le nucléaire indien

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Re: Séisme

Message par energy_isere » 22 sept. 2007, 21:25

De riches gisements d'uranium découverts en Inde

Le Ladakh est une région de l'Etat du Jammu et Cachemire, située dans l'Himalaya, à la frontière avec la Chine.
Cette région se situe au niveau de la zone de collision entre les plaques tectoniques indiennes et asiatiques. Les roches qui ont été écrasées durant cette collision ont fondu pour une partie d'entre elles avant de remonter en surface et de se solidifier. Ces batholites du Ladhak sont les roches dans lesquelles les scientifiques ont décelé la présence d'uranium et de thorium.

La concentration en uranium dans ces roches est d'ailleurs exceptionnelle pour l'Inde puisqu'elle varie entre 0,1% et 5,36%, à comparer aux autres gisements du pays où la concentration ne dépasse pas 0,1%. La concentration en thorium se situe entre 0,76% et 1,43%.

Ces roches sont géologiquement jeunes puisqu'elles se sont formées entre 25 et 100 millions d'années avant notre ère -les autres gisements indiens sont constitués de roches formées il y a plus de 2,5 milliards d'années-.

Le travail sur ces roches n'a pour l'instant été effectué que sur quelques échantillons et sera approfondi par l'équipe de Rajeev Upadhyay, du Department of Geology de la Kumaun University.

Certainement du fait de son importance, cette découverte a déjà fait l'objet d'un très court article dans la plus réputée des revues scientifiques indiennes, Current Science.

L'Inde manque en effet d'uranium et dans le contexte actuel tendu en Inde autour de l'accord de coopération nucléaire avec les Etats-Unis, cette découverte est de nature à donner des arguments à ceux qui remettent en cause l'accord -qui prévoit la fourniture de combustible nucléaire par les Etats-Unis.

Enerzine / BE Inde numéro 27 (20/09/2007) - Ambassade de France en Inde / ADIT

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Message par Schlumpf » 23 sept. 2007, 23:22

à force de chercher on finit par trouver... Espérons simplement que cela ne concerne pas uniquement le nucléaire...
L'Homo sapiens se conjugue à la première personne du présent irresponsable...

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Message par Jägermeifter » 23 sept. 2007, 23:59

Je n'ai pas trouvé la quantité d'uranium supposé de ces nouveaux gisements. J'aimerai bien savoir à combien de semaines de consommation mondiale cela équivaut.

Ces découvertes arrivent a pic pour l'Inde, même si il faudra au moins une bonne décennie avant la mise en fonctionnement de ces nouvelles mines, si elles sont financées, et si des accords politiques sont trouvés avec son voisin.
India is now trying hard to beef up its domestic production as the plant load factor of the indigenous pressurised heavy water reactors, which was at 90% in 2002-03, has come down to 60% because of lack of natural uranium.
http://timesofindia.indiatimes.com/Indi ... 393867.cms

60%, ca fait 5500 heures par an. On est la à la limite de rentabilité des centrales nucléaires. Ca a beau produire 60%, ces 60% sont très chers.

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Message par jimfells » 25 sept. 2007, 20:33

:shock: C'est dingue ! Le prix de l'U308 est pas près de baisser.

.

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Message par Schlumpf » 25 sept. 2007, 23:00

hum. Que voulais tu dire Jimfells ? Tu as essentiellement deux sortes d'isotopes de l'uranium: U238 (non fissile) et U235 (fissile). L'U235 est celui qui sert dans les centrales actuelles. l'U238 est actuellement un déchet de la production électro-nucléaire, mais il pourrait demain être utilisé dans les surgénérateurs (ou GEN IV).
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Message par Glycogène » 25 sept. 2007, 23:59

Il parlait d'U3O8 (U3-O8, oxyde d'uranium), et non d'U308 (qui n'existe pas, mais on peut l'inventer :-)

Par contre le coup de la baisse à 60% de la charge des centrales indiennes préfigure bien ce qui se prépare chez nous. Attention, car si nos centrales tournent à 60%, ça fera encore une excuse pour prolonger leur durée d'exploitation :twisted:

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Message par energy_isere » 11 oct. 2007, 02:00

Progression du programme nucléaire indien

Les réacteurs à eau lourde avancés -Advanced Heavy Water Reactor (AHWR)- sont la troisième et dernière partie du programme nucléaire indien.
Dans ces réacteurs, un mélange d'uranium 233 et de thorium est utilisé comme combustible. Le travail de conception sur un premier réacteur de ce type développé en Inde est en cours de validation par l'Atomic Energy Regulatory Board (AERB).

