[Charbon] L'ascension du charbon
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La forte augmentation des cours du gaz favorise le retour en grâce de la filière charbon
Dans l'indifférence générale, le monde traverse un "choc gazier" qui aura d'importantes retombées sur les choix énergétiques des grands pays consommateurs. C'est la conclusion de nombreux experts, qui pointent davantage la flambée des cours du nouvel "or bleu" que la récente crise russo-ukrainienne. Même si cette source d'énergie va prendre une part croissante dans la consommation énergétique et dans la production électrique, ce choc va refroidir l'enthousiasme des opérateurs qui misaient sur cet hydrocarbure moins polluant que le charbon et le pétrole.
Il y a une quinzaine d'années, son prix était de 2,50 dollars par million de btu (British Thermal Units) en Europe et de 1,50 dollar aux Etats-Unis. Ces trois derniers mois, il a oscillé entre 10 et 15 dollars sur les marchés au comptant ("spot"), l'équivalent de 60 à 100 dollars le baril de brut ! S'il est retombé sous la barre des 10 dollars à New York, "le monde est sans doute confronté à un choc gazier", juge Olivier Appert, le président de l'Institut français du pétrole (IFP).
La persistance de prix élevés devrait pousser certains pays à repenser leur "mixte énergétique", puisqu'il est facile de substituer d'autres énergies au gaz pour produire du courant, contrairement au pétrole, qui est vital dans le secteur des transports. En dépit de l'hostilité d'une partie de l'opinion pour l'atome et des fortes émissions de CO2 générées par la houille, "cela conduit à réévaluer les perspectives électriques, notamment la place du nucléaire et du charbon", souligne M. Appert.
Le choc risque d'être très rude pour les Etats-Unis, qui "brûlent" 25 % du gaz de la planète. Les réserves s'épuisent, les prix longtemps bas flambent, et les capacités d'importation de gaz naturel liquéfié (GNL) sont insuffisantes. Ce manque d'installations a poussé Suez à prévoir la construction d'un terminal de regazéification aux larges des côtes américaines de Nouvelle-Angleterre. Dès 2008, quand le GNL de Sakhaline, puis celui de la mer de Barents commenceront à être commercialisés, les Américains seront dépendants de la production du géant russe Gazprom.
De son côté, la Chine prévoit de porter de 2,5 % à 10 % en 2 025 la part du gaz dans son bilan énergétique. "L'industrie du gaz a un vaste potentiel de développement, surtout dans les treize provinces côtières en plein développement", note Igor Darbo, représentant à Pékin de Cifal, une société de commerce et d'expertise. Elle compte avoir, en 2020, un "réseau intégré d'approvisionnement" lui permettant de réduire la pénurie actuelle et de diminuer la pollution des mégapoles. Mais le charbon, largement dominant (57 % de sa consommation), lui assure une relative indépendance énergétique. La Chine compte multiplier les usines de transformation du charbon en pétrole et en gaz (coal-to-oil) dans les zones minières.
UNE BONNE AFFAIRE POUR ALSTOM
Le renouveau du charbon fait les affaires des fabricants des turbines de centrales électriques (Alstom, Siemens, General Electric...). "Nous détenons près de 25 % du marché mondial, qui offre d'excellentes perspectives, notamment pour les turbines des centrales au charbon", se félicite Patrick Kron, le PDG d'Alstom. Selon des études de son groupe et de Siemens citées par le Financial Times, les carnets de commandes pour les dix ans à venir sont remplis à 40 % par des "projets charbon" (point fort d'Alstom) et à seulement 25 %-30 % pour les turbines gaz.
Protocole de Kyoto ou pas, le charbon connaîtra un retour en grâce. Dans le mémorandum sur une politique européenne de l'énergie, présenté le 24 janvier à Bruxelles, la France va proposer la relance des projets "charbon propre" (séquestration géologique du CO2). Une façon de montrer qu'on peut concilier besoins énergétiques et réduction des émissions de gaz à effet de serre. Mais aussi valoriser l'expertise française de l'IFP et du Bureau de recherches géologiques et minières.
