

Remundo a écrit :effectivement.

Mais Krolik a un peu de plutonium 239 dans sa cave. Ses amis de EDF/Areva ont beaucoup de U238. Tout ça pourrait accélérer les choses. :)
Je suis passé ce week end autour de la centrale du Tricastin pour aller visiter la ..... ferme au Crocodiles. Il y faisait bien chaud grace aux flux de chaleur récupéré aux réacteurs voisins.

Image
http://fr.wikipedia.org/wiki/Site_nucl% ... _Tricastin
La celébre centrale aux crayons de combustibles bloqués (temporairement, un mois tout de méme) en Sept 2008.

A coté des 4 tranches il y a aussi de gros batiments de la SOCATRI avec moult barbelés ( 2 rangées de barbelés et chemin de ronde).....
http://fr.wikipedia.org/wiki/Socatri

Cela dit, les crocodiles ont l' air de bien se porter, méme si on décele une certaine nonchalance.
Pas trés vifs ces bestioles, sauf quand elles ont faim. (J' ai raté la pose de nouriture à 15h !)
Image

http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Ferme_aux_crocodiles
http://www.lafermeauxcrocodiles.com/accueil

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Re: [Nucléaire] Le point sur les réacteurs de Génération 4

Message par energy_isere » 26 mars 2011, 12:34

Superphénix peut-il renaître de ses cendres ?

Le 24 mars 2011 Usine Nouvelle

Le président russe suggère le développement des réacteurs à neutrons rapides pour répondre à la crise de l’énergie. Pendant ce temps, les Russes de Rosatom vendent leur technologie d’enrichissement aux Etats-Unis.

Treize ans après l’arrêt de Superphénix, le président russe Dimitri Medvedev a redécouvert les réacteurs à neutrons rapides. Commentant l’accident majeur qui s’est produit au Japon, il a rappelé sur son blog vidéo que « l’énergie nucléaire offre la solution la plus économique aujourd’hui pour générer de l’électricité ». C’est également le mode le plus sûr, à condition que les règles de construction et de fonctionnement soient rigoureusement observées et soient les mêmes pour tous les pays, a souligné le président russe.

Medvedev a également pointé le souci de sécurité présidant à la construction de nouvelles centrales par Rosatom, en Turquie et en Inde, notant que le système de refroidissement continuait de fonctionner durant une panne d’électricité. Rappelant que la Russie est un leader dans les centrales dites de quatrième génération – avec réacteurs à neutrons rapides –, il a souligné les avantages de ce type de technologie pour la sécurité, la forte réduction des quantités de combustible utilisé et l’utilisation d’uranium non enrichi, facilitant l’accès à l’atome civil. Depuis plus de trente ans, la centrale de Beloyarsk fonctionne en Oural en utilisant cette technologie.


Voir la transcription du discours de Dmitry Medvedev sur les normes de sécurité nucléaire russe


Les affaires continuent

La Russie et les Etats-Unis ont par ailleurs débuté des négociations sur la construction d'une usine d'enrichissement d'uranium sur le territoire américain, utilisant des technologies russes. Le président de Rosatom, Sergueï Kirienko, a déclaré : « La construction de l'usine constitue une forme approfondie de coopération technologique qui ne se réalise pas en un seul jour, mais aujourd'hui, nous avons fait un premier pas… lorsque les deux pays qui dominent le marché nucléaire mondial signent un contrat à long terme dans un tel contexte, ceci est une sorte de réponse aux interrogations sur le développement futur de l'énergie nucléaire. »


Lors de la visite des dirigeants de l’industrie nucléaire russe aux Etats-Unis, Tenex, une filiale de Rosatom, a signé un contrat de 2,8 milliards de dollars avec l’américain USEC, le seul producteur l’uranium enrichi du pays. Tenex fournira à son client 21 millions d’unités de travail de séparation* pendant dix ans, à partir de 2013.

* l'UTS (Unité de travail de séparation) est l'unité de mesure utilisée comme standard international pour quantifier les besoins en enrichissement des réacteurs et la capacité des usines d'enrichissement, quelle que soit la technologie utilisée. (Areva)
http://indices.usinenouvelle.com/energi ... ndres.3643

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Re: [Nucléaire] Le point sur les réacteurs de Génération 4

Message par energy_isere » 05 avr. 2011, 16:13

Le CEA et AREVA signent un accord de collaboration pour la conception du prototype industriel de réacteur de 4ème génération ASTRID

9 Novembre 2010

AREVA et le CEA ont signé un accord de collaboration relatif aux premières études de conception du projet de prototype de réacteur de 4ème génération ASTRID (1). Il permettra au gouvernement français de prendre, dès 2017, les décisions concernant la construction de ce démonstrateur (2).

...............

ASTRID devrait être un réacteur prototype électrogène de 600 MWe environ, fonctionnant avec un cœur à neutrons rapides et refroidi au sodium . Un tel démonstrateur est nécessaire pour tester, avant l’étape d’une tête de série commerciale, les innovations par rapport aux réacteurs à neutrons rapides antérieurs.
.............
http://www.cea.fr/presse/liste_des_comm ... trid-42715

Avec Fukushima et les elections en 2012, ca va gentiment avancer trés, trés doucement d' ici l' été 2012.