Cette annonce a été faite par le directeur du Bhabha Atomic Research (BARC), M. S. Banerjee. Le BARC a conçu en interne plusieurs systèmes fonctionnant dans le réacteur, comme un système d'alarme avancé. Pour l'instant, l'AERB a validé ce système d'alerte, le système de modération et celui de chargement du combustible.

Par ailleurs, conjointement avec la Nuclear Power Corporation, une entreprise publique de production d'électricité nucléaire, le BARC a conçu des installations qui permettront de tester le système d'alimentation en combustible du réacteur.

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Message par Berthier » 09 nov. 2007, 22:15

Il y a pas mal d'approximation sur ce fil.
-Superphénix était un prototype, il fonctionnait correctement lorsqu'il a été arrété. Il ne faut pas oublier que c'est Corinne Lepage, une antinucléairre convaincue, qui lui avait mis des obstacles administratifs avant sa fermeture et qu'il a été fermé pour la seule raison d'un accord électoral. Un prototype conçu dans les années 70 qui a fonctionné correctement pendant plus d'un an, c'est encourageant pour la génération IV. Il faut se remettre dans la situation de 1997. L'énergie était bon marché, aujourd'hui personne n'aurait osé fermer Superphénix.

-La fusion ce sont des neutrons 4 fois plus énergétiques que dans Superphénix. Ce n'est pas insurmontable.

-L'inde se lance dans la surgénération avec 4 réacteurs de 500 MW sodium


Voici le résumé d'une conférence qui a eu lieu le 26/9/07 à Paris par Anil Kakodkar qui résume le programme nucléaire indien :

Instruits par l'isolement dans lequel ils ont été placés suite aux essais de leur première bombe atomique, les Indiens ont depuis mis la priorité sur l'approvisionnement autarcique en combustible.
Il est possible qu'étant donné l'état actuel, et étant donné qu'ils se sont montrés « bons élèves » pendant trente ans, la communauté nucléaire internationale revienne sur l'embargo décidé il y a trente ans. Il faudrait la signature d'un accord de garanties avec l'AIEA, puis l'acceptation par le Congrès US de l'accord bilatéral avec les Etats-Unis et enfin l'accord unanime du « Suppliers' Group » pour lever au profit de l'Inde la clause des contrôles intégraux (fullscope safeguards). La France suivrait « dès le lendemain ». A noter que les Etats-Unis entrent en année électorale et que les Démocrates US semblent moins bien disposés l'égard de l'Inde que les Républicains.

L'Inde a un programme très ambitieux (multiplier par 10 la production d'électricité d'ici 2050), mais avec leur croissance régulière entre 7 et 8%, voire 9%/an, et leur croissance démographique (1,5 milliards d'habitants prévus en 2050), cette ambition semble réaliste.
« L'Inde ne peut pas fonder son économie sur l'importation de l'énergie », répètent-ils.
Un quart de cette future production électrique est prévue d'origine nucléaire. Pour atteindre cet objectif, ils savent qu'ils doivent avoir recours aux importations de centrales car leur capacité actuelle est limitée.
Le DAE (Department of Atomic Energy) est un super CEA : plutôt l'équivalent du Minatom russe : il a en charge tout ce qui concerne l'énergie nucléaire, jusques et y compris l'exploitation des centrales.
Les Indiens privilégient le cycle fermé, par souci d'économie du combustible, pour maîtriser plus facilement le stockage des déchets, et éviter une « Plutonium mine » dont l'exploitation ultérieure aurait des conséquences imprévisibles.
Trois filières :
- L'eau lourde, avec les réacteurs de 200 MW initialement importés du Canada puis construits en autarcie ; d'autres centrales de 400 MW, et maintenant d'autres de 700 MW.
- Deux VVER 1000 russes en cours de construction à Kudankulam
- Et un ambitieux programme de réacteurs rapides : un prototype de quelques dizaines de MW, et une série de quatre réacteurs de 500 MW, le premier étant en cours de construction.
17 réacteurs sont en exploitation (pour 4,120 MW) sur 6 sites : Tarapur, Rawatbhata, Kalpakkam,
Narora, Kakrapar and Kaiga
Plus 3 petits Candus, les 2 VVER, et un PFBR en construction.
(Voir détails sur la slide)
En 2020, 21000 MWe nucléaires devraient être en production.
Ils arrivent à un kW installé compris entre 1200 et 1300 $.
Notons qu'ils atteignent maintenant des taux de 90% de disponibilité (avec des Candus sans arrêts pour rechargement). Les temps de construction commencent à être comparables aux nôtres.

