Agrivoltaisme

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Re: Agrivoltaisme

Message par energy_isere » 07 févr. 2023, 20:00

Agrivoltaïsme : "le tout début" d'une filière mondiale, assure un chercheur

AFP le 07 févr. 2023

La France, avec une nouvelle loi sur les énergies renouvelables dont l'adoption définitive est attendue mardi, consacre pour la première fois l'agrivoltaïsme, qui consiste à produire de l'électricité à partir de panneaux photovoltaïques implantés sur des parcelles agricoles.

Ces installations, répandues au Japon ou en Corée du Sud, suscitent un engouement croissant dans le monde mais des réticences du monde agricole qui redoute ses conséquences sur les prix du foncier et pour la productivité des exploitations.Fervent partisan, Christian Dupraz, 64 ans, chercheur à Montpellier à l'Institut national de recherche pour l'agriculture et l'environnement (INRAE) et ex-élu régional EELV, assure au contraire que cela apporte de "vrais outils agricoles au même titre que les systèmes d'irrigation".

QUESTION: Pourquoi des panneaux solaires dans les champs et pas ailleurs?

REPONSE: "L'idée nous est venue car on constate, comme agronomes, que les plantes n'utilisent qu'une faible fraction du rayonnement du soleil: elles ne capturent en gros que 30% du rayonnement solaire.

Donc, à condition de laisser la lumière aux plantes au moment où elles en ont besoin, il y a là un gisement très important d'énergie solaire sans pénaliser l'agriculture.

Les simulations montrent qu'avec moins de 2% de la surface agricole utilisée en France (30 millions d'hectares), on pourrait produire autant d'électricité que le parc nucléaire français actuel, ce n'est donc pas anecdotique et à mon avis, ce sera un des composants majeurs du mix énergétique du futur.

J'insiste: aujourd'hui, il y a un million d'hectares consacrés aux agrocarburants et qui sont en compétition avec la production alimentaire. Si on remplace ça par de l'électricité agrivoltaïque, on prendra moins de surface et ce sera plus efficace."

Q: Ces installations font-elles débat?

R: "Aujourd'hui, il y a des débats techniques sur où on l'autorise, comment on l'autorise et comment on évite que cela crée de la spéculation sur les terres agricoles.

La loi est très intéressante en ce qu'elle interdit les panneaux photovoltaïques au sol sur les terrains agricoles, sauf pour des friches de très longue durée, à savoir des terrains agricoles qui seraient abandonnés depuis très longtemps. C'est très important.

La loi n'autorise que l'agrivoltaïsme qui est défini comme un outil au service de la production agricole pour la protéger contre le changement climatique.

C'est quasiment imperceptible dans le paysage. C'est pour cela qu'il n'y avait pas de raison de restreindre l'implantation des centrales agrivoltaïques à des +zones d'accélération+ définies par les maires comme le fait la loi. C'est la porte ouverte à toutes les embrouilles."

Q: Quel est l'intérêt agricole de ces installations ?

R: "Dans un vrai projet agrivoltaïque, la culture produit autant qu'avant voire mieux.

C'est une activité à la fois commerciale (NDLR : portée par des industriels comme EDF Renouvelables, Engie Green, TSE, Valeco, Valorem, Solar Cloth, Urbasolar, Technique Solaire, etc.) et en faveur des cultures.

Cela permet jusqu'à 30% de réduction d'évapotranspiration sous les panneaux selon leur densité, leur orientation, leur pilotage, et une protection contre le gel en mettant les panneaux horizontaux la nuit. L'été, la baisse de température au sol peut aller jusqu'à 20°C degrés.

On peut faire pousser des arbres fruitiers sous les panneaux, avec du maraîchage, et entourer les projets de haie.

Donc c'est vraiment agricole, au même titre que des filets contre la grêle, des systèmes d'irrigations ou des ombrières.

Il y a plein d'innovations: des panneaux qui bougent, se plient, se déplacent, servent de haies, s'adaptent aux serres ou à la culture en plein champ, ou qui ne laissent passer que la longueur d'onde de la photosynthèse et transforment le reste en électricité.

