Renouvellement du parc electro-nucleaire français. / RTE

Modérateurs : Rod, Modérateurs

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90269
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: [Électricité] Énergie électrique en France

Message par energy_isere » 17 nov. 2009, 20:03

La France a importé de l'électricité en octobre, pour la 1ère fois en 27 ans :

AFP le 17/11/2009

Pour la première fois depuis l'hiver 1982-83, la France a été, en octobre, importatrice nette d'électricité, une situation due à l'arrêt de nombreux réacteurs nucléaires et à une sécheresse qui a amputé la production des barrages hydrauliques.

La France a dû importer un solde net de 458 gigawattheures (GWh) d'électricité auprès de ses voisins européens le mois dernier,
a annoncé mardi le Réseau de transport d'électricité (RTE), qui gère les lignes à haute tension.

Depuis le lancement du programme nucléaire dans les années 1970 et 1980, la France est pourtant traditionnellement exportatrice nette d'électrons.

Elle dispose en effet du plus grand parc nucléaire du monde après les Etats-Unis, avec 58 réacteurs nucléaires en activité, ce qui la dote de capacités de production qui dépassent sensiblement les besoins des industries et des ménages français.

Mais cet avantage tend à se résorber depuis le début des années 2000: la consommation augmente rapidement, en raison de la multiplication des chauffages électriques, alors que peu de nouvelles centrales sont construites.

Désormais, la France importe de l'électricité pendant les heures de pointe (le soir en hiver) et en exporte le reste du temps.

Ainsi, l'excédent de la "balance électrique" de l'Hexagone (solde des exportations et des importations) a atteint en 2008 son plus faible niveau depuis 1990.

Au-delà de ces tendances de long terme, le mois d'octobre a en outre été marqué par de nombreux arrêts des réacteurs nucléaires français. Ainsi, début novembre, près d'un réacteur sur trois ne produisait toujours pas d'électricité.

Une partie de ce manque de production est imputable aux grèves intervenues ce printemps chez EDF, qui ont désorganisé le planning de maintenance et de rechargement en uranium des réacteurs.

Mais le parc nucléaire a aussi été victime de plusieurs accidents, notamment sur des générateurs de vapeur et des alternateurs endommagés.

EDF a ainsi annoncé la semaine dernière que la production nucléaire française allait chuter en 2009 à son plus bas niveau depuis dix ans.

Sur le seul mois d'octobre, la production d'électricité d'origine nucléaire (qui fournit près de 80% du total) a baissé de 8,9% par rapport à l'an dernier, selon les chiffres de RTE.

La production hydraulique a quant à elle chuté de 19,7%, alors qu'elle assure d'habitude plus de 10% des besoins français.

EDF, qui gère 640 barrages en France, impute ce déficit de production à de moindres précipitations dans les Alpes et le centre de la France.

"Nous avons constaté un niveau des lacs inférieur à la moyenne en raison d'une très faible pluviométrie", a expliqué une porte-parole de l'entreprise à l'AFP.

Le groupe n'a donc pas pu déclencher les turbines installées sur les lacs de retenue aussi souvent que l'an dernier.

C'est donc vers l'Allemagne, la Suisse ou la Grande-Bretagne qu'EDF a dû se tourner pour fournir les électrons manquants.

Le recours aux importations ne pose d'ailleurs pas de problème en soi, remarque-t-on chez RTE, car cela permet à nos voisins européens d'écouler leurs exécédents.

Mais le réseau électrique français n'a pas la capacité suffisante pour importer de trop grandes quantités d'électricité. L'Espagne ne peut pas, par exemple, exporter son excédent d'électricité éolienne par manque de lignes à haute tension traversant les Pyrénées.

Le 19 octobre, quand le niveau des importations a atteint le niveau record de 7.711 MW, un véritable embouteillage s'est ainsi produit sur les autoroutes électriques françaises.

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90269
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: [Électricité] Énergie électrique en France

Message par energy_isere » 18 nov. 2009, 11:54

EDF : Henri Proglio veut redessiner la filière nucléaire française

AOF le 18/11/2009

Avant même de prendre officiellement les rênes d'EDF, Henri Proglio travaille déjà à la refonte complète de la filière atomique française. Il veut redonner à l'électricien français son rôle historique de chef de file du nucléaire tricolore. "Mon ambition est d'avoir une filière nucléaire française qui fonctionne", a confié le successeur de Pierre Gadonneix aux "Echos". "Cela implique qu'on repense toute la filière, en particulier les rôles d'Areva et du CEA". Henri Proglio est déçu par les performances d'EDF ou d'Areva sur leurs chantiers respectifs d'EPR en France et en Finlande.

