mahiahi a écrit :Il faut compter avec les réactions humaines : le pétrole pourra être remplacé par le charbon.
Nous ne nous dirons pas : "tiens, le pétrole est cher, on va passer au charbon", mais nos entreprises souffriront de la chéreté du pétrole et seront remplacées dans l'économie mondiale par des entreprises de Chine (où les centrales thermiques au charbon sont nombreuses)
Donc le pic de pétrole ne correspondra pas à un pic de pollution mais le précédera!
C'est quand on aura passé le pic d'extraction de toutes les matières premières carbonées que la pollution pourra baisser
Je suis assez d'accord avec ton analyse.
J'ai retrouvé une info :
Du pétrole à tout prix
Source : France-science, le 22/06/2005 à 07h55
De plus en plus d'experts prévoient un déclin des ressources pétrolières dans les prochaines décennies.
Si ces prévisions, qui ne sont pas partagées par tous, se réalisaient à un terme aussi court, les technologies fondées sur des sources d'énergie alternatives comme l'hydrogène ne seraient sans doute pas assez développées pour s'adapter à la pénurie. C'est pourquoi certains préconisent dès à présent un déploiement massif d'infrastructures de conversion du charbon, du gaz naturel et d'autres combustibles fossiles en carburants liquides.
L'idée n'est pas nouvelle : lors des crises pétrolières des années 1970, des programmes d'extraction à partir de dépôts de schistes bitumineux avaient été mis sur pied aux Etats-Unis avant d'être abandonnés avec la baisse du prix du baril. Selon le Département de l'Energie (DOE), de tels gisements dans le sous-sol américain recèleraient toujours l'équivalent de 1800 milliards de barils de pétrole.
La société Shell travaille depuis cinq ans sur un procédé d'extraction plus économique et moins polluant permettant de pyrolyser la roche directement in situ, puis de pomper les hydrocarbures ainsi libérés. Grâce à cette technique, la compagnie estime pouvoir produire des huiles à un prix de 25 à 30 dollars le baril.
Autre solution envisagée, la liquéfaction du charbon qui produit du pétrole synthétique par combustion anaérobie sous atmosphère d'hydrogène. Selon certains analyses, cette méthode pourrait placer le coût du baril à 32 dollars. Mais là encore, des problèmes environnementaux existent : la production comme la combustion des hydrocarbures obtenus sont des sources de gaz à effet de serre tandis que les procédés d'extraction minière du charbon polluent les eaux.
Le législateur semble pourtant prêt à envisager la généralisation de ces techniques. Le texte de loi sur l'énergie récemment voté par la Chambre des Représentants prévoit la mise à disposition de terrains fédéraux pour une exploitation commerciale des gisements de schiste bitumineux dès la mi-2007. La version du Sénat est quant à elle un peu plus prudente : elle réclame une étude de l'impact environnemental et une réévaluation des ressources disponibles. "
Même s'ils se trompent d'un rapport 2 dans les coûts, ce n'est que le coût actuel du baril. Pour les problèmes environnementaux, je pense qu'en cas de crise majeure telle que le PP (pic de pétrole) ils seront balayés, notamment au USA.
Le charbon et le gaz prendront sa place (temporairement).
Dans l'ordre, Sobriété, Efficacité et enfin Renouvelables (negawatt).
Attention aux utopies techniques (Global Chance)