Je ne vois pas l'Allemagne faire marche arrière sur le déploiement d'ENR.
Avec le tarif dynamique, entre autres outils, on gère l'intermittence.
C'est pas le même niveau de confort que du temps où l'adéquation production/consommation était uniquement le problème du producteur. Mais c'est fini, le monde comme ça. Comme bien d'autre choses qui sont finies (exemple : c'était plus simple du temps , je m'en souviens, où on nous donnait plein de sac plastiques pour emmener les course au supermarché, maintenant il faut penser à emmener ses sacs réutilisables. C'était plus simple de mettre de l'amiante, matériel très efficace pour plein d'usage dans le bâtiment. C'est simple de balancer plein d'herbcides, fongicides et d'insecticides pour réguler ce qui nuit à la productivité agricole, et pourtant plein d'agriculteurs arrêtent). Ou bien, un consommateur peut ne pas se soucier des contraintes des producteurs, mais alors il paye plus cher son électricité (comme bien d'autres choses, où moins on veut y penser, plus on délégue, plus on paye : il y a divers segments de marché dans tous les domaines, pas seulement l'électricité)
Pour produire assez, les électriciens avaient à foison gaz, charbon et nucléaire, c'est encore plus ou moins le cas pour le moment mais ce temps doit être considéré révolu (en priorité pour le charbon).
Avec du stockage existant et à venir, hydraulique pilotable, implication des consommateurs, foisonnements des renouvelables, effacement volontaire géré dans le cadre du marché de capacité, on peut gérer le réseau électrique avec beaucoup d'ENR. Je ne dirais pas sans backup, mais plutôt sans avoir à dimensionner le backup pour qu'il ait à assurer toute la puissance, et il s'en faut de beaucoup.
Ce propos n'est pas quantifié, mais n'est pas non plus quantifié ce propos "un investissement gigantesque".
Tout cela est étudié et chiffré, y compris évidemment les coûts, voir ceci par exemple
https://www.ademe.fr/sites/default/file ... e-8891.pdf
Le problème du backup se pose fortement avec le chauffage électrique, pour la France et la Belgique.
Sur les risques pour les centrales thermiques de faire du chaud et froid, hors centrales nucléaires (et même pour celles-ci), je n'ai pas information que ça pose problème.
De loin, on peut porter ce genre de discours. Mais celui qui serait intéressant d'entendre serait celui des ingénieurs qui gèrent ces centrales, je n'en pas vu (certes, je n'ai pas cherché et je pense que ces gens s'expriment peu publiquement).
On trouve, à minima, des rapports publics de RTE qui ne sont pas aussi pessimistes, sur le fait qu'une conversion aux ENR soit impossible. Les électriciens savent que le monde ne peut plus fonctionner comme il a fonctionné, et s'y adaptent.