Pic du charbon vers 2020 ?

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Saratoga Elensar
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A quand le pic de production pour le charbon ?

Message par Saratoga Elensar » 16 janv. 2008, 13:47

Je n'ai pas trouvé de topics sur le pic de charbon, donc si je n'ai pas bien cherché, les modos peuvent le regrouper avec un fil à déterrer.. :)
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Fait, Energy_isere
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Nous dirigeons nous vers un pic de charbon ?

So there's no short-term fix to Asia's coal problem, and in the longer-term, the situation could be nearer to the 'peak' oil scene than is generally understood. Careful and detailed independent research by two highly regarded bodies, the Energy Watch Group (EWG) and the Institute for Energy (IFE), suggest that the price and cost of high energy coal is going to catch up with the prices of oil and gas over the next 10-20 years.

Both concluded that global coal reserves are at least 60% lower than suggested 20-25 years ago. They say that the older predictions were made on the 'basis of inadequate data'; and since then a lot of coal has been mined. China, in particular, hasn't updated its reserve estimate for 15 years. It could be within anything of 5-15 years of 'peak' production, according to the EWG, putting a spanner in the country's coal-fired economic growth. And the IFE points out countries like Poland, Germany and the UK have reduced recently their 'estimates' by 50%-90%.

The US is often cited as the 'Saudi Arabia' of coal. But it passed 'peak' production in 1990 and the remainder of its vast reserves are mainly in lower-quality bituminous and very low quality sub-bituminous coal and lignite. Little more than half the world's dwindling reserves are of the best quality coal, anthracite.

At the same time, about 90% of the world's remaining coal is in just six countries (China, USA, Australia, India, South Africa and Russia), which scarcely bodes well for a high security of supply and market 'perfection.'

Given the geological difficulties in developing new fields and the additional infrastructure costs entailed, the world's supply of high grade coal available at anything like today's operating costs is extremely limited.
http://www.peakoil.com/article34964.html
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Re: Pic du charbon vers 2020 ?

Message par Saratoga Elensar » 28 févr. 2008, 21:11

http://futura24.site.voila.fr/charbon/charbon_fin.htm
Brusque fin du charbon en 2075 ou 2048 ?

Les réserves prouvées de charbon sont passées de 227 à 144 années de production entre 1999 et 2005. Le charbon aura-t-il une fin brusque dès 2048, selon la tendance actuelle d'augmentation de la production, ou seulement en 2075 selon une progression plus faible de celle-ci ?

La production mondiale de charbon a augmenté en moyenne de 2,9 % par an de 1996 à 2006 et de 5,1 % par an de 2001 à 2006. Pour la période allant de 2005 à 2030, l'agence internationale de l'énergie (AIE) envisage une augmentation moyenne de 2,2% par an de la production de charbon (World Energy Outlook 2007).


Cependant, la production de pétrole atteindra son maximum (peak oil) au cours des prochaines années, avant de décliner. Une partie de la demande d'énergie ne pouvant être satisfaite par le pétrole se répercutera alors sur le charbon, d'autant plus importante que le déclin du pétrole sera rapide. En l'absence d'une importante réduction de la consommation d'énergie, le taux actuel de 5 % de croissance par an de la consommation et de la production de charbon se poursuivra encore très longtemps.

Les charbons bitumineux sont les plus riches, en particulier l'anthracite qui existe en faible quantité (1%). La répartition des différentes catégories est estimée à 53 % pour le charbon bitumineux (y compris l'anthracite), 30 % pour les sous-bitumineux et 17 % pour le lignite (charbon brun).

Le charbon n'en a pas pour deux siècles, comme on l'entend souvent dire, mais pour beaucoup moins longtemps. En six ans, entre 1999 et 2005, les réserves prouvées de charbon ont diminué de 14 %. Exprimé en années de production, ces réserves sont passées de 227 à 144 ans, soit une diminution de durée de 83 ans (- 36 %) en six ans.

Pour 2005 Réserves prouvées : 847 488 millions de tonnes
et Production annuelle : 5 901 millions de tonnes

Entre 1999 et 2005, les réserves ont diminué quatre fois plus vite (4,4 fois) que le cumul de la production au cours des six années. La diminution est surtout due à un affinement des évaluations antérieures. Les réserves sont celles à la fin de l'année indiquée.

L'évolution est encore plus rapide pour le charbon bitumineux, le plus riche et le plus intéressant. En six ans, de 1999 à 2005, la production annuelle de charbon a augmenté de 36 % (soit 5,3 % par an) et de 48 % pour le charbon bitumineux (6,7 % par an).

La date d'épuisement du charbon varie selon la qualité du charbon.
Puisque les qualités de charbon ne sont pas équivalentes, il faut surtout se préoccuper de l'épuisement des réserves de charbon bitumineux, celui de la meilleure qualité, au pouvoir calorifique le plus élevé et le seul a pouvoir être transformé en coke pour la métallurgie (fabrication du fer et de l'acier).

Alors qu'une étude trop générale indique une disparition du charbon en 2070 ou en 2048, selon le taux de croissance de la production (2,2 % ou 5,0 %), une étude plus précise montre que le charbon bitumineux aura été épuisé en 2056 ou en 2040 pour les mêmes taux de croissance.

La production de lignite, un charbon de faible qualité, pourra se maintenir plus longtemps, mais cela présente peu d'intérêt. Son seul usage est la production d'électricité dans les centrales thermiques, électricité qui sera produite sans pollution et à moindre coût par les énergies renouvelables dans moins de vingt ans.

