Nucléaire et médical

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Re: Nucléaire et médical

Message par krolik » 14 oct. 2011, 09:49

Ca faisait bien longtemps qu'il n'y avait pas eu d'incident médical.

Un niveau "2" tout de même..
@+
http://www.hospimedia.fr/actualite/arti ... c_de_rouen



Avis d'incident de radiothérapie de niveau 2 : Erreur de fractionnement de dose au CLRCC de Rouen
12.10.11 - 13:11 - HOSPIMEDIA |

Le Centre de lutte contre le cancer Henri Becquerel à Rouen (Haute-Normandie) a signalé fin juillet à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) une erreur de fractionnement dans le traitement d'un patient en radiothérapie externe. Dans son avis d'incident datant du 11 octobre, l'ASN explique que l'erreur en question a été identifiée lors de la quatrième séance. Le traitement qui devait en comporter huit a alors été immédiatement interrompu.

Une mauvaise saisie dans le logiciel de planification des radiothérapies est à l'origine de cet incident…




__._,_.___

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Re: Nucléaire et médical

Message par krolik » 27 oct. 2011, 10:31

http://www.romandie.com/news/n/_Medecin ... 111910.asp

Médecine nucléaire: Areva Med achète l'entreprise américaine Macrocyclics

NEW YORK - Le groupe nucléaire Areva a annoncé jeudi que sa filiale médicale, Areva Med, avait acheté la société américaine Macrocyclics, producteur d'élements chimiques participant à la création de traitements ciblés de médecine nucléaire.

Les termes de la transaction n'ont pas été communiqués.

Areva a développé des procédés innovants d'extraction du plomb-212, un isotope radioactif rare qui fait l'objet de recherches prometteuses portant sur le développement de la radio-immunothérapie pour combattre le cancer, a expliqué le groupe dans un communiqué.

Macrocyclics est le leader mondial de la production de ligands et chelatants, des éléments chimiques permettant notamment le couplage d'isotopes radioactifs à des anticorps ou des protéines, a-t-il ajouté.

Cette acquisition stratégique nous confère une position totalement unique sur le marché mondial, a commenté le PDG d'Areva Med Patrick Bourdet, cité dans le communiqué. Désormais, nous pourrons en effet proposer une technologie associant notre plomb 212 aux anticorps monoclonaux capables de cibler précisément les cellules cancéreuses.

Le groupe prévoit par ailleurs que l'opération lui permettra d'élargir le nombre des pathologies visées.

Areva Med a été autorisée en janvier par l'Agence américaine des médicaments (FDA) à démarrer les essais cliniques aux Etats-Unis d'un nouveau médicament au plomb-212 contre le cancer.

AREVA


(©AFP / 20 octobre 2011 19h03)


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Message par krolik » 22 nov. 2011, 10:27

Ce qui est fort de café dans cette histoire c'est que l'on rejette dans l'environnement plus de radioactivite que les 70 kilos d'U de Tricastin.... et il n'y a même pas d'enseignements a en tirer! [Ce qui aurait mis la chose au Niveau 1]
Dans le meme temps on s'inquiete des micro bq par m3 hongrois dus a la mise en place en urgence d'une production de secours de 99Mo suite a l'arret des reacteurs de production hollandais et.belges.
@+
http://www.hospimedia.fr/actualite/arti ... inissement

L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) signale dans son avis du 18 novembre 2011 une fuite d'effluents provenant des canalisations reliant les sanitaires des chambres du service de médecine nucléaire aux cuves de décroissance radioactive dédiées au CHU de Limoges (Haute-Vienne). De l'urine contenant de l'iode 131 s'est ainsi retrouvée dans le réseau d'assainissement en aval de l'établissement. L'incident découvert le 28 juillet 2011 a été rapporté à l'ASN le lendemain. Une estimation dosimétrique pour le personnel présent à proximité de la fuite a révélé des expositions faibles et inférieures aux limites réglementaires concernant le public [NDLR: 1 mSv/an]. Après les vérifications d'usage confirmant l'absence de contamination radioactive des locaux en cause et du réseau d'eau, les traitements dans les chambres protégées concernées ont repris le 31 août 2011. Finalement, l'ASN classe cet évènement au niveau 0 de l'échelle INES.


