Superphénix et Phénix (démantèlements)

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Re: Une industrie nucléaire sans pétrole c'est possible !

Message par krolik » 29 mai 2009, 16:42

parisse a écrit :il y avait bien une raison économique à la décision de Jospin, en plus des raisons politiques.
Mais en l'arrêtant tout de suite on était sûr qu'il n'y aurait pas l'ombre d'un début d'amortissement...
Et amortir un proto industriel c'est plutôt rare!!

@+

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Re: Une industrie nucléaire sans pétrole c'est possible !

Message par WizardOfLinn » 29 mai 2009, 17:07

krolik a écrit :
WizardOfLinn a écrit :Oserait-on maintenant déployer en Europe un type de réacteur avec un coefficient de vide positif, en jurant la main sur le coeur qu'il est impossible de perdre des milliers de tonnes de sodium ? SPX a été conçu à une époque ou celà ne paraissait pas être un problème.
La question du coef de vide positif s'était déjà posée à l'époque de la conception de SPX.
Les effets d'une excursion critique n'aurait pas les mêmes effets que sur un REP du fait de l'inertie thermique et absence de pression dans le réacteur.
Mais pour résoudre ce problème il y a des solutions comme par exemple mettre quatre petits réacteurs dans une seule cuve. Phénix lui n'est pas à coefficient de vide positif.

Mais j'ai un faible sur les PBMR.
...
@+
Tout à fait, il y a des solutions, mais qui tendent à réduire le gain de surgénération, alors que le temps de doublement est déjà supérieur à 20 ans et peut être un facteur limitant au déploiement des surgénérateurs, s'ils étaient tous de ce type.

SPX a peut-être été arrêté pour de mauvaises raisons, ça a pu se passer de façon assez honteuse, mais finalement, ce n'est peut-être pas plus mal si ce type de réacteur était une impasse sous sa forme originale, et si les premières années de fonctionnement avaient permis d'acquérir l'essentiel de l'expérience.
Des années de fonctionnement supplémentaire auraient peut-être permis de gagner un peu d'argent par la production électrique, mais j'ai lu aussi que celà aurait rendu le démantèlement plus coûteux.

(en ce qui me concerne, petite préférence pour les MSR, plus compliqué que les PBMR mais plus de potentiel il me semble, et aussi surs).

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Re: Discussion sur l' arret de Superphenix

Message par Berthier » 30 mai 2009, 09:32

WizardOfLinn a écrit :Oserait-on maintenant déployer en Europe un type de réacteur avec un coefficient de vide positif, en jurant la main sur le coeur qu'il est impossible de perdre des milliers de tonnes de sodium ?
J'espère que Oui !!!!!!!
WizardOfLinn a écrit : (en ce qui me concerne, petite préférence pour les MSR, plus compliqué que les PBMR mais plus de potentiel il me semble, et aussi surs).
As-tu analysé le retraitement en ligne des derniers projets(40L/jour/réacteur) (habilitation de Elsa merle-Lucotte) ?

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Re: Une industrie nucléaire sans pétrole c'est possible !

Message par Berthier » 30 mai 2009, 10:41

parisse a écrit :Je reprends le calcul du cout de Superphenix en fonction des chiffres du rapport de Krolik *sans actualisation*. La puissance indiquée est de 1GW à comparer à 63GW de puissance installée en France pour une production annuelle de 420TWh, soit 6.67TWh/an pour 1GW. Si ce courant est vendu à 20 centimes de franc de l'époque (pour reprendre les chiffres du rapport en francs), cela rapporte 1.33 milliards de francs, pour un cout d'exploitation indiqué à 900 millions de francs par an donc un bénéfice de 0.43 milliards de francs par an. Il faudrait donc environ 100 ans pour rembourser le cout de construction indiqué (26 milliards), et de démantellement 16.3 milliards indiqué (en supposant que les couts d'exploitation tiennent bien compte du combustible et des réparations/arrêts). En partant d'une durée de vie plus réaliste de 50 ans, on arrive toujours sans actualisation à 42.3 milliards + 50*0.9=87.3 -> 1.746 milliards par an pour 6.67TWh soit 26 centimes de francs d'il y a 12 ans par kWh, donc 5 centimes d'euros 2009. Il faudrait le comparer au cout des autres moyens de production du kWh non actualisés ou calculer le cout actualisé (mais je ne connais pas les taux utilisés habituellement dans le secteur énergétique). Mais on peut déjà dire que c'est effectivement plus cher que ce qu'on a coutume de trouver pour de l'électricité de base et qu'il y avait bien une raison économique à la décision de Jospin, en plus des raisons politiques.
-Le tarif de rachat éolien est de 8 c€ les 5 premières années, le parc éolien actuel ne dépasse pas 6 TWh d'électricité pas très régulière.