Il existe déjà une cinquantaine de centrales agrivoltaïques en France en service ou en construction, et qui font en général deux à trois hectares. Ca reste une installation coûteuse, la loi donne un coup de fouet, c'est le tout tout début."
https://www.connaissancedesenergies.org ... eur-230207

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Message par energy_isere » 26 févr. 2023, 11:53

BayWa r.e. précise les contours de son projet agrivoltaïque d’Orist (Landes)
Sur la partie sud du projet, trois hectares seront consacrés à une culture de kiwi, protégée par des panneaux semi-transparents, tandis que sur 10 autres hectares, les panneaux seront adaptés à l’élevage de blondes d’Aquitaine. Au total, le site pourrait produire annuellement 15 à 25 GWh d’électricité.


FÉVRIER 22, 2023 GWÉNAËLLE DEBOUTTE
lire : https://www.pv-magazine.fr/2023/02/22/b ... ue-dorist/

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Message par energy_isere » 19 mars 2023, 15:41

Le marché de l’agrivoltaïsme évalué à 9,3 milliards de dollars d’ici à 2031
Selon le cabinet Allied Analytics, la puissance agrivoltaïque installée dans le monde est passée de 2,9 MW en 2012 à environ 5 GW en 2020. Le marché de l’agrivoltaïque devrait connaître un taux de croissance annuel de 10,1 %.

MARS 16, 2023 MICHAEL SCHOECK

L’agrivoltaïsme devrait devenir un marché de 9,3 milliards de dollars d’ici à 2031, avec un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 10,1% dans ce laps de temps, contre 3,6 milliards de dollars il y a un an. Selon une note du cabinet d’analyse Allied Analytics, les experts estiment que l’agrivoltaïsme peut minimiser les obstacles à la sécurité alimentaire et à la transition vers l’énergie propre. Bien que le marché de l’agrivoltaïque en soit encore au stade de la croissance, il devrait se développer à mesure que le marché de l’énergie solaire poursuit son essor, en raison de la demande d’énergie propre et de durabilité.

Toujours selon Allied Analytics, au cours des dernières années, la puissance installée mondiale est passée de 2,9 MW en 2012 à environ 5 GW en 2020. À ce jour, la plus grande installation agrivoltaïque au monde a été construite à la lisière du désert de Gobi, en Chine, où des baies sont cultivées sous des modules solaires, avec une puissance totale de 700 MW qui sera portée à 1 GW. Le segment monocristallin a dominé le marché de l’agrivoltaïsme avec plus de 51,7 % en 2021.

Le marché de l’agrivoltaïque est divisé en quatre catégories : légumes, fruits, cultures et autres. Le segment des cultures a dominé la croissance du marché de l’agrivoltaïque en 2021, en raison de la récurrence des conditions météorologiques extrêmes, les panneaux solaires protégeant les cultures d’un ensoleillement excessif et de la déshydratation. Il devrait continuer à dominer pendant la période de projection 2031, suivi par le segment des légumes.

Selon Allied Analytics, les principaux développeurs du marché de l’agrivoltaïque sont BayWa, Insolight SA, JA Solar, Enel Green Power, Sunseed APV, Mirai Solar, Namaste Solar, Ombrea, Sun’Agri et Next2Sun.
https://www.pv-magazine.fr/2023/03/16/l ... ci-a-2031/

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Message par energy_isere » 01 sept. 2023, 13:31

Près de Toulouse, un projet d'un nouveau genre pourrait bientôt bouleverser le paysage
Au Lherm, au sud-ouest de Toulouse, le premier projet de centrale agricovoltaïque en Haute-Garonne est en train de se concrétiser. Les explications.


Par David Saint-Sernin actu.fr le 1 Sep 23 à 6:44

C’est une première en Haute-Garonne. Et un projet encore peu courant en France puisque seuls quelques sites pilotes ont émergé jusqu’ici.

C’est au Lherm (Haute-Garonne) qu’une centrale photovoltaïque d’un nouveau genre est en passe de se concrétiser. Cette centrale photovoltaïque, c’est en fait une centrale agricovoltaïque qui pourrait être installée sur 22 hectares de terres agricoles vouées aux cultures céréalières (maïs et soja).

Présenté mi-septembre

Le projet va être présenté aux habitants du Lherm le jeudi 14 septembre 2023. « Plusieurs études ont été menées. Les études d’impact sont terminées. Le permis devrait être délivré au courant de l’automne et les travaux devraient durer entre 18 et 24 mois, imaginés en plusieurs phases pour ne pas impacter l’exploitation des cultures céréalières », indique à Actu Toulouse Olivier Pech de Laclause, le directeur de l’agence toulousaine de TSE Energy, la société qui porte le projet sur l’exploitation d’un agriculteur local.

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Mais une centrale agricovoltaïque, c’est quoi au juste?

