Nucléaire et médical

Modérateurs : Rod, Modérateurs

Avatar de l’utilisateur
krolik
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 2870
Inscription : 31 janv. 2009, 17:55
Localisation : Beaugency
Contact :

Re: Nucléaire et médical

Message par krolik » 13 mars 2012, 00:39

Bilan trimestriel des événements en radiothérapie déclarés à l’ASN, classés au niveau 1 de l’échelle ASN-SFRO, entre le 1er octobre et le 31 décembre 2011
Entre le 1er octobre et le 31 décembre 2011, 391 événements significatifs de radioprotection survenus en radiothérapie ont été classés au niveau 1 de l’échelle ASN-SFRO. Ces événements, sans incidence attendue sur la santé des patients, ont néanmoins fait l’objet d’une analyse visant à en tirer les conséquences et à éviter qu’ils ne se reproduisent.

Chacun de ces événements a concerné un seul patient.

La majorité des événements (22 sur 39) a pour origine une anomalie de positionnement du patient ayant entraîné l’exposition d’une zone non prévue et résultant :

d’une erreur de décalage par rapport au point de référence permettant de repérer la zone à traiter (13) ;
d’une erreur d’interprétation d’image de référence dans le logiciel de traitement (3) ;
d’une erreur de champ à traiter (3) ;
d’une erreur liée à une position inadéquate des lames du collimateur (1) ;
d’une erreur de saisie de hauteur de table dans le logiciel de traitement (1) ;
d’une erreur sur le point de tatouage (1).
Onze événements concernent une erreur d’identification de patients par :

une confusion entre deux patients (8) ;
une erreur d’importation dans le logiciel de traitement de l’image de référence de positionnement du patient (2) ;
une erreur d’utilisation de cache personnalisé (1).
Trois événements sont dus à une erreur de mise en forme du faisceau par :

une utilisation d’un cache mal positionné ;
une saisie incorrecte des dimensions des caches ;
une taille de champ non-conforme à celle prescrite.
Enfin, trois événements concernent une erreur de dose liée à :

un fractionnement de la dose de traitement différent de celui prescrit ;
un nombre de séances de traitement supérieur à celui prescrit ;
une erreur de programmation de la dose d’un champ d’irradiation.
Les événements de niveau 1 font l’objet d’investigations de l’ASN dans le cadre d’inspections spécifiques ou à l’occasion des inspections que l’ASN conduit régulièrement dans les centres de radiothérapie. L’ASN examine systématiquement les mesures correctives proposées après l’analyse de l’événement effectuée par le centre.

Les mesures correctives pour la période considérée ont consisté, notamment :

à revoir l’organisation du binôme des manipulateurs au poste de traitement ;
à rappeler la procédure de vérification d’identité du patient ;
à optimiser la qualité des images de centrage réalisées avec le faisceau de traitement ;
à élaborer des procédures pour la réalisation des images de contrôle notamment dans les zones vertébrales ;
à rédiger une procédure formalisant la fabrication des caches.

Clarkie
Brut lourd
Brut lourd
Messages : 352
Inscription : 12 mai 2011, 22:58
Localisation : Belgique

Re: Nucléaire et médical

Message par Clarkie » 09 juin 2012, 13:26

http://www.santelog.com/news/diagnostic ... asuite.htm
EXAMENS PÉDIATRIQUES: Trop de scanners, risque triple de cancer

The Lancet

Cette étude de la Newcastle University, soutenue par le US National Cancer Institute et le ministère britannique de la Santé, publiée dans l’édition du 7 juin du Lancet, montre, sans remettre en cause l’utilité clinique des scanners, que les risques de cancer associés aux rayonnements ionisants sont bien là, et en particulier pour les enfants plus « radiosensibles » que les adultes. L’étude évalue ainsi l'excès de risque de leucémie et de tumeurs cérébrales après scanners et selon les doses de radiation reçues sur une cohorte de près de 200.000 enfants et de jeunes adultes.

