État des réserves de charbon en France ?

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Message par energy_isere » 06 déc. 2005, 18:33

j'ai parlé du charbon aus USA et en AUSTRALIE,

ici on reparle de rouvrir une mine à ciel ouvert en FRANCE !


http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 328,0.html
Albion redécouvre le charbon de l'Aveyron
L'Aveyron va-t-il retourner au charbon ? Ce département croyait avoir définitivement rompu ses liens avec cette activité minière après la fermeture de la "découverte" de Decazeville, il y a de cela quatre ans. C'était aussi la fin d'un siècle d'extraction du minerai noir, d'abord souterraine puis à ciel ouvert, qui avait forgé l'histoire ce que l'on appelait alors "le bassin houiller".


Cette histoire pourrait bien rebondir un peu plus loin, dans la forêt des Palanges, plus exactement sur la commune de Bertholène, petit village de mille âmes paisibles, bordant cette forêt qui offre ses champignons et un cadre idéal pour les balades, à dix minutes de la préfecture, Rodez. Jusqu'en 1956, il y avait là aussi une mine de charbon, de piètre qualité mais qui alimentait les cuisinières des particuliers ou partait occasionnellement vers des usines et des centrales thermiques. C'est cette mine qu'a décidé de réexploiter la SRMMC (Société des ressources minières du Massif central), filiale du groupe britannique Aardvark TFC Limited.

Une concession lui a été attribuée par l'Etat à la fin de l'année 2003 par arrêté ministériel. Le plus légalement du monde, après la décision par Charbonnages de France, la même année, de cesser ses activités minières, tout en laissant à des entrepreneurs privés la possibilité d'extraire encore du charbon sur tout le territoire français.

"La France importe chaque année 18 millions de tonnes de charbon, pour ses centrales thermiques essentiellement, explique le PDG de l'entreprise, Brian Coppack. A Bertholène, nous estimons les réserves à 4 millions de tonnes, au rythme annuel de 250 000 tonnes, la concession pourrait fonctionner de sept à dix ans." Exactement : jusqu'en 2018.

Ces indications chiffrées ne sont pas du tout du goût de Gilbert Passaga, maire de Bertholène, et de ses collègues de cinq autres communes concernées par la concession : Gages, Agen-d'Aveyron, Laissac, La Loubière et Sainte-Radegonde. Ils ont monté un collectif et entrepris des actions en justice. Ils veulent faire annuler ces opérations. "Ce serait une véritable catastrophe écologique, affirme M. Passaga. La mine est située sur la commune de Bertholène, mais la concession s'étend jusqu'à Sainte-Radegonde, soit à une trentaine de kilomètres d'ici. Vous imaginez les balafres dans la forêt si on explore partout du charbon ! Ce que l'on ne comprend pas, c'est pourquoi l'Etat a laissé la porte ouverte à d'éventuelles réouvertures de mines, on croyait tous en avoir fini avec cette énergie à l'heure où on nous parle de développement durable."

La nouvelle a grandement surpris élus et population. Du coup, l'on reparle de la richesse du sol et de l'uranium qu'exploitait la Cogema à Bertholène jusqu'en 1994. Mais, pour M. Passaga, "ce ne sont que des rumeurs. La stupéfaction est telle que toutes les hypothèses sont évoquées. Mais je crois vraiment que cette société écossaise vient pour chercher du charbon, elle le fait dans son pays et croit qu'en France tout le monde l'acceptera."

Des propriétaires privés et des agriculteurs ont été contactés, mais aucun accord, aucune indication de dédommagements n'ont filtré. D'autant que le fils de l'ancien propriétaire de la mine a mandaté des avocats toulousains pour faire annuler la vente de la concession, faisant valoir l'incapacité de son père au moment de la signature de l'acte de vente.

Les forages que devaient effectuer Ardvark début novembre n'ont toujours pas commencé. "On a d'abord parlé du 14, puis nous nous attendions à les voir arriver le 28. On n'a pas encore vu M. Coppack et ses amis. Peut-être ont-ils été alertés par la mobilisation des maires et des habitants", se réjouit M. Passaga. La SRMMC parle maintenant de janvier 2006. Malgré les actions en justice et la mobilisation, l'entreprise écossaise n'est guère loquace, depuis deux mois. Peut-être, tout simplement, parce qu'elle ne fait que profiter d'un certain flou dans le code minier français modifié.

