[Solaire] Énergie solaire photovoltaïque
Publié : 13 oct. 2015, 17:34
On avait vu ce concept mis en œuvre sur un segment de piste cyclable aux pays-Bas, voila en France !
et pour le cout ?
http://www.usinenouvelle.com/editorial/ ... es.N356690Colas transforme les routes en panneaux photovoltaïques
Par Thierry Lucas - Usine Nouvelle le 13 octobre 2015
Poser des cellules solaires sur les routes, c’est utiliser une surface disponible pour alimenter en électricité les panneaux et feux rouges, l’éclairage public, les habitations alentour… et recharger des véhicules électriques. Colas, spécialiste du bitume, a passé dix ans à mettre au point ses dalles photovoltaïques
En moyenne, une route passe 90% de son temps à regarder le ciel… et donc le soleil quand il est là. Mais de là à coller des cellules photovoltaïques sur le passage des poids-lourds, il y a un fossé que Colas a décidé de franchir.
Le spécialiste du bitume annonce en effet la commercialisation d’un revêtement routier photovoltaïque, sous forme de dalles directement collables sur les chaussées existantes. Des cellules solaires en silicium polycristallin, intégrées dans une dalle multicouches de polymères et de résines.
"Un kilomètre de route équipé produit l’électricité nécessaire pour alimenter l’éclairage public d’une ville de 5000 habitants", indique Hervé Le Bouc, PDG de Colas. Mais le nouveau revêtement, baptisé Wattway, vise aussi l’alimentation des feux rouges et panneaux d’information, des habitations proches de la route, et à terme le rechargement des batteries des véhicules électriques, par induction.
La technologie permettrait aussi de créer des petites centrales solaires dans des régions équipées de routes, mais privées de sources d’énergie. "La solution n’occupe pas de foncier supplémentaire, et n’entre pas en concurrence avec les terres agricoles", ajoute Hervé Le Bouc.
La même adhérence
Colas a mis une dizaine d’années à mettre au point son revêtement solaire. L’idée commence à germer dès 2005 au campus scientifique et technique du groupe, mais la première maquette n’est réalisée qu’en 2010 : un panneau de 40 cm qui alimente une rangée de Led.
Le groupe de BTP engage alors une collaboration avec l’Ines (Institut national de l’énergie solaire, CEA). Et il affirme aujourd’hui qu’il a validé sa technologie en environnement opérationnel : plusieurs démonstrateurs à échelle 1 ont montré que le système produisait de l’électricité, tout en résistant aux conditions extrêmes (passage de poids-lourds de 45 tonnes, variations de températures). Des tests de durabilité ont montré la résistance à 1 million de passages de roues.
Colas, qui a breveté sa technologie avec son partenaire du CEA, reste discret sur sa recette pour rendre les cellules de silicium, très fragiles, aussi résistantes. Un multicouches à base de polymères et résines enveloppe le panneau photovoltaïque, dont les connexions électriques sont intégrées sous la dalle. La face au contact des véhicules est revêtue d’un mélange de résine et de " granulat" (du verre recyclé) qui assure une adhérence équivalente à celle des enrobés routiers traditionnels. L’architecture électrique est conçue pour éviter que la panne d’une cellule mette tout un panneau hors circuit.
Aujourd’hui, c’est le fablab de l’Ines qui fabrique les panneaux, proposés pour des sites pilotes de 20 m2 à 100 m2. Colas étudie le passage à un stade industriel, éventuellement avec un partenaire.
Thierry Lucas
et pour le cout ?