[Charbon] L'ascension du charbon
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vous saviez que Total faisait aussi dans le charbon ?
mais loin de chez nous !

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enerzine le 08 Dec 2006Afrique du Sud : Total obtient l'aval pour une mine de charbon
Le gouvernement sud-africain a autorisé (vendredi de la semaine dernière) le groupe pétrolier Total à procéder au lancement d'un chantier d'exploitation de la mine de charbon de Tumelo dès 2007.
Dans un communiqué, Total précise qu'il a obtenu la licence destiné à produire 840 000 tonnes de charbon par an dont 570 000 destinées à l'exportation.
Total a également annoncé avoir inauguré vendredi sa mine de charbon de Forzando South, dont il extraira 1,4 million de tonnes par an dont 800 000 pour l'export. Le site se trouve à 180 kilomètres à l'est de Johannesbourg.
L'Afrique du Sud reste le troisième exportateur mondial de charbon après l'Australie et l'Indonésie.
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http://za.today.reuters.com/news/newsAr ... 061228.XMLBEIJING (Reuters) - China will allow coal producers and consumers to set their own prices without state interference next year, as Beijing anticipates excess supplies and more than enough power capacity, government documents showed.
Demand for next year is likely to rise to 2.5 billion tonnes next year, Xinhua reported earlier on Thursday, without giving a forecast for production next year. Output in 2006 is estimated at 2.4 billion tonnes.
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.
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enerzineCharbon USA : le sommet des montagnes en sursis !
En Virginie-Occidentale (extrémité Est des USA), où près de 15 % du PIB provient exclusivement du sous-sol minier, le sommet de certaines montagnes bien identifiées est rasé au sens littéral du terme pour en extraire du charbon.
Cette technique d'extraction particulière du nom de "Mountain Top Removal (MTR)", que l'on pourrait traduire par «enlèvement du sommet d'une montagne» est utilisée depuis une quinzaine d'années seulement.
L'opération consiste à raser le sommet d'une montagne, de quelques dizaines de mètres, pour accéder à une veine de charbon de moins de 1 mètre de large, parfois seulement 30 cm. En enlevant encore 10 ou 20 mètres de roc, on accède à une autre veine de charbon. Et ainsi de suite, jusqu'à ce que la montagne ait perdu entre 100 et 200 mètres de hauteur. Les résidus sont ensuite remis en place pour reformer la montagne.
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Les producteurs de charbon étatsuniens sont assez confiants dans leur propre avenir, au point qu'ils recommandent aux compagnies pétrolières... d'acheter des mines de charbon.
Ils maîtrisent bien le sujet du CCS (appelé CCST dans l'article ci-dessous), y compris au niveau du prix - je suis moins optimiste qu'eux sur le surcoût.
Enfin, il est possible qu'ils lisent Oleocene, puisque eux aussi fixent la barre à 100 USD stabilisés le baril pour que le charbon, même séquestré, soit rentable : amusant, non ?
Ils maîtrisent bien le sujet du CCS (appelé CCST dans l'article ci-dessous), y compris au niveau du prix - je suis moins optimiste qu'eux sur le surcoût.
Enfin, il est possible qu'ils lisent Oleocene, puisque eux aussi fixent la barre à 100 USD stabilisés le baril pour que le charbon, même séquestré, soit rentable : amusant, non ?
Coal to gain larger share of energy mix
CCST -- burying carbon dioxide underground or beneath the sea -- is proven technology, which must be made to work on a large scale, World Coal Institute chairman Preston Chiaro told Reuters.
"If it doesn't succeed, then the whole world will be energy poor," he said. "I believe that CCST will be made to work because we don't have many choices when it comes to energy sources."
Building a coal-fired power plant with carbon capture and storage is probably 20 percent more expensive than a conventional coal boiler, plus some power output must be used to compress and move captured carbon dioxide, he said.
If oil prices rise above $100 a barrel and stay there, however, then large scale coal-to-oil projects become viable, TMG said. That would change the demand and cost picture considerably.
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.
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justement, une question essentielle est la plausibilité de ce prix de 100 USD stabilisé.
Le pic du pétrole est du au déclin des champs conventionnels. Mais ce déclin n'entraine pas l'augmentation du coût d'extraction (au contraire, les installations sont rentabilisées depuis longtemps). Un coût élevé ne peut se justifié que par le coût marginal de recherche de nouveaux gisements de plus en plus chers à extraire. Mais cela suppose une demande toujours forte du pétrole.
Mais il y a forcément un moment le prix élevé diminue la demande globale, et substituer le pétrole par une autre énergie à ce prix élevé entraine tout autant la baisse de la demande. De fait, il n'y a pas d'exemple historique ou le prix se soit maintenu de manière durable au-dessus de 80$ le baril, même au moment du choc de 1980 qui a conduit à une baisse de 10 à 15 % de la production pétrolière.
On peut très bien donc penser qu'il peut y avoir des pics à 100 USD, par exemple au moment de crises aigues (Iran, tensions dans l'ex URSS), que ces prix entrainent assez rapidement une récession ou au moins un destruction de la demande, et que les prix reviennent ensuite à des niveaux de l'ordre de 60 à 80 USD, voire même en dessous comme maintenant. Une succession de crises de cette sorte finirait par dessiner une courbe de production en vagues descendantes, qui lissée reproduirait à peu près la courbe de Hubbert type ASPO....
Le pic du pétrole est du au déclin des champs conventionnels. Mais ce déclin n'entraine pas l'augmentation du coût d'extraction (au contraire, les installations sont rentabilisées depuis longtemps). Un coût élevé ne peut se justifié que par le coût marginal de recherche de nouveaux gisements de plus en plus chers à extraire. Mais cela suppose une demande toujours forte du pétrole.
Mais il y a forcément un moment le prix élevé diminue la demande globale, et substituer le pétrole par une autre énergie à ce prix élevé entraine tout autant la baisse de la demande. De fait, il n'y a pas d'exemple historique ou le prix se soit maintenu de manière durable au-dessus de 80$ le baril, même au moment du choc de 1980 qui a conduit à une baisse de 10 à 15 % de la production pétrolière.
On peut très bien donc penser qu'il peut y avoir des pics à 100 USD, par exemple au moment de crises aigues (Iran, tensions dans l'ex URSS), que ces prix entrainent assez rapidement une récession ou au moins un destruction de la demande, et que les prix reviennent ensuite à des niveaux de l'ordre de 60 à 80 USD, voire même en dessous comme maintenant. Une succession de crises de cette sorte finirait par dessiner une courbe de production en vagues descendantes, qui lissée reproduirait à peu près la courbe de Hubbert type ASPO....
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".
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Tu supposes que la demande, une fois détruite, ne réapparaît plus jamais ?
Je ne te savais pas partisan des thèses sulfureuses de Stanton