Le projet vise à recouvrir de panneaux photovoltaïque un champs agricole exploité.

« Ce sont des panneaux solaires tendus sur des câbles à cinq mètres de hauteur. Des câbles maintenus en l’air par des pylônes installés tous les 27 mètres sur la largeur de l’infrastructure et tous les 11 mètres sur sa longueur. Si l’infrastructure peut demander à l’agriculteur d’adapter son matériel, elle ne dénature pas le terrain agricole et l’agriculteur doit pouvoir cultiver sa terre de la même manière qu’avant l’installation », assure Olivier Pech de Laclause qui poursuit :

« Nos panneaux sont pilotés par un système qui leur permet de modifier leur inclinaison et de s’adapter au mieux aux conditions météorologiques. Par exemple, s’il pleut, les panneaux peuvent être positionnés à la verticale. Grâce aux trackers qui inclinent automatiquement les panneaux solaires, suivant l’axe du soleil, la parcelle bénéficie tout au long de la journée d’un ombrage partiel et tournant, permettant de limiter les stress thermique et hydrique ».

Consommer moins d’eau

« L’objectif de ce projet, au regard de la récurrence des aléas climatiques (sécheresse, fortes chaleurs), est d’assurer une meilleure protection des cultures et améliorer l’efficience de l’irrigation des parcelles. C’était l’un des objectifs principaux de l’exploitant quand il nous a contactés il y a trois ans. L’installation de la canopée agricole répond à cette problématique puisqu’elle permet de réduire la température et l’évapotranspiration pour la culture et ainsi diminuer les besoins en irrigation des plantes. Pour le cas précis du Lherm, un partenariat avec la chambre d’agriculture de Haute-Garonne va permettre d’assurer un suivi au niveau de l’évolution de la consommation d’eau », explique Olivier Pech de Laclause.

Quelle production d’électricité?

Selon TSE Energy, les 23 ha de panneaux photovoltaïques permettront de produire 22MWc de puissance installée, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 8 000 à 10 000 personnes. L’électricité sera injectée sur le Réseau de Transport d’Electricité (RTE).

L’exploitant percevra quant à lui un loyer indexé sur le prix de l’énergie et la production pour la location de l’espace aérien.

TSE expérimente partout en France

Producteur indépendant français d’énergie solaire, TSE Energy exploite 18 centrales solaires d’une puissance totale de 210MW soit l’équivalent de la consommation électrique de 110 000 habitants.

En matière d’agrivoltaïsme, elle a inauguré en septembre 2022 sa première canopée agricole à Amance, en Haute-Saône sur une parcelle de grandes cultures.

En avril 2023, TSE a levé 130 millions d’euros en capital afin de renforcer son développement.
https://actu.fr/occitanie/lherm_31299/p ... 22099.html

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Message par energy_isere » 20 sept. 2023, 09:36

Panneaux solaires et vignes, un bon mariage? Etude lancée à Bordeaux

AFP le 19 sept. 2023

Une installation photovoltaïque montée au-dessus d'un vignoble a été inaugurée mardi à Villenave-d'Ornon, près de Bordeaux, afin d'étudier durant cinq ans les possibilités de cohabitation entre viticulture et production d'énergie renouvelable.

Le projet, nommé Vitisolar, se présente sous la forme de panneaux photovoltaïques inclinables selon la position du soleil, installés sur une structure en métal elle-même posée plusieurs mètres au-dessus des rangées de vignes de merlot.

Située sur le site de l'Institut des sciences de la vigne et du vin, la parcelle de test s'étend sur 2.000 mètres carrés.

La structure, construite sans béton par le groupe Arcelor-Mittal à la demande des instigateurs du projet, permettra notamment de protéger les vignes de la grêle, sans les priver du soleil et de la pluie.

"La structure va en effet modifier la distribution d'eau sur le vignoble, mais l'eau sera quand même répartie de manière homogène", a assuré Abraham Escobar-Gutierrez, président du centre Nouvelle-Aquitaine-Poitiers de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE).

"On s'est donné cinq ans pour voir ce que cela donne sur les millésimes. On part sur une hypothèse que les vignes souffriront plus du changement climatique sans les panneaux que sous les panneaux", a prévu M. Escobar-Gutierrez.

L'installation a été placée au-dessus d'une parcelle qui a déjà une dizaine d'années, et qui a déjà été largement étudiée, ce qui facilitera la comparaison des données avec les productions post-installation photovoltaïque.

