Le solaire à concentration au Sahara / DESERTEC / Tunur

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Re: Le solaire à concentration au Sahara / DESERTEC

Message par Tovi » 20 janv. 2012, 08:53

Terra Eco

Desertec réussira-t-il à exploiter l’énergie du désert ?
La « Révolution du solaire » est en marche, mais beaucoup de questions se posent sur la viabilité du projet.

En moins de six heures, les zones désertiques du globe reçoivent la quantité d’énergie que l’humanité consomme en une année. Rien qu’en utilisant 0,3% des surfaces désertiques de la région sud méditerranéenne pour installer des champs de collecteurs solaires, on pourrait ainsi satisfaire à l’augmentation des besoins en électricité et eau douce de ces pays et de l’Europe. C’est sur la base de ces résultats, publiés à la fin des années 1980 par le Centre allemand de recherche aérospatiale (DLR), que s’est en partie monté le projet Desertec. Une utopie, un pari un peu fou pour certains. Mais qui commence aujourd’hui à prendre corps avec le projet pilote de Ouarzazate, au Maroc.
Ouarzazate, le projet test
« Il s’agit d’un projet de démonstration, destiné à prouver la viabilité économique de l’idée car l’on sait que c’est techniquement faisable », explique Francis Petitjean, l’un des cofondateurs de la fondation Desertec et coordinateur pour la France. Initialement prévu dans deux ans, ce projet de l’ordre de 600 millions d’euros conduit par la Desertec Industrial Initiative (Dii) - le versant entreprise de Desertec - doit produire 500 Mégawatts d’ici environ 5 ans, en utilisant principalement la technologie thermodynamique mais aussi du photovoltaïque. Le choix du Maroc n’est pas un hasard : le pays, contrairement à la Tunisie et surtout l’Algérie, reste très dépendant (à 97%) des importations pour se fournir en électricité. Depuis quelques années, le gouvernement marocain mène donc une politique volontariste de développement des énergies renouvelables et ce, d’autant plus qu’il bénéficie de deux sources d’énergies en abondance : le soleil et le vent.
Sans compter qu’il reste l’un des plus stables du Maghreb et qu’il est le seul a être relié à l’Europe via 2 câbles marins, un atout de poids pour tester l’exportation du courant vers l’Europe qui doit, en 2050, consommer quelque 15% de l’électricité produite par le projet Desertec pour en assurer la rentabilité. Mais déjà le « projet de référence » comme le qualifie Francis Petitjean, est confronté à des difficultés que l’on ne soupçonnait pas à l’origine : la défection de l’allemand Solar Millenium, l’un des industriels du consortium, qui a annoncé sa faillite le 5 janvier dernier…De quoi affecter le calendrier ?
Le juste prix des énergies renouvelables
Une annonce qui illustre des défis que devra relever Desertec en ces temps de crise et alors que les différentes estimations chiffrent l’ensemble du projet entre 250 et 400 milliards d’euros, en grande partie pour l’installation des centrales…Certes, le taux de rentabilité attendu est de 15%, ce que la DLR attend pour 2020/2030. Mais il va d’abord falloir « attirer et rassurer dans la durée les différents acteurs, notamment les investisseurs », prévient le cabinet de consultants BearingPoint, qui vient de livrer un rapport et des recommandations sur Desertec, qu’il soutient depuis 2010.
« Le calcul viendra à partir du moment où les énergies fossiles et nucléaires seront évaluées à leur juste prix, veut croire Francis Petitjean. En Italie, le photovoltaïque atteindra la parité réseau vers 2013 et en France, ce sera vers 2017. La technologie des centrales solaires thermodynamiques (CSP) va progressivement baisser. » La Desertec Industrial Initiative table ainsi sur le fait que les économies d’échelle et autres permettront de faire baisser le coût de production de 16/30 centimes d’euros aujourd’hui à 4/5 centimes d’euros en 2040.
Faire face aux incertitudes