Par ailleurs, il estime que la filière française est mal représentée à l'étranger, notamment pour l'appel d'offres nucléaire d'Abu Dhabi où le consortium mené par Areva, GDF, Total et EDF est en concurrence avec la coentreprise américano-japonaise GE-Hitachi et un groupement mené par le coréen Kepco.

Aux yeux d'Henri Proglio, cet exemple illustre le manque de cohérence et d'efficacité de la filière nucléaire française alors que la renaissance attendue de l'atome lui ouvre en théorie de belles perspectives, écrit "Les Echos".

Convaincu qu'EDF n'est pas seulement un opérateur nucléaire, mais aussi une société industrielle, il veut renforcer ses équipes et faire de l'électricien le patron incontesté de l'atome en France.

Selon lui, cela pourrait passer par une ouverture du capital de la filiale de réacteurs d'Areva. EDF pourrait y jouer un rôle. "Ça m'intéresse d'avoir un Framatome fort, adossé à d'autres acteurs français et étrangers", souligne Henri Proglio. Pour lui, la fusion de Framatome (devenu Areva NP) et Cogema menée par Anne Lauvergeon pour créer Areva en 2001 était "probablement une erreur". Historiquement, le concepteur de réacteurs était un "sous-traitant important" de la filière, note Henri Proglio. C'est le rôle qui devrait lui être à nouveau dévolu, estime-t-il.

Sa vision se heurte à celle de la patronne d'Areva, dont la stratégie repose précisément sur ce qu'elle appelle le modèle intégré, avec ses activités de réacteurs, mais aussi de mines, d'enrichissement et de retraitement, souligne "Les Echos".

Les changements préconisés par Henri Proglio risquent aussi de se heurter aux ambitions nucléaires de GDF Suez, ajoute le quotidien. Le PDG du groupe d'énergie, Gérard Mestrallet, estime que GDF Suez, détenu à hauteur de 30 % par l'Etat, est plus que légitime pour participer lui aussi à la renaissance de l'atome.
et pourtant Henri Proglio ne fait pas partie du corps des mines. Il a fait HEC Paris (1971).

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90269
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: [Électricité] Énergie électrique en France

Message par energy_isere » 19 nov. 2009, 18:03

Electricité, chauffage, CO2 : la vérité des chiffres
jeudi 19 novembre 2009
http://energie.lexpansion.com/articles/ ... -chiffres/

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90269
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: [Électricité] Énergie électrique en France

Message par energy_isere » 20 nov. 2009, 13:00

Le Gestionnaire du Réseau de Transport d'Electricité (RTE) a mené une expérimentation, du 1er octobre 2008 au 30 septembre 2009, auprès de consommateurs industriels raccordés au Réseau Public de Transport pour la mise en œuvre effective d'effacements de consommation sur le mécanisme d'ajustement.

En effet, RTE a la possibilité de "conclure des contrats de réservation de puissance avec les consommateurs raccordés au Réseau Public de Transport, lorsque leurs capacités d’effacement de consommation sont de nature à renforcer la sûreté du système électrique, notamment dans les périodes de surconsommation".

Après un bilan de cette expérimentation jugé globalement positif, le gestionnaire envisage de lancer un nouvel appel d'offres au cours du premier semestre 2010 afin de contractualiser sur une période pluriannuelle des capacités d’effacement auprès de clients industriels.

Dans l'immédiat, RTE souhaite pouvoir disposer de capacités d'effacement pour l'hiver 2009-2010 contractualisées auprès des clients industriels ayant participé à l'expérimentation qui s'est achevée le 30 septembre 2009. Les caractéristiques techniques et financières de cette contractualisation sont pour l’essentiel identiques à celles de l’expérimentation.

Les modalités de l'appel d'offres :

En contrepartie du versement d'une prime fixe, le consommateur s'engage à mettre à disposition de RTE, par l'intermédiaire du mécanisme d’ajustement, et sur une plage de disponibilité déterminée, un volume de puissance préalablement défini respectant, a minima, les caractéristiques techniques suivantes:

Puissance d'ajustement : supérieure ou égale à 10 MW ;
Délai de mobilisation : inférieur ou égal à 2 heures ;
Durée maximum d'effacement : supérieure ou égale à 1 heure;
Durée minimum d'effacement : inférieure ou égale à 4 heures ;
Plage de disponibilité couvrant a minima une pointe.

Par ailleurs, les contractants s'engagent à répondre à 8 sollicitations de RTE en J-1 ou en J, au cours de la période couverte par le contrat. Le montant des primes fixes sera calculé en fonction de la puissance et du nombre d'heures de disponibilité offertes par les consommateurs.

