Re: Les "routes photovoltaïques"
Publié : 03 févr. 2018, 12:53
Oui, et d'un autre côté Hulot n'ayant pas non plus la déformation politique de base, il faut espérer que ce soit un handicap en moins.
Site dédié à la fin de l'âge du pétrole
http://www.oleocene.org/phpBB3/
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... re.N669809La Scop SNA en liquidation judiciaire
CLAIRE GARNIER Usine Nouvelle le 21/03/2018
La diversification dans le photovoltaïque n’a pas permis à la Société Nouvelle Aeracem (SNA) de compenser la perte de chiffre d’affaires dans le CD/DVD, son activité principale depuis 1980. L'entreprise de 70 salariés, basée à Tourouvre (Orne), est en liquidation judiciaire avec poursuite d’activité pendant trois mois.
La Société Nouvelle Aeracem (SNA) de Tourouvre (Orne) qui emploie 70 salariés a été placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce d’Alençon (Orne) le 26 février, avec poursuite d’activité pendant trois mois. Les repreneurs ont jusqu’au 30 mars pour déposer leurs offres.
Confrontée au développement de la musique en ligne, cette entreprise spécialisée dans le pressage de disques optiques (CD, DVD, CD Rom) avait investi en 2010 dans une ligne d’assemblage de panneaux photovoltaïques en vue d’une diversification. Mais, cette diversification "n'a pas comblé la perte de chiffre d’affaires dans le CD" explique à l’Usine Nouvelle Hervé Eymery, directeur général, d’autant que l’entreprise est confrontée à la concurrence chinoise dans ce secteur.
SNA avait fait parler d’elle en 2016 car elle a été choisie par le groupe Colas - leader mondial de la construction de routes - pour fabriquer le revêtement photovoltaïque de la première "route solaire" du monde, à Tourouvre. Cette route solaire longue d’un kilomètre avait été inaugurée le 22 décembre 2016 par Ségolène Royal. Après des difficultés de mise au point en 2017, SNA a continué à livrer d’autres chantiers du groupe Colas en dalles solaires.
Disque vinyle, CD/DVD, panneaux photovoltaïques
Depuis sa création en 1950 (sous le nom d’Aeracem) pour faire du pressage de disque vinyle, SNA a pris plusieurs virages industriels. Rachetée par ses salariés en 1980, l’entreprise devenue Société Nouvelle Aeracem s’est lancée dans la fabrication de disques optiques (CD, DVD). Sentant son activité menacée par le développement de la musique en ligne, elle s’est tournée vers le photovoltaïque avant d’être retenue en 2015 par Colas pour fabriquer les dalles "Wattway" (revêtement photovoltaïque) de ses futures routes solaires. Une grande fierté pour SNA. Ces dalles contiennent des cellules photovoltaïques qui sont encapsulées dans plusieurs couches de matériaux, de quelques millimètres d’épaisseur elles sont conçues pour produire de l’électricité et … résister au passage d’un 45 tonnes.
https://www.greenunivers.com/2018/04/ro ... 19-180414/Route solaire : Colas va lancer une gamme d’offres commerciales en 2019
Par Romain Chicheportiche - 20 avril 2018
Colas, la filiale de Bouygues spécialisée dans les infrastructures routières, croit dur comme fer à la route solaire. Particulièrement médiatisé par l’ancienne ministre de l’Environnement Ségolène Royal qui avait inauguré un tronçon dans l’Orne, le concept a généré beaucoup de débats notamment sur ses coûts, son impact sonore et sa durabilité. Sauf chez Colas qui continue à multiplier les expérimentations et prévoit de lancer une offre commerciale multi-services début 2019.