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Re: Nucléaire et médical

Message par krolik » 25 nov. 2011, 09:46

Le médical toujours...
Mais ce sont seulement des patients, à moitié morts ou morts complètement c'est dans l'admissible.
@+
Bilan trimestriel des événements en radiothérapie déclarés à l’ASN, classés au niveau 1 de l’échelle ASN-SFRO, entre le 1er juillet et le 30 septembre 2011
 Paris, le 22 Novembre 2011
Note d'information
Entre le 1er juillet et le 30 septembre 2011, 25 événements significatifs de radioprotection survenus en radiothérapie ont été classés au niveau 1 de l’échelle ASN-SFRO. Ces événements, sans conséquence attendue pour la santé des patients, ont néanmoins fait l’objet d’une analyse visant à en tirer les conséquences (notamment en termes d’organisation) et à éviter qu’ils ne se reproduisent.

Ces événements ont concerné, pour chacun d’eux, un seul patient.

La majorité des événements (14 sur 25) a pour origine une anomalie de positionnement du patient ayant entraîné l’exposition d’une zone non prévue liée à :


une erreur de décalage par rapport au point de référence permettant de repérer la zone à traiter (9) ;
une erreur liée à une mauvaise hauteur de table (1) ;
une confusion entre point de tatouage et un grain de beauté (1) ;
un oubli de rotation de la tête de l’accélérateur entre deux séances (1) ;
une erreur de point d’entrée du faisceau sur une séance (1) ;
une inversion du côté à traiter (1).

Cinq événements concernent une erreur d’identification de patients par :


confusion entre deux patients (2) ;
erreur d’utilisation de cache ou de masque personnalisé (2) ;
erreur d’importation dans le logiciel de traitement de l’image de référence de positionnement du patient (1).

Quatre événements concernent une erreur de dose liée :


au fractionnement d’une dose de traitement différent de celui prescrit (3) ;
à un calcul de dose ne correspondant pas à celle prescrite (1).

Enfin, deux événements sont dus à une erreur de mise en forme du faisceau par l’utilisation d’un cache mal positionné.

Les événements de niveau 1 font l’objet d’investigations de l’ASN dans le cadre d’inspections spécifiques ou à l’occasion des inspections que l’ASN conduit régulièrement dans les centres de radiothérapie. L’ASN examine systématiquement les mesures correctives proposées après l’analyse de l’événement effectuée par le centre.

Les mesures correctives pour la période considérée ont consisté, notamment :


à recourir à la reconnaissance photographique du patient ;
à mettre en place une double vérification des points de centrage ;
à agir au niveau de l’organisation des services en modifiant la répartition des tâches des manipulateurs au poste de traitement.

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Re: Nucléaire et médical

Message par krolik » 26 nov. 2011, 09:53

Si, vous faites le compte en curies c'est moins impressionnant :
un curie = 37 milliards de becquerels.
@+
http://www.futura-sciences.com/fr/news/ ... est_34830/

• Il y a environ deux semaines, des quantités anormalement élevées d'iode 131, un élément radioactif, étaient décelées dans l'atmosphère. On sait maintenant que c'est une usine hongroise qui est responsable de ces rejets dont la quantité s'élève à 634 milliards de becquerels depuis janvier.
Où en est-on de l’affaire de l’iode 131 qui a survolé l’Europe il y a quelques jours ? Dans un communiqué daté du début de la semaine, la Criirad, Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité, s’est inquiétée de l’absence de précisions au sujet de ces émissions qui se sont produites, a-t-on appris, en Hongrie.
C’est en effet un institut de production radio-isotope (Izotóp Intézet) situé à Budapest qui serait responsable de l’incident, ainsi que l’Autorité à l’énergie atomique hongroise (HAEA) en a informé l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dans un communiqué daté du 17 novembre, soit une semaine après que l’affaire fut révélée. La compagnie hongroise n’a pourtant rien mentionné sur son site Internet.
Des rejets d'iode 131 autorisés
Selon les indications de l’HAEA, les rejets d’iode 131 auraient eu lieu entre le 8 septembre et le 16 novembre 2011. La HAEA a expliqué que l’Institut dispose d’une autorisation de rejets annuels. Il peut ainsi dégager 1.600 milliards de becquerels (GBq) par an ! À titre de comparaison, la dose maximale admissible préconisée au niveau international s’élève à 1 millisievert, ce qui correspond à peu près – en fonction des conditions de rejets – à 279 GBq annuels.
Autrement dit, les doses d’iode 131 susceptibles d’être libérées par l’institut hongrois sont largement au-dessus de la dose maximale admissible. Elles sont donc potentiellement dangereuses pour les populations avoisinantes, contrairement à ce qui avait été annoncé initialement et bien que la période de cet élément radioactif soit courte (au bout de 8 jours environ la radioactivité de l’iode 131 est divisée par deux).
En un an, 634 milliards de becquerels !
L’HAEA a pu préciser les quantités d’iode qui avait été libérées : 324 GBq au cours des deux derniers mois, auxquels viennent s’ajouter 300 GBq entre janvier et mai 2011. Soit 624 GBq, ce qui est « 28.300 fois supérieur aux rejets d’iode radioactif effectués en 2009 par la centrale électronucléaire du Tricastin et 130 fois supérieur à ceux effectués par l’usine de retraitement deLa Hague », indique la Criirad dans son communiqué.
Devant le manque d’informations exactes provenant de Hongrie et les nombreuses incertitudes, la Criirad appelle à la vigilance du public, recommandant de ne pas consommer les végétaux et les produits laitiers d’origine locale. Enfin, elle demande que des études soient réalisées afin de déterminer si d’autres éléments radioactifs ont été rejetés et que les «dysfonctionnements graves » mis en évidence par cette affaire soient traités.