En attendant, lors de sa phase transitoire, le projet « ne pourra se passer de subventions étatiques ou des institutions financières multilatérales », estime pour sa part Philippe Lorec, le directeur général adjoint de l’Énergie et du climat au ministère français de l’Écologie. Ou au minimum « des tarifs de rachat aidés, au moins pendant les premières années », d’une « participation non négligeable des contribuables » ainsi que d’une « règlementation européenne cohérente », juge Emmanuel Autier, associé du cabinet. Ce qui est encore loin d’être le cas. De fait, si l’impact du printemps arabe sur le projet a souvent été mentionné l’an dernier, ce n’est sans doute pas la principale menace qui pèse sur le développement de Desertec. « Pour des investissements de vingt à cinquante ans, le manque de stabilité des cadres règlementaires des pays du nord de la Méditerranée comme l’Espagne, la France ou l’Italie constitue un risque bien supérieur », affirme ainsi Lynn Nahmani, experte en financement de projets.
Pour Francis Petitjean d’ailleurs, le printemps arabe est « une chance ». « Même si nous avons perdu quelques mois, il faut replacer les choses dans le contexte d’un projet qui s’étale sur quarante ans. Et nous préférons parler à des démocraties plutôt qu’à des dictatures », tient à préciser le cofondateur de Desertec. L’occasion aussi pour lui de dénoncer les accusations de manque de concertation avec les pays du Maghreb et du Machreck voire de « néocolonialisme ». « L’électricité produite bénéficiera en premier lieu aux pays producteurs et nous insistons bien sur la dimension gagnant-gagnant du projet qui devra notamment permettre l’industrialisation de l’Afrique du nord avec la création à terme de centaines de milliers d’emplois et le transfert du savoir-faire », souligne Francis Petitjean.
Le Sud doit-il payer aussi ?
Récemment par exemple l’entreprise algérienne Sonelgaz s’est aussi rapprochée de la Desertec Industrial Initiative en signant un accord de coopération stratégique… Mais les craintes restent vives. « Est-ce que les pays du Sud doivent consacrer une partie de leur ressources financières à développer les centrales solaires pour exporter l’énergie ? Dans quel cadre les sites seront exploités (rentes solaires ? paiement d’une redevance / kWh produite ? concession ?) Peut-on être sûr que ce qui s’est passé avec le pétrole ne se reproduira pas avec le solaire ? Ces questions montrent que les pays du Sud ont encore de quoi s’inquiéter », soulève Mustapha Kamel Faid, président de SPTEC conseil et ancien directeur général à l’Observatoire méditerranéen de l’énergie.
Reste aussi à résoudre « l’équation environnementale », comme l’appelle Bearing Point. Car si le solaire thermodynamique (1) – la solution non unique mais privilégiée du projet - émet très peu de carbone, « cette technologie nécessite deux à trois fois plus d’eau qu’une centrale à charbon » pour le système de refroidissement, prévient BearingPoint. Ce qui est plus que problématique dans une région telle que le Sahara… « Nous ne pourrons pas nous passer d’eau pour nettoyer les miroirs ainsi que les panneaux photovoltaïques, reconnaît Francis Petitjean. Cependant, la technologie que nous testons au Maroc utilisera un système de refroidissement à sec. Certes, il est plus cher et moins performant mais nous investissons beaucoup dans la recherche sur ce système, ainsi que sur les installations de dessalement qui pourraient en plus produire de l’eau pure pour les populations. » Autant de points qui font du parc de Ouarzazate un projet-test dont les résultats sont particulièrement attendus.
(1) Le solaire thermodynamique se décompose en plusieurs technologies (miroirs paraboliques, centrales à tours solaires, etc). Le rayonnement solaire est concentré grâce à des miroirs pour faire chauffer un liquide calorifuge. Celui-ci, porté à près de 400°C est destiné à alimenter une turbine thermique qui produit de l’électricité.
Il y a un point qui me chiffone: au début on nous "vend" ce projet à partir de la dépendance du Maroc aux importations d'hydrocarbures. Très bien. Mais par la suite on ne parle que de vente à l'UE, qui en plus, visiblement, poserait des problèmes à cause de la règlementation changeante etc.