C’est une équipe internationale de la Newcastle University, du National Cancer Institute (USA), du Great Ormond Street Hospital for Children (NHS Trust, London), de chercheurs de Corée, des Pays-Bas, et du Canada qui a mené cette étude de cohorte rétrospective, auprès de jeunes patients, âgés de moins de 22 ans, sans antécédents de cancer et ayant subi des examens au scanner. Les chercheurs ont évalué l'incidence des leucémies et des tumeurs du cerveau en excès en ne prenant en compte que les diagnostics de leucémie intervenus 2 ans après le premier scanner, et de tumeurs cérébrales 5 ans après le premier scanner.
Les deux meilleurs sites francophones sur le climat :
http://www.les-crises.fr/le-rechauffement-climatique/ par Olivier Berruyer
http://www.manicore.com/documentation/serre/index.html par Jean-Marc Jancovici

Avatar de l’utilisateur
krolik
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 2870
Inscription : 31 janv. 2009, 17:55
Localisation : Beaugency
Contact :

Re: Nucléaire et médical

Message par krolik » 09 juin 2012, 14:48

Clarkie a écrit :http://www.santelog.com/news/diagnostic ... asuite.htm
EXAMENS PÉDIATRIQUES: Trop de scanners, risque triple de cancer

The Lancet

Cette étude de la Newcastle University, soutenue par le US National Cancer Institute et le ministère britannique de la Santé, publiée dans l’édition du 7 juin du Lancet, montre, sans remettre en cause l’utilité clinique des scanners, que les risques de cancer associés aux rayonnements ionisants sont bien là, et en particulier pour les enfants plus « radiosensibles » que les adultes. L’étude évalue ainsi l'excès de risque de leucémie et de tumeurs cérébrales après scanners et selon les doses de radiation reçues sur une cohorte de près de 200.000 enfants et de jeunes adultes.

C’est une équipe internationale de la Newcastle University, du National Cancer Institute (USA), du Great Ormond Street Hospital for Children (NHS Trust, London), de chercheurs de Corée, des Pays-Bas, et du Canada qui a mené cette étude de cohorte rétrospective, auprès de jeunes patients, âgés de moins de 22 ans, sans antécédents de cancer et ayant subi des examens au scanner. Les chercheurs ont évalué l'incidence des leucémies et des tumeurs du cerveau en excès en ne prenant en compte que les diagnostics de leucémie intervenus 2 ans après le premier scanner, et de tumeurs cérébrales 5 ans après le premier scanner.
Et bien nous sommes d'accord, il faut commencer par supprimer le nucléaire médical.
@+

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89518
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Nucléaire et médical

Message par energy_isere » 14 août 2012, 20:24

Belgique/nucléaire: des déchets délaissés

AFP Mis à jour le 14/08/2012

Une société belge de production de matériel pour la médecine nucléaire en faillite a abandonné dans ses locaux plusieurs mètres cubes de déchets radioactifs, ont annoncé aujourd'hui les autorités belges, une semaine après la découverte de possibles fissures dans un réacteur du pays.

Best Medical Belgium (BMB), filiale d'un groupe américain située à Fleurus, près de Charleroi (sud), a fait faillite en mai et été placée sous administration judiciaire. Le 17 juillet, l'Institut belge des radioéléments (IRE), propriétaire des locaux loués par Best Medical, a inspecté ceux-ci en compagnie de spécialistes de l'Organisme national des déchets radioactifs (Ondraf) et de l'Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN).

"Nous avons constaté en maints endroits non seulement un état général de délabrement des installations et équipements, mais aussi, dans un désordre indescriptible, un amas non seulement de pièces, caisses, classeurs, papiers, outils, tuyaux, câbles électriques, bouteilles de solvants, quincaillerie... mais aussi de déchets radioactifs constituant, pour la plupart d'entre eux, des matériaux combustibles", affirme le directeur de l'IRE, Jean-Michel Vanderhofstadt.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/ ... aisses.php

Avatar de l’utilisateur
krolik
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 2870
Inscription : 31 janv. 2009, 17:55
Localisation : Beaugency
Contact :

Re: Nucléaire et médical

Message par krolik » 24 sept. 2012, 01:39

Le drame d'Epinal devant la Justice...
C'est tout de même le "nucléaire médical" qui est le plus dangereux en France et dans le monde.
@+
http://www.lepoint.fr/societe/le-mal-d- ... picks=true