Pour finir, RTE indique que "les consommateurs industriels raccordés au réseau de transport et qui peuvent être intéressés sont invités à se porter candidats".
bon, c' est pas pour nous petis pequins de base.
Ca s' adresse à des gros consommateurs qui peuvent mettre en standby 10 MW de besoins pendant quelques heures.

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90269
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: [Électricité] Énergie électrique en France

Message par energy_isere » 23 nov. 2009, 13:12

Les pannes des centrales nucléaires publiées sur internet fin 2010 :

AFP le 23/11/2009

L'Union française de l'électricité (UFE) va publier sur internet les pannes de centrales électriques de grande puissance, y compris celles des réacteurs nucléaires, à partir de la fin de l'année 2010, a-t-elle annoncé lundi dans un communiqué.

Avatar de l’utilisateur
Remundo
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 10695
Inscription : 16 févr. 2008, 19:26
Localisation : Clermont Ferrand
Contact :

Re: Renouvellement du parc electro-nucleaire français. / RTE

Message par Remundo » 23 nov. 2009, 14:30

Cela aura-t-il un effet sur le terrain ? ;-)

Mesdames les Pannes auront peut-être honte si elles savent qu'elles sont publiées, et du coup s'en iront :mrgreen:

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90269
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Renouvellement du parc electro-nucleaire français. / RTE

Message par energy_isere » 24 nov. 2009, 19:27

un peu plus d' info sur la news précedente :
Les pannes de centrales nucléaires mises sur la place publique fin 2010

Le 24 novembre 2009 Usine Nouvelle

Plus de transparence en vue dans le secteur de l’énergie : fin 2010, les pannes des centrales électriques de grande puissance (principalement nucléaires et hydrauliques) seront publiées dans la demi-heure.

L'Union française de l'électricité (UFE), syndicat professionnel du secteur en France, publiera à partir de fin 2010 les pannes de centrales électriques de grande puissance, y compris celles des réacteurs nucléaires, a-t-elle annoncé lundi dans un communiqué.

La Commission de régulation de l'énergie (CRE) avait demandé la semaine dernière à EDF de donner à ses concurrents des informations plus fiables sur la disponibilité de son parc de production. Le groupe d'électricité refuse jusqu'à présent de communiquer sur le nombre de ses réacteurs à l'arrêt, estimant qu'il s'agit d'une donnée commerciale sensible.

L'UFE indique dans son communiqué qu'elle publiera « sous 30 minutes » les « arrêts fortuits des unités de production d'une puissance nominale supérieure à 100 mégawatts ». Les 58 réacteurs nucléaires français ont une puissance comprise entre 900 MW et 1.500 MW. Par ailleurs, elle publiera dès mi-2010 « la puissance disponible prévisionnelle à court et moyen termes pour chaque unité de production de puissance nominale supérieure à 100 MW ». Ces informations seront publiées via le site internet du Réseau de transport d'électricité (RTE), gestionnaire du réseau de lignes à haute tension.

pic a 3.000 euros le mégawattheure : le déclencheur

A l’origine de ce revirement, un gros dysfonctionnement. Le vendredi 16 octobre, des pannes sur des réacteurs nucléaires et sur une centrale hydraulique, combinées à une consommation plus forte que prévu, ont provoqué une soudaine flambée des prix le lundi suivant. Une flambée pour laquelle l’électricien public s’est fait tancer par la Commission de régulation de l’énergie. Les prix de l'électricité avaient bondi le 19 octobre à 3.000 euros le mégawattheure sur la Bourse de l'électricité Powernext, contre moins de 100 euros/MWh en temps normal. La CRE, qui avait lancé une enquête sur cette flambée des prix, a rappelé dans ses premières conclusions « l’importance qui s’attache à la publication des arrêts fortuits par centrale ». Une gageure pour le nouveau patron d'EDF Henri Proglio, alors que le veillissement du parc et ses conséquences vont faire partie de ses priorités. Le réacteur numéro 2 du Tricastin de 900 MW a par exemple dû ce mois-ci rallonger son arrêt pour maintenance de deux semaines. En cause, un incident classé au niveau un sur les sept échelons de gravité que compte l’Ines, l’échelle des incidents de l’industrie nucléaire. Pour la troisième fois depuis l’été 2008 en France et pour la deuxième fois sur ce même réacteur, une barre de combustible est en effet restée accrochée à la structure lors de l’ouverture de la cuve. Suspendu au-dessus du cœur depuis le 5 novembre, le combustible a été décroché et mis en sécurité jeudi dernier, le 19 novembre. Les causes exactes de l’incident restent à déterminer, a déclaré EDF.
http://www.usinenouvelle.com/article/le ... 10.N121873

