La France contaminée par les déchets miniers d' Uranium

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Re: La France contaminée par les déchets miniers d' Uranium

Message par krolik » 01 avr. 2009, 20:32

D'accord il y a des becquerels dans les sédiments. mais qu'est-ce qu'il y a dans l'eau ?
Les sédiments restent en place eux, l'eau s'écoule..

Dans de la terre naturelle, du fait de l'uranium et de tous les niveaux de décroissance il y a environ 15 millions de Bq/m3, et 4 fois plus pour du terrain dans le massif central.

Une fois de plus la Criirad ne donne pas les bonnes valeurs. C'est tout ce que je peux en conclure.

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Re: La France contaminée par les déchets miniers d' Uranium

Message par energy_isere » 01 avr. 2009, 20:35

Si l'eau de l' alimentation de Limoges n' avait pas atteint des niveaux de contamination inquiétants, je vois pas ce qui aurait motivé le curage de ce Lac et de cet étang.

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Re: La France contaminée par les déchets miniers d' Uranium

Message par krolik » 01 avr. 2009, 22:27

Le tout est de savoir à quel niveau vous placez "l'inquiétant" sur la courbe RLSS , et surtout laquelle vous choisissez.

Le coef 100 de sécurité comme préconisé par l'OMS ?
Si on est riche, on cure.. suivant ALARA, sinon et bien on attend ce qui ne veut pas dire que c'est dangereux.
Mais surtout est-ce la peine de foutre la frousse aux gens.. il ne faut pas oublier les "déprimes".

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Re: La France contaminée par les déchets miniers d' Uranium

Message par energy_isere » 01 avr. 2009, 22:49

krolik a écrit :
..................
Si on est riche, on cure.. suivant ALARA, sinon et bien .....
? je comprends pas.

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Re: La France contaminée par les déchets miniers d' Uranium

Message par krolik » 01 avr. 2009, 22:54

ALARA = As Low As Reasonable Achievable
Aussi bas que raisonnablement possible.
Donc le raisonnablement se place en fonction de la capacité à faire et à payer..

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Re: La France contaminée par les déchets miniers d' Uranium

Message par Le Chat » 02 avr. 2009, 00:37

Dans le premier lien :
Quasiment que du qualitatif avec des termes inquiétants mais non étayés. Seuls chiffres présents :
La contamination en uranium 238 des sédiments dans le ruisseau des petites Magnelles en aval des rejets (après traitement) du site de Bellezane était très élevée (36 000 Bq/kg sec pour les sédiments et 79 000 Bq/kg pour les plantes aquatiques). Des analyses effectuées par la CRIIRAD en mars 2004 confirment que la pollution radiologique persiste (63 000 Bq/kg dans les sédiments en aval du rejet COGEMA)
Chiffres jetés sur la feuille sans comparatif (je n'ose suggérer une comparaison avec des mesures antécédentes à toute exploitation vu le procès d'intention que cette idée m'a value quelques posts plus haut), tout au moins une comparaison avec d'autres sites dans la même région mais éloigné des carrières donneraient une meilleure idée...
Si en plus, Krolik s'amuse à écrabouiller ce genre de chiffres :
Dans de la terre naturelle, du fait de l'uranium et de tous les niveaux de décroissance il y a environ 15 millions de Bq/m3, et 4 fois plus pour du terrain dans le massif central.
Ceci étant, je note :
Elles mettent également en évidence une pollution chimique
Tiens donc. Et là pas un mot de plus. Vous me direz, ce n'est peut-être pas du domaine de la CRIIRAD, ce genre d'évaluation. Pourtant, ça aurait été sûrement très intéressant... Ca sera pour une autre fois.