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Je te rappelle que ce 100 USD est calculé, pas intuité : on peut critiquer les calculs, mais il y a des calculs.GillesH38 a écrit :justement, une question essentielle est la plausibilité de ce prix de 100 USD stabilisé.
J'ai déjà dit, et je répète, que le pétrole va effectivement osciller entre 50 et 140 USD. 140 USD, c'est beaucoup d'argent, même un home-trainer devient compétitif.On peut très bien donc penser qu'il peut y avoir des pics à 100 USD, par exemple au moment de crises aigues (Iran, tensions dans l'ex URSS), que ces prix entrainent assez rapidement une récession ou au moins un destruction de la demande, et que les prix reviennent ensuite à des niveaux de l'ordre de 60 à 80 USD, voire même en dessous comme maintenant.....
Envisagons que le pétrole atteigne 140 USD :
- quel est le prix d'un litre d'essence en France ?
- quel est le prix d'un litre d'essence aux USA ?
Ca devrait répondre à ta question.
Confondre des vagues et un Pic ? je connais qelques artistes japonais qui doivent se retourner dans leur tombe. Oublie le Pic, VPO !Une succession de crises de cette sorte finirait par dessiner une courbe de production en vagues descendantes, qui lissée reproduirait à peu près la courbe de Hubbert type ASPO
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Un calcul qui montre que le prix du pétrole va rester stable autour de 100 USD ?Environnement2100 a écrit :Je te rappelle que ce 100 USD est calculé, pas intuité : on peut critiquer les calculs, mais il y a des calculs.GillesH38 a écrit :justement, une question essentielle est la plausibilité de ce prix de 100 USD stabilisé.