Jean-Michel Bezat
Dans l'indifférence générale, le monde traverse un "choc gazier" qui aura d'importantes retombées sur les choix énergétiques des grands pays consommateurs. C'est la conclusion de nombreux experts, qui pointent davantage la flambée des cours du nouvel "or bleu" que la récente crise russo-ukrainienne. Même si cette source d'énergie va prendre une part croissante dans la consommation énergétique et dans la production électrique, ce choc va refroidir l'enthousiasme des opérateurs qui misaient sur cet hydrocarbure moins polluant que le charbon et le pétrole.
Il y a une quinzaine d'années, son prix était de 2,50 dollars par million de btu (British Thermal Units) en Europe et de 1,50 dollar aux Etats-Unis. Ces trois derniers mois, il a oscillé entre 10 et 15 dollars sur les marchés au comptant ("spot"), l'équivalent de 60 à 100 dollars le baril de brut ! S'il est retombé sous la barre des 10 dollars à New York, "le monde est sans doute confronté à un choc gazier", juge Olivier Appert, le président de l'Institut français du pétrole (IFP).
La persistance de prix élevés devrait pousser certains pays à repenser leur "mixte énergétique", puisqu'il est facile de substituer d'autres énergies au gaz pour produire du courant, contrairement au pétrole, qui est vital dans le secteur des transports. En dépit de l'hostilité d'une partie de l'opinion pour l'atome et des fortes émissions de CO2 générées par la houille, "cela conduit à réévaluer les perspectives électriques, notamment la place du nucléaire et du charbon", souligne M. Appert.
Le choc risque d'être très rude pour les Etats-Unis, qui "brûlent" 25 % du gaz de la planète. Les réserves s'épuisent, les prix longtemps bas flambent, et les capacités d'importation de gaz naturel liquéfié (GNL) sont insuffisantes. Ce manque d'installations a poussé Suez à prévoir la construction d'un terminal de regazéification aux larges des côtes américaines de Nouvelle-Angleterre. Dès 2008, quand le GNL de Sakhaline, puis celui de la mer de Barents commenceront à être commercialisés, les Américains seront dépendants de la production du géant russe Gazprom.
De son côté, la Chine prévoit de porter de 2,5 % à 10 % en 2 025 la part du gaz dans son bilan énergétique. "L'industrie du gaz a un vaste potentiel de développement, surtout dans les treize provinces côtières en plein développement", note Igor Darbo, représentant à Pékin de Cifal, une société de commerce et d'expertise. Elle compte avoir, en 2020, un "réseau intégré d'approvisionnement" lui permettant de réduire la pénurie actuelle et de diminuer la pollution des mégapoles. Mais le charbon, largement dominant (57 % de sa consommation), lui assure une relative indépendance énergétique. La Chine compte multiplier les usines de transformation du charbon en pétrole et en gaz (coal-to-oil) dans les zones minières.
UNE BONNE AFFAIRE POUR ALSTOM
Le renouveau du charbon fait les affaires des fabricants des turbines de centrales électriques (Alstom, Siemens, General Electric...). "Nous détenons près de 25 % du marché mondial, qui offre d'excellentes perspectives, notamment pour les turbines des centrales au charbon", se félicite Patrick Kron, le PDG d'Alstom. Selon des études de son groupe et de Siemens citées par le Financial Times, les carnets de commandes pour les dix ans à venir sont remplis à 40 % par des "projets charbon" (point fort d'Alstom) et à seulement 25 %-30 % pour les turbines gaz.
Protocole de Kyoto ou pas, le charbon connaîtra un retour en grâce. Dans le mémorandum sur une politique européenne de l'énergie, présenté le 24 janvier à Bruxelles, la France va proposer la relance des projets "charbon propre" (séquestration géologique du CO2). Une façon de montrer qu'on peut concilier besoins énergétiques et réduction des émissions de gaz à effet de serre. Mais aussi valoriser l'expertise française de l'IFP et du Bureau de recherches géologiques et minières.