-Le tarif de rachat PV est de 60 c€ (80% et 20% à 32 c€), le surcoût sera de 60 milliards d'euros pour 98% de la population. Le coût global sera autour de 20 à 30 milliards pour l'ensemble de la population pour 5,4 TWh d'électricité surtout en été quand on a pas besoin.

Donc Superphénix est à peu près équivalent au parc éolien actuel, ou au PV de 2020 en quantité mais en produisant plus d'électricité utile.

8c€ 2009, c'est 44 cF 1997, si SPX avait vu son électricité racheté au tarif éolien, le bénéfice aurait été de 2 milliards de francs 97 par an. L'amortissement sans actualisation aurait donc été de 13 ans.

On peut dire que le coût de SPX et du programme éolien jusque vers 2010 sont du même ordre. SPX est 5 à 10 fois moins cher que le programme photovoltaïque.

SPX aurait été arrêté vers 2015 date à laquelle Astrid sera en construction à côté.
Le sodium aurait été recyclé dans la cuve d'Astrid.

Quand le programme éolien (1997-2009) sera démantelé il restera 2.500.000 m3 de béton dans la campagne (pour 3000 éoliennes). 10 fois plus de béton que l'enceinte de SPX. SPX aura renouvelé son stock de Pu, peut-être brûlé un peu d'actinides.

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Message par parisse » 01 juin 2009, 09:08

Berthier a écrit :
-Le tarif de rachat éolien est de 8 c€ les 5 premières années, le parc éolien actuel ne dépasse pas 6 TWh d'électricité pas très régulière.
Ca n'a guère de sens de comparer le tarif de rachat éolien au calcul précédent, parce que ces couts de rachat tiennent compte des couts d'actualisation et de marges bénéficiaires, en tout cas ça donne une majoration indiscutable du cout du kWh éolien. Partons plutot du cout d'installation de 1225 euro au kW, et d'une production annuelle de 2000kWh par kW (facteur de charge 23%) sur 20 ans. Ca fait 3 centimes par kWh sans actualisation.
Source: http://europe.theoildrum.com/node/5354
ou il y a aussi des courbes sur le cout avec différents taux d'actualisation. Cout non calculé dans mes 5 centimes superphenix. Ceci dit, il faudrait actualiser le cout de construction d'une centrale en tenant compte par exemple de l'expérience finlandaise. C'est vrai que le kWh éolien est irrégulier, mais d'un autre coté si une éolienne reste en l'état non déconstruite suite au PO, ça me gène beaucoup moins qu'une centrale nucléaire (sans même parler de venir aux mains de groupuscules).
-Le tarif de rachat PV est de 60 c€ (80% et 20% à 32 c€), le surcoût sera de 60 milliards d'euros pour 98% de la population. Le coût global sera autour de 20 à 30 milliards pour l'ensemble de la population pour 5,4 TWh d'électricité surtout en été quand on a pas besoin.
Pour l'instant le PV ne tient pas la comparaison, on est bien d'accord, il faudrait encore des percées importantes. Par contre, le solaire thermodynamique doit s'en rapprocher, étude plus précise à faire.

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Message par energy_isere » 01 oct. 2009, 09:29

Dans le journal d' information de l' Isére.