"Épinal, c'est comme un fil que l'on tire. Au début, on nous parlait de 23 victimes, puis 300, puis 600, puis 4 500... Aujourd'hui, c'est plus d'un demi-millier", tempête l'avocat Gérard Welzer qui assiste la grande partie des quelque 200 parties civiles attendues au procès des "irradiés d'Épinal". Six ans après les premières plaintes, en 2006, le tribunal correctionnel de Paris va tenter de comprendre les ressorts du plus grave accident de radiothérapie jamais recensé en France.
Sur le banc des accusés, deux radiothérapeutes et un radiophysicien sont poursuivis pour homicides et blessures involontaires. L'hôpital - comme personne morale -, sa directrice, celle de la DDASS et le directeur de l'agence régionale de l'hospitalisation (ARH) de l'époque comparaissent pour non-assistance à personne en danger. Une chaîne humaine accusée de négligences.
Sept morts
Dans leurs conclusions, les juges d'instruction parisiens Anne-Marie Bellot et Pascal Gand - les mêmes qui instruisent l'affaire du Mediator - ont relevé des "négligences" et des "imprudences" de la part des médecins, mais aussi un manque de réactivité des autorités de tutelle. L'instruction a identifié deux causes à l'origine des surirradiations.
La première, "une modification erronée des paramètres techniques lors du passage à une nouvelle génération d'appareils en 2004". Ce nouveau modus operandi qui permet de mieux adapter le volume d'irradiation à la forme de la tumeur nécessitait de diminuer les dosages. Or, aucun membre du service de radiothérapie de l'hôpital Jean-Monnet n'a été prévenu de ces nouvelles règles. Au total, 23 patients ont reçu des doses surévaluées de 20 %, au moins sept sont décédées d'une suite des surdoses.

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89518
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Nucléaire et médical

Message par energy_isere » 24 sept. 2012, 18:28


Avatar de l’utilisateur
ticaribou
Gaz naturel
Gaz naturel
Messages : 1057
Inscription : 14 juin 2007, 11:06

Anti-nucléaires vs. pro-nucléaires

Message par ticaribou » 26 sept. 2012, 12:14

début du procès des sur-irradiés médicaux. 500 victimes, 7 morts, et des qui valent pas beaucoup mieux. Des gens qui vivent un calvaire. se lever 30 fois par nuit pour aller aux toilettes .........je ne sais pas trop où mettre ce fil. De mémoire, au départ c'était juste un problème de traduction..........des appareils donc mal réglés. et des toubibs qui se rendent compte du truc trop tard mais continuent car chut comme toujours dès qu'il y a un souci.....C'est quand même la preuve que les rayons c'est vraiment pas le pied !
http://www.lefigaro.fr/actualite-france ... ustice.php
http://archives-lepost.huffingtonpost.f ... ratif.html

imaginez une seconde qu'on confonde oz et grammes pour la cuisine.........pas sûr que ce soit bien bon !
Image

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89518
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Anti-nucléaires vs. pro-nucléaires

Message par energy_isere » 22 nov. 2012, 10:41

Villejuif: rejet radioactif dans les égoûts

AFP le 21/11/2012

Environ 14.000 litres d'effluents légèrement radioactifs ont été rejetés accidentellement vendredi dans les égouts à l'institut Gustave-Roussy de Villejuif (Val-de-Marne) par un centre de cancérologie. "Il y a eu un rejet accidentel d'effluents", a dit Charles Guépratte, directeur général adjoint de l'institut Gustave-Roussy. Selon l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne (Siaap) a "fait des prélèvements qui n'ont pas révélé d'impact" de la fuite. "Il y a eu un dysfonctionnement mais pour autant l'impact sur l'environnement est mineur", a poursuivi Charles Guépratte.

Les effluents radioactifs rejetés dans les égouts sont constitués des urines de patients traités en médecine nucléaire dans cet institut qui se présente comme le premier centre de lutte contre le cancer en Europe. Selon l'institut Gustave-Roussy, une cuve où sont d'ordinaire contenus ces liquides en vue de leur décontamination, a dû être vidée en raison de problèmes de vanne, vendredi. "On l'a signalé à l'ASN et nous avons pris des actions correctives en décidant de changer l'ensemble des vannes potentiellement défectueuses", a dit Charles Guépratte.