En réalité, la production de charbon passera par un maximum vers 2030, avec une production proche de 8.000 millions de tonnes par an, puis entrera en déclin. Comme pour le pétrole et le "peak oil", la production charbonnière passera par son "peak coal".
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Re: Pic du charbon vers 2020 ?

Message par Saratoga Elensar » 12 mars 2008, 14:28

Le charbon, nouvel or noir
« Les prix extrêmement élevés que nous avons dernièrement constatés, tant pour le charbon thermique, que pour le charbon métallurgique sont tirés par le déséquilibre entre l'offre et la demande. Les tensions entre l'offre et la demande ne vont pas se résoudre avant de nombreuses années en raison des limites infrastructurelles et de la demande », mettait en garde Preston Chiaro, le responsable de la division énergie de Rio Tinto, lors de la récente conférence Global Mining organisée par Reuters. Rio dispose de vastes gisements inexploités en Australie en Nouvelles-Galles du Sud et au Queensland par manque d'infrastructures portuaires et ferroviaires, explique-t-il.

Chiaro a refusé de confirmer des rumeurs lui prêtant d'avoir demandé un prix de 135 dollars par tonne fob ( ndr : free on board - l'acheteur paye transport) de charbon-vapeur pour les contrats couvrant l'année fiscale qui débute le 1er avril 2008. L'an dernier les négociations s'étaient conclues à 55,65 dollars la tonne. Sur le marché spot le charbon métallurgique a sensiblement dépassé les 100 dollars et la tonne cif ( le vendeur payer transport et l'assurance) de charbon à coke aurait atteint 330 dollars sur les marchés asiatiques. Des achats d'urgence se seraient, selon Goldman Sachs JBWere conclus à 400 dollars la tonne. Ce niveau de prix pénalise la sidérurgie indienne qui doit importer 20 Mt de charbon à coke par an. A terme ce chiffre pourrait plus que doubler si une partie de ses plans de développement se concrétisent. Les mines locales ne pourront au mieux assurer que 50% des besoins du pays après de très lourds investissements.

La Chine importateur net

Désireux de favoriser les besoins de ses sidérurgistes le gouvernement chinois a augmenté la taxe à l'export sur le charbon à coke de 15 à 25% en début d'année. Conséquence, les exportations pour janvier et février ont reculé de 20,4% à 1,69 million de tonnes (Mt). Dans un marché tendu à l'extrême, le prix de la tonne fob de charbon métallurgique chinois a bondi de 360 dollars fin décembre à 440 dollars fin janvier, pour grimper à 520 dollars en mars. Premier exportateur mondial en 2005 avec 80 Mt vendues principalement sur les marchés asiatiques, la Chine est devenue importateur net en 2007. Globalement 3 Mt de charbon (tous types confondus) ont été exportées en février, en raison de l'hiver extrême, le plus bas niveau depuis 3 ans. Et l'Etat poursuit son vaste programme de fermeture des petites mines jugées dangereuses et polluantes.

Portée par la hausse des prix la production indonésienne de charbon a pratiquement doublé en 5 ans à 210 Mt en 2007 dont 75% est exportée. Paradoxe pour un pays devenu le premier exportateur mondial de charbon thermique, l'Indonésie vient de subir d'importante coupures d'électricité. Son électricien, PLN, avait diminué ses stocks, il s'est trouvé dépourvu en raison du mauvais temps et du manque d'infrastructure. Le manque de charbon l'a obligé à diminuer de 1 000 MW ses livraisons au réseau, en particulier à Java et Bali.
En Afrique du Sud l'électricien Eskom doit convoyer par camions 45 Mt de charbon en deux ans pour approvisionner ses centrales thermiques et tenter de résoudre la pénurie d'électricité du pays. Il devra investir près de 400 millions de dollars sur 3 à 5 ans pour améliorer sa logistique. En raison du manque d'électricité Anglo American table sur une baisse de 2Mt de ses exportations. Le grand port charbonnier du pays, Richards Bay, devrait manquer son objectif de 76 Mt de charbon exportées par une marge de plus de 10 Mt estime Andrew Wells, un analyste de McCloskey Coal. Si les exportations en provenance du Venezuela - comprenant du charbon colombien - n'ont pas dépassées 8,2 Mt en 2007 (moins de 1% du commerce mondial), leur diminution participe aussi au déséquilibre du marché. La nationalisation de fait du secteur et le conflit avec le pays voisin vont minorer sensiblement les exportations.
L'Afrique du Sud, fournisseur traditionnel des marchés européens, alimente également désormais les marchés asiatiques, les Européens se tournant vers les Etats-Unis. Autre fournisseur traditionnel de l'Europe, la Russie privilégie la consommation de charbon dans ses centrales pour exporter plus de gaz naturel. Les exportations en provenance des Etats-Unis devraient atteindre 80 Mt en 2008, une augmentation de 60% par rapport à 2006. Les ventes à l'étranger retrouveraient alors le niveau d'il y a une dizaine d'années, se rapprochant du record de 109 Mt établi en 1991. Peabody, le géant local a exporté plus de houille au cours des 6 premières semaines de l'année que tout au long de 2007, souligne son directeur exécutif, Gregory H. Boyd. Les précédents pics de production avaient duré peu de temps. Cette fois-ci la situation est différente et les mineurs ne disposent plus des capacités de transports ferroviaires additionnelles pour amener la houille noire jusqu'aux ports. « Si la croissance de la demande se poursuit au même rythme il va falloir un certain nombre d'années pour la rattraper, ce qui signifie que le marché va rester extrêmement tendu », prévient Boyd en écho à son collègue de Rio Tinto.