Associé à ce projet, EDF avait déjà lancé des projets d'agrivoltaïsme similaires sur des champs de luzerne et de courges sur son site des Renardières, en Seine-et-Marne, mais il s'agit de son premier concernant la vigne.
https://www.connaissancedesenergies.org ... aux-230919

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Message par energy_isere » 23 sept. 2023, 09:47

Première mondiale, la Canopée promet énergie et bienfaits en grandes cultures

Julien Heyligen | 22 septembre 2023 terre-net

Construite par le producteur d’énergie solaire TSE à Brouchy, dans la Somme, la structure a été officiellement inaugurée en présence de Kadri Simson, commissaire européenne à l’énergie.

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La Canopée de Brouchy couvre une parcelle de 3 hectares. (Julien Bru Studio)

« La vie, c’est du soleil… et de l’eau », sourit, en écoutant les pluies diluviennes qui s’abattent sur Brouchy, à l’est de la Somme, Mathieu Debonnet, président de TSE, producteur français indépendant d’énergie solaire. Sa société a inauguré, jeudi 21 septembre en compagnie de Kadri Simson, commissaire européenne à l’énergie, le premier site agrivoltaïque doté d’un système d’irrigation intelligent et destiné à améliorer la gestion de l’eau sur les grandes cultures. Cette première mondiale promet une économie de 30 % de la précieuse ressource. « Là, par exemple, les panneaux sont à la verticale pour laisser un passage optimal aux gouttes », pointe le dirigeant.

La Canopée, le nom de cette installation qui surplombe, à plus de 5 m de hauteur, 3 ha de maïs grain, affiche une puissance maximale de 2,9MWc, soit l’équivalent de la consommation d’électricité́ d’environ 1 650 habitants. Sa construction a pris 6 mois, entre janvier et juin 2023. Elle est couplée à un système d’irrigation bardé de sondes et capteurs, pilotable à distance, pour n’arroser que le strict nécessaire. La structure n’empiète, avec une largeur entre les poteaux de 27 m, que 0,5% de la surface de la parcelle, qui abrite une rotation de cultures légumières comme la pomme de terre et le haricot, du pois protéagineux et des céréales (maïs, blé, orge).

« Tout est pensé pour le passage et la circulation des machines », souligne Benoit Bougler, l’exploitant agricole partenaire du projet et compagnon depuis une quinzaine d’années de TSE. « Nous avions déjà réalisé des bâtiments solaires ensemble en 2009 », confie Mathieu Debonnet. L’agriculteur s’est lancé dans cette nouvelle aventure pour trouver une parade aux « perturbations environnementales ». « Ces dernières années, mes plantes ont souffert de stress thermique et hydrique qui ont impacté les rendements, notamment en blé et pomme de terre. L’agrivoltaïsme est une des réponses possibles », espère-t-il.

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Un système d'irrigation intelligent a été greffé à la Canopée. ( Julien Bru Studio)

Car les 5 500 panneaux bifaciaux doivent apporter plusieurs bienfaits pour les cultures. « Il s’agit de lutter contre quatre problématiques en expansion, le gel tardif et la grêle avec un effet couvercle protecteur, la sécheresse et les chaleurs extrêmes en créant de l’ombre », explique Serge Zaka, docteur en agroclimatologie. Une première Canopée, achevée en juin 2022 en Haute-Saône, apporte de premiers enseignements sur une culture de soja : un stress hydrique diminué de 75 %, des épisodes de grêle moins destructeurs, une température inférieure de 1,4° sous les panneaux.

Plus de 800 capteurs météorologiques, mécaniques et agronomiques équipent la Canopée de Brouchy pour continuer et approfondir les recherches. Des expérimentations complémentaires seront menées avec la chambre d’agriculture de la Somme. Sur les cultures non irriguées, l’essai portera sur les effets bénéfiques de l’ombrage. Sur les cultures irriguées, il scrutera les économies d’eau. « La priorité numéro un, c’est de ne pas mettre en péril les cultures, sinon tout cela n’a aucun sens », assène Mathieu Debonnet.

Un débouché économique garanti

L’énergie produite, qui assure un revenu complémentaire à l’exploitant agricole, est revendue à la société française bioMérieux, l’un des leaders mondiaux du diagnostic médical. Un contrat de 20 ans, avec un prix quasi fixe pendant cette durée, a été signé. « Nous avons un débouché garanti et cette entreprise sécurise une partie de son coût d’approvisionnement en électricité renouvelable », résume Mathieu Debonnet.