Dans le deuxième lien :
Je relève la phrase suivante :
AREVA n’utilise que des mesures de radiation à hauteur de la ceinture ce qui peut diviser la dose par un facteur 10, 100 et plus
Krolik, éclaire-moi s'il te plait : est-ce que ce choix de mesures "à la ceinture" est lié au fait que tous les organes ne sont pas sensibles également aux radiations et que ceux qui sont les plus sensibles sont à hauteur ou au-dessus de la ceinture ? (foie, poumons, gonades, etc...)
Car je remarque toutes les mesures annoncés dans ce document sont faites "au contact". Auquel cas il y aurait donc nécessairement divergence avec les éventuelles mesures faites par AREVA.
La définition, au niveau national, de critères stricts à partir desquels les sites doivent être décontaminés. Ces critères doivent tenir compte de l’ensemble des voies d’exposition dont l’irradiation au contact et les risques liés à l’ingestion et à l’inhalation de poussières et de radon. Le niveau des risques sanitaires résiduels doit être le plus faible possible et ce d’autant plus que la contamination va perdurer à l’infini si rien n’est fait. Le critère de 500 microSieverts par an retenu par exemple par la DRIRE de la Loire est beaucoup trop élevé. Cette valeur est en effet plus de 50 fois supérieure à la dose annuelle « officielle » reçue par les riverains de l’usine de retraitement de la HAGUE qui est pourtant une des installations nucléaires parmi les plus polluantes de France.
Curieux ce critère de 500 microSv par an comme limite supérieure alors que dans le document de Karatchentcheff que tu nous as mis en partage, je relève que "la dose annuelle due à la radioactivité naturelle moyenne dans le monde est évaluée, tous rayonnements naturels cumulés, à 2,4 mSv par an". Et ce serait déjà trop élevé ? Et c'est les riverains de la Hague qui vont être contents...
Pour la partie concernant la contamination des rivières, même reproche que sur l'autre lien : pas de mise en perspective des chiffres.
energy_isere a écrit :Si l'eau de l' alimentation de Limoges n' avait pas atteint des niveaux de contamination inquiétants, je vois pas ce qui aurait motivé le curage de ce Lac et de cet étang.

Rassurer la population peut-être ? Au début du sujet sur Tchernobyl il me semble, Krolik répond à quelqu'un que même si le sarcophage supplémentaire prévu pour couvrir le réacteur ne servira pas à grand chose, il doit être fait ne serait-ce que pour rassurer la population. Ca semble effectivement être une sage décision.

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Re: La France contaminée par les déchets miniers d' Uranium

Message par kercoz » 02 avr. 2009, 09:07

krolik a écrit :Si on est riche, on cure.. suivant ALARA,
Mais non , Krolik. Tu c'est bien que c'est NIMBY , si t'es riche.
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Re: La France contaminée par les déchets miniers d' Uranium

Message par kercoz » 02 avr. 2009, 09:19

Le Chat a écrit :Krolik, éclaire-moi s'il te plait : est-ce que ce choix de mesures "à la ceinture" est lié au fait que tous les organes ne sont pas sensibles également aux radiations et que ceux qui sont les plus sensibles sont à hauteur ou au-dessus de la ceinture ? (foie, poumons, gonades, etc...)
Krolik en parle un peu ailleur: si tu habite au second étage tu ne risque plus rien.
Bossant ds la sécurité du travail , on a eu une fois cette info a diffuser : les détecteurs d'incendie (ça devait etre les "fumées" , interdits depuis),avaient une cellule radioactive d'un rayonnement de qqs cm . On a du couper la jambe a un ouvrier (arabe bien sur) qui , chargé de récupérer ces détecteurs les a stocké ds sa poche 2 jours (donc contre sa cuisse).
La distance au sol doit servir a écrèter les gaz pour ne mesurer que le rayonnement du sol minéral.
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Re: La France contaminée par les déchets miniers d' Uranium

Message par krolik » 02 avr. 2009, 11:29

Il faut faire la mesure sur une valeur "moyenne".
Au sol ce ne serait pas significatif, car comme je l'ai dis l'activité de la terre est importante, mais la moindre semelle de chaussure arrête les alphas et le bétas. Si l'on monte trop haut (plus de 4m) on ne mesure plus grand'chose.
Donc 1m est une bonne hauteur, en plus facile d'accès pour les opérateurs qui auraient un lumbago, il faut donner dans le sens pratique.

