Filiére nucléaire Francaise

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 26 janv. 2023, 21:15

Fumée blanche à Civaux : la centrale nucléaire redémarre

AFP le 26 janv. 2023
..................
lire https://www.connaissancedesenergies.org ... rre-230126

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Message par energy_isere » 03 févr. 2023, 22:47

L'Elysée annonce des études pour prolonger la durée de vie des centrales nucléaires
Le conseil de politique nucléaire (CPN), qui s'est réuni vendredi, a validé le lancement d’études permettant de préparer la prolongation de la durée de vie des centrales existantes en France à 60 ans et au-delà, a annoncé l'Elysée dans un communiqué.


REUTERS 03 Février 2023

Le CPN, qui a permis de faire un point d’étape sur l’ensemble du dossier nucléaire français, a par ailleurs engagé l'ensemble des acteurs dans une réflexion pour tirer les conséquences de la relance du nucléaire sur la gestion des déchets ultimes, indique encore l'Elysée.

Un prochain CPN est prévu en juin, qui permettra de valider les orientations de la programmation pluriannuelle de l’énergie à l’horizon 2030-2035, et un autre en fin d'année, qui sera quant à lui consacré notamment à la revue détaillée du programme d’EPR2 et aux décisions à prendre sur l’aval du cycle.
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... s.N2097416

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 16 févr. 2023, 10:01

Électricité. La production nucléaire d’EDF toujours déficitaire en janvier

Article de Maxime MAINGUET. 16 fev 2023 Ouest France

Les chiffres de la production d’électricité nucléaire pour le mois de janvier, publiés par EDF en cette mi-février, font toujours état d’un déficit de production. Mais celui-ci est moins important que celui enregistré l’été dernier.

Le parc nucléaire français va mieux. C’est ce que confirment les chiffres de la production tricolore d’électricité nucléaire du mois de janvier, publiés par EDF en cette mi-février 2023.

Ceux-ci indiquent en effet que, le mois dernier, 30,8 TWh d’électricité sont sortis des centrales nucléaires françaises. Comme le montre le graphique ci-dessous, c’est moins qu’en janvier 2022, mois au cours duquel les réacteurs français avaient produit 35,2 TWh d’électricité. Le déficit est de l’ordre de 10 %. Il est donc conséquent mais l’est moins que celui qui fut enregistré l’été dernier, période durant laquelle il dépassait parfois 35 %.

Certaines opérations de maintenance ont pris fin

Ce retour à la quasi-normale est lié à la fin des opérations de réparation qui étaient menées ces derniers mois sur certains réacteurs les plus récents.

En début d’année dernière, des traces de corrosion sous contraintes avaient été détectées sur des parties de ces réacteurs, ce qui avait obligé EDF à les arrêter pour procéder à des opérations de maintenance.

Celles-ci avaient été particulièrement nombreuses dans le courant de l’été, ce qui explique le déficit enregistré à l’époque. Mais, à l’automne, EDF a pu rebrancher au réseau électrique plusieurs réacteurs, et ainsi combler une partie de son déficit productif.

Néanmoins, celui-ci devrait perdurer encore quelques mois, a prévenu EDF fin septembre.
https://www.msn.com/fr-fr/finance/other ... r-AA17wKIg

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Message par energy_isere » 20 févr. 2023, 09:29

Tableau de bord de l'énergie: les arrêts de longue durée immobilisent de nouveaux réacteurs

BFM 20 fev 2023

EDF perd de nouveau du terrain. Après avoir recensé jusqu'à la moitié du parc nucléaire à l'arrêt l'été dernier, l'énergéticien était parvenu à ne compter plus qu'un réacteur sur cinq immobilisé sur cinq ces dernières semaines. Mais comme lors du mouvement social de l'automne dernier, EDF se trouve freiné dans son programme de relancer du parc nucléaire puisque trois réacteurs supplémentaires sont actuellement à l'arrêt par rapport à la semaine dernière, 14 contre 11. Dans le détail, Gravelines 1, Blayais 4 et Dampierre 4 sont immobilisés même si l'infrastructure du Loiret devrait redémarrer dès aujourd'hui.