Les prévisions revues en hausse

Ce contexte plus que tendu a entrainé les analystes de Merrill Lynch à réviser en hausse leurs prévisions de prix pour 2008. Les électriciens japonais pourraient payer 135 dollars la tonne de charbon-vapeur, soit 143% de plus que lors de l'année fiscale qui se termine. Les prix spot reflètent actuellement « l'hystérie » provoquée par le manque d'offre et sont donc un bon indicateur pour le nouveau contrat annuel de livraison, estime Vicky Binns, l'analyste spécialisée de la banque américaine. Selon Merrill Lynch les récentes inondations au Queensland en Australie ont retiré 15 Mt aux marchés de charbon métallurgique, une situation si tendue que Binns prévoit une hausse de 300% du prix du charbon à coke à 300 dollars. La banque américaine n'est pas la seule à avoir revu ses prévisions à la hausse. Jim Lennon, de Macquarie, a remonté ses anticipations à 125 dollars pour le thermique et à 225 dollars pour le métallurgique. Des pronostics en ligne avec UBS, qui table sur 125 et 225 dollars pour les deux qualités de houille.

Vers un "peak coal"

Contrairement au pétrole, le charbon semblait offrir des réserves inépuisables, 850 milliards de tonnes, soit 147 années au rythme d'extraction actuel, selon le Coal Institute. Toutefois, Energy Watch, un groupe de scientifiques allemands favorable aux énergies renouvelables, pointe les défaillances statistiques de l'évaluation des réserves « prouvées » de charbon.

Les chiffres chinois n'ont par exemple pas été modifiés depuis 1992 bien que 20% du total aient été extrait en 15 ans. Les pays pour lesquels les statistiques ont été revues - Royaume-Uni, Allemagne, Botswana - ont baissé de 90% leurs estimations, ce qui correspond plus à une meilleure évaluation qu'aux conséquences de l'exploitation des gisements. Seule l'Afrique du Sud prend en compte le charbon extrait dans l'estimation de ses réserves. Une révision approfondie des résultats pays par pays a amené Energy Watch à envisager, avec une augmentation de 30% de la production globale de charbon, un « peak coal » dès 2025.
http://www.usinenouvelle.com/article/le ... oir.133512
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Re: Pic du charbon vers 2020 ?

Message par batista » 30 août 2009, 22:02

Pic charbonnier et black out

Richard Heinberg est un personnage important dans le monde de ceux qui s’intéressent au pic énergétique et à ces conséquences, et un des rares, avec James Kunstler, dont les écrits aient été, au moins partiellement traduits en français. Membre du Post Carbon Institute, il est l’auteur de Party’s Over : Oil, War, and the Fate of Industrial Societies (disponible en français sous le titre Pétrole : la fête est finie), Powerdown : Options and Actions for a Post-Carbon World, The Oil Depletion Protocol : A Plan to Avert Oil Wars, Terrorism and Economic Collapse et Peak Everything : Waking Up to the Century of Declines. Il a, dans ces ouvrages, longuement étudié et décrit le pic pétrolier et ce qu’il signifie pour l’avenir de nos sociétés. Son dernier livre, Blackout, Coal, Climate and the Last Energy Crisis, consacré au charbon, a donc suscité un intérêt certain, et ce d’autant plus qu’il soulève un problème qui n’avait été évoqué que dans des rapports relativement confidentiels : l’épuisement prochain des réserves de charbon.

Richard Heinberg fait d’abord remarquer que la production de charbon dans une région donnée suit la même courbe que la production de pétrole. Elle aussi commence par augmenter, atteint un maximum, puis décline inexorablement au fur et à mesure que les gisements s’épuisent. Cette évolution est nettement moins visible, cependant, car il existe de nombreuses formes de charbons, d’une valeur énergétique extrêmement variée. La meilleure, et celle qui est exploitée, et donc épuisée en premier, est l’anthracite. Ensuite viennent diverses qualités de houille, puis la lignite et enfin la tourbe que quasiment plus personne n’exploite à des fins énergétique. Or plus la qualité d’un charbon est faible moins il produit d’énergie au kilogramme, à ce point qu’il est dépourvu d’intérêt de transporter la lignite sur de longues distances, car l’énergie nécessaire pour ce faire excède rapidement celle que produirait la dite lignite. Or les chiffres officiels ignorent généralement ces distinctions ou les présentent d’une manière exagérément simplifiée, ce qui donne une fausse impression d’abondance.

Par ailleurs les estimations de réserve se révèlent très souvent de mauvaise qualité. Elles n’ont souvent pas été mises à jour depuis des décennies et lorsqu’elles le sont, cela se traduit le plus souvent par de considérables révision à la baisse. C’est notamment ce qui s’est passé en Allemagne ou en Pologne, dont les réserve, autrefois conséquentes, ont été réduite à presque rien dés qu’on s’est avisé de les regarder d’un peu prés.