En juin 2010, une dizaine de personnes avaient été exposées aux effluents d'un médicament radioactif à l'Institut après la rupture d'une canalisation située dans des locaux techniques de l'établissement qui avait alors évoqué une exposition "très faible".
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/ ... egouts.php

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89518
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Nucléaire et médical

Message par energy_isere » 14 janv. 2013, 18:55

Le terbium : un nouveau "Couteau Suisse" pour la médecine nucléaire

14 Janv 2013 Enerzine

La première étude in vivo de 4 radio-isotopes du terbium, pertinents d'un point de vue clinique, montre que ces isotopes permettent une excellente visualisation des tumeurs et ont une très bonne efficacité thérapeutique.
Ils ont été produits à l'Institut Paul Scherrer (PSI), à l'installation ISOLDE du CERN et à l'Institut Laue-Langevin (ILL).
.................
http://www.enerzine.com/2/15103+le-terb ... aire+.html

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89518
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Nucléaire et médical

Message par energy_isere » 05 sept. 2013, 18:58

La Réunion : D'anciennes sondes radioactives font sonner les portiques de détection

enerzine le 05 Sept 2013

L'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (L'IRSN) est intervenu fin juillet sur le site d'enfouissement de Pierrefonds (La Réunion) afin d'extraire un objet radioactif de la benne qui avait entraîné le déclenchement du portique.

Les deux experts de l'IRSN dépêchés sur place ont identifié l'objet. Il s'agit d'une sonde de Crowe (objet ancien à usage médical, autrefois utilisé pour des traitements ORL) qui est composée d'une tige d'une dizaine de centimètres portant à une extrémité une capsule métallique contenant une source de Radium 226. Cet objet potentiellement dangereux a été conditionné dans un colis adapté en vue de sa prise en charge ultérieure par un organisme spécialisé. Les mesures effectuées par l'IRSN ont permis de vérifier l'absence de contamination de la benne de collecte et de son chargement.

"L'alarme du portique de détection de radioactivité du centre de traitement s'est déclenchée le 2 mai 2013, au passage d'un camion de collecte d'encombrants. Par courrier daté du 24 juin 2013 et adressé au directeur général de l'IRSN, le président de la société CIVIS avait sollicité l'expertise de l'IRSN afin d'identifier le ou les objets radioactifs en cause, et de les mettre en sécurité" a précisé l'IRSN dans un communiqué.

Toujours selon l'Institut, le déclenchement d'alarme de portiques de détection de radioactivité installés à l'entrée des installations de traitement de déchets se produit plusieurs fois par an - au niveau national - pour ce type d'objet.
http://www.enerzine.com/2/16189+dancien ... tion+.html

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89518
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Nucléaire et médical

Message par energy_isere » 08 déc. 2013, 12:05

Mexique: six arrestations pour le vol de matériel radioactif

07 Décembre 2013

Six hommes présumés coupables dans l'affaire du vol lundi d'un camion transportant du matériel de radiothérapie usagé "extrêmement dangeureux" ont été arrêtés et hospitalisés avec des symptômes d'exposition à une source radioactive, ont indiqué les autorités mexicaines vendredi.
..............
Parmi ces six hommes figurent deux jeunes âgés de 16 et 25 ans, pris de vomissements, nausées et étourdissements et hospitalisés initialement, tandis que les quatre autres ont été transférés à l'hôpital une heure après.
...............

Un périmètre de sécurité d'un rayon de 500 mètres a été mis en place dans la municipalité de Hueypoxtla, à quelque 70 km au nord de Mexico, localité de 40.000 habitants où l'on a trouvé le camion abandonné ainsi que le matériel radioactif, du cobalt 60, dans un champ situé dans une zone peu habitée.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) basée à Vienne avait averti que ce matériel radioactif, retiré de sa protection, pouvait être "extrêmement dangereux".

La Commission nationale de sécurité nucléaire et de sauvegarde (CNSNS) a accusé l'entreprise de transport de négligence pour n'avoir pas fait accompagner le camion de transport par une escorte.
http://www.rtl.be/info/monde/internatio ... radioactif

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89518
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Nucléaire et médical

Message par energy_isere » 18 févr. 2014, 12:18

Médecine : Caen sélectionné pour une unité de production de plomb-212


enerzine 18 Fev 2014

Le Président du Directoire d'Areva, Luc Oursel, a annoncé le 12 février dernier la sélection de l'agglomération de Caen la Mer comme territoire d'implantation de sa deuxième unité de production de plomb-212.