Jean-Michel Bezat
-Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que de risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
Les Shadoks
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- Condensat
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Il a de bonnes choses dans cet articles, mais aussi des choses navrantes.
Quand donc les journalistes regarderons serieusement ce qu'implique la sequestration du CO2 ?
Encore l'illusion que on peut resoudre le problèmes du rechauffement climatique par la technique.Une façon de montrer qu'on peut concilier besoins énergétiques et réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Quand donc les journalistes regarderons serieusement ce qu'implique la sequestration du CO2 ?
"the greatest shortcoming of the human race is our inability to understand the exponential function"- Bartlett.
- MadMax
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- Localisation : Dans un cul-de-sac gazier
Le charbon comme alternative au pétrole
Un rapport français affirme qu’un recours accru au charbon comme source d'énergie alternative au pétrole est possible, à condition toutefois que la technologie progresse afin de maîtriser les gaz à effet de serre qu'il dégage.
Selon cette étude, réalisée sous l'égide du délégué interministériel au Développement durable, "un saut technologique majeur" est indispensable pour que les centrales à charbon deviennent "vraiment propres".
Le charbon présente le double avantage d'avoir moins augmenté que le pétrole ou le gaz et de bénéficier de réserves très importantes et mieux réparties que ces derniers. Il est notamment présent en abondance dans les pays à forte croissance économique et gros consommateurs d'énergie comme les Etats-Unis, la Chine et l'Inde.
"Face à la tension mondiale entre l'offre et la demande de pétrole, l'usage accru du charbon pourrait se révéler une stratégie encore plus intéressante pour les pays qui en détiennent des stocks importants et sont de grands importateurs de pétrole", indique le rapport intitulé "Changement climatique, énergie et développement durable: comment maîtriser le charbon".
"Or, une telle stratégie sans modification technologique et réglementaire, serait très dommageable à la lutte contre le changement climatique", insiste l'auteur, Antoine-Tristan Mocilnikar.
Le charbon envoie en effet davantage de gaz carbonique (CO2) dans l'atmosphère que le pétrole: alors qu'il ne représente que 24,4% de la consommation mondiale d'énergie primaire, il est responsable de 38,4% des émissions de CO2. Le pétrole, à l'opposé, émet à peine plus de CO2 (40,8%) alors qu'il compte pour 34,4% de l'énergie primaire dans le monde.
L'étude préconise donc le développement des technologies de captage et de stockage du CO2, qui évitent que le gaz carbonique se répande dans l'atmosphère, où il reste ensuite stationné pendant près de 150 ans.
Selon l'auteur, ces technologies permettent de diminuer de 80 à 90% les émissions de CO2 liées à la production d'électricité à partir du charbon.
"L'usage à moyen terme du charbon doit être conditionné à la séquestration du CO2", souligne-t-il.
Mais ceci, ajoute-t-il, ne dépend pas seulement de la mise au point de technologies: "il faudra aussi un cadre réglementaire mondial pour l'imposer aux opérateurs, compte tenu des surcoûts induits".
Enfin, fait-il valoir, ces avancées technologiques ne devront pas dispenser les sociétés de réfléchir à des économies d'énergie ni à la diversification de leurs sources d'énergie.
Les réserves mondiales de charbon constituent 63,7% des énergies fossiles totales (contre 18,8% pour le pétrole et 18,1% pour le gaz). Elles sont situées aux Etats-Unis (27% du total), en Russie (17%), Chine (13%) et en Inde (10%), selon le rapport.
Actuellement, 90% de la production de charbon sert à la production d'électricité mais il pourrait aussi être utilisé, une fois transformé, dans la production de carburants.
Selon un expert français des questions de climat et d'énergie, Jean-Marc Jancovici, en un siècle l'humanité a multiplié sa consommation d'énergie par 7.