Le problème, c'est que si le temps de prendre la décision de construire une unité CTL, de réunir des investisseurs, de commencer la construction , le prix est redescendu à 50, ou pourquoi pas en dessous.... c'est la faillite assurée. Et au bout de deux ou trois fois, qui va investir la dedans?J'ai déjà dit, et je répète, que le pétrole va effectivement osciller entre 50 et 140 USD. 140 USD, c'est beaucoup d'argent, même un home-trainer devient compétitif.
Le problème fondamental est que le prix de rentabilité du CTL est calculé marginalement, alors que le prix du baril a une marge phénomènale de baisse possible. La compétition est très inéquitable....
ben, ça veut dire quoi "atteint" 140 USD ? un pic qui dure un mois ou deux? plusieurs années? si la demande continue à ce prix là, c'est bien que les gens peuvent se permettre d'en acheter et sinon, il devrait baisser non? et quel sera l'impact sur le prix de toutes les matières premières et par suite de l'électricité, du cuivre, de l'acier?Envisagons que le pétrole atteigne 140 USD :
- quel est le prix d'un litre d'essence en France ?
- quel est le prix d'un litre d'essence aux USA ?
Ca devrait répondre à ta question.
bien sûr je ne te demande pas de répondre à tout ça, mais je pointe juste que le problème n'est pas comme de remplacer du sucre de canne trop cher par du sucre de betterave : un pétrole à 140$ aurait bien d'autres conséquences sur TOUS les prix industriels, pas seulement l'essence ! et si il y a une recession majeure, la consommation baissera pas l'augmentation du nombre de pauvres comme avec la crise russe, et les pauvres n'auront pas plus d'argent pour acheter une voiture électrique qu'une voiture à essence !
Confondre des vagues et un Pic ? je connais qelques artistes japonais qui doivent se retourner dans leur tombe. Oublie le Pic, VPO !Une succession de crises de cette sorte finirait par dessiner une courbe de production en vagues descendantes, qui lissée reproduirait à peu près la courbe de Hubbert type ASPO
tu dessines des vagues sur une courbe en cloche, c'est simple

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pas du tout, puisque je parle de crises successivesTiennel a écrit :![]()
Tu supposes que la demande, une fois détruite, ne réapparaît plus jamais ?
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Mais pour un investisseur dans le CTL, je doute qu'il apprécie que ce ne soit rentable que 6 mois tous les 4 ans , demande aux américains qui ont investi dans les schistes bitumineux en 80

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Deuxième signe de résistance à King Coal aux USA, la compagnie TXU est en butte à des critiques et même une grève de la faim, à l'encontre de sa politique "tout-charbon". On n'en est pas à exiger des centrales CCS, mais la préoccupation environnementale passe à l'acte.
L'article souligne avec raison que l'action TXU baisse à la suite de cette opposition.
L'article souligne avec raison que l'action TXU baisse à la suite de cette opposition.
http://www.bloomberg.com/apps/news?pid= ... s&refer=usTexas Hunger Strike, Mayors Oppose TXU Plan for Coal Plants
By Edward Klump
Jan. 9 (Bloomberg) -- TXU Corp. Chief Executive Officer C. John Wilder wasn't counting on hunger strikes and opposition from big-city mayors when he proposed spending $10 billion to build coal-fueled power plants in Texas.
The energy company has invested time and money in building corporate goodwill in Texas, where it is the largest power producer. Wilder, 48, is United Way CEO of the Year in Dallas, where the company is based, and TXU employees donated 20,000 hours of volunteer service in 2005.
Yet Dallas Mayor Laura Miller and Houston Mayor Bill White helped build a coalition of 35 local governments and related groups that are fighting TXU's expansion. While the plants will meet federal clean-air standards, the critics say TXU is ignoring alternatives that pollute the state's air less than coal does.
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La résistance apparaît également en France !
Soit le directeur du Port a lui aussi confondu "charbon propre" (dépollué des NOx et SOx) et charbon zéro émission de GES, soit c'est cette nouvelle qui aurait mérité la manchette "Le Havre, site d'accueil des premiers projets industriels de séquestration du carbone en France"Enerzine a écrit : Centrales au charbon : Nelly Olin émet des réserves
La ministre de l'Ecologie et du développement durable, Nelly Olin, a déclaré mardi qu'elle s'opposerait aux deux projets de centrales thermiques au charbon sur le port du Havre, si ces installations devaient générer des gaz à effet de serre.
"Il est hors de question que tout ce qui pourrait être réalisé le soit dans des conditions qui ne seraient pas respectueuses du protocole de Kyoto", a-t-elle affirmé lors d'une visite au Havre. Elle a assuré qu'elle serait "extrêmement vigilante" sur des installations "qui pourraient générer du CO2" en assurant que ces dossiers en étaient "au stade de discussions et non de projets".
Les Verts se sont déjà déclarés opposés en décembre à cette perspective en estimant que le charbon était, parmi les sources d'énergie "l'une des plus polluantes" en raison de ses émissions de dioxyde de carbone.
De son côté, le directeur du Port autonome du Havre, Jean-Marc Lacave, a assuré que ces centrales n'auraient rien à voir avec les anciennes grâce à la mise en oeuvre de technologies permettant le recyclage du CO2. Ces deux projets de centrales, d'une capacité unitaire de 800 mégawatts, sont portés par le Français Poweo et par la Snet, filiale de l'Espagnol Endesa.
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