La future unité bas-normande de production d'Areva Med, du nom de la filiale du groupe dédiée au développement de traitements anticancéreux, et dont la construction sera confirmée au terme d'importants programmes scientifiques en cours, ajoutera ses capacités de production industrielles à celles du Laboratoire Maurice-Tubiana de Bessines (Haute-Vienne). Le plomb-212 est un métal rare utilisé dans le développement de traitements ciblés et innovants contre certains cancers pour lesquels l'arsenal thérapeutique est aujourd'hui limité. Les premières productions commerciales sont envisagées en 2020.

"Ce choix illustre notre confiance en l'avenir d'Areva Med et notre détermination à créer des traitements puissants et ciblés le plus rapidement possible. Forte de ses nombreux atouts académiques, industriels et scientifiques, la communauté d'agglomération de Caen la Mer présente les atouts nécessaires au succès de notre filiale médicale. Ce nouveau projet renforcera les liens historiques qui unissent notre groupe et la Basse-Normandie", a déclaré Luc Oursel, Président du Directoire d'Areva.

Le plomb-212 est actuellement utilisé dans un essai clinique coordonné par Areva Med à l'Université d'Alabama à Birmingham, aux Etats-Unis. Plusieurs nouveaux partenariats scientifiques sont actuellement à l'étude avec une dizaine d'institutions.
http://www.enerzine.com/2/16935+medecin ... -212+.html

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89518
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Nucléaire et médical

Message par energy_isere » 09 juil. 2014, 19:21

Arrêt d'OSIRIS fin 2015 : "C'est toute la population qui paiera cash..."

09 Juillet 2014 enerzine

Selon la CGT, la décision d'arrêter le réacteur OSIRIS fin décembre 2015 vient d'être prise par le gouvernement alors même que de nombreuses alertes avaient été lancées non seulement par les salariés, mais aussi par l'académie de médecine, des sénateurs, des députés, et des organismes Européens.

Les salariés du réacteur OSIRIS du CEA Saclay sont en grève depuis le 23 juin, à l'appel des organisations syndicales (CGT et FO), pour demander le report de l'arrêt de ce réacteur notamment producteur de radio éléments pour l'imagerie médicale.

"Arrêter OSIRIS fin 2015, avant que le réacteur RJH (Réacteur Jules Horowitz à Cadarache) ne soit opérationnel vers 2020 est une hérésie tant financière que sanitaire" dénonce la CGT. "Elle aura pour conséquence une pénurie de radio éléments technétium 99 dès fin 2015, éléments nécessaires pour la scintigraphie médicale."

Ce réacteur, le plus jeune de sa génération, maintenu dans un état jugé "exceptionnel de fonctionnement", pourrait continuer à apporter les services nécessaires au maintien des conditions de sûreté des réacteurs nucléaires de production d'électricité, les résultats nécessaires aux études de recherche et développement en cours, et la capacité de maintien d'un niveau nécessaire de production de radio éléments pour le médical.

"Ces différents éléments dont les salariés ont une forte conscience, leur rendent incompréhensible la décision du gouvernement" déplore à nouveau le syndicat. "C'est toute la population qui paiera cash ces choix de court terme, opérés au mépris de l'intérêt général et de la santé."

Et de conclure que les conséquences des politiques menées sur les services publics sont aujourd'hui visibles : "transports, énergie, santé, éducation rien n'est épargné. Seule l'intervention des salariés pourra contrarier la spirale infernale dans laquelle nous entraînent les dirigeants de notre pays."
http://www.enerzine.com/2/17493+arret-d ... cash+.html

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89518
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Nucléaire et médical

Message par energy_isere » 09 mars 2015, 13:27

Evolution des valeurs guide de l'uranium dans les eaux de boisson

09 Mars 2015 enerzine

En 2011, l'OMS revoyait à la hausse les valeurs guide de l'uranium dans les eaux de boisson, passant ainsi de 2 µg/L à 30 µg/L. Une publication récente retrace l'évolution singulière de l'augmentation de cette valeur au cours de ces 15 dernières années.

Un article de revue publié dans Environment International par le CEA-CETAMA et le CEA-IBEB retrace l'histoire singulière de l'augmentation de cette valeur, de 2 µg/L en 1998 à 30 µg/L en 2011.

"C'est absolument unique dans l'histoire de la réglementation, raconte Laure Sabatier, responsable du programme transverse Toxicologie au CEA. Les valeurs seuil sont en général revues à la baisse." Pourquoi une telle augmentation dans ce cas ?