Pour réaliser son étude, Heinberg se base sur quatre travaux récents :

"Coal : Ressources and Future Production" par l’Energy Watch Group, un think-tank écologiste basé en Allemagne et soutenu par la fondation Ludwig-Bölkow

"A Supply-Driven Forecast for the Future Global Coal Production", par l’Uppsala Hydrocarbon Depletion Study Group

"The Future of Coal" préparé pour l’European Commission Joint Research Centre

"Hubbert Linearization and Curve-fitting" par David Rutledge, Jean Laherrère et al.

Le charbon aux Etats-Unis

Les Etats-Unis sont le second producteur mondial avec plus d’un milliard de tonnes par an. Ils ont également les réserves les plus importantes avec 240 milliards de tonnes, soit l’équivalent théorique de 250 ans de productions. Ces chiffres sont trompeurs cependant car la qualité de ce charbon est très inégale et si la production américaine continue à augmenter en volume, elle décroît en valeur énergétique.

52% du charbon de haute qualité est produit en Pennsylvanie, dans le Kentucky ou en Virginie Occidentale, or la production y stagne ou décroît. L’anthracite de Pennsylvanie est presque épuisé et la production de Virginie Occidentale va bientôt entamer son déclin.

Les réserves américaine se situent donc principalement dans le Wyoming, le Montana et l’Illinois, mais elles sont constituées de charbons riches en souffre (en Illinois) ou de mauvaise, voire même de très mauvaises qualité et dont l’exploitation poseraient de sérieux problèmes environnementaux. A cela s’ajoutent des difficultés de transport dans un pays où le réseau ferroviaire est en mauvais état.

De fait, la capacité des Etats-Unis à alimenter leur économie en charbon dépend principalement de leur capacité à exploiter les réserves du Wyoming, de mauvaise qualité, rappelons-le. Le pic de production se situerait entre 2025 et 2040 – 2060 dans le scénario le plus optimiste.

Le Charbon en Chine

La Chine est le premier producteur mondial de charbon avec environ 40% de la production mondiale. Celui-ci fournit 70% de son énergie et 80% de son électricité. Ses réserves étaient estimées à 200 milliards de tonnes en 1930 mais ont été révisées plusieurs fois à la baisse pour atteindre 114.5 milliards de tonnes en 1992. Ce chiffre est resté officiellement stable malgré une production annuelle de plus d’un milliard de tonne avant d’être révisée, toujours officiellement, à la hausse pour atteindre 186.6 milliards de tonnes en 2002. Cette révision n’a cependant pas été validées par les autres acteurs du marché.

L’industrie du charbon souffre en Chine d’une faible productivité. Un grand nombre des quelques 25.000 mines que comptent le pays sont privées et possédées par des petites entreprises, ou même exploitées de manière clandestine. Cela se traduit par des conditions de travail désastreuses mais aussi par des difficultés d’approvisionnement qui conduisent régulièrement à des coupures d’électricité. Des pénuries, également régulières, de carburant, entraînent des irrégularités dans la production. De grandes quantités de charbons sont, par ailleurs, perdues lors de feux de mine qui dégagent autant de CO² que l’ensemble du par automobile des Etats-Unis.

La majorité des ressources charbonnières chinoises se trouvent dans le nord et le nord-est du pays et leur extraction est extrêmement rapide par rapport aux réserves officielles, ce qui suggère un pic de production relativement précoce suivi d’un déclin rapide. Les estimations varient selon les auteurs entre 2015 et 2032, et cela dans un contexte où la Chine est contrainte par son expansion économique d’importer des quantités toujours croissantes de charbon.

Le charbon en Russie

La Russie produit environ 350 millions de tonnes par an, ce qui est insuffisant pour satisfaire ses besoins et l’oblige à importer des quantités croissantes de charbon. Le charbon fournit environ 30% des besoins du pays en électricité et est principalement produit dans des bassins anciens du Donetsk et de l’Oural. Le gros des réserves, estimées à environ 157 milliards de tonnes, se trouve en Sibérie. Il s’agit, cependant de charbon de mauvaise qualité, dont une grande partie de lignite, et difficilement exploitable du fait du manque d’infrastructures.

La mauvaise qualité des données relatives aux réserves russe, et les difficultés d’exploitation d’une grande partie d’entre elles, rendent difficile de prédire la production future du pays. Il semble qu’elle repose sur la mise en exploitation des gisements sibériens, de médiocre qualité et situés loin des centres urbains. Une exploitation efficiente supposerait d’améliorer notablement un réseau ferroviaire en mauvais état ou de construire des centrales sur place, ce qui implique des investissement lourds. La mauvaise qualité du charbon sibérien signifie également qu’il dégagera beaucoup de CO² et que le coût d’éventuelles opérations de séquestrations pourraient rendre son exploitation non-rentable.

Le Charbon en Inde

Les besoins de l’Inde en charbon augmentent constamment et ont atteint 460 millions de tonnes par an en 2005 et 68% des émissions de CO² du pays viennent du charbon. L’Inde est, par ailleurs, confrontée depuis 2008 à des pénuries de charbon liées principalement à des problèmes d’infrastructures. Ces pénuries ont abouti, dans certaines régions, à des réductions, parfois drastiques de la fourniture en électricité.

Les réserves indiennes, situées pour l’essentiel dans l’est du pays, ont été révisées à la hausse récemment, passant de 12.6 milliards de tonnes à 90 milliards de tonnes en 2005. Elles ont été ramenées à 56 milliards de tonnes en 2007. Les réserves indiennes sont de médiocre qualité et contiennent une grande quantité de cendre, ce qui les rend impossibles à exporter et engendre une importante pollution.