En revanche, il faut préciser que ce ralentissement dans le calendrier est davantage volontaire. En effet, les arrêts de longue durée ont commencé et vont s'enchaîner en 2023. Deux réacteurs dans les centrales de Chinon et Saint-Laurent ont entamé leur visite décennale dans le cadre de travaux de maintenance longs de 6 à 9 mois afin de prolonger leur durée de vie de 40 à 50 années supplémentaires. Cinq autres infrastructures suivront cette année mais le PDG du groupe Luc Rémont souhaite réduire leur durée afin d'augmenter la production d'électricité. Et pour cause, c'est le faible niveau de production électrique qui est en grande partie à l'origine des 18 milliards d'euros de perte que déplore EDF sur l'année 2022.
https://www.msn.com/fr-fr/finance/econo ... 456a82092a

41 GW de nuke ce matin sur le site de RTE.

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Message par energy_isere » 03 mars 2023, 20:02

Nucléaire : Agnès Pannier-Runacher annonce une relocalisation en France

AFP le 03 mars 2023

La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a annoncé, vendredi, le relocalisation en France par Framatome d'une étape essentielle de la fabrication de cuves nucléaires, nouvelle marque de soutien à une filière que le président Emmanuel Macron veut relancer.

"Un nouvel atelier industriel de Framatome va être construit ici au Creusot" (Saône-et-Loire), sur le site de Framatome, et "permettra la relocalisation des pièces de haute précision auparavant fabriquées en Europe de l'Est", a déclaré la ministre en visant l'immense forge du leader du nucléaire, une des rares au monde capables de réaliser les pièces de grande taille indispensables aux centrales nucléaires.

Le nouvel atelier, qui nécessitera 100 millions d'euros d'investissements d'ici à 2026, sera installé dans le bâtiment historique du Creusot où avait été lancé le programme nucléaire français dans les années 1970, tout un symbole.

Dans ce "berceau de la métallurgie française" - Le Creusot a accueilli une des premières forges au monde, en 1782 -, l'atelier permettra de fabriquer les internes en inox qui permettent, à l'intérieur d'une cuve nucléaire, de guider les crayons de combustible.

"C'est un retour" en France, se félicite-t-on chez Framatome. "On ne peut pas dépendre d'autres pour faire une pièce aussi critique", fait valoir le ministère de la Transition énergétique, sans vouloir se prononcer sur le probable coût supplémentaire de fabrication de ces pièces en France par rapport à l'Europe de l'Est.

"C'est un enjeu de souveraineté nationale", a abondé Mme Pannier-Runacher, annonçant que cette relocalisation serait suivie d'autres.

"La France renoue avec son destin industriel nucléaire", a assuré la ministre après avoir assisté au forgeage, sur une gigantesque presse de 9 000 tonnes, d'une pièce incandescente chauffée à plus de 1.100 degrés.

Les internes fabriqués dans le nouvel atelier, créant une centaine d'emplois, seront destinées à la construction des futurs EPR2, "à un rythme de 1,5 par an".

Les premières livraisons seront effectuées "mi-année 2026", soit à temps pour la livraison des six prochains EPR2, dont les premières mises en services doivent avoir lieu d'ici à 2035.

Ce nouvel atelier est un "petit caillou" dans le vaste projet lancé par le président Emmanuel Macron face aux crises énergétique et climatique et qui doit permettre à la France d'atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050.

Mme Pannier-Runacher a rejeté les critiques d'un passage en force de cette politique de relance alors que le projet de loi d'accélération du nucléaire n'est toujours pas approuvé par le Parlement. Il sera débattu à l'Assemblée nationale à partir du 13 mars, après avoir été facilement voté par le Sénat en janvier.

"Nous nous préparons", a simplement déclaré la ministre.
https://www.connaissancedesenergies.org ... nce-230303


39.2 GW de nuke ce midi (et une bonne partie de la journée) sur le site de RTE.

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Message par energy_isere » 04 mars 2023, 12:21

France/Retraites: La grève continue d'affecter la production nucléaire

REUTERS•04/03/2023

Un mouvement de grève contre le projet gouvernemental de réforme des retraites perturbait samedi la production de certains réacteurs nucléaires français pour la deuxième journée consécutive, selon des données publiées par EDF.

