Energie des mers: un immense potentiel qui reste à exploiter

Barrages, marées, etc.

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Re: Energie des mers: un immense potentiel qui reste à exploiter

Message par Turanil » 19 janv. 2008, 11:43

Article (en anglais) sur un projet "d'iles energétiques" sous les tropiques.

Energy islands could use power of tropics, says innovator
From a distance it looks like an island paradise, but get closer and those tall structures that could be palm trees turn out to be wind turbines - and the surf laps against wave barrages instead of sandy beaches. Welcome to "Energy Island", a vision of how humans could help meet our future needs for energy, food and water using the power of nature in the tropics.

Alex Michaelis, the architect who gave David Cameron's west London home a green makeover - complete with miniature wind turbine, solar panels and water recycling system - will launch the concept this year with a bid for funding worth $25m (£12.6m) from Sir Richard Branson's Virgin Earth Prize.

His proposal, which is dramatically more ambitious than the work he did on the Conservative leader's semi-detached house, is to build archipelagos of artificial islands that will produce electricity, clean water and even food in the belt of warm water that passes from the Caribbean across to the south China Sea, the Indian Ocean and west Africa.

Each island would be built on a floating platform and at its centre would be a plant that converts heat from the tropical sea into electricity and drinking water. Below deck would be marine turbines to harness energy from underwater currents and around the edge floating devices to provide wave power.

Vegetable farms and homes for workers will complete the colony and the power will be piped back to be used on the nearest populated land mass.

Michaelis, who is working together with his father Dominic, an engineer, estimates that each island complex could produce 250MW. It would take more than 50,000 installations to satisfy current world demand for energy, but Michaelis senior believes it is not impossible. "If we consider that we are at war to find a new form of clean energy, wartime effort in world war two produced vast numbers of planes, tanks, ships and other armaments on both warring sides," he said. "20,300 Spitfires alone were built, making the construction of more than 50,000 of these plants seem a reasonable number."

Branson is searching for an innovative idea that can cause a dramatic reverse in global warming and has given the world's inventors until February 2010 to submit ideas. The Michaelis team is searching for funding to test the principles of its invention with a prototype, but believe that it could be the breakthrough that the billionaire and his panel of judges, including Al Gore and climate scientist James Lovelock, are looking for. "For centuries we have been trying to master nature, but now our last hope is to work with nature," said Dominic Michaelis.

At the heart of each island is an ocean thermal energy conversion plant which can create electricity from sea water where the difference between the temperature of the surface water and the deep is 20C or more. The warm sea water is pressurised to transform it into vapour which drives a turbine. The vapour is condensed against a surface cooled by water from the deep, to produce desalinated water. The energy from this technology, which was originally invented in 1881 by a French engineer, would be supplemented by wind turbines and a "power tower" which captures energy from the sun by using mirrors to focus solar rays on a central "furnace".

"Each energy island would operate in a similar way to an oil rig, with about 25 people living there to operate the energy systems and food farms," said Alex Michaelis. "Teams of workers would spend six weeks on the island and six weeks off. The islands can be linked together so if you wanted a bigger power output you could simply build a bigger settlement. In the future these energy islands could be linked together to become eco-tourism attractions."

According to the designs, the "energy islanders" could farm sea food in pens beneath the deck and vegetables could be grown in shaded patches on the platform using some of the cold, desalinated water produced by the plant. The islands are also designed to act as ports for supertankers to transport the 300,000 litres of desalinated water which will be produced each day. Sir Terry Farrell, the architect, has proposed that similar artificial islands should be built in the Thames estuary to provide a new port for London.

The Michaelis team intends to pilot the energy island in waters off the British Virgin Islands or in the Indian Ocean in the coming year.
En gros il s'agirait de construire des iles artificielles qui fabriqueraient de l'electricité grace à des éoliennes, hydroliennes, et autres procédés, mais permettraient aussi de faire de l'eau douce à partir de l'eau de mer, etc. L'auteur du projet croit qu'avec 50.000 iles, on fournirait toutes l'énergie (en tout cas l'electricité) nécessaire à la planète.
:smt077 Dormez braves gens, les marchés veillent sur vous... :smt077

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Re: Energie des mers: un immense potentiel qui reste à exploiter

Message par Lansing » 19 janv. 2008, 12:03

Et il faut combien d'îles pour produire l'énergie nécessaire à la construction de 50.000 îles ?
Grotesque.