Même si théoriquement l’Inde a 200 ans de réserves devant elle, le caractère incertain des chiffres officiels, le manque d’infrastructures et la faible productivité des mines rendent leur exploitation délicate au mieux. Par ailleurs la plupart des réserves indiennes se trouvent à grande profondeur et sont donc peu accessibles.

Même si l’Inde restera fortement dépendante du charbon dans un avenir immédiat, sa capacité à s’approvisionner est incertaine et la hausse prévisible des prix du charbon laisse présager des troubles sociaux d’autant plus grave que l’autre grande ressource énergétique du pays – l’énergie hydraulique – est menacée par le changement climatique.

Le charbon en Australie

L’Australie a exporté 233 millions de tonnes de charbon en 2006 sur une production globale de 309 millions de tonnes, principalement en direction de l’Asie. Environ 80% de l’électricité produite en Australie et 40% de son énergie vient du charbon et le pays a le plus haut taux d’émissions de CO² par habitant au monde.

La plus grande partie des réserves australiennes se trouvent sur la côte orientale du pays. Elles sont évaluées à 86.5 milliards de tonnes et devraient suffire aux besoins du pays dans un avenir prévisible. Il n’est pas certain qu’elle puisse satisfaire les besoins croissants d’économies asiatiques déjà largement importatrices.

Le charbon en Afrique du Sud

L’Afrique du Sud exporte environ 80% de sa production en direction de l’Europe. Elle produisait 244 millions de tonnes par an en 2006 avec des réserves évaluées à 48.75 milliards de tonnes. Une grande partie des mines en activité sont cependant déclinante et les réserves restantes, quoique théoriquement abondantes, sont de moindre qualité. Elles sont, par ailleurs situées loin des terminaux d’exportation. Leur exploitation sera donc coûteuse, tant en énergie qu’en argent et en temps. A cela s’ajoute l’épidémie de SIDA qui rend plus difficile le recrutement des mineurs et diminue leur productivité.

La baisse de la qualité du charbon extrait engendre des quantités toujours plus grande de déchets et la nécessité d’exploiter des champs de taille toujours plus petite nuit à la productivité, ce qui laisse supposer que la production Sud-Africaine sera au mieux incertaine dans un avenir relativement proche.

Le charbon en Europe

L’Europe a longtemps été le premier producteur mondial de charbon et a en grande partie fondé sa réussite sur cette source d’énergie. Ses réserves sont cependant largement épuisée et sa production marginale sauf pour ce qui concerne la lignite allemande, de très mauvaise qualité et qui ne peut être exploitée que sur place. Même dans ce domaine, les réserves ont été régulièrement revues à la baisse, passant pour l’Allemagne de 55 milliards de tonne en 1990 à 6.6 milliards de tonne en 2002.

Ce qui reste de la production européenne ne peut que diminuer au cours des décennies à venir.

Les nouvelles technologies

Un certain nombre de nouvelles technologies sont actuellement à l’étude et pourraient permettre ou bien de mettre en exploitation des gisements marginaux ou bien de mieux utiliser le charbon ou de limiter les émissions de CO². Leur mise en application est cependant sévèrement limitée par des difficultés techniques ou économiques.

L’Integrated Gasification Combined Cycle (IGCC) consiste à gazéifier le charbon pour obtenir un mélange d’oxyde de carbone et d’hydrogène qui est ensuite brûlé dans une centrale pour produire de l’énergie. L’efficacité énergétique est très supérieure à celle d’une centrale classique et la production de CO² notablement inférieure. Sa séquestration est également facilitée. Les premières centrales IGCC devraient être mises en ligne entre 2012 et 2020 aux Etats-Unis.

Leur coût est cependant très supérieur à celui d’une centrale classique – 3.600 $ par kilowatt de capacité contre 1.290 $ pour une centrale classique si on prend comme base la centrale de Mesaba dans le Minnesota. Dans un contexte de crise chronique engendrée par la stagnation ou le déclin de la production pétrolière, c’est un obstacle majeur.

Coal to Liquid (CTL) : il s’agit de l’essence synthétique produite par l’Allemagne Nazie pendant la guerre et par le régime de l’apartheid. Qu’il n’ait été utilisé que par des régimes qui ne pouvaient s’approvisionner normalement en pétrole implique que son efficacité économique et énergétique est limitée. Il ne serait rentable que pour un prix du pétrole entre 67$ et 82$ Par ailleurs les usines sont coûteuses : au minimum 25.000$ par baril de capacité selon une étude de 2005, 120.000$ par baril de capacité si on prend comme référence les projets en cours. Ces coûts, dans une économie dépendantes des carburants fossiles sont en partie fonction de ceux du pétrole, ce qui aboutit à un cercle vicieux.

Le procédé est surtout intéressant pour les avions, ou si les véhicules électriques se révèlent une illusion. Son coût reste cependant très élevé dans un contexte de crise durable. Il émet, par ailleurs, de grandes quantités de CO².

Underground Coal Gasification (UGC) : ce procédé consiste à gazéifier sous terre des charbons qui seraient autrement difficiles à exploiter et à brûler le gaz ainsi obtenu pour produire de l’électricité. Le procédé est ancien et est utilisé, de manière limitée, en Ouzbékistan. Il ne fonctionne bien, cependant, que pour des gisements avec des caractéristiques de profondeur et d’épaisseur très particulières et dans des zones sans eaux souterraines. Dans la pratique son impact sur la production risque d’être faible.