La grève, qui a commencé vendredi avant une journée de mobilisation nationale contre le projet programmée mardi, entraînait en début de journée une baisse des capacités de production d'électricité du parc nucléaire limitée à environ 2,1 gigawatts (GW), soit l'équivalent de deux réacteurs.

Selon les données d'EDF, la grève affectait la production des quatre réacteurs de la centrale du Tricastin (Drôme), ainsi que celle du réacteur n°2 de Flamanville (Manche).

La CGT avait annoncé vendredi le début du mouvement, reconductible, à l'occasion de l'ouverture du débat au Sénat sur l'article 1 du projet de réforme des retraites, qui concerne la suppression des régimes spéciaux.

"Les agents de la production d'EDF envoient un message clair : ils ne se laisseront pas faire et seront solidaires de l'ensemble des travailleurs pour stopper définitivement [le projet]", a déclaré le syndicat dans un tract publié samedi.

Le Sénat a entamé jeudi l'examen du projet de réforme des retraites du gouvernement, qui espère parvenir à un consensus avec la droite, majoritaire à la chambre haute du Parlement, après des débats extrêmement tendus ayant empêché un examen complet du texte à l'Assemblée nationale.

Le gouvernement souhaite acter la fin progressive des régimes dits "spéciaux" des Industries électriques et gazières (IEG), de la RATP, des clercs de notaires et des membres du CESE (Conseil économique social et environnemental).
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 3d8ad665c9

35.2 GW de nuke ce midi. C'est 4 GW de moins que hier midi

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 05 mars 2023, 13:30

34.0 GW de nuke à midi. Les saboteurs de la CGT continuent leur travail de sape.

https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 16bc8de9b8

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Message par mobar » 05 mars 2023, 18:14

energy_isere a écrit :
05 mars 2023, 13:30
Les saboteurs de la CGT continuent leur travail de sape.
La pétition que l'on attend pour les jaunes :
Retraite après 70 ans avec un minimum de 50 annuités pour les non grévistes :lol: :lol:

Sinon
https://www.change.org/p/retraites-non- ... sretraites

A atteint 1 million de signatures!
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 07 mars 2023, 22:56

Grosse fissure dans un réacteur: EDF mis sous pression par le gendarme du nucléaire

AFP le 07 mars 2023

EDF a été sommé mardi par le gendarme du nucléaire de "réviser sa stratégie" pour résoudre les problèmes qui perturbent lourdement ses centrales depuis fin 2021, après la découverte d'une nouvelle fissure sur un circuit de secours d'un réacteur à l'arrêt, Penly 1, en Seine-Maritime.

Passée inaperçue jusqu'à sa médiatisation mardi par le site Contexte, une note d'EDF publiée le 24 février indique avoir décelé à Penly 1 un "défaut significatif de corrosion sous contrainte" sur une conduite de secours servant à refroidir le réacteur en cas d'urgence.

Dans la foulée, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), gendarme du nucléaire en France, a demandé à EDF de "réviser sa stratégie" sur le traitement de la corrosion sous contrainte dans certains de ces réacteurs.

"Cet événement n'a pas eu de conséquence sur le personnel ni sur l'environnement. Toutefois, il affecte la fonction de sûreté liée au refroidissement du réacteur", souligne l'ASN dans une note d'information publiée mardi en fin de journée.

Alors qu'EDF estimait être en sortie de crise sur le traitement de ce phénomène, cette annonce jette de nouvelles incertitudes sur les perspectives de l'électricien pour 2023, après une année noire plombée par les déboires de son parc nucléaire, qui ont contribué à creuser ses pertes et sa dette.

Le parc nucléaire d'EDF (56 réacteurs) a en effet subi une crise inédite depuis la découverte en octobre 2021 d'un phénomène de corrosion sous contrainte sur les réacteurs les plus récents.

Ce problème avait forcé EDF à arrêter de nombreux réacteurs pour des opérations de contrôle et de réparations de grande ampleur, contribuant aux pertes colossales enregistrées par l'électricien en 2022.

- Près d'une conduite de secours -

La France a ainsi connu en 2022 son plus bas niveau de production d'électricité depuis 1992 et a dû importer de l'électricité depuis ses voisins européens.