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Message par Turanil » 19 janv. 2008, 12:07

Pas comme ça, mais cetainement pas plus esthétiques... (il y a un PDF qui montre le projet, voir lien sous la ligne du titre de l'article). Personnellement je ne crois pas à la réalisation de cette idée ; trop de problèmes techniques : transférer l'electricité sous la mer, faire des iles resistantes aux ouragans (plus nombreux et plus puissants a mesure du RC), etc.
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Message par energy_isere » 23 janv. 2008, 19:20

C'est sur un projet d'envergure que se penche la Grande-Bretagne, celui du barrage de l'estuaire de Severn. Un projet qui permettrait, grâce à l'énergie marémotrice de fournir pas moins de 5 % de l'électricité du pays.

Le barrage devrait s'étendre de la côte sud du Pays de Galles, jusque Weston-super-Mare. Il exploiterait la puissance générée par cet estuaire au moyen d'un barrage hydro-électrique, mais qui serait rempli par la marée montante plutôt que par l'eau s'écoulant en aval.

Pour le gouvernement, les perspectives de production sont "stupéfiantes".

A charge maintenant à l'étude, lancée cette semaine, d'en évaluer les conséquences sociales, environnementales, et les retombées économiques. Elle devrait durer deux ans, et aboutir sur une consultation publique en 2010.

Le secrétaire d'Etat aux Affaires John Hutton ne cache pas son enthousiasme : "L'estuaire de la Severn possède l'une des plus puissantes marrées du monde, et pourrait plus que doubler l'offre actuelle du Royaume-Uni en terme d'énergies renouvelables."

"Nous devons prendre en compte le coût et l'impact que représenterait un projet d'une telle envergure, tant au niveau des aspects écologiques que sociaux et économiques." modère-t-il.

"Mais la nécessité de prendre des mesures radicales pour lutter contre le changement climatique est désormais incontestable. Des choix doivent être faits. Nous devons examiner toutes nos options en matière d'énergie à faible émission de carbone."

L'étude devrait donc permettre d'en évaluer les coûts, les avantages et son impact sur l'estuaire, et de selectionner le meilleur projet.

Certains groupes écologistes ont d'ores et déjà appelé à la vigilance contre les risques que ferait courir le barrage envers la faune. La Société Royale pour la Protection des Oiseaux a notamment avertit que le projet mettrait en danger des milliers d'oiseaux, ainsi que la poppulation de saumons, et d'autres espèces de poissons.

L'estuaire nourrit quelques 65 000 oiseaux pendant l'hiver.

M.Hutton a assuré que l'étude reconnaissait l'importance de la conservation de la nature de l'estuaire, et qu'elle serait largement prise en compte.

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Message par energy_isere » 18 mars 2008, 20:30

Usine marémotrice géante de 300MW en Corée du Sud

Lunar Energy, une entreprise britannique spécialisée dans l'énergie des marées a annoncé le 11 mars, la construction prochaine d'une usine marémotrice géante en Corée du Sud, la plus importante au monde.

Composé de 300 unités, le champ de turbine vise à produire de l'énergie à partir d'une source trop souvent négligée dans le passé en terme de potentiel énergétique. Estimé à 500 millions de livres, ce projet va utiliser à plein le rendement des marées du "Wando Hoenggan", une voie naviguable située au large de la côte sud-coréenne.

L'usine devra être en mesure de fournir 300 MW d'énergie renouvelable à l'électricien coréen "Midland Power Co." en décembre 2015. La fabrication et l'installation des turbines marémotrices seront effectuées par Hyundai Samho Heavy Industries (HSHI), tandis que les ingénieurs de Rotech* seront chargés de concevoir et d'optimiser les composants spécialisés.

Des essais sur une turbine pilote d'un mégawatt (MW) de puissance seront effectuées par les autorités coréennes dès le début de l'année prochaine en mars 2009, afin d'évaluer les impacts environnementaux et avant de donner une autorisation définitive.
Selon Lunar Energy, "chaque turbine d'1 MW mesure 11,5 mètres de diamètre pour un poids lesté de plus de 2 500 tonnes. Les turbines Rotech peuvent facilement être groupées en fonction de la marée, partout dans le monde."


Les turbines seront immergées en eau profonde, de telles sortes qu'elles ne constituent ni un danger pour les navires, ni une entrave pour le passage des poissons migrateurs comme le saumon, l'anguille et l'alose.

La coentreprise créée entre Lunar Energy et le coréen Midland Power Company, dans le Wando Hoenggan devrait pouvoir alimenter 200 000 foyers d'ici à 2015.


Lunar Energy travaille déjà avec la société d'énergie allemande E.ON sur un projet de huit turbines marémotrices au large des côtes galloises. La conception de la turbine choisie par la société est basée sur la technologie existante utilisée dans l'industrie pétrolière.