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Message par greenchris » 06 déc. 2005, 19:08

Ce qui me fait marrer, ce sont les élus qui découvrent que l'on utilise du charbon en France, et oui, les centrales à charbon sont beaucoup plus nombreuses que celles au fioul et que celles au gaz.

14 au charbon, 7 au fioul et seulement 2 au gaz pour EDF, il y a d'autres fournisseurs délectricité comme la SNET qui fonctionne aussi au charbon en France.
Le charbon vient d'Asie, d'Amérique Latine et d'Australie.
Tout ca vient d'une doc EDF.

Et oui, massacrer les paysages des pays lointains ne le gène pas Mr le Maire, mais ceux de la France, c'est plus pareil.

:-D
Le charbon et le gaz prendront sa place (temporairement).
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Message par MadMax » 25 déc. 2005, 22:06

PRODUCTION en France
Houille (en millions de t). En 250 ans (v. 1750 à 2004) : 4 600. 1780 : 1 ; 1811 : 0,8 ; 1840 : 3 ; 1870 : 13,3 ; 1900 : 33,4 ; 1912 : 41,1 ; 1930 : 55 ; 1938 : 40,6 ; 1945 : 35 ; 1958 : 60,3 (année record) ; 1960 : 56 ; 1965 : 51,3 ; 1970 : 37,4 ; 1975 : 22,4 ; 1980 : 18,1 ; 1985 : 15,1 ; 1986 : 14,4 ; 1987 : 12,1 ; 1988 : 12,1 ; 1989 : 11,5 ; 1990 : 10,5 ; 1991 : 10,1 ; 1992 : 9,5 ; 1993 : 8,6 ; 1994 : 7,4 ; 1995 : 7 ; 1996 : 7,3 ; 1997 : 5,7 ; 1998 : 4,86 ; 1999 : 4,53 ; 2000 : 3,17 ; 2001 : 1,97 ; 2002 : 1,48 ; 2003 : 1,73 ; 2004 : 0,16.

Lignite (en millions de t). 1960 : 2,3 ; 1970 : 2,8 ; 1975 : 3,2 ; 1980 : 2,6 ; 1985 : 1,8 ; 1986 : 2,1 ; 1987 : 2,1 ; 1988 : 1,6 ; 1989 : 2,2 ; 1990 : 2,3 ; 1991 : 2 ; 1992 : 1,6 ; 1993 : 1,7 ; 1994 : 1,5 ; 1995 : 1,4 ; 1996 : 0,79 ; 1997 : 1 ; 1998 : 0,74 ; 1999 : 0,56 ; 2000 : 0,3 ; 2001 : 0,32 ; 2002 : 0,15 ; 2003 : 0,009 ; fin de la production en 2003.

En millions de t 1965 1970 1980 1985 1990 2001 2002 2003
Nord-P.-de-C. 28,9 17 4,47 2,38 0,23 0 0 0
Lorraine 14,7 12,8 9,81 9,81 8,36 1,88 1,48 1,73
Centre-Midi 13,8 9,1 5,44 4,15 3,66 0,42 0,15 0,009
Total houillères 57 38,9 19,71 16,34 12,25 2,3 1,63 1,74
Total France 58,2 40,1 20,72 16,96 12,82 2,3 1,63 1,74
dont découvertes 0,8 1,5 1,7 1,99 0,1 0,0 0,0