Ils explorent depuis toujours les possibilités d'exploitation du Thorium, qu'ils ont en abondance.
L'oxyde de thorium a cependant un temps de dissolution dix fois plus long que celui de l'uranium, et l'U233 est toujours contaminé en U232 dont les descendants émettent des gammas très durs, ce qui complique la technologie du cycle.
Un projet de AHWR (Advanced Heavy Water Reactor) de 300 MWe est en cours d'études, alimenté à 65% au Thorium, à sûreté largement passive, durée de vie prévue de 100 ans. Donc très ambitieux.

C'est une société spéciale qui s'occupe de la construction des rapides.
Ils s'intéressent également aux ADS (Accelerator Driven Systems) du genre Rubbiatron, dans le cadre du cycle thorium.
L'électricité en 2050 devrait provenir pour 25% du nucléaire, mais l'essentiel proviendra du charbon.

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Message par Tiennel » 09 nov. 2007, 22:30

Merci Berthier pour ces infos quasi-exclusives :)

Tu n'as pas de beaux PDF en couleur avec des liens vers des start-up de la Nuclear Valley de New Delhi ? Ca serait beaucoup plus crédible :-D
Méfiez-vous des biais cognitifs

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Message par Environnement2100 » 16 nov. 2007, 17:48

L'Inde mise sur le thorium comme nouveau combustible nucléaire

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 291,0.html
'Inde va lancer la construction, dans les prochaines semaines, d'un prototype de réacteur à eau lourde fonctionnant au thorium, qui inaugurera une voie nouvelle dans le nucléaire civil. Le premier réacteur à vocation commerciale de ce type devrait entrer en service en 2020. L'Inde est un des seuls pays au monde à envisager sérieusement cette alternative aux combustibles nucléaires traditionnels que sont l'uranium et le plutonium.

Cette technologie permet désormais à l'Inde d'envisager, à terme, la construction de réacteurs qui utiliseront, comme combustibles, l'uranium 233 et une légère quantité de plutonium. "Nous avons encore besoin de temps pour concevoir des installations sûres. En 2020, nous serons les seuls au monde à produire de l'énergie nucléaire à grande échelle à partir du thorium", assure M. Sinha. La conviction que le thorium a de l'avenir est partagée par la société américaine Novastar Ressources, qui veut se placer comme leader sur le futur marché de cet élément et vient de racheter une mine aux Etats-Unis.
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.

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Message par energy_isere » 03 août 2008, 23:25

Nucléaire civil, l’Inde fait un pas en avant

Nucléaire civil, l’Inde fait un pas en avant. Le 01 août, les 35 membres du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l'énergie atomique a délibéré sur l'Accord entre le gouvernement indien et l'AIEA pour l'application des garanties sur les installations nucléaires civiles indiennes.

Le ministère des affaires étrangères et européennes, dans un communiqué, s’est félicité de l’approbation de l’accord de garanties indien par le conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Au cours de cette Assemblée d'une journée, le 01 août, les 35 membres du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l'énergie atomique a délibéré sur l'Accord entre le gouvernement indien et l'AIEA pour l'application des garanties sur les installations nucléaires civiles.

« La France soutient de longue date le développement de la coopération nucléaire civile avec l’Inde. Le recours à l’énergie nucléaire permettra à l’Inde de concilier développement économique, sécurité énergétique et lutte contre le changement climatique. »

« C’est pourquoi la France se félicite de l’approbation, par le conseil des gouverneurs de l’AIEA, de l’accord relatif à l’application des garanties aux installations nucléaires civiles de l’Inde, qui constitue un pas important dans cette direction. »

« Cet accord permettra d’étendre le champ des vérifications de l’AIEA en Inde. Il représente donc un progrès pour le régime de non prolifération nucléaire auquel la France est particulièrement attachée » estime le ministère des affaires étrangères et européennes.


Dans son allocution lors du Conseil, M. ElBaradei a déclaré que l'AIEA devrait commencer à mettre en oeuvre ce nouvel Accord de garanties en 2009, en vue de parvenir à ce que le total des 14 réacteurs nucléaires indiens soient couvert par les garanties de l'Agence d'ici 2014. Les garanties de l’AIEA sur le nucléaire civile s'applique actuellement sur six réacteurs nucléaires indiens en vertu des accords conclus entre 1971 et 1994.

Le Conseil se réunira de nouveau le 22 septembre 2008.
http://www.actualites-news-environnemen ... -inde.html

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Re: Re:

Message par energy_isere » 18 août 2008, 12:05

AREVA présélectionné en Inde pour des réacteurs nucléaires

AOF) - Areva, Westinghouse, GE-Hitachi et Rosatom ont été sélectionnés comme fournisseurs pour les projets de nouvelles centrales du groupe public indien, Nuclear Power Corporation of India, qui détient le monopole de l'énergie nucléaire en Inde, selon le «Hindu Business Line». Le gouvernement indien souhaite construire suffisamment de centrales nucléaires pour produire 40000 MW d'ici 2020. Dans un premier temps, deux réacteurs de 1000 MW seraient installés dans chacun des 4 sites choisis par l'Inde pour regrouper sa production d'énergie nucléaire.