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Message par krolik » 26 nov. 2011, 10:05

Et il y en a qui veulent encore saboter la relation linéaire sans seuil...!!
@+
http://www.enerzine.com/2/13027+une-pro ... tion+.html


Renforcer la teneur de l'organisme en une protéine appelée BPI, en association avec un antibiotique, pourrait être un moyen efficace de traiter l'exposition à des doses létales d'irradiation indique une nouvelle étude.

Même donné 24 heures après exposition, ce double traitement améliore la survie de souris et le taux de leurs cellules sanguines.

Cette découverte ouvre la voie au développement d'un nouveau médicament destiné aux victimes de désastres comme ceux de Tchernobyl ou de Fukushima, ou qui seraient dues à des actes terroristes.

Toutes les formes d'irradiation, même les rayons X utilisés pour effectuer les radios, tuent les cellules en division et peuvent provoquer à haute dose des dommages irréversibles comme un arrêt cardiaque ou des lésions pulmonaires ou nerveuses. Une irradiation prolongée peut être mortelle.

En étudiant des patients irradiés en routine avant de recevoir une greffe de moelle osseuse, Eva Guinan de la Harvard Medical School (Boston) et ses collègues chercheurs ont observé un lien entre l'exposition aux rayons et la baisse de concentration en BPI, une protéine présente dans les leucocytes sanguins. La BPI agit en se liant aux endotoxines, neutralisant ainsi ces molécules toxiques présentes dans la membrane externe de bactéries comme E. coli ou les salmonelles.

Partant de l'idée que le fait d'augmenter la concentration de cette protéine pouvait aider les personnes exposées à des rayonnements énergétiques, les chercheurs ont fabriqué une variante recombinante de la BPI. Ils ont trouvé que leur protéine, combinée à un antibiotique, bloquait les effets délétères des rayons. Bien que la BPI recombinante ne suffise pas à elle seule à améliorer la survie des souris, elle la faisait passer à plus de 70 % lorsqu'elle était administrée avec l'antibiotique alors que les animaux non traités décédaient presque tous après 20 jours.

Cette double thérapie est particulièrement séduisante car la BPI recombinante et l'antibiotique semblent bien tolérés chez l'homme et induire peu d'effets secondaires. Un article Focus associé explique ces résultats et leur potentiel d'application à l'homme.

« Bactericidal/Permeability-Increasing Protein (rBPI21) and Fluoroquinolone Mitigate Radiation-Induced Bone Marrow Aplasia and Death » par E.C. Guinan, L.A. Kalish, K. Parmar, C.J. Mancuso, L. Stoler-Barak, E.E. Suter, J.D. Russell, C.D. Palmer, L.C. Gallington, J.-A. Vergilio, K. Zhu, A. D'Andrea et O. Levy du Children's Hospital Boston à Boston, MA; C.M. Barbon, A. Voskertchian, G. Cole et R. Soiffer du Dana-Farber Cancer Institute à Boston, MA; J. Kutok du Brigham and Women's Hospital à Boston, MA; J.P. Weiss de l'Université de l'Iowa in Coralville, IA; E.C. Guinan, R. Soiffer et O. Levy de la Harvard Medical School à Boston, MA; J. Kutok de Infinity Pharmaceuticals à Cambridge, MA; L. Stoler-Barak du Weizmann Institute à Rehovot, Israël; E.E. Suter du Feinberg School of Medicine, Northwestern University à Chicago, IL; L.C. Gallington du Georgia Institute of Technology à Atlanta, GA.