Image
La hauteur des panneaux, 5 m, et l'espace entre les poteaux, 27 m, permettent le passage des machines agricoles. (Julien Bru Studio)

La France raccorde aujourd’hui 2 Gigawatt d’énergie solaire par an. Pour atteindre les objectifs fixés par l’Union européenne de 42,5% d’énergies renouvelables en 2030 (20 % aujourd’hui), il faudrait multiplier ces 2 GW par « quatre ou cinq », selon TSE. « L’agriculture est victime, cause mais aussi solution en matière de changement climatique. C’est une transition impérative pour les exploitants », affirme Olivier Dauger, administrateur à la FNSEA et coprésident de France Agrivoltaïsme. « En 1973, au moment du premier choc pétrolier, les panneaux solaires c’était pour les satellites et les calculatrices. Cela n’a pas toujours été le cas mais c’est aujourd’hui une énergie très compétitive », conclut Mathieu Debonnet.
https://www.terre-net.fr/energies-renou ... s-cultures

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Message par energy_isere » 12 oct. 2023, 08:20

Faute de revenus suffisants, 35 agriculteurs veulent poser des panneaux solaires dans leurs champs

Publié le 11/10/2023
Écrit par Catherine Bouvet et Franck Leconte FR3

Dans les Landes, le projet d'agrivoltaïsme Terr'Arbouts fait l'objet de toutes les attentions et suscite des inquiétudes. L'idée est d'implanter des panneaux photovoltaïques sur 700 hectares de terre émane d'agriculteurs qui souhaitent miser sur l'énergie solaire, pour compenser les pertes liées à l'abandon des produits phytosanitaires.

Des panneaux solaires sur des terres agricoles, est-ce bien raisonnable ? C'est tout l'enjeu de cette approche portée par une poignée d'agriculteurs landais qui ont, pour eux, trouvé la solution pour leur garantir des revenus stables : une ferme du futur, faite de panneaux photovoltaïques sur leurs terres, pour produire de l'énergie solaire.

Un projet qui mûrit depuis quatre ans et donne de l'espoir aux agriculteurs, ainsi qu'aux élus des communes concernées.

Le projet
Ces hommes et ces femmes ont décidé de tendre vers le "zéro pesticide", pour éviter des épisodes de pollution de l'eau. Mais la démarche est coûteuse et le rendement pas toujours au rendez-vous. C'est ainsi qu'est né le projet Terr'Arbouts. L'idée étant de "combiner leur exploitation traditionnelle avec la production d’énergie solaire". Trente-cinq agriculteurs souhaitent donc s'engager dans l'agrivoltaïsme sur une surface de 700 hectares étendue sur six communes à l'est de Mont-de-Marsan : Saint-Gein, Hontanx, Le Vignau, Castandet, Pujo-le-Plan et Maurrin.

...................
...................
lire https://france3-regions.francetvinfo.fr ... 53644.html

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Message par energy_isere » 03 nov. 2023, 01:35

Un parc agrivoltaïque équipé de panneaux semi-transparents en construction à Brumath (Bas-Rhin)
Le projet mené par BayWa r.e. prévoit d’implanter environ 1440 modules photovoltaïques semi-transparents sur une exploitation de fruits rouges. L’électricité sera vendue à prix de marché ou de gré-à-gré via un contrat de type PPA. Des études permettront de contrôler la taille des fruits, leur qualité gustative, le taux de sucre, les rendements ou encore les besoins en eau.

OCTOBRE 30, 2023 GWÉNAËLLE DEBOUTTE

Image
image : BayWa r.e.

Le producteur d’énergie renouvelable BayWa r.e. a débuté le 9 octobre la construction d’un parc équipé de modules semi transparents sur une exploitation de production de fruits rouges, à Brumath (67). C’est la première fois que cette technologie de panneau semi-transparent, qui lui est propre, est installée en France. Le projet prévoit d’implanter environ 1440 modules photovoltaïques semi-transparents sur une surface de 4 900 m2. Les modules installés au-dessus des fruits viendront donc remplacer les bâches plastiques. Ils laissent passer 49 % de lumière, permettant une production d’énergie solaire en synergie avec la culture des fruits.

L’installation produira l’équivalent de 464 MWh par an. A sa mise en service, prévue au premier trimestre 2024, elle sera raccordée au réseau de distribution Strasbourg Electricité Réseau et l’électricité vendue à prix de marché ou de gré-à-gré via un contrat de type PPA.