Dans le réacteur de Seine-Maritime, le nouveau défaut a été détecté lors d'"expertises métallurgiques" sur "une soudure déposée en janvier", selon la note publiée sur le site internet du groupe.

Jusqu'ici, il n'était question que de micro-fissures, de l'ordre de quelques millimètres.

Mais la nouvelle fissure se trouve à proximité d'une soudure d'une conduite de secours servant à refroidir le réacteur en cas d'urgence. Elle "s'étend sur 155 mm, soit environ le quart de la circonférence de la tuyauterie, et sa profondeur maximale est de 23 mm, pour une épaisseur de tuyauterie de 27 mm", selon l'ASN.

La tuyauterie aurait pu être fragilisée par une opération de réparation visant à "réaligner" des circuits, au moment même de la construction du réacteur.

"Cette ligne était considérée par EDF comme non sensible à la fissuration par corrosion sous contrainte en raison notamment de sa géométrie. Toutefois, cette soudure a fait l'objet d'une double réparation lors de la construction du réacteur, ce qui est de nature à modifier ses propriétés mécaniques et les contraintes internes du métal au niveau de cette zone", explique l'ASN.

- Profondeur de la fissure -

"Ce qui est nouveau, c'est la profondeur de la fissure, soit 85% de l'épaisseur du tuyau, et le facteur explicatif lié à cette notion de double réparation lors d'une opération de réalignement de circuits", indique à l'AFP Yves Marignac, expert en énergie et membre des groupes permanents d'experts de l'ASN.

Pour l'expert, "le fait que des fissures plus importantes soient possibles pose la question du maintien en fonctionnement des 6 réacteurs de même type P'4" en attendant leur réparation préventive, annoncée en décembre par EDF pour courant 2023.

"En raison de ses conséquences potentielles et de l'augmentation de probabilité d'une rupture, l'ASN le classe au niveau 2 de l'échelle INES (qui compte 8 niveaux) en ce qui concerne le réacteur 1 de la centrale nucléaire de Penly et au niveau 1 pour les autres réacteurs concernés", notamment Civaux et Chooz B, ajoute l'ASN.

La centrale de Penly, composée de deux réacteurs, a été mise en service entre 1990 et 1992. Elle fait partie de la série des réacteurs les plus puissants, dit "P'4", d'une puissance de 1.300 MW.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ire-230307

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par mobar » 08 mars 2023, 09:31

https://reporterre.net/Nucleaire-le-cou ... e-l-avenir
Image
Le gouvernement avance à marche forcée sur le nucléaire, piétinant le débat public et la réflexion collective. Ce choix engage durablement les finances du pays, menaçant son avenir économique et écologique.

Lundi 27 février, le « débat public sur les nouveaux réacteurs nucléaires » s’est achevé tristement, par un séminaire sur « la participation du public dans la gouvernance nucléaire ». Aveu d’échec de la part des organisateurs, qui ont vu leur travail piétiné dans le plus parfait mépris par le gouvernement de M. Macron.

Pourtant, ce débat avait bien commencé, en octobre dernier, par une salle comble et animée, montrant le désir d’une discussion citoyenne sur l’avenir énergétique du pays. Débat organisé en application de la loi et de la Constitution de la République, dont la Charte de l’environnement indique que « toute personne a le droit, dans les conditions et les limites définies par la loi, d’accéder aux informations relatives à l’environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l’élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement ».

Mais au même moment, le gouvernement présentait un projet de loi sur l’accélération du nucléaire, comme s’il y avait urgence absolue et qu’on ne pouvait attendre quelques mois les conclusions des discussions ouvertes entre experts et citoyens. Il forçait le pas en prenant un tournant majeur de politique énergétique, au détour d’un amendement au Sénat : la suppression de l’objectif de réduction de la part du nucléaire à 50 % du mix électrique. Le débat public apparaissait ainsi comme « une mascarade », selon les termes des opposants à la relance du nucléaire : ceux-ci, qui avaient joué le jeu et décidé de participer au débat public, s’en sont retirés en janvier.
https://www.transitionsenergies.com/edf ... virtuelle/