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Message par krolik » 26 nov. 2011, 10:09

Alors lui il a saboté la RLSS sans modération en se prenant 1mSv/jour !!
Il n'y a vraiment pas de justice..
@+
Retour sur Terre du médecin-astronaute japonais, Satoshi Furukawa

Au cours de sa mission, M. Furukawa aura été membre des expéditions 28 et 29 de l'ISS, en tant qu'ingénieur de vol. L'astronaute japonais, qui est docteur de formation, aura mis à profit ses compétences en médecine pour réaliser à bord de la station des expériences visant à mieux comprendre l'influence de la vie dans l'espace sur le corps humain. M. Furukawa a par exemple enregistré pendant toute la durée de son séjour le niveau de radiation auquel il était soumis à l'aide d'un dosimètre de petite taille. L'équipage de l'ISS reçoit en effet des doses radioactives nettement plus élevées que sur Terre, pouvant aller jusqu'à 1 millisievert par jour. Cette forte radioactivité est due au fait que les satellites ne sont pas protégés du rayonnement cosmique par l'atmosphère terrestre. Les risques que fait peser cette exposition sur la santé des astronautes sont l'un des principaux facteurs limitant le temps de séjour dans l'espace. Trouver des mesures efficaces pour protéger les équipages de cette radioactivité est l'un des défis sur lesquels travaillent les scientifiques, afin de rendre possible des voyages spatiaux de plus longue durée, par exemple à destination de Mars.[

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Message par energy_isere » 26 nov. 2011, 11:50

krolik a écrit :Alors lui il a saboté la RLSS sans modération en se prenant 1mSv/jour !!
Il n'y a vraiment pas de justice..
@+
Retour sur Terre du médecin-astronaute japonais, Satoshi Furukawa
.....
Sachant qu' en France ''la Dose annuelle moyenne reçue en France : ~2,4 mSv/an/personne[11].''
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sievert

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Re: Nucléaire et médical

Message par krolik » 28 nov. 2011, 10:59

Sur les véritables scandales en matière de radioprotection, on n’entend pas les Verts ou la CRIIRAD, qui préfèrent se concentrer sur les microbecquerels…
@+
http://midi-pyrenees.france3.fr/info/ir ... 30182.html

Irradiés de Rangueil : l'heure des doutes
Par Laurence Boffet

145 personnes ont été victimes d'une surdose de radiations.

L'avocat de l'association "SOS irradiés 31" met en doute la sincérité du rapport d'expertise.

Le combat continue pour les 145 victimes d'un surdosage de radiations à l'hôpital Rangueil de Toulouse entre avril 2006 et avril 2007. Aujourd'hui, c'est l'avocat de l'association de victimes SOS Irradiés 31 qui pointe du doigt le rapport d'expertise sur cet incident sanitaire.

Il vient d'alerter les magistrats en charge de l'instruction du dossier sur les liens qui existent entre l'expert mandaté et le CHU de Rangueil.

Maître Léguevaques s'appuie sur le rapport judiciaire remis en juillet dernier aux victimes par les magistrats pour mettre en doute la sincérité du rapport d'expertise. Il souligne aussi les graves défauts d'organisation du service de radiochirurgie stéréotaxique de l'hôpital au moment de l'incident, comme le reconnaît un rapport de l'IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales).

Est-ce que ces doutes suffiront à relancer l'instruction et à obtenir un procès pour établir les responsabilités de cette erreur médicale ? Difficile à dire. Rappelons que les juges d'instruction ont informé les victimes de surirradiation le 7 juillet dernier qu'il y a un risque de non-lieu devant un tribunal, estimant qu'il y a bien eu une erreur dans ce dossier mais pas suffisante pour caractériser une faute pénale.

Le Pôle Judiciaire de Santé de Paris doit rendre sa décision finale pour la tenue ou non d'un procès au début de l'année 2012.