(26/01/2006)
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- Brut léger
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C'est bien que Jancovici soit considéré comme expert de façon hautement officielle,car son site
http://www.manicore.com/
regorge de données plus qu'interessantes, qui rejoignent notre point de vue oléocénique et en plus semblent devenir une référence pour les têtes que l'on dit "pensantes".
Allez encore un petit effort et nos convictions triompheront!!!
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regorge de données plus qu'interessantes, qui rejoignent notre point de vue oléocénique et en plus semblent devenir une référence pour les têtes que l'on dit "pensantes".
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Mourir pour des idées, d'accord, mais de mort len....ente,d'accord mais de mort len.... en en te. Georges Brassens
- greenchris
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Euh, Jancivici est pro-nucléaire convaincu, c'est loin d'être le cas de tout les oleocenistes.
Son calcul des impacts du chauffage électrique est par exemple remis en cause par EDF et RTE, voir mon fil sur les mensonges du chauffage électrique.
Mais j'adore son discours très fort sur le réchauffement climatique et l'obligation que l'on a de réduire notre train de vie énergétique.
Son calcul des impacts du chauffage électrique est par exemple remis en cause par EDF et RTE, voir mon fil sur les mensonges du chauffage électrique.
Mais j'adore son discours très fort sur le réchauffement climatique et l'obligation que l'on a de réduire notre train de vie énergétique.
Le charbon et le gaz prendront sa place (temporairement).
Dans l'ordre, Sobriété, Efficacité et enfin Renouvelables (negawatt).
Attention aux utopies techniques (Global Chance)
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- Condensat
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Désolé de te remprendre hors sujet, Greenwich, mais je ne suis pas tout a fait d'accord sur ce point (et sur ce point seulement) . Les hypotheses et les resultat ne sont pas les mêmes tout a fait, mais je pense qu'on pourrait avoir la même appreciation mesurée conclusion de l'article de RTE :greenchris a écrit :Son calcul des impacts du chauffage électrique est par exemple remis en cause par EDF et RTE, voir mon fil sur les mensonges du chauffage électrique.
L'interet et la force des articles de Jancovici est qu'on peut refaire les raisonement sois même, verifier les sources, .... etc.Jancovici a écrit :Nous voyons donc que si le chauffage électrique n'est pas exempt d'émissions de gaz à effet de serre, il est loin d'être - en France - une horreur écologique comparé aux autres modes de chauffage. Chauffer pollue, quel qu'en soit le mode.
Vois tu une erreur dans l'articlel à lequel nous faisons référence ?
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- Brut léger
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- Localisation : Bruxelles
Tout à fait d'accord avec toi, et en plus tout le monde sait bien que c'est pas le nucléaire qui va arranger quoi que ce soit, loin s'en faut quand on pense aux risques potentiels qui engagent la terre pour des milliers d'années et cela pour une infime partie de nos besoins énergétiques.
Une poisse de plus](./images/smilies/eusa_wall.gif)
Une poisse de plus
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- Schlumpf
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ben si tout le monde (a part Jancovici) est d'accord que le nucléaire n'apporte rien, je ne peux que me joindre à ce concert d'accords. Le chauffage électrique -quoi qu'en dise Jancovici- est interdit (!!!) dans bien de états européens (Suisse, Danemark, Allemagne et j'en passe [si mes sources sont correctes
]). Ca n'est certainement pas une passade. Je pense que l'on pourra revenir sur le thème le jour ou les centrales (électriques) auront des rendements de l'ordre de 80 ou 90%. Pour l'instant à 40 ou 60%, l'énergie est pour une bonne part rejetée dans l'environnement. A ce titre il y a une question que personne ne pose. On se tracasse sur l'effet des gaz à effet de serre. Mais personne ne s'intéresse à ce qu'on rejette dans la serre !!! Peut-être que tout cela ne serait pas si grave si la moitié de l'énergie produites dans les centrales électriques n'était pas rejetée purement et simplement dans l'atmosphère et l'environnement. Ca me semble si évident que je n'ai rien pour étayer cette affirmation. Mais elle a le mérite d'être posée...