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Re: [Nucléaire] Le point sur les réacteurs de Génération 4

Message par WizardOfLinn » 11 juil. 2012, 06:51

Le gouvernement de la région de Sverdlovsk, Russie, vient d'approuver la construction du BN-1200, réacteur à neutrons rapides et sodium de 1200 MWe, qui remplacera le BN-600 à sa fermeture en 2020.
http://www.world-nuclear-news.org/NN-La ... 06124.html

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Re: [Nucléaire] Le point sur les réacteurs de Génération 4

Message par WizardOfLinn » 13 mars 2013, 13:02

http://www.technologyreview.com/news/51 ... t-forward/

Résumé:
Lors d'une conférence de l'AIEA tenue à Paris la semaine dernière, des représentants de la Russie et de l'Inde ont décrit des réacteurs à neutrons rapides prévus pour entrer en fonction l'année prochaine. La Chine a pour objectif d'implémenter 20% de ses capacités nucléaires en réacteurs à neutrons rapides d'ici 2030.
...
(suit un exposé des avantages et risques divers)
...
Rosatom investit 2.5 G€ dans le développement des réacteurs à neutrons rapides et en installations de recyclage. Un réacteur de 880 MW entrera en fonction à Beloyarsk l'année prochaine.
I. Zagorulko évoque un accident survenu en 1987 sur le BN-600, lors duquel une contamination du sodium provoqua une accélération de la réaction en chaine...
(commentaire: questions sur le sujet gênantes, d'après les réactions des intervenants)
Rosatom développe également un réacteur avec refroidissement au plomb (concept déjà utilisé sur des sous-marins).
En Inde, le réacteur rapide au sodium de Kalpakkam est en cours d'achèvement. Puissance=500 MW.
En Europe, Japon, Etats-Unis, recherches en cours mais pas de financement pour des grands démonstrateurs. Le seul projet notable financé est Astrid, en France.
Projets japonais gelés suite à Fukushima.

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Le nucléaire en Chine

Message par mobar » 02 nov. 2016, 21:32

Les chinois mettent les pieds dans le plat de nouilles du nuke et crachent dans la soupe!
Selon Xu Mi, un chercheur de l’Académie Chinoise d’Ingénierie, cité par le journal basé à Shanghai, ce réacteur pilote devrait permettre d’augmenter le taux d’énergie extraite de l’Uranium à 60%, contre 1% pour les réacteurs nucléaires exploités à l’heure actuelle. Cela permettrait de réduire considérablement les déchets produits.
De quoi démolir les discours marketing des prosélytes d'Edf et d'Areva qui confondent (intentionnellement) les 33% de rendement électrique du cycle vapeur avec le rendement de la filière des réacteurs à eau sous pression

Hinkley Point va être un régal ! O:)
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: Le nucléaire en Chine

Message par energy_isere » 03 nov. 2016, 09:58

mobar a écrit :Les chinois mettent les pieds dans le plat de nouilles du nuke et crachent dans la soupe!
Selon Xu Mi, un chercheur de l’Académie Chinoise d’Ingénierie, cité par le journal basé à Shanghai, ce réacteur pilote devrait permettre d’augmenter le taux d’énergie extraite de l’Uranium à 60%, contre 1% pour les réacteurs nucléaires exploités à l’heure actuelle. Cela permettrait de réduire considérablement les déchets produits.
De quoi démolir les discours marketing des prosélytes d'Edf et d'Areva qui confondent (intentionnellement) les 33% de rendement électrique du cycle vapeur avec le rendement de la filière des réacteurs à eau sous pression

Hinkley Point va être un régal ! O:)
Vous pourriez au moins contextualiser ce dont il s'agit.

Ce truc est associé aux réacteurs à neutrons rapides. c'est le post de energeek plus haut daté du 21 Aout.

Aucune comparaison pertinente à comparer avec un EPR ou de n' importe quel réacteur de 3iéme génération qu'il soit Areva ou pas.

La France étudie aussi les réacteurs à neutrons rapide avec ASTRID.

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Re: Le nucléaire en Chine

Message par mobar » 03 nov. 2016, 10:22

energy_isere a écrit :
Vous pourriez au moins contextualiser ce dont il s'agit.
Ce truc est associé aux réacteurs à neutrons rapides. c'est le post de energeek plus haut daté du 21 Aout.
Tout à fait!

Il est remarquable de noter que le rendement réel des réacteurs actuels finit par être dévoilé, en plus au détour d'un article qui fait la promo du nuke de 4eme génération, On pourrait épiloguer à loisir sur l'art de se tirer une balle dans le pied ou de poignarder ses collègues dans le dos , oups, mais ce n'est pas cela qui est important

Ce rendement global de la filière nucléaire est de 1% pour nos amis chinois (ce que l'on sait depuis longtemps déjà mais que l'on s'efforce de cacher pour continuer à alimenter un gouffre financier qui sert de paravent à des objectifs de maitrise de l'atome militaire)

Et ce rendement est ridiculement bas, mais l'on continue à essayer de construire de réacteurs passoires et à gaspiller sans vergogne un combustible que nos descendants auraient peut être un jour été capables d'exploiter correctement ... avec une gestion intelligente des déchets, des couts de constructions et de démantèlement maitrisés, une gestion de la sécurité satisfaisante et une décision démocratique des populations informées dans la transparence (rien que ça, ça reporterait le truc à quelques millénaires, sans parler de triviales questions techniques :? :ghost: )
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Le nucléaire en Chine

Message par tita » 03 nov. 2016, 10:50

Merci Energy_Isere, je ne comprenais pas le contexte du post de mobar avant de réaliser que ça parlait d'un vieux serpent de mer... Les surgénérateurs. C'est pas comme si la France n'était pas sur le coup, avec les échecs de Phénix et Superphénix, et le projet actuel ASTRID. Evidemment que pour l'industrie nucléaire, c'est le Graal. Pour les anti-nucléaire, c'est le démon à cause du sodium qui requiert des précautions énormes pour éviter un risque d'explosion.

La Russie et la Chine semblent assez avancés dans le domaine, mais on parle toujours d'un stade expérimental. Inutile d'essayer de chercher des informations sur des incidents qui se sont produits. Pour le moment, on attend toujours la première application commerciale.

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