"Les premières recommandations se basaient sur des études toxicologiques irréalistes", explique Odette Prat, chercheuse au CEA-IBEB. "Les modèles rongeurs étaient exposés à des doses trop élevées et les effets induits n'étaient pas pertinents."

Des études épidémiologiques finlandaises, auxquelles s'est associé le CEA, ont amené à revoir cette valeur à la hausse. "Dans le sud de la Finlande, certaines eaux de captage sont naturellement très uranifèresavec une concentration dépassant largement 30 µg/L et pouvant atteindre 1500 µg/L, poursuit la biologiste. Parmi les personnes ayant consommé ces fortes concentrations d'uranium sur de longues périodes, aucune augmentation significative du risque de développer une pathologie rénale ou osseuse, ou des cancers, n'a pu être détectée."
.......................
http://www.enerzine.com/2/18212+evoluti ... sson+.html

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89518
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Nucléaire et médical

Message par energy_isere » 31 oct. 2016, 19:33

Fermeture du réacteur Osiris : la médecine nucléaire sous tension

Le 30.10.2016

Va-t-il y avoir pénurie d’éléments radioactifs pour les examens d’imagerie médicale après la fermeture d’Osiris, réacteur français jugé vétuste ? Pour l’éviter, de nouvelles installations à l’étranger pourraient prendre le relais.


On les appelle des "vaches à technétium". Ces petits conteneurs, de la taille d’une batterie de voiture sont livrés une ou deux fois par semaine dans les 229 centres français de médecine nucléaire. Chaque matin, des personnels formés à la préparation des médicaments dits radiopharmaceutiques y prélèvent, après lavage en solution saline, des doses de molybdène 99, qui se transforme en technétium 99 métastable. Celui-ci peut alors être associé à des dizaines de biomolécules qui se fixent à divers tissus autorisant ainsi des examens d’imagerie médicale : cœur, poumon, rein, squelette, etc. Injectées par voie intraveineuse aux patients, elles permettent de visualiser le fonctionnement des organes ou de détecter des cancers. La plupart des examens en médecine nucléaire utilisent désormais ce radioélément, soit 100 000 "scintigraphies" réalisées chaque jour dans le monde, dont 4000 en France. Mais ces délicates "vaches", sans lesquelles le suivi de nombreuses maladies ne serait plus aussi performant, ont suscité l’inquiétude ces derniers mois. La France a en effet fermé en décembre 2015 le réacteur Osiris du CEA, à Saclay (Essonne), qui fournissait le précieux isotope. Trop vieux, a décrété l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Et "la production mondiale n’est assurée que par sept autres installations", explique Guy Turquet de Beauregard, président de l’Association européenne de producteurs de moyens d’imagerie médicale (AIPES). Or le réacteur canadien NRU, dont la mise en service remonte aux années 1950, suspend lui aussi sa production dès le mois d’octobre 2016 !

Des installations très anciennes

De quoi faire craindre à certains une rupture d’approvisionnement. D’autant que la plupart des installations sont elles aussi très anciennes et « connaissent des arrêts, planifiés ou non, de plus en plus longs et fréquents », s’inquiétait l’Académie de médecine dès 2014. Faire des stocks ? Impossible ! La moitié des noyaux de molybdène 99 se désintègre en moins de trois jours… D’où la nécessité d’une livraison régulière des "vaches à technétium" aux hôpitaux, et d’une chaîne d’approvisionnement qui fonctionne à flux tendu. Seulement voilà : aucun des réacteurs produisant du molybdène 99 n’a été conçu à des fins médicales. Tous sont effet des outils de recherche bien antérieurs à l’explosion des techniques d’imagerie. Appartenant à des États ou à des organisations comme la Commission européenne ou l’Otan, ils sont destinés à tester, grâce à des flux de neutrons, le comportement d’équipements et de combustible pour les centrales électriques ou le nucléaire militaire. Or quand la médecine nucléaire a émergé dans les années 1960, eux seuls étaient à même de produire du molybdène 99, en irradiant de l’uranium avec ces flux de neutrons. La production était alors suffisante pour couvrir les besoins mondiaux et certains équipements sont donc devenus fournisseurs. Mais aucun pays ne s’est décidé pour en construire d’autres. Car l’uranium requis étant de qualité potentiellement militaire, les gouvernements - États-Unis en
tête — ont joué de leur influence pour prévenir tout risque de prolifération nucléaire. "La médecine nucléaire s’est ainsi développée en marge des activités des réacteurs d’essai, ce qui a créé un paradoxe : des fonds gouvernementaux destinés aux centrales électriques, voire au nucléaire militaire, subventionnaient une activité de santé mondiale… à laquelle les industriels fabriquant les générateurs à technétium prenaient également part", explique Jean-Philippe Vuillez, président de la Société française de médecine nucléaire. Qui plus est, le coût réel du molybdène 99 n’était pas pris en compte. Schématiquement, les exploitants des réacteurs vendaient une dose 1 euro... alors qu’elle en coûtait 4 ou 5 à produire. Un tel système a découragé tout investissement visant à développer la filière.