Pourquoi le Maroc ne passerait il pas à 100% de solaire avant d'exporter quoi que ce soit à des tarifs subventionnés ??
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Re: Le solaire à concentration au Sahara / DESERTEC

Message par GillesH38 » 20 janv. 2012, 13:38

Tovi a écrit : Il y a un point qui me chiffone: au début on nous "vend" ce projet à partir de la dépendance du Maroc aux importations d'hydrocarbures. Très bien. Mais par la suite on ne parle que de vente à l'UE, qui en plus, visiblement, poserait des problèmes à cause de la règlementation changeante etc.

Pourquoi le Maroc ne passerait il pas à 100% de solaire avant d'exporter quoi que ce soit à des tarifs subventionnés ??
très simple : supposons qu'on arrive à construire 10 GW crête, en plein Soleil par une chaude journée d'été. Sachant que la demande du Maroc à cet instant n'est que de 1 GW, et que l'Europe, elle, en a besoin de 100 (bien plus d'habitants, d'industries, et de climatiseurs..) , à quoi on peut les utiliser ?
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Re: Le solaire à concentration au Sahara / DESERTEC

Message par Tovi » 20 janv. 2012, 13:40

C'est loin d'être le cas. En plus on parle de 500 MW.
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Re: Le solaire à concentration au Sahara / DESERTEC

Message par GillesH38 » 20 janv. 2012, 13:54

je répondais à ta question : pourquoi pas d'abord 100 % de solaire au Maroc? juste pour dire qu'on ne peut structurellement pas faire 100 % avec une énergie intermittente. Tu ne peux l'utiliser que "noyée" dans un pourcentage assez faible d'une demande bien plus grande. C'est la même raison pour laquelle on n'équipera jamais l'ensemble des toitures de panneaux PV, bien que le total produit atteindrait la demande totale en France, sur un an.
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Re: Le solaire à concentration au Sahara / DESERTEC

Message par Tovi » 20 janv. 2012, 14:06

Si si, on peut faire 100%. Il suffit de produire largement plus et d'exporter le surplus. Mais là on ne parle QUE d'exportation, rien pour les besoins locaux.
C'est exactement ce que l'on fait avec le nucléaire, on surproduit et on exporte quand la consommation interne est plus faible.
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Re: Le solaire à concentration au Sahara / DESERTEC

Message par GillesH38 » 20 janv. 2012, 16:03

ca ne suffit pas, il faut aussi du stockage, et ça peut être assez considérable. Par exemple je suppose que c'est surtout la nuit qu'on s'éclaire au Maroc, comme partout. C'est vrai que les centrales thermiques solaires permettent un stockage limité, mais ça coûte cher et au petit matin, on pourrait ne pas avoir de courant. De même en cas de tempêtes de sables - quelques % de différence entre demande et offres font tout de suite disjoncter un réseau. Avoir un réseau stable et sûr, c'est loin de se résumer à assurer au total tant de TWh par an. Les seules sources stables et garanties sont le nucléaire, l'hydraulique, la géothermie quand c'est possible, et les fossiles, à ma connaissance.
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Re: Le solaire à concentration au Sahara / DESERTEC

Message par Clarkie » 09 juin 2012, 13:09

Plaidoyer pour un desertec éolien :

http://objectifterre.over-blog.org/arti ... 51067.html
HUIT barrages mentaux qui empêchent la compréhension du concept Desertec ORIGINAL
8 - Nombreux sont ceux qui croient que parceque le solaire CSP repose sur une technologie de concentration de l'énergie, et qu'en plus on peut faire du stockage thermique, alors c'est forcément une super-technologie géniale. Cette vision, commune chez les physiciens du nucléaire (fascinés par l'énergie concentrée dans l'atome), survient chez ceux qui n'ont strictement rien compris à l'intérêt d'un super-réseau électrique, qui est d'une part de lisser la courbe des EnR fluctuantes et d'autre part de mutualiser/partager les réservoirs hydro européens. Il y a 180 000 GWh de réservoirs hydro déjà en place en Europe, ceci alors que les cuves de 12 mètres de haut de la centrale ANDASOL 1 (solaire CSP), c'est 50 MW x 6 heures, c'est à dire 0,3 GWh. Le kWh solaire CSP saharien, c'est entre 15 et 20 centimes, ceci en dévorant de l'eau douce. Le kWh éolien saharien, c'est entre 2 et 5 centimes, et sans consommer une seule goutte d'eau douce. La différence de coût est énorme. D'ici 10 ou 20 ans, le kWh solaire CSP sera peut-être descendu (pas sûr) à 8 centimes... ce qui sera encore deux fois plus cher que le kWh éolien saharien !