--------------------------------------------------------------------------------

Caractéristiques des gisements. Nord-Pas-de-Calais (Douai) : contiendrait environ 400 couches, exploitables ou non, correspondant à autant de cycles végétaux successifs. S'étageant sur plus de 2 000 m de profondeur, le charbon occupe une épaisseur totale d'environ 50 m. Conditions d'exploitation : veines peu épaisses (80 cm) souvent faillées, venues d'eau fréquentes, puits profonds (parfois plus de 1 000 m). Rendement de fond (en kg/h/poste) : 1960 : 1 562 ; 1970 : 2 053 ; 1980 : 1 966 ; 1990 : 1 790. Effectifs actifs : 1947 : 202 100 (dont 135 300 de fond) ; 1960 : 122 803 (74 845) ; 1970 : 67 496 (37 914) ; 1980 : 26 060 (11 257) ; 1990 : 3 307 (426). Arrêt de l'exploitation le 21-12-1990 (dernier puits : 9 d'Oignies). Lorraine (Freyming-Merlebach) : 3 puits en Moselle : La Houve, Reumaux, Vouters. Fermeture prévue 2003/2005 [puits Simon (Forbach) fermé 3-12-1997]. Réserves riches, veines régulières, épaisseur (1,30 à 7 m) en dressants, semi-dressants et plateures. Flambant gras à 56 %, cokéfiables avec appoint de charbons amaigrissants de la Ruhr. 67 % de la production française. Rendements de fond (en kg/h/poste) : 1960 : 2 580 ; 1970 : 4 381 ; 1980 : 4 377 ; 1990 : 6 046 ; 1995 : 5 855 ; 1996 : 6 833 ; 1999 : 6 272 ; 2000 : 5 267 ; 2001 : 4 842 ; 2002 : 4 988. Effectifs actifs : 1960 : 43 323 (dont 23 004 de fond) ; 1970 : 26 097 (13 139) ; 1980 : 23 922 (11 586) ; 1990 : 14 715 (6 916) ; 1995 : 11 786 ; 2000 : 6 383 ; 2002 : 4 686 ; 2005 (prév.) : 2 500. Centre-Midi (regroupement en 1968, arrêt total prévu 2003) : Carmaux (Tarn) : charbons gras exploités à ciel ouvert depuis 1986 à la Grande Découverte, auparavant en souterrain (5 millions de t de réserve + 12 à 15 dans les environs), on avait prévu un rythme de 400 000 à 700 000 t ; en sept. 1991, réduction prévue à 140 000 t ; en juillet 1992, conflit (5 cars de CRS broyés par engins des mineurs) ; fermeture 30-6-1997. Decazeville (Aveyron) : charbons flambants exploités en MCO (mines à ciel ouvert) ; Aumance (Allier) : idem et par mine souterraine, fermeture prévue 2001. Blanzy (S.-et-L.) : charbon maigre anthraciteux, fermeture prévue 2001 ; CÉVENNES : Alès et La Grand-Combe (Gard) : demi-gras et maigres exploités en MCO, fermeture 1994 ; Le Bousquet-d'Orb (Hérault) : demi-gras exploités en MCO, fermeture 1994 ; DAUPHINÉ : La Mure (Isère) : anthracite exploité en mine souterraine, fermeture 31-3-1997 ; PROVENCE : Gardanne (B.-du-Rh.) : charbon ligniteux exploité en mine souterraine. Rendement fond (en kg/h/poste) : 1960 : 1 855 ; 1970 : 2 864 ; 1980 : 4 098 ; 1990 : 8 425 ; 1995 : 9 540 ; 1998 : 7 329 ; 1999 : 7 056 ; 2000 : 4 532 ; 2001 : 6 053 ; 2002 : 3 382. Effectifs actifs : 1960 : 50 667 dont 13 925 de fond ; 1970 : 26 645 (7 663) ; 1980 : 10 949 (2 935) ; 1990 : 4 472 (1 636) ; 2000 : 1 454 ; 2003 : 639.

Extraction arrêtée 21-2-1992 à Arjuzanx.

CONSOMMATION de la France
Importations (en millions de t)
Provenance 1978 1994 2000 2001 2002 2003 2004
Afr. du Sud 6,8 1,73 4,77 3,41 4,87 4 3,8
Allemagne 8,5 0,28 0,19 0,20 0,39 0,18 0,17
Australie 1,8 2,97 4,24 3,89 4,30 4,52 6
Belg.-Lux. 0,2 0,07 0,61 0,43 0,39 0,37 0,45
G.-B. 0,9 0,07 0,11 0,11 0,09 0,09 0,07
Pays-Bas 0,1 0,54 0,05 0,07 0,22 0,08 0,08
Pologne 4,8 0,82 1,09 0,96 1,14 0,86 1,36
Ex-URSS 0,9 0,32 0,48 0,27 0,35 0,35 0,92
USA 1,5 3,21 3,21 2,69 1,89 2,1 2,24
Divers 0,2 2,92 5,80 5,40 5,57 5,55 6,01
Total 25,6 13,10 20,55 17,43 19,21 18,1 21,1


--------------------------------------------------------------------------------

Consommation de houille, lignite, coke et agglomérés (en millions de t). 1973 : 46,2 ; 1985 : 41,6 ; 1990 : 31,6 ; 1995 : 24,2 ; 1996 : 25,7 ; 1997 : 22,4 ; 1998 : 26,9 ; 1999 : 23,9 ; 2000 : 23 ; 2001 : 19,3 ; 2002 : 20,7 ; 2003 : 21,9. 2004 : 20,9.