Rappel des faits
L'affaire commence en mai 2007 , on apprend alors que 145 personnes traitées pour des tumeurs à l'hôpital Rangueil de Toulouse ont reçu des doses excessives de rayonnement entre le 11 avril 2006 et le 18 avril 2007. Les enquêteurs de l’autorité de sûreté nucléaire se rendent sur place. Une enquête sanitaire est lancée. Très rapidement, une association se créée pour défendre les victimes. "SOS irradiés 31" veut trouver un terrain d'entente avec l’hôpital avant de déposer plainte. Selon Roselyne Bachelot, ministre de la santé : « Nous sommes face à une catastrophe sanitaire ». En décembre 20 07, l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire rend ses premières conclusions : une erreur d’étalonnage est à l’origine des 145 cas de sur irradiation à l’hôpital Rangueil. L’avocat de SOS Irradiés 31 annonce qu’il va porter plainte.

L’hôpital annonce qu’il va verser une provision de 3000 euros à chaque malade et ce avant toute procédure en justice.

Le 18 janvier 2008 , une plainte contre X est déposée auprès du Procureur de la République de Toulouse par Maître Lèguevaques, avocat de l’association « SOS Irradiés 31 ». Trois délits sont visés : mise en danger de la vie d’autrui, coups et blessures involontaires et homicides involontaires.

Roselyne Bachelot annonce l’installation d’un comité de suivi et d’indemnisation des victimes présidé par Claude Evin. L’objectif est une indemnisation simple, équitable et rapide des victimes tout en préservant leurs droits de recours en justice. Sa première réunion aura lieu à Toulouse le 13 février 2008 .

Le Parquet de Toulouse se dessaisit du dossier qui est confié au Pôle judicaire de Santé de Paris.

Toujours en février, deux rapports accablants sont rendus publics : celui de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) et de l’Inspection Générale de Affaires Sociales (IGAS). Ils confirment d’importantes séquelles sur les victimes et des dysfonctionnements en chaîne dans l’organisation du centre de radiochirurgie stéréotaxique.

La FNATH, Fédération nationale des accidentés de la vie choisit quant à elle la voie civile pour l’indemnisation des 145 irradiés.

Lors d’une réunion à Toulouse, le 12 mars 2008, les sur-irradiés obtiennent le versement d’une somme forfaitaire de 5000 euros pour préjudice exceptionnel pour l’ensemble des victimes et pour les familles des victimes décédées.

Le comité de suivi présidé par Claude Evin parvient à un accord avec toutes les parties en avril 2008 . Une convention d’expertise et d’indemnisation est signée, elle va permettre la mise en place d'une procédure pour permettre une indemnisation rapide et amiable des préjudices subis.

Le Parquet de Paris ouvre une information judiciaire contre X pour "homicide involontaire et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail ( ITT) supérieure à 3 mois. "

Début 2009, "SOS Irradiés 31" dénonce le non respect des principes de la convention dans une lettre ouverte à Roselyne Bachelot. Des expertises médicales sont réalisées sur 23 patients. en avril, la FNATH dénonce à son tour la lenteur des procédures : un an après la signature de la convention, les patients n'ont pas perçu un centime.

En 2010 et 2011, les expertises et les indemnisations se poursuivent. la dernière réunion de la commission de suivi s'est tenue hier à Toulouse. Au total, AXA, l'assureur du CHU de Toulouse aura versé 6 millions d'euros aux victimes.



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Re: Nucléaire et médical

Message par krolik » 28 nov. 2011, 14:52

Le fait de passer de nombreuses radiographies est-il dangereux ?
@+

http://sante.lefigaro.fr/actualite/2011 ... -dangereux

La réponse d’Hubert Ducoulepointe; responsable du groupe radioprotection de la SFR. Service de radiologie et imagerie médicale, hôpital d’enfants Armand-Trousseau (Paris).

Rappelons tout d’abord que les radiographies ont recours aux rayons X. Les rayons X sont des rayonnements ionisants invisibles capables de traverser le corps humain qui les arrête partiellement. Cette atténuation du rayonnement provoquée par les différents composants du corps humain (os, graisse, muscles, eau, air, vaisseaux…) permet en radiologie de réaliser une image diagnostique.