Avatar de l’utilisateur
Alain75
Condensat
Condensat
Messages : 611
Inscription : 10 avr. 2006, 12:54

Re: Renouvellement du parc electro-nucleaire français. / RTE

Message par Alain75 » 24 févr. 2010, 10:05

GDF Suez veut construire un réacteur Atmea dans la vallée du Rhône
LEMONDE.FR avec Reuters | 24.02.10 | 08h30

DF Suez envisage la construction d'une nouvelle centrale nucléaire dans la vallée du Rhône au cours des prochaines années, rapporte mercredi le quotidien économique Les Echos. Le quotidien précise que le nouveau réacteur envisagé ne serait pas l'EPR mais l'Atmea, conçu par Areva et le groupe japonais Mitsubishi, d'une capacité de 1 000 mégawatts. "Pour être à même d'exporter ce type de centrale et lui donner le crédit requis, le groupe français juge indispensable de disposer d'une référence sur le territoire national. Cette décision fournirait aussi une vitrine technologique à GDF Suez à l'international dans le domaine du nucléaire", indique le quotidien économique, qui ajoute que "l'implication rapide de l'Autorité de sûreté nucléaire permettrait enfin de fournir une licence française au produit, ce qui faciliterait les exportations".

"Le dossier est suffisamment mûr pour que le PDG, Gérard Mestrallet, ait envoyé en février un courrier au ministre de l'écologie et de l'énergie, Jean-Louis Borloo, demandant à l'Etat de lancer ce projet dans la vallée du Rhône", précise Les Echos. Il ajoute que la mise en service serait prévue "peu après 2020" et précise que deux sites sont susceptibles d'accueillir un réacteur : Tricastin dans la Drôme et Marcoule dans le Gard.

geopolis
Brut lourd
Brut lourd
Messages : 312
Inscription : 06 févr. 2010, 17:46

Re: Renouvellement du parc electro-nucleaire français. / RTE

Message par geopolis » 24 févr. 2010, 10:23

L'activité de la centrale de Fessenheim pourrait être prolongée une dizaine d'années


La centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), dont les associations écologistes réclament la fermeture en raison de son âge, 33 ans, pourrait obtenir, à l'issue de son actuelle inspection décennale, une autorisation d'exploitation inférieure à dix ans, a dit mardi l'Autorité de sûreté du nucléaire (ASN).

"Toutes les hypothèses sont ouvertes", a affirmé Pascal Lignières, chef de division à l'ASN, à propos de cette autorisation d'exploitation, traditionnellement délivrée pour dix ans, après un "check-up" complet tous les dix ans.

L'ASN, qui mène depuis octobre dernier une inspection du réacteur numéro un - mis à l'arrêt pour l'occasion -, doit rendre sa décision début 2011. Celle-ci peut être "un +oui+, un +non+, ou bien encore un +oui sous réserve+, et l'une des réserves que nous pourrions émettre, c'est que l'autorisation soit donnée pour une durée limitée, qui ne soit pas dix ans", a précisé M. Lignières.
Au vu des inspections réalisées jusqu'à présent, "aucun écart majeur n'a été détecté", a-t-il cependant indiqué.
Le responsable s'exprimait lors d'une réunion à Colmar de la Commission locale d'information et de surveillance du site de Fessenheim, qui associe notamment EDF, l'ASN, les élus locaux et les associations anti-nucléaires.

A cette occasion, le directeur de la centrale, Jean-Philippe Bainier, a souligné que l'actuelle visite décennale avait pour but d'aboutir à "une centrale encore plus sûre dans les dix années à venir", ce qui a suscité les sarcasmes des militants anti-nucléaires.
"C'est le phénix qui renaît de ses cendres : voilà une cuve réacteur qui est soumise aux radiations pendant 30 ans et qui subitement va devenir plus sûre !", a ainsi raillé l'un d'eux, Jean-Pierre Frick, par ailleurs candidat aux prochaines élections régionales sur une liste "d'écologie sociale, solidaire et décroissante".
M. Bainier a annoncé qu'EDF comptait remplacer dès 2011, au lieu de 2012, les générateurs de vapeur du réacteur numéro 2, mais qu'en contrepartie il avait demandé à l'ASN - qui n'a pas encore donné sa réponse sur ce point - de repousser d'un an l'inspection décennale de ce réacteur, de 2010 à 2011.