Part du charbon dans la consommation d'énergie y compris les importations (en France, en %) : 1950 : 75,3 ; 1960 : 54,7 ; 1970 : 22,7 ; 1973 : 15,2 ; 1980 : 15,8 ; 1990 : 8,9 ; 2000 : 5,3 ; 2001 : 4,4 ; 2002 : 4,6.

Principaux utilisateurs (en millions de t, 2003). Transformation : centrales électriques 9,4, carbonisation sidérurgique et minière 6,4. Consommation finale : 4 dont industrie (y compris centrales industrielles) 1,2 ; sidérurgie (hors cokeries) 2,4 ; résidentiel et tertiaire 0,5. Total 20,8.

500 000 foyers se chauffent au charbon. Consommation : environ 900 000 t dont 450 000 dans le Nord. Livraison : sacs de 50 kg ouverts, de 25 kg fermés (hypermarchés). Sortes utilisées : agglomérés importés (surtout du pays de Galles) ; anthracites calibrés importés d'Allemagne et Chine, traités à Rouen ; boulets de la Ruhr compactés à Oignies.

PRIX DU CHARBON
Les conditions d'exploitation difficiles des gisements français (profondeur, épaisseur des couches, discontinuité géologique) expliquent son prix de revient élevé.

Prix de revient à la tonne produite en France (en F). 1990 : Nord-P.-de-C. 1 755,3, Centre-Midi 461,7, Lorraine 520. 1993 : 550 [Allemagne 789, G.-B. 556, USA-Canada 140 (certaines mines 26), Australie 127, Afrique du Sud 85]. 1995 : 705. 2002 (en €) : Centre-Midi 454, Lorraine 200. Tonne importée 2001 (en €) : 48,14 ; 02 : 45,31.

Déficit à la t produite (en F). 1980 : 102 ; 1986 : 243 ; 1988 : 273 ; 1990 : 164,2 ; 1995 : 412 ; 2000 : 797 ; 2001 (en €) : 55 ; 2002 : 50.

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Message par energy_isere » 26 déc. 2005, 10:11

MadMax, ces derniers chiffres sur le charbon en France sont maintenant dans un livre d' histoire puisque la derniére mine Francaise à été fermée l'an dernier (en Loraine je crois ).

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État des réserves de charbon en France ?