Les rayonnements ionisants à fortes doses peuvent provoquer des effets secondaires bien connus comme «les radiodermites». Ces fortes doses ne sont pas atteintes dans le cadre de l’imagerie diagnostique. En revanche, les effets secondaires des faibles doses sont beaucoup moins connus, en particulier l’apparition de mutations génétiques et de cancer, car ils peuvent survenir bien après l’exposition et ne se distinguent pas des affections naturelles. Il n’existe cependant aucune preuve que les examens d’imagerie diagnostique puissent être à l’origine de cancers. En raison de cette incertitude, les organismes internationaux et nationaux utilisent le «principe de précaution» pour établir la réglementation, comme s’il existait, même à faibles doses, une relation linéaire entre la dose et le risque.

Quand le bénéfice est supérieur au risque
Pour comprendre la complexité du problème, il faut savoir que l’imagerie médicale n’est pas la seule source d’exposition aux rayonnements ionisants. Nous sommes exposés quotidiennement à de faibles doses de rayonnements ionisants qui proviennent de nombreuses sources : de l’air que nous respirons, des sols, des rayonnements cosmiques, des matériaux de construction, de l’eau, des aliments… Cette exposition aux rayonnements ionisants d’origine naturelle est estimée en moyenne en France à 2,5 millisieverts (mSv) par an. En comparaison, une radiographie de thorax délivre entre 0,005 et 0,01 mSv soit l’équivalent d’un à deux jours d’exposition aux rayonnements ionisants naturels. Une radiographie de l’abdomen délivre environ 0,4 mSv soit près de deux mois d’exposition aux rayonnements naturels. Un lavement baryté environ 2,5 mSv soit une année d’exposition aux rayonnements naturels. Une tomodensitométrie du crâne environ 2 mSv soit 10 mois d’exposition aux rayonnements naturels. Une tomodensitométrie de l’abdomen de 5 à 10 mSv soit deux à quatre ans d’exposition aux rayonnements naturels.

La radioprotection désigne l’ensemble des mesures prises pour assurer la protection de l’homme et de son environnement contre les effets néfastes des rayonnements ionisants. Tous les médecins radiologues et leurs collaborateurs bénéficient d’une formation initiale et continue obligatoire en radioprotection. Les deux grandes règles de radioprotection, justification et optimisation, sont mises en œuvre au quotidien par les professionnels. La justification réside dans le fait que, comme dans tout acte médical, le bénéfice doit être supérieur au risque.

Bien que le risque des faibles doses ne soit pas démontré, la prudence veut que l’on considère sa possible responsabilité. Il faut donc que l’indication d’un examen exposant aux rayonnements ionisants soit bien réfléchie et pesée. Il appartient à votre médecin radiologue de valider l’indication de l’examen demandé par votre médecin, voire de proposer un autre examen permettant de répondre à la question qu’il se pose. Il est ainsi parfois possible de remplacer un examen utilisant des rayons X par un examen n’en utilisant pas, comme l’échographie ou l’imagerie par résonance magnétique (IRM).

La Société française de radiologie a élaboré le guide du bon usage des examens d’imagerie pour permettre à tous les médecins de connaître l’examen répondant le mieux à la situation clinique de leur patient.

L’optimisation des doses utilisées est la responsabilité des radiologues et des manipulateurs qui ont l’habitude d’utiliser le minimum de rayons nécessaires à l’obtention d’un examen permettant de répondre aux questions posées. Ces mesures sont prises pour tous les patients, mais sont encore renforcées pour les examens pratiqués chez les enfants dont la sensibilité aux rayonnements ionisants est plus grande et chez les patients porteurs d’une maladie chronique nécessitant des examens répétés.

Si le risque des rayonnements ionisants ne doit pas être sous-estimé, il ne faudrait pas que la crainte d’effets secondaires jamais démontrés soit responsable d’une perte de chance pour les patients et fasse oublier les importants bénéfices apportés par l’imagerie aux malades. Grâce à ces examens, les radiologues réalisent des diagnostics rapides et précis qui permettent de traiter plus rapidement les patients et de suivre l’efficacité de leur traitement.

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Re: Nucléaire et médical

Message par krolik » 30 nov. 2011, 12:22

Dans le cas qui est exposé ci-après il est habituellement question de MBq, et l'ASN ne classe pas ces accidents au moins au niveau 1 de INES.
Alors que dans l'affaire du four qui avait explosé sur le site de Tricastin on était dans des activités de l'ordre du centième de ce dont il est couramment question dans cette benne à ordures et d'autres..
@+
Le patelin en question se situe en Haute savoie..
http://www.lemessager.fr/Actualite/Fauc ... 0371.shtml
La benne d'ordures ménagères sur laquelle avait été détécté de la radioactivité à la station d'incinération a pû être libérée hier lundi.