EdF en faillite virtuelle!
64,5 milliards d’euros de dettes
Sans surprise, EDF a annoncé des résultats catastrophiques pour l’exercice 2022. La nationalisation totale de l’énergéticien public à la fin de l’année dernière lui évite une faillite virtuelle. Ses pertes atteignent près de 18 milliards d’euros, un niveau comparable aux profits records de TotalEnergies (20,5 milliards d’euros)… L’Etat qui n’a cessé d’affaiblir EDF depuis près de deux décennies en multipliant les contraintes et les exigences contradictoires est maintenant contraint de renflouer l’entreprise. Difficile de trouver un exemple plus caricatural de mauvaise gestion.
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par mobar » 09 mars 2023, 19:43

https://www.irsn.fr/FR/Actualites_press ... 122021.pdf

Image

Si la fissure de Penly sur le RIS est au même endroit qu'à Civaux ça craint, c'est avant la vanne d'isolement ce qui veut dire qu'une rupture de tuyauterie ferait se vider le circuit primaire et entrainerait une fusion du cœur
De quoi passer du niveau 2 au niveau 7 en en quelques minutes!
Cet évènement n’a pas eu de conséquence sur le personnel ni sur l’environnement. Néanmoins, il affecte la fonction de sûreté liée au refroidissement du réacteur. En raison de ses conséquences potentielles et de l’augmentation de probabilité d’une rupture, l’ASN le classe au niveau 2 de l’échelle INES en ce qui concerne le réacteur 1 de la centrale nucléaire de Penly et au niveau 1 pour les autres réacteurs concernés.
https://www.asn.fr/l-asn-informe/actual ... helle-ines

On croise les doigts et on serre les fesses! :mrgreen: :mrgreen:

https://reporterre.net/Inquietudes-apre ... e-de-Penly
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 09 mars 2023, 22:43

Le CEA se lance dans la course des start-up nucléaires

AFP le 09 mars 2023

Des réacteurs compacts, flexibles et capables de digérer les déchets nucléaires existants: le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) vient de lancer deux start-up "maison" pour développer une nouvelle génération de petits réacteurs nucléaires, capables d'aider la grosse industrie à se décarboner tout en recyclant les déchets nucléaires.

Le CEA compte accélérer dans la course au développement des petits réacteurs modulaires alors que la France a pris du retard par rapport aux autres grandes puissances: 70 à 80 projets de réacteurs SMR (3e génération) et AMR (4e génération) existent déjà dans le monde, notamment aux États-Unis, au Canada et en Russie.

En France, le gouvernement a fait du développement de ces petits réacteurs innovants une priorité de sa relance du nucléaire avec la construction en parallèle de réacteurs puissants pour compléter le parc nucléaire existant avec 6 nouveaux EPR2.

Le CEA essaime des "jeunes pousses" depuis 50 ans, mais c'est la première fois que l'organisme de recherche se lance dans la course aux start-up nucléaires innovantes, en plein développement.

Tout est parti d'un concours d'idées il y a un an sur le vaste chantier de la transition énergétique. "Nous avons demandé à l'ensemble de nos collègues de la direction des énergies du CEA de nous proposer leurs idées et solutions de production d'énergies décarbonée. Au final, on a vu émerger 11 projets et un an plus tard, il subsiste cinq projets qui nous semblent intéressants, dont deux que l'on va transformer en start-up", Hexana et Stellaria, explique à l'AFP Stéphane Sarrade, directeur des programmes énergies au CEA.

- Brûler les déchets nucléaires -

Toutes deux s'appuient sur les technologies de 4e génération développées au CEA, les AMR (Advanced Modular Reactors) et visent un développement industriel entre 2035 et 2040, avec deux concepts différents.

La première, Hexana, veut développer 2 réacteurs modulaires de 4e génération, des réacteurs à neutrons rapides de 400 MW refroidis au sodium, une technologie qui a des décennies de recul en France, notamment avec le prototype Phénix et le supergénérateur Superphénix.

La particularité tient au fait qu'ils seront couplés à un stockage thermique, qui peut alimenter une turbine et faire de l'électricité, mais aussi couvrir d'autres besoins: alimenter des électrolyseurs pour fabriquer de l'hydrogène, produire de la chaleur haute température entre 300 et 500 degrés pour les industries énergivores très dépendantes des énergies fossiles (acier, agroalimentaire, ciment...), de la chaleur pour les réseaux urbains.

