Remundo a écrit :on ne va pas repartir dans les éternels débats de l'intermittence. Actuellement le PV, en particulier aux USA, représentent de l'ordre de 1% de la puissance installée. Donc quand il y a production de PV, on peut ralentir les autres sources, qui à 4 ou 5 ct€/kWh pour le solaire, ont de grandes chances d'être plus coûteuses (et assurément plus polluantes pour le nucléaire et charbon...).
Mais c'est LE problème.
Si le PV reste à 1% je n'ai aucune objection et son cout est alors effectivement faible. Il reste cependant le problème du "ralentissement" des centrales classiques. Celui-ci, pour les grosses thermiques (et encore plus les nucléaires) est délicat et couteux. Au point que les gestionnaires de ces centrales préfèrent continuer à produire plutot que de ralentir. Quitte à payer pour évacuer les électrons, ce qui aboutit au fameux prix négatif. Cela leur coute moins cher que le ralentissement. Dans ces conditions, ajouter du PV ne sert à rien. Même pas à économiser qq tonnes de charbon.
Dans un autre fil j'ai indiqué comment on pourrait utiliser ce PV rationnellement dans le cadre du remplacement des véhicules themiques par des électriques. Par contre, produire du PV et l'injecter aux forceps dans le réseau est ridicule, stupide et couteux.
Remundo a écrit :As-tu lu le rapport ADEME en France ?[/url] Les coûts €/kWh de déploiement d'un vaste réseau d'énergies renouvelables géographiquement et techniquement diversifiées avec tous les outils de stockage / gestion seraient maintenant comparables à ceux induits par le nucléaire, tes "chers" noyaux turbulents.
D'accord : il "suffit" donc de mettre en place ces "outils de stockage / gestion" AVANT de produire du PV et de vérifier que les couts obtenus sont bien ceux attendus. Et, dans ces conditions, j'applaudis. En clair : ne pas mettre la charrue devant les boeufs.
Ma position est la suivante : je ne suis pas opposé au PV. Au contraire je pense que c'est la solution (enfin une partie) dans le futur. Par contre, la politique actuelle, en Allemagne par exemple, aboutit à une contradiction flagrante : le PV atteint officiellement la parité mais le cout réel payé par le petit client explose (les gros clients sont exemptés et restent aux électrons charbonneux stables et bon marché). Tout cela risque de dégouter ces petits clients et porte un préjudice grave à l'avenir des énergies renouvelables à grande échelle.
Avec le PV actuel on est obligé de tout garder en double. Pire même : les centrales classiques sont alors sous utilisées (ce qui augmente les couts), et usées prématurément par les ralentissements.
De même, quand je vois des personnes ici même annoncer par exemple qu'avec 1 GW de PV on remplace 1 GW de nucléaire les bras m'en tombent. Ce GW de PV vient en plus pas en remplacement. Les couts sont en gros doublés.