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[Nucléaire] Le nucléaire et ses déchets / démantèlement

Message par krolik » 16 févr. 2011, 18:03

Le démantèlement de SPX.
@+
CREYS MALVILLE : EDF publie un bilan environnemental positif pour 2010
<http://www.enviscope.com/index.php?opti ... e&Itemid=1>
http://www.enviscope.com/index.php?opti ... e&Itemid=1

Lundi, 14 Février 2011 13:45 Michel DEPROST Nucléaire <http://www.enviscope.com/index.php?opti ... g&Itemid=1>

L'année 2010 a été consacrée au traitement du sodium, avec la vidange de 645 tonnes de sodium secondaire et de 141 mètres cubes de sodium primaire, qui a été au contact des éléments de combustible. Des gros composants ont aussi été démontés.
Aucun accident ayant entrainé un arrêt de travail n'a été déclaré sur le plan de la sécurité. Sur le plan de la sûreté, le site a déclaré deux évènements significatifs, sans conséquences pour la sûreté de l'installation. Le premier incident est un dépassement du délai réglementaire entre deux mesures de contrôle de l'eau de la piscine de l'Atelier Pour l'Entreposage du Combustible (APEC) destiné à recevoir des éléments de combustible nucléaire usé ou neuf. Le second incident concerne des dispositifs de détection incendie dans certains locaux qui ont été jugés insuffisamment efficaces.

Pour l'environnement, un évènement a concerné une perte de fluide frigorigène sur un climatiseur d'un local non industriel. Pour les radioéléments, les rejets dans l'air ont été sensiblement inférieurs à la limite annuelle autorisée pour le tritium (1,2% de cette limite) et à 1,6% pour les autres éléments.
Pour l'eau, 1205 mètres cubes ont été rejetés dans le Rhône. La radioactivité relarguée représente pour le tritium 0,0018% de la limite annuelle et 0,031% de cette limite pour les autres radioéléments.
La radioactivité sur le site est inférieure à la radioactivité moyenne en France, radioactivité dont la moyenne est relevée par la radioactivité naturelle relevée dans certaines régions granitiques. L'année a été marquée par l'évacuation de 350 tonnes de déchets nucléaires et de 686 tonnes de déchets non nucléaires.
EDF rappelle que le site bénéficie d'une certification IS0 14001. La certification, il faut le rappeler, atteste que les procés utilisés dans l'activité, respectent les règles de respect de l'environnement. Il ne s'agit pas d'une appréciation globale sur la caractère positif ou non de la filière nucléaire sur l'environnement en général.


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Re: [Nucléaire] Le nucléaire et ses déchets / démantèlement

Message par energy_isere » 16 févr. 2011, 18:28

krolik,

si je me souviens bien il avait été dit en 2007: viewtopic.php?p=123065#p123065
Le sodium, potentiellement dangereux (risques de feu et explosion), sera transformé en soude puis incorporé et stabilisé dans du béton (une centrale à béton sera installée dans la salle des machines), avant d'être entreposé sur place pendant vingt-cinq ans puis envoyé en site de stockage.
ca été fait comme ca pour le "traitement du sodium" du post precédent ?

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Re: [Nucléaire] Le nucléaire et ses déchets / démantèlement

Message par energy_isere » 26 oct. 2011, 17:18

(démantelement) Centrale de Creys Malville

Tunnels secondaires : un nouveau chantier imposant


17/10/2011

Un chantier de grande ampleur est en cours depuis le mois de janvier à l'intérieur du bâtiment réacteur : il s'agit de démanteler les 4 galeries (ou « tunnels ») où sont situés les circuits qui servaient à acheminer le sodium secondaire entre le bâtiment réacteur et les générateurs de vapeur.

Etagés sur plusieurs niveaux du bâtiment réacteur (de 22,50 à 40,50 m), ces lieux sont un vrai labyrinthe. Cloisons, tuyauteries, gaines de ventilation, vases d'expansion et autres installations à démonter créent un environnement exigu où les interventions sont millimétrées.