Message par Tiennel » 20 juin 2006, 17:45

Selon BP, il resterait 15 millions de tonnes de réserves en France, soit 0,2% des réserves allemandes et même pas un an de consommation :-D
Apparemment, la France a épuisé ses réserves rapidement, après un Pic Charbonnier en 1958.
Image
Le Quid donne beaucoup plus de détails et donne plus l'impression d'une exploitation arrêtée prématurément pour des questions extérieures (rentabilité, montée en puissance du parc électronucléaire) :
Caractéristiques des gisements.
Nord-Pas-de-Calais (Douai) : contiendrait environ 400 couches, exploitables ou non, correspondant à autant de cycles végétaux successifs. S'étageant sur plus de 2 000 m de profondeur, le charbon occupe une épaisseur totale d'environ 50 m. Conditions d'exploitation : veines peu épaisses (80 cm) souvent faillées, venues d'eau fréquentes, puits profonds (parfois plus de 1 000 m). Rendement de fond (en kg/h/poste) : 1960 : 1 562 ; 70 : 2 053 ; 80 : 1 966 ; 90 : 1 790. Effectifs actifs : 1947 : 202 100 (dont 135 300 de fond) ; 60 : 122 803 (74 845) ; 70 : 67 496 (37 914) ; 80 : 26 060 (11 257) ; 90 : 3 307 (426). Arrêt de l'exploitation le 21-12-1990 (dernier puits : 9 d'Oignies). Lorraine (Freyming-Merlebach) : 3 puits en Moselle : La Houve, Reumaux, Vouters. Fermeture prévue 2003/2005 [puits Simon (Forbach) fermé 3-12-1997]. Réserves riches, veines régulières, épaisseur (1,30 à 7 m) en dressants, semi-dressants et plateures. Flambant gras à 56 %, cokéfiables avec appoint de charbons amaigrissants de la Ruhr. 67 % de la production française. Rendements de fond (en kg/h/poste) : 1960 : 2 580 ; 70 : 4 381 ; 80 : 4 377 ; 90 : 6 046 ; 95 : 5 855 ; 96 : 6 833 ; 99 : 6 272 ; 2000 : 5 267 ; 01 : 4 842 ; 02 : 4 988. Effectifs actifs : 1960 : 43 323 (dont 23 004 de fond) ; 70 : 26 097 (13 139) ; 80 : 23 922 (11 586) ; 90 : 14 715 (6 916) ; 95 : 11 786 ; 2000 : 6 383 ; 02 : 4 686 ; 2005 (prév.) : 2 500. Centre-Midi (regroupement en 1968, arrêt total prévu 2003) : Carmaux (Tarn) : charbons gras exploités à ciel ouvert depuis 1986 à la Grande Découverte, auparavant en souterrain (5 millions de t de réserve + 12 à 15 dans les environs), on avait prévu un rythme de 400 000 à 700 000 t ; en sept. 1991, réduction prévue à 140 000 t ; en juillet 1992, conflit (5 cars de CRS broyés par engins des mineurs) ; fermeture 30-6-1997. Decazeville (Aveyron) : charbons flambants exploités en MCO (mines à ciel ouvert) ; Aumance (Allier) : idem et par mine souterraine, fermeture prévue 2001. Blanzy (S.-et-L.) : charbon maigre anthraciteux, fermeture prévue 2001 ; CÉVENNES : Alès et La Grand-Combe (Gard) : demi-gras et maigres exploités en MCO, fermeture 1994 ; Le Bousquet-d'Orb (Hérault) : demi-gras exploités en MCO, fermeture 1994 ; DAUPHINÉ : La Mure (Isère) : anthracite exploité en mine souterraine, fermeture 31-3-1997 ; PROVENCE : Gardanne (B.-du-Rh.) : charbon ligniteux exploité en mine souterraine. Rendement fond (en kg/h/poste) : 1960 : 1 855 ; 70 : 2 864 ; 80 : 4 098 ; 90 : 8 425 ; 95 : 9 540 ; 98 : 7 329 ; 99 : 7 056 ; 2000 : 4 532 ; 01 : 6 053 ; 02 : 3 382. Effectifs actifs : 1960 : 50 667 dont 13 925 de fond ; 70 : 26 645 (7 663) ; 80 : 10 949 (2 935) ; 90 : 4 472 (1 636) ; 2000 : 1 454 ; 03 : 639.
Prix de revient à la tonne produite en France (en F). 1990 : Nord-P.-de-C. 1 755,3, Centre-Midi 461,7, Lorraine 520. 1993 : 550 [Allemagne 789, G.-B. 556, USA-Canada 140 (certaines mines 26), Australie 127, Afrique du Sud 85]. 1995 : 705. 2002 (en €) : Centre-Midi 454, Lorraine 200. Tonne importée 2001 (en €) : 48,14 ; 02 : 45,31.
Quelqu'un en sait-il plus exactement sur les réserves françaises ?
Dernière modification par Tiennel le 05 août 2006, 23:55, modifié 1 fois.
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Message par Environnement2100 » 20 juin 2006, 18:24

Parenthèse : il me paraît crédible que le premier pic décroissant est du à la crise de 29, sans relation avec une faiblesse de la production. Il montre que le système peut encaisser une décroissance de même pente que la croissance qui l'a précédée.

Je suppose que le même pic côté Allemagne a du être un peu plus brutal.
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.

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Message par energy_isere » 20 juin 2006, 20:15

on va faire du troc avec les allemands : charbon allemands (dont on fera du carburant Coal to Liquids) contre electricité nucléaire Francaise ! :-D

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Message par Tiennel » 20 juin 2006, 20:38

Et on appellera ça la Communauté Economique du Charbon et de l'Atome (CECA) ;-)
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Message par Tiennel » 21 juin 2006, 21:13