Maintenant plus on monte en altitude, moins on est protégé par l'atmopshère des rayons cosmiques.
En fait la dose que l'on prend est doublée chaque fois que l'on grimpe de 2000m (en dehors de l'anomalie d'activité due au sol). Les équipages du Concorde portaient un badge dosimètre. Peut-être d'ailleurs que certaines compagnies ont poussé le bouchon pour faire porter des badges à leur personnel volant dans des longs courriers ordinaires, 10 000m) alors que le Concorde volait à 20 000m environ.

Puisque j'aborde les rayons cosmiques.
Je voudrais signaler que ces rayons hyperpuissants (il faudrait une installation 10 à 100 fois plus puissante que le nouveau LHC du CERN en produise d'énergie équivalente) nous arrivent dessus régulièrement. En arrivant sur l'atmosphère ils éclatent en gerbes de particules. Ils font transmuter l'azote de l'air en carbone 14 radioactif. Ce carbone 14 est inséré par photosynthèse et assimilation organique dans tout ce qui vit sur Terre qui assimile le carbone. Nous, à raison d'environ 4000Bq/kg de bonhomme, un peu moins que la radioactivité du potassium 40 des os dans la répartition de l'activité humaine.
Mais une fois que l'être en question est mort et n'assimile plus, et bien il n'y a plus de carbone 14 nouveau d'assimilé, et la carbone existant décroit. C'est Willard Libby, en ancien du projet Manhattan qui a découvert cette propriété et qui pour la découverte de la méthode de datation au carbone 10 a reçu un Nobel. Mais le taux de carbone 14 a bien remonté dans l'air suite aux explosions atmosphériques depuis 1945. Donc dans les datations il faut en tenir compte.
Et chaque fois qu'il y a un feu de forêt, le carbone en question est relâché, ce qui fait que la radioactivité de l'air augmente et peu doubler dans le voisinage.

Il y aussi des rayons cosmiques qui atteignent le sol, là ils rencontrent l'uranium naturel présent de partout, et ils le transmutent en plutonium. De ce fait le plutonium que l'on disait complètement artificiel au départ, est un élément naturel de notre Terre et de l'Univers. Ces rayons cosmiques ne descendent pas de façon significative à plus d'un mètre dans le sol. Et sur ce mètre d'épaisseur, sut le territoire français nous avons environ 9 tonnes de plutonium finement réparti.
Jacques Pradel l'ancien Président de de la société française de radioprotection a écrit un papier que je pourrais vous retrouver si nécessaire, sur le thème "Comment j'ai caché 9 tonnes de plutonium"...
Et par conséquence vous avez environ 15 Bq de PU239 dans le moindre pot de fleur sur le bord de la fenêtre..

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Re: La France contaminée par les déchets miniers d' Uranium

Message par kercoz » 02 avr. 2009, 14:42

krolik a écrit :Il y aussi des rayons cosmiques qui atteignent le sol, là ils rencontrent l'uranium naturel présent de partout, et ils le transmutent en plutonium. De ce fait le plutonium que l'on disait complètement artificiel au départ, est un élément naturel de notre Terre et de l'Univers. Ces rayons cosmiques ne descendent pas de façon significative à plus d'un mètre dans le sol.
Donc les résidus extraits a plus d'un metres et enterres a moins d'un metre , changent la dangerosité de l'existant .
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Re: La France contaminée par les déchets miniers d' Uranium

Message par krolik » 02 avr. 2009, 15:53

Non parce qu'il y a toujours de l'uranium en attente de transmutation en plutonium...
Il faudrait des milliards d'années pour que cela soit vrai.

Je vois que vous êtes un applicatif direct de la RLSS : toute activité radiologique est dangereuse. Donc vous êtes de ceux qui à la suite de Nesterenko affirmait : Tchernobyl 15 millions de morts en 20 ans sur la zone.
Ce que je vous dis ne vous convainc pas quant à la RLSS.

Ce qui augmente la radioactivité c'est le "triturage" des sols qui facilite la diffusion du radon dans l'air. Il faut que je vous retrouve une carte gamma de la zone de Creys-Malville que j'ai dans un coin de mon DD, si je ne l'ai pas virée. On y voit nettement les champs qui ont été labourés fraîchement, les champs qui ont reçu des engrais phosphatés. Au passage on s'aperçoit qu'on ne voit pas la centrale qui était accusée de relâcher du Pu..