Le chantier a débuté le 20 janvier 2011 par une phase de préparation et de sécurisation des locaux. Puis les opérations de démantèlement ont démarré dans deux des tunnels, par le retrait de matériels non nucléaires permettant d'aménager des voies d'évacuation pour l'ensemble des déchets, puis le retrait des calorifuges sur les tuyauteries et les murs. Les intervenants sont aujourd'hui entrés dans la phase de découpe des gros matériels. Pour cela, un atelier de découpe a été aménagé au-dessus de l'un des tunnels, afin de traiter en particulier les 4 vases d'expansion des pompes secondaires (qui servaient à faire circuler le sodium). La machine de découpe, au câble diamanté, a reçu le prénom évocateur de Clémentine, puisqu'elle découpera en quartiers ces sphères imposantes...

Le chantier avance à un bon rythme, fin prévue mi-2013.

Repères en chiffres :

20 : c'est le nombre d'intervenants sur le chantier, 5 jours sur 7.

36 : c'est le poids, en tonnes, d'un vase d'expansion (5 m de diamètre).

1352 : c'est la longueur, en mètres, des tuyauteries à découper (diamètres allant de 33 mm à 1 m)

1 500 : c'est le tonnage total de déchets qui sera généré par le démantèlement des 4 tunnels (1200 tonnes de déchets conventionnels et 300 tonnes de déchets nucléaires Très Faiblement Actifs).
http://energie.edf.com/nucleaire/decons ... 48255.html

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Message par energy_isere » 26 oct. 2011, 17:34

et d' ailleurs le Le Plan Particulier d’Intervention du Site de Creys-Malville a été remis à jour.
Les préfets de l’Isère et de l’Ain ont approuvé le plan particulier d’intervention du site EDF-CIDEN de Creys-Malville par arrêté inter-préfectoral du 2 août 2011.

Dans ce cadre, une réunion d’information du public est organisée le 3 octobre 2011 à 18h00, salle des Ecoux à Creys-Mépieu. Celle-ci permettra aux différents intervenants de présenter le site de Creys Malville ainsi que le PPI aux riverains et de répondre aux questions éventuelles.

Autour de chaque site nucléaire dont les accidents peuvent avoir des conséquences significatives à l'extérieur du site, la Préfecture du département d’implantation met en place un Plan Particulier d’Intervention (PPI) : ce document définit les mesures à appliquer afin d’informer et de mettre à l’abri les populations en cas d’accident industriel sur le site.

Le PPI relatif au site de Creys-Malville n’avait pas été remis à jour depuis la décision d’arrêt de la centrale en 1997. Or aujourd’hui, les risques générés par les opérations de démantèlement n’ont plus rien en commun avec ceux d’une centrale en fonctionnement. En particulier, le risque radiologique est désormais très limité alors que le procédé de traitement du sodium mis en oeuvre sur le site génère des risques chimiques.

Le Préfet de l’Isère, avec la collaboration de l’Autorité de Sûreté Nucléaire, a donc pris la décision de reprendre ce document et d’en rédiger une mise à jour cohérente avec les activités en cours sur le site.

Le périmètre géographique concerné par ce nouveau PPI est désormais d’un kilomètre autour du site (contre 10 kilomètres en période de fonctionnement). Il concernera les hameaux de Malville en Isère, Flévieu et Dornieu dans l’Ain (environ 250 personnes).

Le PPI a été diffusé le 7 septembre 2011 par la préfecture de l’Isère aux participants à la révision ainsi qu’aux instances concernées. Il est consultable par le public dans les mairies de Creys-Mépieu (38) et de Briord (01) ainsi qu’à la sous-préfecture de La Tour du Pin. Une plaquette d’information sera également mise à la disposition des riverains.
http://creys-mepieu.com/upload/file/PPI ... 20info.pdf

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Message par energy_isere » 20 févr. 2012, 15:03

Superphénix : La cuve du réacteur désormais à moitié vide

10/02/2012

Depuis le 6 février, la cuve du réacteur de Creys-Malville est à moitié vide. La vidange du sodium primaire se poursuit à bonne allure, et le 10ème "batch" (ou séquence de vidange) sur les 20 que comportera cette opération s'est déroulé comme prévu.