Ce projet est réalisé sur l’exploitation agricole alsacienne Au Pays des fraises détenue par la famille Guth, cultivateurs de fruits rouges dans le Bas-Rhin depuis 1978. « Notre famille produit des fruits depuis 45 ans, et nous constatons les effets du changement climatique. Les ombrières agrivoltaïques apportent des conditions favorables à nos cultures, en limitant les excès de chaleur. Elles améliorent les conditions de travail, puisqu’il fait moins chaud sous les panneaux que sous des tunnels plastiques. Le troisième bénéficie attendu est environnemental, puisque nous espérons réduire de 25 % l’irrigation, et n’utiliserons plus de tunnels plastique, qui doivent être remplacés régulièrement », assurent Agathe et Rosalie Guth.

Une parcelle témoin sous tunnels plastiques permettra de recueillir des données précises sur la production de fruits et d’assurer un suivi scientifique. Seront notamment contrôlés la taille des fruits, leur qualité gustative, le taux de sucre, les rendements ou besoins en eau. Sous les panneaux solaires, des capteurs mesureront la température, l’incidence de la lumière (PAR), l’humidité et d’autres indicateurs.

Un partenariat a aussi été conclu avec l’entité “Planètes Légumes” de la Chambre d’Agriculture du Bas-Rhin. Un suivi agronomique sur cinq ans est prévu pour juger de l’efficacité de la production sous les panneaux semi-transparents.
https://www.pv-magazine.fr/2023/10/30/u ... a-brumath/

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Re: Agrivoltaisme

Message par energy_isere » 18 nov. 2023, 10:46

suite de ce post du 12 oct 2023 http://www.oleocene.org/phpBB3/viewtopi ... 9#p2378179
Feu vert pour le projet Terr’Arbouts dans les Landes
35 agriculteurs sont mobilisés sur 6 communes autour de Mont-de-Marsan pour améliorer la qualité de l'eau potable et accompagner la transition agricole.
La démarche prévoit une diversification des cultures sur plus de 700 hectares, mais aussi la production d’énergie renouvelable avec des panneaux photovoltaïques.

17 nov 2023

Terr’Arbouts a été présenté à la Commission départementale de préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers (CDPENAF) qui a donné un avis favorable. Le projet est situé sur les communes de Maurrin, Castandet, Le Vignau, Pujo-le-Plan, Saint-Gein et Hontanx.

Ce projet est donc porté par un collectif de 35 agriculteurs, réunis au sein de l'association Pujo Arbouts Territoire AgriVoltaïsme (Patav),

Afin de retrouver une eau naturellement potable sur les aires d’alimentation des captages prioritaires de Pujo-le-Plan et Saint-Gein, les agriculteurs se sont engagés à faire évoluer leurs pratiques agricoles en abandonnant l’usage des produits phytosanitaires (zéro phyto ou agriculture biologique).

Ils ont fait appel à un opérateur photovoltaïque pour les accompagner et concilier une agriculture durable avec des débouchés locaux, et la production d’énergie renouvelable (300 MW). Les revenus tirés de l’exploitation des panneaux solaires bénéficieront pour partie aux exploitants et propriétaires agricoles, permettant le maintien d’une activité agricole significative et pérenne.

53 permis de construire ont été déposés pour ce projet de près de 700 ha, sur lesquels la CDPENAF s’est prononcée dans le cadre de son auto-saisine. Ils ont fait l’objet d’un vote favorable avec prescriptions. Celles-ci visent notamment à s’assurer de la bonne mise en
oeuvre par l’ensemble des parties prenantes des engagements présentés, notamment s’agissant du respect du statut du fermage et du maintien d’une activité agricole sans usage de produits phytosanitaires sur les parcelles des exploitants agricoles Patav, situées sur le territoire de l’aire d’alimentation des captages.
https://presselib.com/article/feu-vert- ... les-landes

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Re: Agrivoltaisme

Message par energy_isere » 30 nov. 2023, 22:40

La bataille fait rage en coulisses autour de l'agrivoltaïsme (FRANCE)

AFPle 30 nov. 2023

L'essor de l'agrivoltaïsme, consacré dans la loi au printemps, reste suspendu à la parution d'un décret d'application, enjeu d'âpres tractations qui s'éternisent notamment sur la quantité de panneaux solaires qui sera autorisée par parcelle agricole, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.

L'agrivoltaïsme consiste à produire de l'électricité à partir de panneaux photovoltaïques implantés sur des pâtures, des vergers, des terres de maraîchage ou d'autres cultures.