Dernière modification par Schlumpf le 27 janv. 2006, 15:24, modifié 1 fois.
L'Homo sapiens se conjugue à la première personne du présent irresponsable...
- nopasaran
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C'est le soleil qui chauffe la serre. La chaleur que dégagent nos activités doit être tout à fait négligeable par rapport à lui. Il chauffe la terre 24h/24h (la moitié de la terre en faite) et depuis longtempsSchlumpf a écrit : On se tracasse sur l'effet des gaz à effet de serre. Mais personne ne s'intéresse à ce qu'on rejette dans la serre !!! Peut-être que tout cela ne serait pas si grave si la moitié de l'énergie produites dans les centrales électriques n'était pas rejetée purement et simplement dans l'atmosphère et l'environnement. Ca me semble si évident que je n'ai rien pour étayer cette affirmation. Mais elle a le mérite d'être posée...

Les moteurs thermiques ont aussi un très mauvais rendement (20% à 30%) le reste par aussi en chaleur. Avec les centaines de millions de voitures en circulation dans la serre, t'imagine...
- phyvette
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pardonné mon scepticisme mais vous etes dans l'ensemble a la fois contre
le nucleair,le charbon,le petrole,le gaz
mais qui peu croire que les renouvelables plus une optimisation des convertisseurs energetique nous permetrons de conserver notre niveau
confort tout en permetant au plus pauvres d'ameliorer le leur
cela releveré du masochisme ,je préfére etre raisonnablemant optimiste
"je ne pense jamais au futur,il vient bien assez tot." Albert Einstein
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- Cheb
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Il ne s'agit pas d'etre contre tout, mais de savoir jusqu'où il est possible de valoriser des énergies renouvelables et sutout simples à mettre en oeuvre. Quant à mon niveau de confort, je ne le mesure pas uniquement à ma consommation d'énergie ...
"Si vous n'aimez pas mes idées, ce n'est pas grave, j'en ai d'autres" (Marshall Mc Luhan)
- GillesH38
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Mais parce que l'électricité est très majoritairement produite par les fossiles dans ces pays et dans ce cas c'est effectivement une aberration!Schlumpf a écrit :ben si tout le monde (a part Jancovici) est d'accord que le nucléaire n'apporte rien, je ne peux que me joindre à ce concert d'accords. Le chauffage électrique -quoi qu'en dise Jancovici- est interdit (!!!) dans bien de états européens (Suisse, Danemark et j'en passe [si mes sources sont correctes]).
En France où on a une base nucléaire et des centrales thermiques pour les pointes, les avantages et les inconvénients s'équilibrent et il est plus ou moins comparable au chauffage direct par les fossiles. Après c'est une querelle sans fin pour savoir à quelle part on attribue le surplus d'électricité produite par les centrales thermiques au chauffage et au reste (industries en particulier).
Le bilan final est quand même que la France produit 10 à 20 % moins de CO2 que ses voisins, il ne faut pas l'oublier ! D'autre part iln'y a pas que les GES, en cas de rupture d'approvisionnement de gaz, a votre avis avec quoi ceux qui ont une chaudière à gaz vont-ils se chauffer ??
Il faut être objectif sur le nucléaire, il y a des avantages et des inconvenients, je ne nie ni les uns ni les autres.
Le rendement de Carnot (maximal) étant 1-T1/T2 (T en K = t(°C) +273), un rendement de 90 % (puissance électrique/ puissance thermique) demande une source chaude à 3000 ° C, je ne vois pas comment l'obtenir, tous les matériaux se vaporisent à cette température ! Le rejet de la majorité de l'énergie thermique dans la nature est malheureusement une contrainte inévitable de la thermodynamique, seule l'utilisation des calories rejetées pour le chauffage direct par cogénération est effectivement une solution. Autrement dit, on ne peut pas augmenter la puissance électrique produite, mais on peut mieux utiliser les calories perdues.Ca n'est certainement pas une passade. Je pense que l'on pourra revenir sur le thème le jour ou les centrales (électriques) auront des rendements de l'ordre de 80 ou 90%. Pour l'instant à 40 ou 60%, l'énergie est pour une bonne part rejetée dans l'environnement.