1834 mètres-cube de sodium ont désormais été retirés de la cuve. La majorité de ce sodium a déjà été transformée en soude, puis cimentée en blocs de béton. Le bâtiment d'entreposage des blocs se remplit peu à peu : 5 couches (sur 13) sont aujourd'hui complètes.photo ci dessous.

Image

http://energie.edf.com/nucleaire/decons ... 48255.html


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Message par energy_isere » 20 févr. 2012, 15:05

Superphénix : dernier "gros composant" retiré de la cuve

14/02/2012

Le dernier "gros composant" de Superphénix, un échangeur intermédiaire, a été retiré de la cuve du réacteur la nuit du 13 au 14 février. Cette dernière manutention spéciale met un terme à près de 2 ans et demi d'un chantier d'exception : depuis octobre 2009, 12 gros composants ont ainsi été retirés du sodium, au moyen d'une imposante hotte de manutention.

Image

Les opérations ont débuté avec les 4 pompes primaires, puis se sont poursuivies avec les 8 échangeurs intermédiaires. Entre-temps, il a fallu démanteler le sas de manutention du combustible (en 2011), afin de pouvoir accéder aux deux derniers échangeurs. Il reste maintenant à découper ce dernier composant, chantier qui se déroulera au printemps.

Toutes les opérations de manutentions, dites "spéciales" (en raison du contexte particulier de la présence de sodium) se sont déroulées sans incident, et sans aucun accident de personne. Il s'agit d'une belle réussite du chantier de démantèlement de Superphénix.
http://energie.edf.com/nucleaire/decons ... 48255.html

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Message par energy_isere » 21 juin 2014, 16:49

j' avais raté cette info en decembre 2013 :
Areva: découpes au laser dans la cuve de Creys-Malville.


Le 04/12/2013

Pour le compte d'EDF, Areva a effectué des découpes au laser dans la cuve du réacteur à neutrons rapides Superphénix de Creys-Malville, en phase de démantèlement. Le but est d'extraire le sodium du réacteur, ce qui constitue une première mondiale.

Pour ce faire, l'équipementier énergétique à dominante nucléaire a utilisé pour la première fois un robot spécialisé baptisé CHARLI.
http://www.bfmtv.com/economie/areva-dec ... 59832.html

CHARLI : le robot de découpage au laser d’Areva (lenergeek)
Après une longue série de tests destinés à calibrer son laser, éprouver son système de pilotage et former les ingénieurs en charge de son maniement, CHARLI a été introduit dans 8 tuyauteries du circuit primaire de « Superphénix » le 5 novembre dernier. La première intervention de ce genre réalisée sur un site nucléaire hexagonal. Ces opérations de découpes vont se dérouler jusqu’en avril 2014.

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Message par energy_isere » 30 mai 2015, 13:05

Le démantèlement de Superphénix se poursuit sans encombre

vendredi 6 février 2015 / Écrit par: Thomas Livingston lenergeek

Si cela ne semble pas évident de prime abord à la vue des nombreuses installations encore sur site, le prototype français de réacteur surgénérateur à neutrons rapides (RNR) Superphénix, mis en service à la fin des années 80 sur le site nucléaire de Creys-Malville en Isère, est bien en phase de déconstruction depuis plusieurs années. Un chantier des plus délicats qui fait appel aujourd’hui à de nouvelles technologies innovantes en matière de démantèlement et de sécurisation des déchets radioactifs.

55% de la déconstruction du réacteur Superphénix est aujourd’hui accomplie. C’est en tous cas les chiffres communiqués récemment par la directrice du site du Creys-Malville, Véronique Bouilly (propos relayés par Ledauphine.com) lors de la présentation de ses vœux.