Carbon capture et storage (CCS) : il s’agit là de capturer le CO² produit par la combustion du charbon et de le stocker de manière définitive dans un réservoir géologiquement stable. Cela suppose la construction d’un vaste réseau de pipelines pour transporter le CO² ainsi capturé jusqu’aux lieux de stockage et surtout de trouver les dits lieux de stockage. Diverses possibilités sont envisagées – stockage souterrain, sous-marin ou minérale – toutes posent de grandes difficultés. Par ailleurs d’éventuelles fuites seraient potentiellement dangereuses pour les populations.

De plus, le volume de CO² produit chaque année est de 28.2 milliards de tonnes, dont 11.4 vient du charbon. Même liquéfié et sous pression, ce CO² occuperait 10.9 kilomètre cube. A titre de comparaison, les opérations de mine, tous minerais confondus, déplacent environ 12 kilomètre cube de terre par an, ce qui donne une idée de l’ampleur du problème posé par la séquestration du CO². Ce problème n’est pas insurmontable en théorie mais il se traduirait par une augmentation très conséquente du coût de l’énergie et ce dans un contexte de crise.

Trois scénarios

Heinberg conclut que le charbon est suffisamment abondant pour avoir un impact conséquent sur le climat mais ne l’est pas assez pour remplacer durablement les autres énergies fossiles une fois qu’elles auront commencé à décliner. Dans ce contexte il envisage trois scénarios tout en étant conscient que la réalité sera plus complexe et différenciée.

Business as usual

Dans ce scénario, nous exploitons nous ressource aux maximum, sans prendre aucune mesure autre que symbolique pour compenser leur déclin et lutter contre l’effet de serre. Cherchant à maximiser la croissance nous brûlons des quantités toujours plus grandes de charbon en espérant dégager suffisamment de ressources pour financer une future transition.

Après 30 ans les énergies renouvelables représentent 5% de l’énergie mondiale, la part du nucléaire aura quadruplé après entre 3 et 9 trillons de dollars d’investissement. Il fournira alors 12% de l’énergie mondiale. Au fur et à mesure que le pétrole deviendra plus rare et plus cher, il sera remplacé par des dérivés du charbon. Les véhicules électriques deviendront plus nombreux, augmentant la demande d’électricité, et donc de charbon.

Le marché du charbon deviendra plus intégré et le charbon lui-même plus cher du fait de la hausse des coûts de transports et d’une demande croissante Les mêmes coûts de transports engendreront une relocalisation de l’industrie au profit des pays développés.

Des pénuries de charbon provoqueront de graves problèmes économiques en Chine et en Inde mais les industries occidentales connaîtront une prospérité relative... pour un temps.

Après 2020 la stagnation puis le déclin de la production de charbon, combinée avec le déclin accélérée de la production de gaz et de pétrole touchera les économies occidentales, accélérant la transition vers les technologies de gazéification et de liquéfaction du charbon. Toutes les voitures seront alors électriques et les avions fonctionneront à l’essence synthétique. Le trafic sera cependant très réduit du fait de pénuries chroniques. Les coupures de courant deviendront de plus en plus fréquentes même dans les pays développés du fait des pénuries et du manque de moyens pour entretenir les infrastructures.

Le niveau de vie baissera alors de manière dramatique tandis que les équipement publics se délabreront faute d’entretien.

Entre 2030 et 2040, le commerce du charbon cessera presque totalement et la production de pétrole sera devenue marginale et essentiellement consommée sur place. Les investissements dans les énergies renouvelables seront devenus impossibles, faute de moyens. Les infrastructures mal ou pas du tout entretenues s’effondreront tandis que le manque de carburant bloquera les communication. Les coupures d’électricités deviendront la norme et l’activité industrielle disparaîtra progressivement. Seules les nations disposant de ressources fossiles ou d’une solide agriculture de subsistance pourront survivre. Partout ailleurs, l’ordre social disparaîtra et les gouvernements cesseront de fonctionner.

La solution propre

Ce scénario est identique au précédent sauf que les gouvernements s’entendent pour lutter efficacement contre l’effet de serre en investissant massivement dans la séquestration du CO² et les centrales IGCC.

Le coût de ces investissements empêche le développement du nucléaire, dont l’importance ne fait que doubler, et des énergies renouvelables. Le prix de l’électricité augmente beaucoup plus rapidement que dans le premier scénario mais l’évolution générale est la même, l’épuisement des ressources fossiles se poursuivant au même rythme.

Le coût de la lutte contre l’effet de serre associé aux effets du pic pétrolier engendre une longue stagnation économique. La Chine, qui souffre également des pénuries énergétiques chroniques est particulièrement touchée, de même que l’Inde.

Les centrales IGCC et les technologies de séquestration commencent à fonctionner vers 2020 et la production de charbon, qui avait décliné, recommence à augmenter. Le coût de la séquestration est tel que l’énergie nette disponible pour la société continue à diminuer. Les transports deviennent problématiques car le pétrole est de plus en plus rare et les capacités de production d’essence synthétiques restent limitées.