Là encore, ce point a suscité les interrogations des opposants à la centrale. Si EDF consent à un tel investissement avant même de savoir si elle est autorisée à poursuivre l'exploitation pour dix ans, cela pourrait signifier que "la décision a déjà été prise", s'est inquiété M. Frick.
"C'est de l'acharnement thérapeutique. Il y a un moment où il faut arrêter les frais", a renchéri Claude Ledergerber, du Comité de sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin.

Entrée en service en 1977, Fessenheim est la doyenne des centrales nucléaires françaises. Les anti-nucléaires réclament régulièrement sa fermeture en arguant de sa "vétusté" tandis que le gouvernement souhaite, au contraire, en prolonger le fonctionnement.
AFP

geopolis
Brut lourd
Brut lourd
Messages : 312
Inscription : 06 févr. 2010, 17:46

Re: Renouvellement du parc electro-nucleaire français. / RTE

Message par geopolis » 26 févr. 2010, 17:29

Article du journal La Croix
GDF Suez veut élargir la gamme des centrales nucléaires françaises

Le groupe de Gérard Mestrallet se porte candidat pour une nouvelle centrale utilisant une technologie de troisième génération autre que l’EPR

Dans une lettre à Jean-Louis Borloo, ministre de l’écologie et de l’énergie, le groupe GDF Suez demande de pouvoir construire en France un réacteur nucléaire d’une nouvelle génération qui ne soit pas un EPR. Le groupe ne veut toutefois faire aucun commentaire sur le contenu de cette missive révélée hier par le quotidien Les Échos. GDF Suez voudrait construire dans la vallée du Rhône ce réacteur dont le nom est Atmea (de 1 000 mégawatts), en cours de conception par Areva et le japonais Mitsubishi, moins puissant que l’EPR (1 600 mégawatts) mis au point par Areva et EDF.

Gérard Mestrallet, PDG du groupe, affirme qu’il pourrait être mis en service « peu après 2020 ». Commentant cette lettre, Jean-Louis Borloo a indiqué qu’« aucune décision (n’est) prévue pour une nouvelle centrale ou un nouvel EPR », tout en précisant que le groupe d’énergie « a évidemment sa place dans le dispositif nucléaire français ».

Dans le nucléaire civil, GDF Suez possède aujourd’hui sept réacteurs en Belgique d’une capacité totale installée de 5 200 MW, qui lui donne une expérience directe des processus de production d’énergie d’origine nucléaire, particulièrement contraignants pour la gestion des installations. En France, GDF Suez a aussi accès à 1 100 MW prélevés sur les productions d’EDF dans les centrales de Chooz (Ardennes) et du Tricastin (Drôme). De même, en Allemagne, il possède des « droits de tirage » de 700 MW. En Grande-Bretagne, il a une option d’achat sur un terrain à Sellafield (dans le Nord), avec l’espagnol Iberdrola, pour l’implantation d’une centrale.

En France, le groupe a aussi pris une participation de 25 % dans l’EPR de Penly (Seine-Maritime), où il est en position minoritaire, aux côtés d’EDF (66,7 %) et de Total (8,3 %). Dans la proposition adressée à Jean-Louis Borloo, en évoquant le partenariat avec EDF à Penly, Gérard Mestrallet indique souhaiter une position « symétrique » pour EDF dans l’Atmea.

Après l’échec de la proposition française à Abou Dhabi, les acteurs de la filière ont conduit de nombreuses réflexions, notamment sur l’offre française qui, pour être technologiquement avancée, ne correspond pas forcément aux besoins des États. Gérard Mestrallet juge qu’Atmea serait un produit « plus adapté à leurs besoins » et qui « permettrait à la filière française de diversifier son offre ». Et il explique que ce type de centrale « ne saurait se développer à l’international sans disposer d’une référence domestique ».

En annonçant son intérêt pour ce type de réacteur, GDF Suez peut vouloir aussi participer à la recomposition de la filière nucléaire française, dont Nicolas Sarkozy a indiqué qu’elle figurait au nombre de ses priorités industrielles.

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90269
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Renouvellement du parc electro-nucleaire français. / RTE

Message par energy_isere » 20 sept. 2010, 21:02

Le taux de disponibilité des centrales nuke Française remonte, et le production également.

http://www.leblogenergie.com/2010/09/fr ... es-ex.html

Image

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90269
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Renouvellement du parc electro-nucleaire français. / RTE

Message par energy_isere » 07 oct. 2010, 15:33

Investissements de 2,4 milliards d'euros pour prolonger la vie de Cattenom :

AFP le 07/10/2010

Electricité de France (EdF) va investir au cours des 20 prochaines années 2,4 milliards d'euros dans la centrale nucléaire de Cattenom (Moselle) pour prolonger son fonctionnement au-delà de 40 ans, a annoncé jeudi la direction du site lorrain.

Répondre