Toujours dans la série copier/coller, Une bréve histoire de la fin (?) du charbon en France :
Quid.fr a écrit :1945-58 modernisation, concentration des sièges et mécanisation des chantiers. L'usage du pétrole se développe en Europe. Les stocks de charbon noir s'accumulent (notamment en Belgique et Allemagne) : 1957 : 10 millions de t ; 58 : 30 ; 59 : 40 ; le chômage s'étend.
1960 la France révise le Plan, prévoyant de baisser la production de 1, puis 2, puis 3 millions de t par an, puis propose de ramener la production à 25,6 millions de t en 1975.
1963 grève générale unitaire : 35 j. 1967 Charbonnages de Fr. crée la Sofirem (Sté financière pour l'industrialisation des régions minières).
1973 crise pétrolière remettant « en selle » le charbon.
1974 la CEE décide que les combustibles minéraux solides doivent participer, à concurrence de 17 %, soit 250 millions de tep ou 375 millions de t, à son approvisionnement énergétique ; nouveau programme en France. La consommation devra passer dans l'industrie et les chauffages collectifs de 5 à 15 millions de t en 1990.
1978-80 selon l'étude WOCOL (World Coal Study, 96 pays participants), la consommation devra tripler en 20 ans pour couvrir environ 2/3 de l'augmentation de la consommation totale d'énergie avant l'an 2000, surtout dans l'industrie où elle sera multipliée par 2 ou 4.
1979-déc. le parti communiste affirme qu'on peut porter la production française à 45 millions de t en 1990 et, grâce à la gazéification en profondeur, à 70 millions de t en l'an 2000.
1981-mai Arrivée au pouvoir de la coalition socialistes-communistes
1981-oct. le gouvernement envisage une relance (objectif souhaitable : 30 millions de t).
1981-82 près de 10 000 mineurs embauchés. 1982 création de CdF Énergie pour promouvoir l'utilisation du charbon. Aide de l'État, 10 MdF.
1983 les socialistes évincent les communistes du gouvernement et lance un plan d'austérité pour rétablir les finances publiques.
1983-84 les objectifs de relance sont abandonnés : non-rentabilité d'une partie des gisements et montée en puissance du programme nucléaire.
1984 plan de restructuration : concentration sur les exploitations les plus rentables et suppression de 5 000 à 6 000 emplois par an jusqu'en 1988, date à laquelle les résultats de l'entreprise devront être équilibrés. L'État maintiendra une subvention annuelle de 6,5 milliards de F (valeur 1984) pendant le IXe Plan (1984-88). Un contrat, signé avec EDF pour 1984-88, prévoit quantités et prix des charbons et de l'électricité qui seront fournis par CdF à EDF, qui s'engage à embaucher en priorité 5 000 mineurs pendant les 5 années du contrat. Un plan social encourage les départs des agents de CdF vers d'autres entreprises.
1988 nouveau contrat avec EDF pour 1989-93 fixant pour 5 ans quantités et prix annuels des charbons et de l'électricité.
1994-20-10 pacte charbonnier national prévoyant la fermeture des mines en France en 2005.
Pour paraphraser Dilbert qui parlait de l'extinction des dinosaures : "le charbon n'a pas disparu, il était juste tombé derrière le canapé" :-D
On notera que les deux premiers chocs pétroliers ont, à chaque fois, amenés des plans de relance vite abandonnés du fait des coûts d'exploitation prohibitifs.
Une nouvelle directive Bolkenstein permettra-t-elle de baisser le prix de revient du charbon français en faisant appel, non pas aux plombiers, mais aux mineurs polonais ? :smt077
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Message par Tiennel » 04 août 2006, 23:39

Le Monde a écrit :Une entreprise australienne de fourniture de gaz va exploiter le grisou du bassin houiller lorrain

Fournir du gaz au marché local à partir d'une plate-forme de forage installée dans le bassin houiller lorrain en y faisant jaillir le grisou - méthane qui se dégage de la houille dans les mines de charbon et qui est très explosif mêlé avec l'air -, tel est le pari d'EGL, filiale d'European Gas (ex-Kimberley Oil), une entreprise australienne.

EGL investira 5 millions d'euros dès cette année, 40 l'an prochain. Elle a déployé ses installations en début de semaine, à Folschviller (Moselle), dont le puits, fermé en 1979, avait produit plus de 20 millions de tonnes de houille, quand les mines lorraines tournaient encore à plein régime.