Pour limiter l'expansion de la radioactivité naturelle il faut interdire aux agriculteurs de labourer, interdire tout travaux de terrassement, excavation.
On peut s'intéresser aussi aux vieux terrils de charbon du Nord Pas de Calais. Dans les schistes qui accompagnent le charbon et dans le charbon lui-même il y a de l'uranium. Et les schistes, stériles (quoiqu'il y en a qui se mettent à brûler pendant longtemps) contiennent de l'uranium. Les schistes ayant été triturés il faudrait faire une campagne de mesure de la radioactivité locale, je suis sûr que la Criirad serait capable de bien faire bipper les compteurs.

Ce qui augmente la radioactivité localement, surtout dans les vallées, ce sont les pluies d'orage qui rabattent le radon, et la radioactivité locale peut être multipliée par 100 en qq minutes. C'est très spectaculaire. Ce doit être il y a deux ans qu'une balise s'est déclenchée comme cela du côté de Nancy, les gens étaient persuadés d'une contamination "monstre" et bien sûre "cachée" par les autorités.. Ils ont fait appel à la Criirad qui a reconnu que c'était du à un phénomène purement atmosphérique..Ils avaient raison, je tiens à le souligner. mais ils n'ont pas fait beaucoup de pub là-dessus.

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Re: La France contaminée par les déchets miniers d' Uranium

Message par kercoz » 12 avr. 2009, 17:41

Un lien qui peut expliquer "pourquoi" on ne peut faire confiance aux discours du système et au tien Krolik
"Chat échaudé craint l'eau froide" . On se fait rouler ds la farine en permanence. A force , on se méfie!

http://www.radiofrance.fr/chaines/franc ... sion_id=40

""""""""""""""""""""""""""""""
Annie Thébaud-Mony
Travailler peut nuire gravement à votre santé : sous-traitance des risques, mise en danger d'autrui, atteintes à la dignité, violences physiques et mo
La Découverte poche. Essais, n° 284 - 7 mai 2008


Travailler peut nuire gravement à votre santé
Sous-traitance des risques, mise en danger d'autrui, atteintes à la dignité, violences physiques et morales, cancers professionnels
Les savoirs scientifiques et médicaux permettent aujourd'hui d'identifier de très nombreux facteurs d'altération de la santé par le travail. Pourtant, on constate la généralisation de la mise en danger délibérée d'autrui dans les choix d'organisation du travail, ainsi que dans les politiques publiques les rendant légitimes. Comment expliquer cette contradiction ? Par la pression des « décideurs », chargés d'abaisser constamment les coûts par la sous-traitance du travail et de ses risques. En bout de cascade, la figure de l'intérimaire et de tous les travailleurs « invisibles » témoigne d'un retour à l'insécurité et à l'indignité, formes modernes de servitude.
À partir de nombreux témoignages recueillis dans divers secteurs de l'industrie et des services, et de l'exemple phare de l'amiante, ce livre met en lumière l'« angle mort » de la santé publique : les atteintes à la vie, à la santé et à la dignité des travailleurs. Se situant en référence au code de procédure pénale, l'auteure montre comment l'impunité des responsables est totale, qu'il s'agisse de l'homicide, du délit de mise en danger d'autrui, des atteintes à la dignité ou de la non-assistance à personne en danger. Elle montre aussi les dérives d'une recherche sous influence. Un livre salutaire, qui appelle à la vigilance citoyenne et à la résistance individuelle et collective.
« Un livre percutant, qui mériterait une suite sur le plan syndical et politique. »
"""""""""""""""""""""""""""""""""""
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Re: La France contaminée par les déchets miniers d' Uranium

Message par energy_isere » 22 avr. 2009, 20:07

Pas dans le Limousin, cette fois, en Saone et Loire :
Des déchets miniers radioactifs découverts sous un parking

Maintenue dans l’ignorance, l’agglomération de Gueugnon, basée en Saône-et-Loire, a fait une sombre découverte suite à une enquête menée par la CRIIRAD (1) sur ses terres. L’histoire débute en 1955, date à laquelle une usine d’extraction d’uranium est construite en bordure Sud de la ville. Initialement exploitée par le Commissariat à l’énergie atomique (CEA), l’usine est finalement confiée à sa filiale, la COGEMA, connue aujourd’hui sous le nom d’AREVA NC. Au cours de ses 25 ans de fonctionnement, l’installation traitera 168 000 tonnes de minerai et produira 842 tonnes d’uranium. Ses activités stoppent en 1980. A compter de cette date, les équipements sont démantelés et le site est déclaré assaini.