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Re: Re:

Message par energy_isere » 08 sept. 2008, 20:58

L'accord USA/Inde met fin à 34 ans d'embargo nucléaire

src : Figaro, Romandie, Xinhua)

Le groupe des pays fournisseurs nucléaires (NSG) a accepté d'ouvrir la porte à un accord entre l'Inde et les Etats-Unis. Cette décision met fin à 34 ans d'embargo international sur le nucléaire indien.
Les 45 pays fournisseurs de combustible nucléaire, réunis au sein du NSG, ont donné leur aval à la signature de l'accord de coopération civile entre Washington et New Dehli.

Cet accord amorcé en 2005 autorisera l'Inde à accéder aux réserves mondiales de combustible. En contrepartie, elle accepte de placer une partie de ses centrales nucléaires existantes sous surveillance de l'AIEA, ainsi que l'intégralité de ses futures centrales.

L'Inde ambitionne de construire 20 à 25 centrales nucléaires d'ici à 2020, soit 40 000 MW de nouvelles capacités.

L'accord doit encore être ratifié par le Congrès américain.

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Re: le nucléaire indien

Message par Glycogène » 08 sept. 2008, 21:38

Trop bon !

Si on recoupe avec les infos de 2007... l'Inde devrait immédiatement profiter de cette ouverture pour s'approvisionner dans les réserves mondiales, principalement les stocks militaires russes, pour compléter la charge de combustible de leurs centrales, qui tournaient à 60% en 2007 (je ne sais pas ce qu'il en est aujourd'hui).
Car sans attendre la fin de la construction des nouvelles centrales, ils ont déjà des besoins en combustibles.
Donc la consommation mondiale va augmenter tout de suite a priori...

J'étais en train de me dire que j'avais un petit doute sur le fait qu'en France nous allions devoir diminuer de 30 à 40% la production d'électricité nucléaire en qq mois, vers 2012-2015...
Et j'ai vu le post d'energy... Finalement non, plus de doute : on est vraiment dans la mouise en France...

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Re: le nucléaire indien

Message par Glycogène » 08 sept. 2008, 22:44

Glycogène a écrit :leurs centrales, qui tournaient à 60% en 2007 (je ne sais pas ce qu'il en est aujourd'hui).
Ah ben, suffit de chercher... c'est encore pire que je pensais !

The Times of India - 4 mai 2008
The Times of India a écrit :Govt: Uranium shortage has hit N-power plants

NEW DELHI: The government has finally admitted that India’s nuclear power plants are operating below capacity, and with declining profits.

Answering a question in Parliament last week, the government said, "Currently, there is a mismatch in the demand and supply of indigenous uranium. As a result, this capacity is being operated at lower power level, matching fuel supply."

This, the government said, had led to declining profits for Nuclear Power Corporation of India (NPCIL). NPCIL profits have declined from Rs 1,717 crore in 2005-06 to Rs 964 crore in 2007-08. [-44% !] The capacity utilization of the power plants too have reduced significantly from their previous 63% and in many cases are at 40% or less.

The uranium shortage is also a real problem and with the nuclear deal increasingly facing a bleak future, India’s uranium options are severely restricted.

Government sources said that once uranium shortage hits crisis point, India might be forced to do a similar deal with the rest of the world but at terms much less favourable for the country. Out of the existing 17 reactors, except for the oldest two boiled water reactors (BWR) at Tarapur, the rest are pressurised heavy water reactors (PHWRs), fuelled by indigenously sourced uranium.

Uranium Corporation of India Ltd (UCIL) supplies the fuel to NPCIL, mainly sourced from the uranium ores in East Singbhum district of Jharkhand. Though UCIL could find some small reserves in Meghalaya and Andhra Pradesh, the mines at Singbhum are the main source.

In an earlier interview, the head of NPCIL, S K Jain, was quoted as saying, "There is a growing mismatch between our demand and supply of uranium. Unless we are lucky to explore new reserves, shortage of fuel may jeopardise our nuclear energy growth plans. The government should take appropriate measures to ensure imports of the fuel," he said.
Dont acte : l'Inde a désormais accès aux réserves mondiales.

Sur ce journal, il y a aussi des articles sur le refus de l'Australie à vendre de l'uranium à l'Inde, avant cet accord (chercher "uranium").

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