Les difficultés énergétiques de la société s’aggravent, le charbon n’arrivant pas à prendre le relais du pétrole avant son propre pic. Quand l’infrastructure du charbon propre est finalement opérationnelle, la production entre en déclin. Les pénuries se généralisent et la quantité d’énergie nette disponible pour la société ne cesse de baisser. Il est alors trop tard pour investir massivement dans les énergies renouvelables. Les coupures d’électricités deviennent la norme et l’activité industrielle disparaît progressivement. Seules les nations disposant de ressources fossiles ou d’une solide agriculture de subsistance peuvent survivre. Partout ailleurs, l’ordre social disparaît et les gouvernements cessent de fonctionner.

La transition

Dans ce scénario, la planète entière se mobilise pour faire face à l’épuisement des ressources. Les différents gouvernements planifient un abandon progressif des ressources fossiles et de la croissance économique. Ceci implique non seulement une réduction forcée de notre consommation d’énergie mais aussi un retour à une organisation sociale plus adaptée à nos nouvelles ressources.

Nos capacités d’investissement sont orientées vers des activités de production plus élémentaires, ce qui, dans certains pays peut signifier un retour à l’agriculture de subsistance et l’inversion de l’urbanisation.

Le système de production et de distribution de l’électricité est décentralisé et de plus en plus largement alimenté par des ressources locales et renouvelables. L’électricité est rationnée pendant la phase de transition, de même que l’acier qui doit être utilisé principalement pour construire des voies ferrées plutôt que des bâtiments ou des automobiles. L’essence est réservées aux transports publics et les voyages aériens sévèrement limités.

L’énergie nucléaire est abandonnée sur une durée de 30 ans, les réserves d’uranium s’épuisant rapidement. Les jeunes sont incités à se diriger vers l’agriculture organique tandis que l’agriculture industrielle est découragée.

Cette politique se traduira au départ par une grave crise économique mondiale et un fort taux de chômage qui devra être compensé par une forte solidarité locale. Les gouvernements investissant 10% du PIB dans les énergies renouvelables, il restera peu de ressources pour le reste et le secteur financier se contractera sévèrement. De nombreuses industries disparaîtront. Dans l’ensemble l’économie subira une réorientation similaire à celle qu’a connu l’économie américaine pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Après 2020, cependant, ces investissement commenceront à payer et une société plus locale, largement rurale commencera à voir le jour. La population mondiale se stabilisera puis déclinera mais sans s’effondrer. Le réseau de transport sera structuré autour des lignes maritimes et des voies ferrées et le commerce international concernera principalement les matières premières. L’agriculture aura été réorganisée sur une base locale et l’économie mondiale atteindra une nouvelle zone de stabilité strictement encadrée par les limites naturelles.
http://www.agoravox.fr/actualites/envir ... nier-60648

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Re: Pic du charbon vers 2020 ?

Message par SuperCarotte » 10 sept. 2010, 13:06

Mining the Truth on Coal Supplies National Geographic News Published September 8, 2010


Une étude annonce le pic charbon (énergie contenue) pour...2011
A new study seeks to shake up the assumption that use of coal, the most carbon-intensive fossil fuel, is bound to continue its inexorable rise. In fact, the authors predict that world coal production may reach its peak as early as next year, and then begin a permanent decline.
The study, led by Tad Patzek, chairman of the Department of Petroleum and Geosystems Engineering at the University of Texas at Austin, and published in the August issue of Energy, predicts that by mid-century, the world's coal mining will supply only half as much energy as today.
the world will finish off the coal that is easy to reach and high-quality—the coal that produces a large amount of energy per ton, the new study says. What remains will often be of lower quality, and progressively harder to dig up and bring to where it is used.
The study's prediction for the time of the peak—actually a peak in the energy produced by global coal production—may not turn out to be exactly right, Patzek said. “I’m not saying that on July 1, 2011, there will be a peak."

But the main thrust of the study is stark: “We are near or at the peak right now
,” he said.
La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent. [Albert Einstein]

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Re: Pic du charbon vers 2020 ?

Message par Alter Egaux » 10 sept. 2010, 13:52

SuperCarotte a écrit :Une étude annonce le pic charbon (énergie contenue) pour...2011
Finalement, le Pic de production du charbon pourrait correspondre au PO. Moins d'énergie facile = moins d'énergie difficilement extractible.
A moins de mettre tout le monde dans les mines. "Mon fils, tu iras dans la mine, comme moi". Scénario possible, mais au combien opposé à notre société actuelle.
Effectivement, le PO devrait enclencher les autres pics de production, pour tout minerais (hors stratégique pour le lithium, par xe).
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
Etape n°3 : "Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité, c'est nous, que cela nous plaise ou non", Samuel Beckett

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Re: Pic du charbon vers 2020 ?

Message par energy_isere » 16 sept. 2010, 12:19

SuperCarotte a écrit :Mining the Truth on Coal Supplies

Une étude annonce le pic charbon (énergie contenue) pour...2011
......
le document du National Geographic pointe sur la source...... qui est un document payant. :-(
http://www.sciencedirect.com/science?_o ... archtype=a

ca dit pour l' abstract :
A global coal production forecast with multi-Hubbert cycle analysis

This article is not included in your organization's subscription. However, you may be able to access this article under your organization's agreement with Elsevier.

Tadeusz W. Patzek, , and Gregory D. Croftb

a Department of Petroleum & Geosystems Engineering, The University of Texas, Austin, TX 78712, USA

b Department of Civil and Environmental Engineering, The University of California, Berkeley, Davis Hall, CA 94720, USA

Received 18 August 2009; revised 30 January 2010; accepted 5 February 2010. Available online 15 May 2010.