Mais, à l’instar de toute exploitation nucléaire, la question est loin d’être réglée. Comme le relève la CRIIRAD, les traitements physico-chimiques destinés à extraire l’uranium ont généré plus de 128 000 tonnes de déchets. Indésirables, ces derniers sont stockés sur un site situé à proximité, au bord d’un affluent de la Loire, l’Arroux. Officiellement sous surveillance, ce dépôt est contrôlé par l’exploitant, lequel le déclare comme non toxique pour l’environnement en l’absence d’irradiation anormale. Ces conclusions seront successivement confirmées par un laboratoire indépendant et par l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), affilié à l’Etat.

Rendue sur place, la CRIIRAD est pourtant loin de partager cet avis. A la suite de relevés radiamétriques, d’analyses en laboratoire et de recherches documentaires, il révèle une réalité pour le moins dérangeante. En effet, plusieurs zones irradiantes sont détectées en bordure de l’ancien site de l’usine. De l’autre côté de l’Arroux, un parking rattaché à un stade de football présente un niveau d’irradiation anormalement élevé, avec des pics enregistrés au pied des lampadaires. Selon toute vraisemblance, les travaux d’installation de l’éclairage ont permis aux déchets radioactifs enfouis de remonter vers la surface. Or, les radionucléides observés en laboratoire prouvent qu’il s’agit bien d’une pollution liée aux activités passées d’AREVA.
A la lumière de ces révélations, cette dernière aurait finalement confirmé la présence dans le sol de près de 30 000 tonnes de déchets radioactifs, simplement recouverts de 70 cm de terre.
Cumulant les déchets de démantèlement, de décontamination et les résidus d’extraction de l’uranium, la CRIIRAD estime à quelque 225 000 tonnes les déchets radioactifs accumulés à l’entrée de Gueugnon.

Afin de réduire leurs coûts, les exploitants auraient déversé les déchets directement dans les excavations d’anciennes gravières, sans étanchéification préalable du fond et des parois. Une sombre perspective alors que la dangerosité de ces déchets devrait se maintenir pendant plus de 300 000 ans.

Face aux résultats de l’enquête de la CRIIRAD, validés par l’Autorité de sûreté nucléaire, le directeur de la DRIRE (2) a demandé à AREVA de proposer des solutions d’assainissement. N’envisageant pas le retrait des déchets radioactifs, celle-ci a suggéré de recouvrir le parking d’une couche d’enrobé. Mais, dans l’hypothèse où la commune viendrait à refuser cette offre magnanime, la société envisage de procéder à la fermeture pure et simple du parking dont elle est la propriétaire. Et de clore ainsi le débat.

Cécile Cassier

1- Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité.
2- Directions Régionales de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement.
http://www.univers-nature.com/inf/inf_a ... gi?id=3707

Et ca me fait repenser à l' émission Thalasssa il y a 10 jours ou des lanceurs d' alertes en Bretagne (Robin des Bois) enquétaient sur des fosses de stockage du pétrole de récupération de marées noires d' il y a 30 ans (Amoco Cadiz) qui commencait déjà à sortir des mémoires et étre perdu des cartes. Fosses qui devaient n' étre que temporaires ..... et qui sont resté la sans traitement (pas d' argent !).
Les comunes ne veulent pas ébruiter, des fois que ca serait mauvais pour le tourisme, à moins que ce ne soit pour les finances locales .

http://www.robindesbois.org/communiques ... 40300.html
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet ... 2_actu.Htm
Des matériaux souillés (de pétrole) ont été stockés en particulier sur le littoral du Trégor (Plougrescant, Perros-Guirec, Trégastel, Trébeurden, Pleumeur-Bodou, etc.) mais aussi dans le Finistère (Ploudalmézeau, Plogoff, Plouhinec...). « Ces décharges n'ont aucune existence administrative et ne bénéficient d'aucun suivi hydrogéologique », s'insurge Robin des bois. L'association écologiste a porté plainte contre X, il y a un an, pour abandon de déchets dangereux auprès de plusieurs tribunaux bretons. À Lannion notamment, la brigade de recherche de gendarmerie enquête.