Une vingtaine d’expérimentations
Développée par Wattway, la filiale dédiée de Colas, en collaboration avec l’Institut national de l’énergie solaire (Ines), la route solaire se compose de cellules photovoltaïques standards intégrées dans (abonnés)
https://www.ouest-france.fr/bretagne/fo ... re-5833480Unique en Bretagne. Fougères va tester la route solaire
le 19/06/2018
Le domaine de la Chesnardière à Fougères mettra en service le 29 juin prochain le procédé Wattway. Un revêtement routier qui permet de produire de l’électricité. C’est unique en Bretagne.
Le domaine de la Chesnardière, à Fougères, va tester le procédé Wattway, une technologie innovante portée par l’entreprise française Colas qui permet à la route produire de l’électricité. Un test inédit en Bretagne.
Fougères et plus exactement l’EHPAD de la Chesnardière (propriété de l’Association Anne Boivent) a été retenue pour accueillir un premier prototype, expérimenté sur 50 sites pilotes en France.
31m2 de route photovoltaïque
Concrètement, ce procédé WattWay permet aux chaussées de produire de l’électricité grâce à l’énergie solaire, tout en conservant leur fonction de support de la circulation des véhicules. 31 m2 de dalles ont ainsi été installées à l’entrée du domaine de La Chesnadière, qui agit dans le domaine médico-social.
Il est prévu que ces dalles alimentent l’éclairage du site et le panneau d’affichage numérique qui se trouve au niveau du portail, indiquant ainsi aux passants l’énergie produite par l’installation.
Coût des travaux : 93 000 €, financés à hauteur de 50 % par l’Association Anne Boivent, 40 % par les fonds européens Feder (31 000 €) et 10 % par la mairie de Fougères. Les dalles WattWay seront mises en service le 29 mai, à 10 h.
oh j'sais pas... même un artisan gripsou ne peut pas facturer plus que 15 k€ pour 3 kWc (30 m²) ; leur connerie de Ouate Ouaip coûte 6 fois plus cher et produit 2 fois moins...31 m2 l' équivalent de 3 toits solaires de 10 m2, qui auraient coûtés ensemble bien moins cher que les 93 000 €.
Remundo pourra nous dire combien.
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... ce.N750524La route solaire, une idée folle... et pour le moment inefficace
Rémi Amalvy Usine Nouvelle le 05/10/2018
Depuis plusieurs années, les routes solaires semblent se développer, comme en Normandie. Mais derrière cette bonne idée écologique se cache des coûts très élevés et une production d'énergie insuffisante...
La route solaire de Tourouvre-au-Perche est l'une des première à avoir été installée
Il y a quatre ans, une campagne de financement américaine faisait le buzz et récoltait plus de 2 millions de dollars. Son objectif, placer sous les routes du monde entier des panneaux solaires. Depuis, quelques tests ont été effectués. Le 21 septembre dernier, les premiers résultats ont été publiés sur le site d’information The Conversation. L’auteur de l’article ne cache pas sa déception.
Différents facteurs posent problèmes. Si l’inclinaison n’est pas parfaite, le panneau solaire est plus souvent à l’ombre, et sa production d’énergie peut chuter de moitié. A cause du passage des voitures, la protection des panneaux doit être épaisse, et beaucoup de poussière peut s’accumuler, réduisant encore la lumière absorbée.
Comme ils ne sont pas aérés, les panneaux chauffent plus vite. Pour chaque degré de trop, la productivité baisse de 0,5%. Les performances sont donc moins bonnes que pour les panneaux solaires classiques. La question est de savoir si les différences sont importantes, et si le projet est rentable.
Une production en deça des attentes
L’une des premières routes solaires a été installée à Tourouvre-au-Perche, en Normandie. Elle couvre 2 800m², a une puissance cumulée de 420 kW et a coûté 5 millions d’euros, soit 11 905 euros le kW. Alors qu’elle devait produire 800 kWh par jour, elle est plus proche des 409 kWh. A titre de comparaison, une maison de 100m² avec eau chaude et chauffage électrique consomme 43 kWh par jour. Le facteur de charge de la route (rapport entre l'énergie électrique produite et l'énergie qu'elle aurait produite si elle avait fonctionné à sa puissance nominale) est de seulement 4%.