Autre avantage de taille mis en avant par les ingénieurs: le réacteur permet de valoriser les déchets nucléaires présents en France, contribuant à renforcer la "souveraineté énergétique du pays", ajoute M. Sarrade. Les réacteurs fonctionnent en effet sans uranium naturel ou enrichi mais avec de l'uranium appauvri associé à du plutonium issu des combustibles retraités du parc nucléaire français (MOX).

"La technologie des neutrons rapides, très énergétique, est capable de brûler la plupart des déchets nucléaires" tout en produisant elle-même "peu de déchets", explique à l'AFP Claire Kerboul, consultante en physique nucléaire et ancienne chercheuse au CEA, qui publie prochainement "L'urgence du nucléaire durable".

"Avec toutes les réserves d'uranium naturel appauvri disponible en France, on dispose de 7.000 ans de production d'électricité, sans devoir recourir à des importations d'uranium", ajoute-t-elle.

L'autre projet, porté par Stellaria, s'inscrit également dans la technologie 4e génération, produisant électricité et chaleur à proximité de sites industriels, mais cette fois avec un réacteur à sels fondus, un concept moins éprouvé.

"Il s'agit d'un autre concept de réacteurs où le combustible du réacteur n'est pas solide mais liquide", explique Stéphane Sarrade. Là encore, ils permettent d'envisager "une large gamme de combustibles", y compris les déchets nucléaires français.

Les deux jeunes pousses ont jusqu'à juin pour candidater au guichet de l'appel à projet de France 2030, un programme doté de 500 millions d'euros pour développer des "technologies de rupture" dans le nucléaire.

Hexana aura un soutien de poids avec EDF et Framatome comme partenaires, mais le CEA compte bien rallier des partenariats au-delà de la filière nucléaire.
https://www.connaissancedesenergies.org ... s-230309-0

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 13 mars 2023, 23:56

Baromètre de l'énergie: le parc nucléaire tourne à seulement 54% de ses capacités

Article de Olivia Bugault 13 mars 2023 BFM

Est-ce une nouvelle crise pour le parc nucléaire français? Il y a quelques jours, de nouvelles fissures ont été découvertes sur deux réacteurs, à Penly (Seine-Maritime) et Cattenom (Moselle), ce qui va obliger EDF à inspecter, à nouveau, une partie de son parc.

Parc nucléaire: 19 réacteurs sur 56 à l'arrêt

A cela, EDF profite aussi des températures qui remontent en France pour réaliser des travaux de maintenances qui s'étaleront sur quelques semaines ou pour changer l’uranium comme dans les centrales de Paluel (Seine-Maritime), Blayais (Gironde) ou Gravelines (Nord) qui seront arrêtées jusqu’en mai.

Au total, 19 des 56 réacteurs de l'énergéticien sont à l'arrêt lundi et, pour le moment, le parc nucléaire tourne à seulement 54% de sa capacité. Un niveau faible qui contraste avec les ambitions du PDG d’EDF, Luc Rémont, qui a fait de l’augmentation de la production des centrales sa priorité numéro un. La semaine dernière, 18 réacteurs étaient déjà arrêtés.
https://www.msn.com/fr-fr/finance/econo ... c86&ei=184

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par mobar » 14 mars 2023, 08:58

Avec le vieillissement du parc ca va pas s’ameliorer et bientot l’objectif de 50 % d’electricite nucleaire voulu par Groland va etre atteint avec les reacteurs en maintenace ou a l’arret pour malfacons :) :-D

C’est toujours mieux qu’un accident majeurs qui fasse mettre tout le parc a genoux, mais on n’est pas a l’abri non plus!
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 16 mars 2023, 23:21

Le nouveau plan d'EDF pour contrôler les soudures à risque de fissures dans ses réacteurs

AFP le 16 mars 2023

Le groupe EDF a présenté jeudi son plan de bataille pour contrôler les tuyauteries jugées les plus à risque d'un nouveau type de fissures dans ses centrales nucléaires, après la découverte surprise récente d'une corrosion très profonde dans la tuyauterie d'un réacteur de Seine-Maritime.