Compte-tenu de ces faits, il faut soit être ignorant (c'était mon cas en 2007), soit avoir un très gros problème dans le cerveau pour vouloir absolument construire dans le Sahara des centrales solaires CSP pour alimenter l'Europe ! Le vent saharien, c'est de l'énergie solaire ! Les éoliennes sont la technologie la plus intelligente sur le plan économique pour capturer l'énergie solaire saharienne, ceci d'un facteur supérieur à 3 !
Les deux meilleurs sites francophones sur le climat :
http://www.les-crises.fr/le-rechauffement-climatique/ par Olivier Berruyer
http://www.manicore.com/documentation/serre/index.html par Jean-Marc Jancovici

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Re: Le solaire à concentration au Sahara / DESERTEC

Message par navidad » 13 août 2012, 11:03

energy_isere a écrit :initié par la France dans le cadre de l'Union pour la Méditerranée (UPM).
Que de beaux souvenirs :mrgreen:

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Re: Le solaire à concentration au Sahara / DESERTEC

Message par mobar » 30 août 2012, 06:11

Desertec fait sa promo à Berlin.

http://www.dii-eumena.com/conference/speakers

Ou sont les Frenchies?

Mise à jour de la carte du projet

http://nawaat.org/portail/wp-content/up ... 08/dez.jpg
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: Le solaire à concentration au Sahara / DESERTEC

Message par energy_isere » 23 oct. 2012, 09:50

Siemens jette l'éponge dans le solaire et quitte le projet Desertec

LesEchos 23/10 / 2012

L'aventure de Siemens dans le solaire n'aura pas duré longtemps. Trois ans après son acquisition de l'israélien Solel, au terme d'une bataille acharnée avec les français Alstom et Areva, le géant industriel allemand a annoncé hier sa décision de quitter le métier et de revendre ses activités solaires. « Siemens a l'intention de concentrer ses activités d'énergie renouvelables sur l'éolien et l'hydraulique », a déclaré le groupe, qui indique mener des discussions avec plusieurs candidats.

« Le marché mondial de l'énergie solaire à concentration s'est rétréci de 4 gigawatts à un peu plus de 1 GW aujourd'hui, a expliqué Michael Süss, membre du directoire en charge du secteur Energie. Dans cet environnement, des entreprises spécialisées seront capables de maximiser leurs forces. » Le groupe munichois pense sans doute à des entreprises du profil de l'espagnol Abengoa Solar ou de l'allemand Schott.

Sa décision pourrait avoir des répercussions sur ses concurrents français, confrontés aux mêmes difficultés. Après son échec sur Solel, acheté 280 millions d'euros par Siemens, Areva a mis la main sur l'américain Ausra, et Alstom a pris une participation dans une autre société américaine, BrightSource. Comme leur rival d'outre-Rhin, il est probable qu'ils enregistrent des pertes sur ce métier.

Outre ses actifs dans le solaire à concentration, Siemens met en vente son activité d'intégrateur de panneaux photovoltaïques, qu'il réalise essentiellement en Espagne, en France et en Italie. L'ensemble solaire pèse un peu moins de 300 millions d'euros de chiffre d'affaires.

Mesures d'économies

La décision de sortir de ce métier intervient dans le cadre du nouveau programme stratégique, annoncé la semaine dernière et que le groupe entend préciser le 8 novembre, lors de la présentation de ses résultats. Au menu, des mesures d'économies et des ajustements de portefeuille, sans toutefois remettre en question les grands piliers du conglomérat (énergie, santé, industrie, infrastructures).