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".
- Schlumpf
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oui. C'est comme dans tout bon parti. Il ya des "courants", des "tendances",. Mais il y a aussi des communs dénominateurs, bref des sujets sur lesquels tout le monde est d'accord: "Quant à mon niveau de confort, je ne le mesure pas à ma consommation d'énergie".phyvette a écrit :pardonné mon scepticisme mais vous etes dans l'ensemble a la fois contre le nucleaire,le charbon,le petrole,le gaz
mais qui peu croire que les renouvelables plus une optimisation des convertisseurs energetique nous permetrons de conserver notre niveau
confort
La faute originelle est que la société de consommation a traité l'énergie comme tout le reste: un bien de consommation comme un autre qu'il s'agit de prendre et de jeter le plus vite possible, histoire d'augmenter les profits. Maintenant les dangers de cet aveuglement (certains diront bêtise) commencent à être visible de partout. (les pôles, le belarus, l'Irak etc...). Donc l'énergie ne peut plus être considérée comme un bien de consommation au même titre que le papier hygiénique.
Alors que faire ? D'abord éviter la fuite en avant. Ce n'est pas en appuyant sur l'accélérateur qu'on va désensabler une voiture qui patine.
Beaucoup trop de systèmes d'énergie ont des rendements très mauvais. Conçus à une époque d'énergie abondante et bon marché, ils n'ont pas été imaginés pour tirer le meilleur profit de l'énergie qu'ils utilisaient. C'est là qu'il faut se concentrer d'abord. Ce n'est pas facile car il y beaucoup de micro-chantiers. Mais il y en a aussi de plus importants.
Pour moi c'est le cas des centrales nucléaires. Avec des rendements de 50%, il y de la marge pour faire quelque chose. Tant qu'on utilisera des trucs aussi mal fagotés pour faire de l'électricité, moi je reste sur mes positions ! Le nucléaire c'est bien trop dangereux pour s'amuser à chauffer les mouettes !
P.S. pour répondre à Gilles: oui bien sûr. Les rendements au dessus de Carnot ne peuvent être obtenus que par cogénération.
L'Homo sapiens se conjugue à la première personne du présent irresponsable...
- greenchris
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Les renouvelables sont à mettre en dernier Phyvette, tout est dans ma signature. Negawatt a fait un dossier sur le sujet.phyvette a écrit :pardonné mon scepticisme mais vous etes dans l'ensemble a la fois contre
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mais qui peu croire que les renouvelables plus une optimisation des convertisseurs energetique nous permetrons de conserver notre niveau
confort tout en permetant au plus pauvres d'ameliorer le leur
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Avant de chercher à développer les énergies fossilles, réduisons tout les gachis. Les renouvelables ne sont pas à la hauteur des gachis et gaspillages énergétiques actuels, on est bien d'accord, utiliser un outil de 2 tonnes ou même 1t pour déplacer 150 kg sur 20 km est débile, et pourtant, on le fait tous les jours.
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Et pourtant, c'est déjà énorme : n'espère pas atteindre des 95%, la photosynthèse elle-même n'y arrive pas!Schlumpf a écrit :
Beaucoup trop de systèmes d'énergie ont des rendements très mauvais
....
Pour moi c'est le cas des centrales nucléaires. Avec des rendements de 50%, il y de la marge pour faire quelque chose.
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
Dieu se rit des hommes déplorant les effets dont ils chérissent les causes
Défiez-vous des cosmopolites allant chercher loin dans leurs livres des devoirs qu'ils dédaignent remplir autour d'eux
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