France : bulle financiére dans le solaire PV ?
Publié : 14 janv. 2010, 13:15
Suite à ce post de Berthier, viewtopic.php?p=264107#p264107
il devient important de passer cette news en entier pour comprendre quelque chose au probléme qu' il souléve.
il devient important de passer cette news en entier pour comprendre quelque chose au probléme qu' il souléve.
http://www.lesechos.fr/info/energie/020309741410.htmSolaire : comment l'Etat a désamorcé une vague de spéculation sans précédent
13/01/10 Les Echos
Anticipant une baisse des tarifs de rachat de l'énergie solaire par EDF, des milliers de spéculateurs ont déposé des dossiers fin 2009. Le gouvernement a dû changer les règles afin d'éviter une hausse de 10 à 11 % de la facture d'électricité des Français.
Confronté à une spéculation sans précédent, le gouvernement publie ce matin de nouveaux tarifs d'achat de l'électricité solaire par EDF, tout en changeant les règles pour les projets déposés ces derniers mois, a-t-on appris de sources proches du dossier. Toutes les demandes d'achat d'électricité effectuées à compter du 1er novembre, qui n'auront pas été suivies d'une demande de raccordement au réseau électrique à la date du 11 janvier 2010, vont être annulées. Elles devront être renouvelées sur la base des nouveaux tarifs rendus publics aujourd'hui.
Anticipant la baisse des prix de rachat, de nombreux spéculateurs se sont en effet empressés de déposer des dossiers auprès d'EDF. Ainsi, en novembre et décembre, l'électricien a reçu environ 3.000 dossiers par jour, contre une moyenne de 5.000 par mois cet été. La quasi-totalité de ces demandes concernaient les tarifs d'achat à 58 centimes par kilowatt heure, les plus élevés au monde.
Pour protéger le pouvoir d'achat des Français, l'Etat n'a eu d'autre choix que de les annuler. Ces contrats d'achat en effet sont valables vingt ans. Si tous les dossiers déposés en novembre et décembre avaient été acceptés, ils auraient occasionné à eux seuls une charge de 2,8 milliards d'euros par an, soit 56 milliards d'euros sur vingt ans ! Pour y faire face, il aurait fallu augmenter la facture d'électricité de chaque Français de 10 % à 11 % ! La différence entre le prix d'achat par EDF de l'électricité photovoltaïque et le prix de marché de l'électricité (de 5 à 6 centimes d'euro par kilowattheure) est en effet comblée par une taxe, la contribution au service public de l'électricité (CSPE), acquittée tous les deux mois par chaque consommateur d'électricité. Aujourd'hui, celle-ci s'élève à 1,6 milliard d'euros, dont 500 millions pour les énergies renouvelables.
La spéculation des dernières semaines est essentiellement venue de projets de grande taille, installés sur des bâtiments qui n'avaient même pas reçu leurs permis de construire ! Si tous les dossiers déposés fin 2009 avaient été acceptés, les objectifs du Grenelle de l'environnement prévus pour 2020 étaient d'ores et déjà atteints.
Tous les projets qui seront déposés à partir d'aujourd'hui seront basés sur de nouveaux tarifs. Les tarifs avec « intégration au bâti », c'est-à-dire dans lesquels les panneaux solaires assurent une fonction d'étanchéité, seront désormais réservés aux habitations et aux bâtiments professionnels existants, en deux parties. Un premier tarif de 58 centimes d'euro par kilowattheure pour les habitations, les écoles ou les bâtiments de santé et un second de 50 centimes pour les autres bâtiments (bureaux, sites industriels ou agricoles).
Une certaine irritation
Les installations avec « intégration simplifiée au bâti », dans lesquelles les panneaux solaires sont simplement posés sur la toiture, vont bénéficier d'un tarif plus faible de 42 centimes d'euro par kilowatt heure. Celui-ci vise à mettre un terme à une spéculation devenue massive dans le secteur agricole. Il risque de susciter une certaine irritation. Ainsi, la semaine dernière, la Fédération nationale bovine avait déjà jugé que le projet d'arrêté du gouvernement était « un mauvais coup porté à l'élevage » et allait remettre en cause « la rentabilité des projets d'investissement en cours ».
Enfin, les installations au sol pourront toujours s'appuyer sur un tarif de 31,4 centimes d'euro par kilowattheure, qui sera modulé en fonction de l'ensoleillement des régions. Cette disposition avait fait l'objet d'un lobbying particulièrement important d'EDF Energies Nouvelles. Pour le gouvernement, elle vise à obtenir une meilleure répartition des centrales solaires sur le territoire national.