kercoz a écrit :
!!!!!!!!!!! il a une petite moustache l'auteur de ce "poulet"?
J'aime beaucoup le tabagisme.
Les rédacteurs du rapport Lugano ne se sont pas fait connaitre :
En novembre 1998, un groupe de mandant dont nous ne connaissons encore aujourd’ hui pas l’ identité, a confié une mission très particulière à un groupe de travail, je cite :
« Votre tâche consiste à définir les données stratégiques qui permettront de maintenir, développer et renforcer l’ emprise de l’ économie capitaliste libérale de marché et les processus que résume efficacement le terme de mondialisation. «
Si on ignore qui sont les instigateurs de cette audacieuse démarche, on peut penser sans se tromper qu’ il s’ agit de « grands « , de chefs d’ états puissants ou de grands barons de la finance, en tous les cas ces derniers assurent au groupe de travail que « [ leur ] conclusions pourront être communiquées, à notre discrétion, à des chefs d’ état et aux service de sécurité nationale de leurs pays, ainsi qu’ aux responsables des grandes entreprises de la finance internationale. «
Nous ignorons tout du groupe chargé d’établir le rapport, si ce n’ est leurs pseudonymes, ils sont 12, dont Asphodèle, Barbane, Phlox, Eupharbe etc… On présume, à la teneur du rapport, que leurs compétences sont plurielles, sans doute compte t-on des économistes, des politologues, des militaires, des experts financiers, des sociologues, des historiens, démographes, climatologues…
Avant que ce rapport ne soit « fuité « ( en 2000, il serait trop long ici pour moi de vous expliquer comment ce rapport fut rendu public ) , tout ce passait dans le plus grand secret :
« [ … ] son contenu ne doit faire l’ objet d’ aucune discussion ou même allusion en dehors de votre groupe, et nous attendons de votre part que vous preniez toutes les précautions nécessaires, en termes de confidentialité, lorsque vous échangerez des informations et communiquerez entre vous. «
« Si jamais tout ou partie de ce rapport, ou l’ identité de ses auteurs, devait être divulgué, nous déclarerions – collectivement comme à titre personnel – qu’ il s’ agit d’ allégations sans fondement et nous nierions l’ authenticité de ces prétendues révélations. «
D’ ailleurs, dans une lettre d’accompagnement au rapport, le groupe de travail justifie cette confidentialité : « Nous doutons, cependant, qu’ en dehors des personnes auxquelles ce document est spécifiquement destiné, le public puisse en assimiler le contenu avec le détachement nécessaire et sans que des réactions affectives viennent perturber sa réception. Nous considérons ce contenu comme trop important pour courir un tel risque. «
Voilà pourquoi personne n’ a jamais revendiqué ce brûlot rédigé de novembre 1998 à novembre 1999 dans la charmante ville Suisse de Lugano…
LE RAPPORT
La première partie est consacrée à l’ état actuel du capitalisme, aux menaces et aux dangers ; la seconde, aux recommandations pour le maintenir et le verrouiller.
Sans dévoiler le contenu, je peux vous faire une sorte de plan. Dans la première partie les experts abordent plusieurs sujets :
_ le potentiel catastrophique du déséquilibre écologique,
_ la croissance au sens économique du terme, ( qui serait pernicieuse : « plus grand et davantage ne sont pas nécessairement synonymes de mieux « , « la manière la plus efficace de faire croître rapidement un PNB est probablement de se lancer dans une guerre. « ( p.25 )
_ les extrêmes sociaux et les extrémismes, ( « les perdants sont invariablement des éléments déstabilisateurs pour le système en place ou dominant. Qu’ elles soient organisées ou non, il importe de prendre au sérieux les protestations contre les inégalités ; on doit en tenir compte économiquement et culturellement, et, s’ il le faut, les traiter militairement. « ( p.33 )
_ le capitalisme crapuleux,
_ l’ effondrement financier. ( écrit en 1998, le rapport anticipe formidablement bien les crises que l’ on connaît aujourd’ hui – Asie, Argentine… )
_ le problème démographique.
Enfin, ils concluent la première moitié en soulignant des contradictions du système actuel et en analysant les organismes de contrôle tel que le FMI ou l’ OMC.
La seconde partie est donc consacrée aux solutions applicables. Là encore je ne dévoile rien, mais sachez qu’ il est question des conséquences de la liberté de se reproduire et des piliers nécessaires pour pérenniser le capitalisme : les piliers idéologique ( « il s’ agit pour nous de modeler consciemment l’ idéologie de façon que les idées et croyances actuellement dominantes servent à justifier le grand projet. « - p.135 ) ), économique ( « le FMI n’ a jamais cédé aux pressions destinées à faire plaisir aux masses, et nous suggérons que les conclusions de ce rapport puissent être communiquées à des cadres du FMI, judicieusement choisis dans les hautes sphères de sa hièrarchie pour la sympathie qu’ il pourraient éprouver pour lesdites conclusions. « ; « Ces mesures financières publiques ou privées, bien employées, peuvent conduire à un contrôle des populations et viennent épauler les stratégies d’ émondage. « ( p. 144 ) , politique et psychologique. Enfin, vous découvrirez les différentes stratégies pour réduire la population mondiale.
Le livre compte 350 pages, dont les dernières sont un commentaire de Susan George ( politologue – entre autre – et vice présidente d’ ATTAC ).
Inconscience, schizophrénie ou cynisme absolu : comment les « décideurs « peuvent ils à la fois mettre en œuvre les politiques néolibérales qui sont le fondement de la globalisation et prétendre s’ attaquer aux conséquences catastrophiques de ces mêmes politiques ?
Si vous vous le demandez, lisez le rapport Lugano.
Le Rapport est en fait une fiction. Fin du sketch!
Ce qui ne veut pas dire qu'il ne pose pas de vrais questions.