Mais ce dossier "ne nécessite pas de modification de programmation des arrêts de réacteurs, que ce soit pour 2023 ou 2024", a voulu rassurer Régis Clément, directeur adjoint du parc nucléaire EDF, dans une conférence téléphonique jeudi soir, tout en rappelant que l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) aurait son mot à dire.

EDF n'a d'ailleurs pas changé son estimation de production d'électricité nucléaire pour cette année, soit entre 300 et 330 térawattheures, ce que le gestionnaire du réseau, RTE, a globalement confirmé jeudi dans ses prévisions. Ce sera mieux que l'an dernier.

La série noire a commencé en octobre 2021 par la découverte d'une micro-fissure dans une des centrales les plus récentes et puissantes d'EDF, un phénomène appelé "corrosion sous contrainte". Cela concerne une tuyauterie servant uniquement en cas d'urgence, pour inonder d'eau le réacteur lors d'un accident nucléaire. Des fissures peuvent provoquer des fuites.

EDF a depuis été forcé de lancer un grand plan de contrôle et de réparations, revu en décembre dernier, qui a conduit à l'arrêt de nombreux réacteurs en pleine crise énergétique... La compagnie se croyait enfin prête à tourner la page avec son dernier plan prévoyant des réparations d'office. Jusqu'à la découverte d'une nouvelle fissure, très importante, dans une conduite du réacteur numéro un de la centrale de Penly, à un endroit qui était jusqu'à présent jugé non sensible. Cette découverte a forçé EDF à réviser encore son programme de contrôle, soumis le 10 mars à l'ASN.

L'autorité a donné jeudi dans un communiqué des détails de cette stratégie actualisée.

"L'ASN prend acte de cette évolution de la stratégie et considère qu'il est de la responsabilité d'EDF de la mettre en oeuvre", indique le gendarme du nucléaire.

- 69 soudures à contrôler en priorité -

Le problème nouveau à Penly se trouve sur une tuyauterie ayant fait l'objet de réparations particulières au moment de la construction de la centrale dans les années 1980. Jusqu'à présent, ces réparations datant de plusieurs décennies n'étaient pas considérées comme des sources potentielles de "corrosion sous contrainte", ou CSC. La découverte a tout changé.

"Cette soudure n'était pas située sur une zone considérée comme sensible, mais située à proximité d'une soudure réparée et ce cas-là fait évoluer la connaissance qu'on avait du sujet", a expliqué Julien Collet, directeur adjoint de l'ASN dans la soirée.

"Ces soudures réparées, EDF avait prévu d'aller les voir, mais le fait qu'à elles seules elles puissent générer de la CSC nécessite de revoir les priorités du programme de contrôle d'EDF", a-t-il ajouté.

"Donc il faut aller voir en priorité les soudures plusieurs fois réparées et accélérer. On priorise et on accélère, c'est ce qu'on propose de faire", a dit séparément Régis Clément d'EDF.

Il a d'ailleurs insisté sur le fait que la grosse fissure de Penly 1 n'avait "jamais remis en cause les hypothèses fondamentales de sûreté sous-tendant le fonctionnement de ce réacteur".

Au total, il y a 320 soudures réparées et donc désormais suspectes, dans les 56 réacteurs français, a indiqué l'ASN.

Parmi elles, 69 sont prioritaires, selon EDF, et l'objectif annoncé est d'en contrôler 92% d'ici la fin de l'année. Les 8% restantes le seront début 2024 lors de l'arrêt prévu des réacteurs concernés.

"Au moment de la construction du réacteur [de Penly], cette soudure avait été réparée à deux reprises, une première fois pour corriger un défaut d'alignement des tronçons du circuit, une seconde fois pour corriger un défaut de soudure. Cette particularité pourrait expliquer la présence d'une fissure de corrosion sous contrainte aussi profonde", explique les experts de la sûreté nucléaire de l'IRSN dans une note publiée jeudi soir.

D'autres fissures dites "de fatigue thermique" découvertes à Penly 2 et Cattenom 3 nécessitent "des analyses complémentaires", selon l'ASN. EDF a expliqué qu'il fallait en effet "élargir la surveillance".
https://www.connaissancedesenergies.org ... urs-230316

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