Ce chantier en cours depuis plusieurs années et décidé après l’arrêt définitif du réacteur en 1997, progresse à un rythme constant et a validé en 2014 une étape primordiale de son processus de démantèlement. La vidange du sodium de la cuve du réacteur a été entièrement réalisée grâce à un robot laser utilisé pour percer les tuyauteries. Une technique inédite dans un environnement radioactif et qui aura permis de récupérer plus de 450 litres de sodium encore accumulés dans l’installation.

La cuve, qui contenait à l’origine plus de 5.900 tonnes de sodium, est désormais complément vide. Le sodium a quant à lui été transformé en soude et compacté en blocs de béton entreposés dans un nouveau bâtiment dédié à cet effet. La déconstruction des parties extérieures du réacteur devraient donc pouvoir commencer en 2015.

Les travaux de déconstruction et sécurisation du site sont prévus jusqu’en 2028. En attendant, le site continue d’employer plusieurs centaines de techniciens et agent EDF. La centrale de Creys-Malville emploie à ce jour 90 salariés d’EDF et 300 prestataires. Le site a également embauché 8 agents EDF pour pallier les départs en retraite et recruté quatre apprentis. Signe que le démantèlement est aussi un secteur d’activité porteur de croissance et créateur d’emplois.

Rappelons ici que le Superphénix est un ancien prototype français de réacteur surgénérateur à neutrons rapides (RNR), d’une puissance de 1 240 MW. Mis en service en 1986, il était conçu pour produire de l’électricité et était refroidi par du sodium liquide. C’est le seul RNR à avoir atteint le seuil de production industrielle d’électricité, mais il a dû être arrêté en raison de difficultés techniques et financières.
http://lenergeek.com/2015/02/06/le-dema ... -encombre/

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Message par energy_isere » 01 déc. 2015, 13:10

Areva choisi pour démanteler la cuve du réacteur nucléaire Superphénix

Par Astrid Gouzik - Usine Nouvelel le 01 décembre 2015,

Areva a annoncé, mardi 1er décembre, la signature d'un contrat de "plusieurs dizaines de millions d'euros" avec EDF pour démanteler les équipements internes de la cuve du réacteur nucléaire Superphénix, à Creys-Malville (Isère).

Image

A 30 km de la centrale nucléaire du Bugey, le site de Creys-Malville abrite le réacteur Superphénix. Il s'agissait à l'origine d'un prototype de réacteur à neutrons rapides à caloporteur sodium, il faisait suite aux réacteurs nucléaires expérimentaux Phénix et Rapsodie. Ce modèle de 1 200 mégawatts (MW) en bordure du Rhône, a été opérationnel de 1986 à 1996 mais n'a produit de l'électricité que quelques années en raison d'avaries à répétition. Sa fermeture a été décidée par le gouvernement de Lionel Jospin après la victoire de la gauche plurielle aux élections législatives anticipées de 1997.

Depuis 1999, EDF s'applique à démanteler la centrale... Un lourd chantier prévu pour durer 30 ans. En 2015, devaient être initiés les travaux de démantèlement de la cuve du réacteur. Une opération qui devrait s'achever en 2024 selon le planning établi par EDF.

Plusieurs dizaines de millions d'euros

Pour accomplir cette tâche, démanteler les équipements internes de la cuve, c'est Areva qui vient d'être choisi. Le contrat porte sur les études préalables, la qualification des procédés, la fabrication des outils et les travaux de démantèlement des équipements, a précisé le spécialiste public du nucléaire dans un communiqué. Le marché comprend également le conditionnement des déchets, notamment fortement radioactifs.

Areva a souligné qu'il s'agissait du premier chantier de démantèlement de tels équipements sur un réacteur de plus de 1 000 mégawatts en France. Il sera réalisé par l'activité Démantèlement et services d'Areva et mobilisera plus de 50 personnes en phase de pic de chantier.

Une fois le démantèlement de la cuve terminé, viendra ensuite l'étape de la démolition des bâtiments qui devrait prendre 4 ans.
http://www.usinenouvelle.com/article/ar ... ix.N366065

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