EGL, qui a obtenu un permis de la direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement (Drire), vise une zone encore inexploitée. Les réserves de méthane y sont estimées à 28 milliards de mètres cubes. La plate-forme s'étend sur plus de 5 000 mètres carrés et fonctionnera vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 107,0.html
Le Monde a écrit :EGL n'est pas la première entreprise à tenter le "coup du grisou". Au début des années 1990, la compagnie américaine Enron, qui misait sur une réserve de 200 milliards de m3 de méthane, avait échoué, non loin d'ici, à Diebling.
edit de la moderation (energy_isere), j' ai crée un fil la dessus.
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Re: Etat des réserves de charbon en France ?

Message par pat43 » 05 août 2006, 21:23

Tiennel a écrit :p
Quelqu'un en sait-il plus exactement sur les réserves françaises ?
colossales. à la sortie nord de saint etienne, en faisant la sortie autoroutiere, ils avaient fait une decouverte, ils ont tirés (au bull) 700 000 tonnes en quelques mois. endroit non bati, reserves par milliards de tonnes. mais decision politique de boucler. de toute façon toute la region stephanoise a des reserves, mais le bati dessus empeche l'exploitation. d'apres "sciences et vie" le pic de production (80 millions de tonnes) serait possible assez facilement techniquement (mais à cout elevé). ces propos m'ont été confirmé par un ingenieur hbcm.

donc dans ce cas de figure retour aux années 1955-1960.
- avec ça, il a décimé une panzer-divizion.
- il était dans l'artillerie ?
- Mais non, tu suit pas, il etait dans la LI-MO-NA-DE.
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Re: Etat des réserves de charbon en France ?

Message par energy_isere » 05 août 2006, 23:18

est ce que quelqu' un confirme ces propos ?

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Re: Etat des réserves de charbon en France ?

Message par pat43 » 08 août 2006, 19:43

le probleme du pic charbonnier en france n'etait pas geologique , mais politique... on voulait couler une energie "gauchiste", surproductive. le probleme en france n'est aucunement geologique pour des tas de production : or fer ou charbon, c'est que s'est salissant, c'est dans l'optique des dirigeants depassés, et en tout etat de cause remettre en route une production charbonniere serait tres onereux, et donnerait un charbon tres couteux.

essaie de voir sur "sciences et vie".
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Re: Etat des réserves de charbon en France ?

Message par energy_isere » 08 août 2006, 19:46

Le probléme est avant tout ECONOMIQUE !

Il était déja moins onéreux à la fermeture des derniéres mines de charbon en France de l' importer de l' étranger.

D'ailleurs on en importe un peu, et ca alimente la centrale thermique du Havre.

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Re: Etat des réserves de charbon en France ?

Message par pat43 » 08 août 2006, 21:54

niet. En Grande-Bretagne 107 puits ont été fermés. les 2/3 etaient profitables. pour couler un secteur, il suffit de ne pas investir quelques années durant. après les mines de charbon deviennent naturellement non rentables. la decouverte du debut des années 1980 sur st etienne nord etait plus que profitable (exploitable à l'americaine), sans doute plusieurs milliards de tonnes, le cout d'exploitation etait très bas. la non exploitation n'etait pas un problème economique mais une decision politique. d'ailleurs une production non negligeable a lieu dans la region stephanoise (tirée au bulldozer, sur des decouvertes renouvellées) mais la volonté manque tout simplement.
moi quand je faisais mes etudes d'eco, le prof nous disait "l'economie ça n'existe pas, tout est affaire de choix, et tout choix est politique" je partages ce point de vue.
choix politique de 1945 de fermer les usines allemandes et japonaises de carburant synthetique,
choix politique de cesser l'exploitation de charbon (ça à commencer aux usa dans les années 1950 "le charbon c'est fini !", logique , la production passe de 371 millions de tonnes à 1000 millions, c'est drôlatique ! pour une production "finie!"),
choix politique du tout petrole des années 1960,
choix politique de l'impasse sur les energies renouvelables des années 1970 (c'est pas pour rien que les brevets ont été racheté par les petroliers),
choix politique de tout un tas de "petites mesures" comme j chirac de 1986, qui par une de ses premieres decisions supprimait les credits de l'ademe : total, la courbe de la consommation energetique bondit en 20 ans de 200 millions de tep à 280.
le choix "economique", laissé aux lobby petrolier, laisse moi rire,
la realité c'est :
QU'IL EST TRES DELICAT DE LAISSER LE RENARD GARDER LE POULLAILLER !
"contrainte economique" ! pfffeu
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