Ces installations, répandues au Japon ou en Corée du Sud, suscitent un engouement croissant dans le monde mais des réticences du monde agricole qui redoute ses conséquences sur les prix du foncier et pour la productivité des exploitations.

Ses partisans assurent au contraire que c'est une activité à la fois commerciale (portée par des industriels comme EDF Renouvelables, Engie Green, TSE, Valeco, Valorem, Solar Cloth, Urbasolar, Technique Solaire, etc.) et en faveur des cultures. Les panneaux protègent notamment du gel la nuit et de la chaleur l'été, selon eux.

"Le décret va être la pierre angulaire de la filière", souligne l'association professionnelle France Agrivoltaïsme qui veut limiter à "40% maximum" l'emprise au sol des futures installations mais dit se heurter aux tenants d'une densité moins importante en panneaux ainsi qu'aux partisans d'une emprise plus importante pour favoriser la vente d'électricité.

L'association s'inquiète des mois qui passent sans que le gouvernement ait tranché. "On comprend que le ministère de la Transition énergétique ait besoin de réfléchir, et en même temps, on ne peut pas laisser prospérer un vide juridique", indique à l'AFP l'association.

En octobre déjà, elle s'alarmait que cette période de transition ne soit utilisée pour des projets ne répondant pas à l'esprit de la loi et qui nuiraient à l'image de la filière.

"Le décret va structurer le marché", estime-t-on également chez EDF Renouvelables, qui comte environ 70 projets dans ses cartons, notamment en Haute-Vienne avec des éleveurs ovins pour 82 mégawatts de puissance.

- "Garder une marge de manoeuvre -

Assez technique, le décret doit aussi fixer une limite, encore en discussions, à la perte de rendement provoquée par l'installation de panneaux photovoltaïques sur une exploitation.

Pour l'instant, EDF a seulement développé trois démonstrateurs en Gironde dans les vignes, près de Fontainebleau (Seine-et-Marne) au milieu de luzerne et à Beaucaire (Gard) où la tolérance du riz et de la luzerne à l'ombrage est analysée, tout comme la circulation des moissonneuses-batteuses.

Sur le décret, "on pense qu'il faut garder une marge de manoeuvre pour avoir des projets de toutes tailles et ne pas trop contraindre le développement de cette filière", indique à l'AFP EDF Renouvelables, pour qui "40% ça paraît bien".

Dans le monde agricole, la question divise. La FNSEA s'oppose "fermement" à un plafonnement à 25% du taux de couverture des panneaux, selon un communiqué tandis que le syndicat des Jeunes Agriculteurs estime avoir été entendu après qu'une version du décret incluant cette limite de 25%, assortie de possibles dérogations, a été dévoilée par le site d'information Contexte.

Le président des Chambres d'agriculture, Sébastien Windsor, a lui plaidé jeudi pour un développement "raisonné et encadré", et une montée en puissance progressive des installations agrivoltaïques afin d'éviter qu'une poignée de projets de grande ampleur ne suscite une levée de boucliers.

Les Chambres d'agriculture insistent aussi sur le partage équilibré de la valeur créée entre l'énergéticien, le propriétaire de la surface agricole et son locataire.

"Le texte mis en ligne par Contexte n'est pas la version finale (...) Les discussions se poursuivent", a indiqué pour sa part le syndicat des énergies renouvelables (SER) à l'AFP.

Le décret va faire l'objet de consultations "dans les prochains jours", a précisé à l'AFP le ministère de la Transition énergétique qui vise une parution en janvier.
https://www.connaissancedesenergies.org ... e-231130-0

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Re: Agrivoltaisme

Message par energy_isere » 02 déc. 2023, 16:57

Le producteur d’énergie Unite débute la construction de 127 MWc de volières photovoltaïques
L’objectif de ces volières photovoltaïques est de produire de l’électricité renouvelable tout en créant des zones ombragées pour les élevages de volailles et en augmentant le volume de vol disponible pour les animaux. Leur mise en chantier se fera en deux temps, au printemps 2024 et en janvier 2025.