Une benne d'ordures ménagères appartenant à la commune de Domancy a fait réagir les capteurs de radioactivité de la station d'incinération de Passy la semaine passée. La benne est restée en quarantaine pendant une petite semaine, passant régulièrement au détecteur afin de déterminer la décroissance de la charge radioactive. Lundi, une société spécialisée est intervenue pour isoler la source et libérer la benne. En août, la même chose était arrivée avec une benne de Sallanches, nécessitant l'intervention de pompiers afin de libérer le conteneur. La source déterminée avait alors été une couche d'un patient probablement soigné ou examiné à base d'éléments radioactifs. Ce qui s'est révélé être encore le cas cette fois : il a été ainsi procédé à l'isolement d'un lot de plusieurs couches, mises à l'isolement jusqu'à la décroissance totale de la source. La benne de collecte de Domancy a été libérée.

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Message par energy_isere » 30 nov. 2011, 13:00

krolik a écrit :Dans le cas qui est exposé ci-après il est habituellement question de MBq, et l'ASN ne classe pas ces accidents au moins au niveau 1 de INES.
Alors que dans l'affaire du four qui avait explosé sur le site de Tricastin on était dans des activités de l'ordre du centième de ce dont il est couramment question dans cette benne à ordures et d'autres..
@+
Le patelin en question se situe en Haute savoie..
....
Et quelle était l' activité constatée sur la radioactivité en Savoie ?
C' est bien beau de dire 1% de l' accident de Tricastin, encore faudrait il le prouver au lieu de le déclarer.

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Re: Nucléaire et médical

Message par krolik » 30 nov. 2011, 13:12

Oh, l'affaire est simple.
Par exemple pour traiter une thyroïde à l'iode 131 on fait avaler à la personne 1/10ème de curie soit 3,7 milliards de Bq.

Donc que l'on retrouve dans les couches une centaine de millions de Bq ce n'est pas étonnant et c'est vérifié très régulièrement. dans le cas de la Haute savoie je n'ai pas la valeur mesurée, mais ce sont les ordres de grandeur.
Donc on est bien dans des ordres de grandeur d'une centaine de fois ce qui était en cause lors de l'explosion du four de tricastin..

@+

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Re: Nucléaire et médical

Message par energy_isere » 30 nov. 2011, 13:40

krolik a écrit :Oh, l'affaire est simple.
Par exemple pour traiter une thyroïde à l'iode 131 on fait avaler à la personne 1/10ème de curie soit 3,7 milliards de Bq.

Donc que l'on retrouve dans les couches une centaine de millions de Bq ce n'est pas étonnant et c'est vérifié très régulièrement. dans le cas de la Haute savoie je n'ai pas la valeur mesurée, mais ce sont les ordres de grandeur.
Donc on est bien dans des ordres de grandeur d'une centaine de fois ce qui était en cause lors de l'explosion du four de tricastin..

@+
dans le four de Tricastin qui a explosé il y avait 30 megaBecquerels d' activité selon l' enquéte de l' ASN, c' est à dire 500 fois plus que les 63 kiloBecquerls initialement rapportés.

c' est ici :
viewtopic.php?p=301837#p301837

et j' ai bien dit l' ASN, pas la CRIIRAD.

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Re: Nucléaire et médical

Message par energy_isere » 30 nov. 2011, 13:53

krolik a écrit :Oh, l'affaire est simple.
Par exemple pour traiter une thyroïde à l'iode 131 on fait avaler à la personne 1/10ème de curie soit 3,7 milliards de Bq.
Ca j' ai vérifié aussi.

Et c' est exact.

Image

source : http://www.univ-st-etienne.fr/lbti/acom ... ssiere.pdf page 5/7
Service de médecine nucléaire , centre Antoine Lacasagne à Nice

Pour des individus corpulents ca monte méme a 4.4 ~ 5.5 GigaBequerels :shock:

Faudrait envoyer Bruno Chareyron de la Crirad faire crépiter son appareil dans les pipis rooms de l' hopital.......
A moins que les urines des patients soient récupérées quelques temps ?

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