Jacky Bonnemains, son président, réclame depuis des années que ces sites soient inscrits sur la base de données Basias, qui recense les sites potentiellement pollués. Et avance que des infrastructures comme des terrains de foot ou des jardins publics ont été construites au-dessus des fosses.
Alors avec les déchets miniers faiblement radioactifs, ca va étre pareil. :-&

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Re: La France contaminée par les déchets miniers d' Uranium

Message par krolik » 22 avr. 2009, 22:31

Pour compléter l'information fournie par notre cher modérateur, il faut lire la page complète de la Criirad à cette adresse :
http://www.criirad.org/actualites/urani ... eugnon.pdf

Mais comme il a été expliqué, les fameux déchets enfouis ne sont que des "stériles" qui ont été débarassés de leur uranium. Mais il reste les descendants de la chaîne : le radium...jusqu'au plomb 210.
S'il faut se mettre à "décontaminer" le terrain il faut enlever toutes les collines de la région qui elles ont conservé leur uranium..
Une exploitation de site constitue viscéralement une décontamination puisqu'il y a moins de radioactivité après l'exploitation qu'avant.
Dans ce cas une pollution "nucléaire" n'a rien à voir avec une pollution pétrole, tels les résidus de l'Amoco Cadiz. Le pétrole, lui, venait d'ailleurs, alors que ces fameux "déchets nucléaires" ils étaient sur place, et il y restent.
Le fait d'avoir broyé les terrains facilite l'exhalaison du radon, c'est pour cela que la radioactivité apparente augmente en surface, la solution c'est effectivement de mettre une couche d'un matériau relativement étanche, que ce soit du bitume, ou de l'argile pour retarder cette exhalaison, et à ce moment le radon transmutera avant de pouvoir sortir. Dans ce cas c'est aller vers un résultat qui sera moins radioactif que la situation avant l'exploitation.
Perso je n'aime pas la solution "bitume" , le goudron c'est dégueu, et de toutes les façons la radioactivité locale est toujours très inféreure à la "normalité" du Kérala en Inde, de Guarapari au Brésil, ou de Ramsar en Iran..

Maintenant AREVA, propriétaire du terrain, peut le clore et fermer le parking, c'est aussi une solution. Tout le monde aura gagné : moins de voitures dans Gueugnon.

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Re: La France contaminée par les déchets miniers d' Uranium

Message par Yves » 22 avr. 2009, 23:02

Ce qui me dérange encore une fois chez AREVA, c'est cette habitude d'avoir mis la poussière sous le tapis et de ne rien dire jusqu'à ce qu'un autre la trouve.

@Krolik
Vous sembez confondre allègrement un minerai en site géologiques, et donc peu susceptible de bouger, recouvert par un sol naturel, stabilisé depuis des centaines d'années pour la couche superficielle, depuis des millions pour la roche, et une couche de gravas posé par l'homme avec 70 cm de terre dessus, le tout il y a tout juste 30 ans ...
S'il faut se mettre à "décontaminer" le terrain il faut enlever toutes les collines de la région qui elles ont conservé leur uranium..
Ca, c'est une c*****ie plus grosse que les collines en questions. C'est surtout nier que dans un cas il y a un risque naturel dont personne n'est responsable, et dans l'autre un risque industriel dont l'industrile doit être pleinement responsable.

De plus, je note que seules 168 000 tonnes ont été du minerai traité, mais que la quantité total de résidu radioactif est de 225 000 tonnes. Votre autosatisfaction sur le-dit nettoyage n'est finalement valable qu'à hauteur de 75%...
Trop tard, trop peu, trop cher, il n'y aura pas de miracle !!
Notre futur sera d'être la banlieue ouest de la Russie alors que celle-ci aura le regard tourné vers la Chine...

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