Près de Bordeaux, avec un facteur de charge de 14%, la centrale solaire de Cestas possède une puissance cumulée de 300 000 kW. Elle a coûté 360 millions d’euros, soit 1 200 euros le kW. Dix fois moins que la route solaire.
Solar Roadways, une entreprise américaine, a développé une route solaire intelligente, équipée de différents capteurs et de plaquettes chauffantes pour faire fondre la neige en hiver. Leurs panneaux ont été installés dans une petite zone de 13,9m² à Sandypoint, en Idaho. D’une puissance cumulée de 1,529 kW, l’installation a coûté 42 269 euros, soit 27 500 euros le kW.
Les données montrent qu’elle a produit 52,397 kWh en 6 mois, soit 104,8 kWh en un an. Cela représente un facteur de charge de 0,782%. L’installation aura coûté 20 fois plus que la centrale de Cestas, tout en étant 20 fois moins efficace ! Pour sa défense, elle se situe dans le centre d’une ville souvent sous la neige. Les routes solaires en agglomération ne sont peut-être pas une bonne idée.
L’étude suggère qu’une infime fraction du réseau routier pourrait servir pour ce projet. Sachant qu’il représente lui-même un espace assez restreint, comparé à celui occupé par les bâtiments et structures susceptibles d’accueillir des panneaux solaires classiques, les routes solaires risquent de devenir une source d’énergie bien négligeable…
En fait de robustesse, les dalles de ce tronçon très fréquenté n'ont pas vraiment résisté et ont du être remplacées en mai 2018. Une photo actuelle de ces nouvelles dalles, 9 mois après:soit 50 m2 de dalles photovoltaïques ultra-robustes et adhérentes.
le texte en rouge est de mois. Donc voilà, de l’aveu de l'entreprise, l'idée de mettre ces panneaux sur des routes à forte circulation passe à la poubelle, de même que d'imaginer alimenter le réseau électrique ou de chauffer une piscine. Gentiment, les ambitions se réduisent. Encore un peu plus d'une année, et ils vont avouer que leur produit ne rempli pas le cahier des charges, ne répond pas aux attentes du marché et qu'ils ne vont pas le commercialiser. S'il n'y a pas de marché assez important, ce sera difficile de réduire les coûts et donc impossible de concurrencer d'autres solutions comme les ombrières solaires sur des parkings.Depuis un an et demi, des panneaux photovoltaïques ont été installés sur un tronçon de la rue du Vieux du Pont de Sèvres. Problème, les capteurs sont masqués par le trop grand nombre de voitures et de passants.
(..)
L’expérimentation Wattway doit encore se poursuivre jusqu’en mars 2020. L’heure est donc à la réflexion. « Nous utilisons ce retour d’expérience pour affiner nos modèles de prévisions : méthode de nettoyage, prévision de l’impact piéton et stationnement en milieu urbain », explique-t-on chez Wattway.
GPSO souhaite aussi adapter les usages. Au lieu de chauffer la piscine, l’énergie produite par les panneaux pourrait être utile à « la signalisation routière en temps réel sur la chaussée » ou à « la recharge des véhicules électriques par induction ».
Aujourd’hui, le procédé Wattway est testé sur 28 sites dont 21 en France, dont un à la Défense depuis sept mois. La route boulonnaise est la plus urbaine. Chez Colas, on refuse de « fournir des comparatifs chiffrés » avec d’autres sites pilotes, ces données étant « confidentielles ».
Mais les premières analyses sur les chantiers de plus d’un an montrent que Wattway est plus pertinent sur des « petites surfaces de quelques m² pour alimenter des équipements non connectés au réseau », des « surfaces entre 100 et 200 m² pour l’alimentation d’un bâtiment à proximité » et des zones où la vitesse maximale autorisée ne dépasse pas 50 km/h, comme les parkings.