Un plan de bataille à l’échelle internationale

Il a fallu une panne simultanée en 2009 des réacteurs néerlandais et canadien pour que ces failles apparaissent brusquement au grand jour. Au niveau mondial, l’approvisionnement est soudain devenu très difficile. "Nous devions, chaque matin, trouver des solutions de remplacement et réserver le peu de technétium que nous recevions aux cas les plus urgents:
une vraie gageure", se souvient Dominique Le Guludec, chef du service de médecine nucléaire de l’hôpital Bichat, à Paris. Heureusement, la pénurie n’a duré que quelques semaines et il n’y a pas eu de conséquences sanitaires. Seulement un surcroît de travail et des surcoûts pour les hôpitaux. Mais la filière en est ressortie restructurée. "Il y a eu prise de conscience que nous ne pouvions pas nous passer de technétium et que le système était aussi fragile qu’obsolète", explique Jean-Philippe Vuillez. Un plan de bataille, à l’échelle internationale, a été mis sur pied. L’OCDE s’est saisie du problème afin de coordonner les acteurs mondiaux et les investissements à venir. La filière a été "rationalisée" sur le plan économique, en valorisant le molybdène 99 à son prix réel. Et en 2012, un Observatoire européen des radio-isotopes médicaux a été créé par la Commission européenne et les industriels concernés afin de veiller à ce que les productions s’étalent sur l’année et que les pays de l’Union soient traités sur un pied d’égalité. Depuis, les États coopèrent pour anticiper les crises éventuelles. Ainsi, quand la décision de fermer Osiris a été maintenue en 2015 en dépit des inquiétudes exprimées par l’AIPES ou l’Académie de médecine, les Canadiens ont aussitôt annoncé qu’ils reportaient la fermeture définitive de leur propre réacteur à 2018 afin de produire à nouveau du molybdène 99 si le besoin s’en faisait
sentir. "C’est pourquoi nous connaîtrons sans doute en cette fin 2016, et pendant un peu plus d’un an, une période un peu fragile, mais le risque de pénurie est considéré à présent
comme faible", assure Dominique Le Guludec.

De nombreux projets fleurissent dans le monde

Début 2018, l’horizon devrait s’éclaircir : un réacteur (FRMII) en cours de réaménagement à Munich (Allemagne) doit commencer à fabriquer du molybdène 99 ; tandis que celui d’OPAL, en Australie, augmentera ses capacités de 160%. Surtout, la France s’apprête à revenir dans le jeu. Le réacteur Jules-Horowitz (RJH), en construction à Cadarache (Bouches-du-Rhône), devrait entrer en service en 2020 pour couvrir la moitié des besoins européens. Et de nombreux autres projets, plus ou moins avancés, fleurissent dans le
monde pour faire face à une forte croissance de la demande dans les années à venir, surtout en Afrique et Asie. Aux États-Unis, deux sociétés - Northstar Medical Radioisotopes
et Shine Medical Technologies - rivalisent même pour être la première à produire du technetium 99 sur le sol américain… sans réacteur de recherche, ni uranium enrichi.

L’un des procédés qu’elles développent consiste à transformer, au moyen d’accélérateurs de particules, du molybdène 100 (naturel) en molybdène 99. Une autre vise à obtenir ce dernier en irradiant du molybdène 98 avec un neutron. "Ces projets sont entourés de secret en raison des enjeux commerciaux : on ne sait pas exactement quand ils arriveront à maturité industrielle, précise Guy Turquet de Beauregard. Peut-être dès 2017… Ce qui semble certain, c’est qu’aucun radio-isotope ne détrônera le technétium 99 dans les dix ou quinze ans à venir."
http://www.sciencesetavenir.fr/sante/fe ... ion_107707

Répondre