NOVEMBRE 28, 2023 GWÉNAËLLE DEBOUTTE

Image
Image : Unite


Après avoir annoncé le démarrage d’un projet de volière solaire de 10 MWc à Brinon-sur-Sauldre, le producteur d’énergie renouvelable Unite prépare désormais les chantiers de dix nouvelles volières photovoltaïques pour une puissance totale cumulée de 127 MWc. leur construction se déroulera en deux phases, l’une au printemps 2024 pour quatre d’entre eux et en janvier 2025 pour le reste. Celles-ci ont été retenues dans le cadre du dernier appel d’offres de la CRE sur la réalisation et l’exploitation d’Installations de production d’électricité à partir de l’énergie solaire « Centrales sur bâtiments, serres agricoles, hangars, notamment de type ombrières ».

« Nous co-construisons chaque projet avec nos éleveurs partenaires, afin de les adapter aux contraintes spécifiques du site et de leur élevage. Cette notion de collaboration est pour nous primordiale, tout comme le fait d’emporter l’adhésion de l’ensemble des parties prenantes du projet : le fort soutien des élus ainsi que les avis favorables donnés par les CDPENAF (commissions de préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers) prouve d’ailleurs que notre approche est la bonne », assure Xavier Permingeat, Directeur d’activité Photovoltaïque chez Unite.

Ces projets consisteront à construire des volières photovoltaïques adaptées pour des élevages de volailles. L’objectif est de produire de l’électricité renouvelable tout en créant des zones ombragées et en augmentant le volume de vol disponible et les zones de parcours en sécurité pour les animaux. Pour ce faire, des structures et des filets empêchant l’intrusion d’oiseaux migrateurs susceptibles de transmettre des maladies à l’élevage, notamment la grippe aviaire, sont déployés. Fondée en 1985, la société dispose actuellement de plus de 60 sites de production d’énergie et de 120 en développement, totalisant 1,6 GW de capacité.
https://www.pv-magazine.fr/2023/11/28/l ... oltaiques/

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Re: Agrivoltaisme

Message par energy_isere » 21 mars 2024, 19:59

Agrivoltaïsme: Agnès Pannier-Runacher promet "la vigilance"

AFP le 21 mars 2024

La ministre déléguée à l'Agriculture et à la Souveraineté alimentaire, Agnès Pannier-Runacher, a promis jeudi "la vigilance" sur le développement de l'agrivoltaïsme, l'installation controversée de panneaux solaires au-dessus de terres agricoles.

"On sera particulièrement vigilant", a assuré la ministre en visite sur un site pilote à Verdonnet (Côte d'Or). "Aucune activité énergétique ne doit prendre le pas sur l'activité agricole", a-t-elle déclaré après avoir visité une "canopée agricole" (un champ recouvert de panneaux solaires) de trois hectares de blé mise en place par le groupe français TSE et qui produit près de 3 mégawatts d'électricité par an.

Le décret d'application encadrant l'agrivoltaïsme sera promulgué "fin mars", juste après être passé par le Conseil d'État, le 26 mars, ce qui ne posera pas problème, selon la ministre.

Ce décret, qui intervient vingt mois après la loi encourageant les énergies renouvelables, prévoit "des interdictions si le projet est contraire à la production agricole" et empêche les projets "opportunistes" de porteurs qui pourraient tenter de profiter de la manne énergétique en s'inventant agriculteur.

Il fixe notamment à 40% la surface maximale du terrain agricole couverte de panneaux solaires, sauf pour les projets qui ont déjà largement fait leurs preuves.

Le décret prévoit par ailleurs que le rendement de la production agricole associée à un projet d'agrivoltaïsme ne pourra pas reculer de plus de 10%.

L'agrivoltaïsme suscite de vives critiques chez une partie des agriculteurs, la Confédération paysanne, notamment, refusant que les paysans servent d'"alibi" au développement de l'énergie solaire. Le syndicat dénonce des projets si bien rétribués qu'ils poussent les agriculteurs à délaisser leurs cultures ou leurs élevages au profit d'un argent "facile".

"L'agrivoltaïsme apporte un revenu stable sur des durées longues, un contrat étant de 25 ans", répond Mme Pannier-Runacher.

Le producteur d'électricité reverse un loyer au propriétaire des terres (1.000 à 1.500 euros par an l'hectare en moyenne), soit environ dix fois plus qu'un loyer de fermage.

"Cela permet de stabiliser les exploitations agricoles à un moment où elles sont confrontées au changement climatique", selon la ministre.

Elle a de plus assuré que "des sanctions" sont prévues pour un projet qui ne respecterait pas les règles. Ce volet fera l'objet d'un arrêté, encore en "phase de concertation", qui sera "publié dans les semaines prochaines", a-t-elle déclaré.
https://www.connaissancedesenergies.org ... nce-240321

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