Herv12 a écrit :Lorsque je parle de 300grs c'est en tenant compte de l'hydro. Parceque souvent c'est avec de l'hydro qu'on fait du marginal pas seulement le thermique.
La production hydraulique est égale aux apports naturels. Lorsque l'eau n'est pas turbiné parce qu'il y a du vent ou du soleil, cette dernière est turbinée plus tard, lorsque le vent et le soleil produisent moins.
Lorsque le PV ou l'éolien efface de la production hydraulique, cette dernière reste en haut des montagnes, sera turbiné plus tard et effacera alors quelques heures ou jours plus tard de la production thermique. On peut alors considérer que c'est l'éolien qui aura permi d'effacer cette production thermique, même s'il n'y a alors pas de vent à cet instant t.
C'est pour cela que l'éolien ou le PV ne se substitue qu'à de la production thermique, et jamais à de la production hydroélectrique.
1 MWh de production éolien ou PV, c'est
exactement 1 MWh de production thermique en moins, dont en France de l'ordre de 0.9 MWh charbon/gaz et 0.1 MWh nucléaire.
Chaque kWh éolien ou PV permet bien d'économiser de l'ordre de 600g de CO2. [HS on] Au passage, je ferai remarquer que chaque kWh de consommation supplémentaire émet également ce même volume. Ainsi, chaque kWh de nouveau chauffage électrique installé émet plus de CO2 que s'il était d'origine thermique, et cela malgré le mix français très décarbonné.[HS off]
C'est également pour cela que le PV a un impact bénéfique (non nul) au dimensionnement du système électrique français, bien que la pointe a lieu systématiquement la nuit (et surtout en période de grand froid à cause des convecteurs). La production PV (souvent très bonne pendant les vagues de froid) permet d'économiser un peu d'eau, qui sera alors turbinée le soir venu à 19h. La production PV a un impact (certes faible mais positive) sur le dimensionnement en puissance du système, et cela malgré son aléa et malgré sa production nulle au moment de l'heure la plus chargée.