Le groupe a profité de son annonce, hier, pour indiquer qu'il ne prolongerait pas sa participation au projet pharaonique Desertec, qui vise à couvrir les besoins en électricité du Maghreb d'ici à 2050. Le groupe a jusqu'au 31 décembre pour renouveler son engagement de trois ans, ce qu'il ne fera pas. « Nous continuerons de proposer nos produits », a-t-il précisé. Siemens peut par exemple livrer ses éoliennes ou ses lignes électriques. Son retrait est un coup dur pour le projet d'origine allemande, regardé par les français avec un mélange de fascination et de mépris.
http://www.lesechos.fr/entreprises-sect ... 503010.php

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Re: Le solaire à concentration au Sahara / DESERTEC

Message par energy_isere » 02 nov. 2012, 13:09

Desertec s'installe au Maroc :

02 Nov 2012

Un mémorandum vient d'être signé entre la Fondation Desertec (NDLR : un consortium international qui réunit des politiciens, des entreprises et des scientifiques, vise à développer les technologies vertes dans les pays du Maghreb et à assurer 15 % des besoins énergétiques du Vieux Continent à l'horizon 2050) et l'Agence marocaine pour le développement de l'énergie renouvelable et l'efficacité énergétique (ADEREE) en vue de soutenir la construction d'une série de centrales solaires dans le nord du Maroc.

Officialisé l'année dernière par le consortium allemand DII (Desertek Industrial Initiative), qui regroupe le réassureur Munich Re, la Deutsche Bank et les électriciens E.ON et RWE, le lancement du projet Desertec est intervenu plus vite que prévu, ce qui est assez rare pour être souligné. Un projet titanesque, multinational et qui doit en outre générer une économie annuelle de 3,7 millions de tonnes de dioxyde de carbone.

......................
http://www.boursorama.com/actualites/de ... 2bff0b677c

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Re: Le solaire à concentration au Sahara / DESERTEC

Message par Théotrace2 » 02 nov. 2012, 14:05

il me semble qu'arte a diffusé un doc récemment : http://www.youtube.com/watch?v=q9Uo4QkreYA
Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal mais par ceux spectateurs qui discutent sur les forums. Adios.

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Re: Le solaire à concentration au Sahara / DESERTEC

Message par phyvette » 17 nov. 2012, 07:57

Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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Re: Le solaire à concentration au Sahara / DESERTEC

Message par energy_isere » 18 nov. 2012, 12:31

La Chine prépare son entrée dans le projet Desertec

Agence Ecofin 18 Nov 2012

Alors que le groupe allemand Siemens vient de se retirer du projet, c’est la State Grid Corporation of China (SGCC) qui pourrait entrer prochainement au capital de Desertec, ce gigantesque programme de 400 milliards d’euros qui vise à produire 15% de l’électricité européenne grâce au soleil du sud de la Méditerranée.
« Des discussions ont lieu sur le fait que cette entreprise chinoise et l'américain First Solar deviennent actionnaires », a confirmé une porte-parole de Desertec au journal français Les Echos.
SGCC qui emploie 1,5 million de salariés, est récemment entré à hauteur de 25% dans le capital de Redes Energéticas Nacionais (REN), principale société d’électricité du Portugal.
Au-delà de sa puissance financière, la Chine dispose de plusieurs arguments en faveur de ce rapprochement : d’une part le groupe chinois SGCC a une grande expérience dans le transport d’électricité sur des distances à la mesure de son pays. Et, d’autre part, le premier fabricant mondial de panneaux solaires devient un acteur économique incontournable en Afrique.
http://www.agenceecofin.com/energies-re ... et-deserte

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Re: Le solaire à concentration au Sahara / DESERTEC

Message par Remundo » 18 nov. 2012, 14:25

Si la Chine s'intéresse à Desertec, il se pourrait que le nombre de personnes qui se moquent de Desertec s'amenuise.

Par contre, c'est un peu gênant que les Européens se mettent en retrait alors qu'ils avaient la main.

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