Abstract
Based on economic and policy considerations that appear to be unconstrained by geophysics, the Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) generated forty carbon production and emissions scenarios. In this paper, we develop a base-case scenario for global coal production based on the physical multi-cycle Hubbert analysis of historical production data. Areas with large resources but little production history, such as Alaska and the Russian Far East, are treated as sensitivities on top of this base-case, producing an additional 125 Gt of coal. The value of this approach is that it provides a reality check on the magnitude of carbon emissions in a business-as-usual (BAU) scenario. The resulting base-case is significantly below 36 of the 40 carbon emission scenarios from the IPCC. The global peak of coal production from existing coalfields is predicted to occur close to the year 2011. The peak coal production rate is 160 EJ/y, and the peak carbon emissions from coal burning are 4.0 Gt C (15 Gt CO2) per year. After 2011, the production rates of coal and CO2 decline, reaching 1990 levels by the year 2037, and reaching 50% of the peak value in the year 2047. It is unlikely that future mines will reverse the trend predicted in this BAU scenario.

Keywords: Carbon emissions; IPCC scenarios; Coal production peak; Coal supply; Conservation; Efficiency

Le pic décrit est dans le périmétre des mines connues existantes ! :roll:

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Re: Pic du charbon vers 2020 ?

Message par energy_isere » 16 sept. 2010, 13:13

Green Car Congress mentionne aussi l' étude de Tadeusz Patzek , le 2 Aout 2010.

http://www.greencarcongress.com/2010/08 ... 00802.html

je reléve :
However, new cycles could occur if a technological breakthrough allowed mining of coal from very thin seams or at much greater depths, or if non-producing coal districts become important producers.
et voila le probléme, c' est que de nouvelles régions peuvent se mettre à produire.
Qu' est ce qu' il à pris comme hypothése pour Australie, Mongolie et Afrique du Sud ?

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Re: Pic du charbon vers 2020 ?

Message par ABC » 16 sept. 2010, 15:43

energy_isere a écrit :

Le pic décrit est dans le périmétrre des mines connues existantes ! :roll:
Certes, mais si comme le dit Jancovici, les réserves de charbons ne cessent de décroître, ainsi que les estimations des réserves ultimes, le diagnostic n'est peut-être pas aussi mauvais.

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Re: Pic du charbon vers 2020 ?

Message par energy_isere » 16 sept. 2010, 15:56

:D
Aprés quelques recherches sur Google pour essayer d' en savoir plus, je tombe ......sur un pdf pirate du document ELSEVIER (normalement accés payant) de l' étude de Patzek & Croft !

ici : http://xa.yimg.com/kq/groups/20593576/8 ... l+2011.pdf

j' ai demandé "Tadeusz W. Patzek coal" à Google , et en page 2 des réponses le pdf est en lien !


Visiblement c' est pris au sérieux car Steel Guru en parle aussi le 16 Sept 2001 : http://www.steelguru.com/raw_material_n ... 65633.html et c' est sourcé de Reuters.

mais comme Reuters en a parlé le 14 Sept 2010, ca va se disseminer un peu partout.

Bon, maintenant il est sur mon disque dur. Je lis ca se soir.

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Re: Pic du charbon vers 2020 ?

Message par energy_isere » 16 sept. 2010, 17:53

:lol: et maintenant c' est 321energy qui cite Steel Guru qui citait Reuters qui citait l' article de Patzek & Croft .

Dans la rubrique COAL le 16 Sept 2010 : http://www.321energy.com/

sur Google Peak Oil donne 18.4 millions d' entrées
Peak Coal donne 4.4 millions d' entrées , mais je sens que ca vite bientot monter.....

Peak Uranium est à 2.85 millions d' entrées

Peak Gas est à 30 millions d' entrées (bizarre ca, plus que peak oil ... ? )

Peak Gold est à :shock: 48 millions d' entrées.

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Re: Pic du charbon vers 2020 ?

Message par Alturiak » 16 sept. 2010, 18:14

energy_isere a écrit :Peak Gas est à 30 millions d' entrées (bizarre ca, plus que peak oil ... ? )
Peut-être parce qu'en anglais gas peut signifier essence.

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Re: Pic du charbon vers 2020 ?

Message par Remundo » 16 sept. 2010, 18:24

Peak gasoline, 5,5 Millions d'entrées

Alors à quand le peak coal ? :-&

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Re: Pic du charbon vers 2020 ?

Message par energy_isere » 30 sept. 2010, 19:54

L' article de Patzek & Croft est arrivé aux oreilles du New York Times .
Study: World's 'Peak Coal' Moment Has Arrived

The New Yorke Times September 29, 2010
http://www.nytimes.com/gwire/2010/09/29 ... gewanted=1

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Re: Pic du charbon vers 2020 ?

Message par duckrichard » 30 sept. 2010, 20:41

La dernière phrase de la conclusion de la publi.
Cap-and-trade
policies for carbon dioxide emissions will not be effective if the cap
is set near peak emission levels, and may allow the natural decline
of coal production to effectively subsidize a lack of effort on the part
of energy industry.
Tiens tiens ça me rappelle quelque chose ça.
ils ont fait un bel effort sur la tournure pour ne pas froisser les pro-GIEC .

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