* Rotech Engineering Ltd, entreprise localisée à Aberdeen (Ecosse), experte en recherche et développement dans les gisements offshore de pétrole et de gaz

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http://www.enerzine.com/7/4449+une-usin ... -sud+.html

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Message par energy_isere » 29 mars 2008, 20:51

Bénodet : Paré pour la mise à l'eau de la première hydrolienne française

28/03/2008


Conçue par la société HydroHelix Energies, basée à Quimper, la première hydrolienne française sera inaugurée aujourd'hui à Bénodet. Cet engin expérimental, qui vise à profiter des courants marins pour produire de l'énergie, va ensuite rejoindre Loctudy par camion. Lundi, elle sera chargée sur Dora, un bateau appartenant à DCNS, pour être immergée à une vingtaine de mètres de profondeur dans l'anse de Bénodet. Le groupe naval, qui développe actuellement son activité services, a également réalisé la structure métallique de l'hydrolienne. Cette grosse hélice de 3 mètres de diamètre doit maintenant être testée pour déterminer ses capacités.
Créée en 2000 autour d'industriels finistériens, HydroHelix a lancé le projet Marenergie, labellisé par le Pôle Mer et destiné à développer l'exploitation de l'hydroélectricité des courants de marée. La société est, actuellement à la recherche de partenaires pour installer, devant les côtes bretonnes, un champ d'hydroliennes d'une puissance de 1 MW. Selon les promoteurs du projet, la France représente en effet le deuxième gisement hydrolien d'Europe, avec 6 GW, soit l'équivalent de 2 voir 3 centrales nucléaires. « Dans un contexte de raréfaction du pétrole, la mer constitue une ressource énergétique directement exploitable », souligne Hervé Majastre, d'HydroHelix

http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=107240

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Re: Energie des mers: un immense potentiel qui reste à exploiter

Message par energy_isere » 17 juin 2008, 13:25

Severn : le prix d'un barrage hors normes

Le projet de barrage de l'estuaire de Severn, à l'Ouest de l'Angleterre, pourrait repondre à 5 % des besoins du Royaume-Uni. Un projet au potentiel "stupéfiant" selon le gouvernement, mais que dénoncent des associations écologistes : outre l'impact sur la faune, le coût du projet leur apparaît déraisonnable.


Dans 14 ans, 5% de l'électricité consommée au Royaume-Uni pourrait provenir du barrage de Severn. Un projet à 15 milliards de livres (20 milliards d'euros) qui contribuerait pour bonne partieà l'accomplissement des objectifs de faire porter 40% de la production électrique du pays par des sources renouvelables.

Mais le résultat est-il à la hauteur des investissements ?

Selon un rapport indépendant commandé par une dizaine d'associations environnementales, le projet serait synonyme à la fois de dégâts considérables sur la faune, et d'une mauvaise utilisation des fonds publics.

"Même en s'appuyant sur les estimations les plus conservatrices, le barrage apparaît comme l'une des options les plus coûteuses qu'il soit" explique à la BBC Matthew Bell, co-auteur du rapport. Selon lui, d'autres solutions durables sont bien moins coûteuses.

Le projet de barrage, qui pourrait s'étendre de Lavernock Pont, près de Cardiff, à Brean Down, près de Weston-Super-Mare, exploiterait la puissance des marées de l'estuaire. Le gouvernement britannique a lancé en janvier dernier une étude de faisabilité pour en déterminer les coûts et les impacts environnementaux.

"De nouveaux éléments de preuve seraient indispensables pour en faire du barrage de Severn une option intéressante", prévient Bell avant même que les résultats de cette étude soient connus.

Au-delà des aspects financiers, c'est l'impact négatif sur la faune de l'estuaire qui inquiète les écologistes. Le barrage pourrait causer la perte de 14 000 hectares de marais salants, entraînant de fait la disparition des oiseaux migrateurs qui y nichent. Il menacerait également les populations de poissons des rivières Wye et Usk, qui se jettent dans l'estuaire en amont du barrage.

Serait directement menacé, le saumon qui vit dans ces eaux : "Les populations de saumons de l'Usk et de la Wye sont très importantes pour la survie d'une espèce mais également sur le plan économique" estime Bell, évoquant les revenus de la pêche.

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Message par energy_isere » 16 juil. 2008, 13:14

Des hydroliennes en France au large de Paimpol en 2011

EDF vient de décider la construction du premier projet pilote de ferme hydrolienne en France pour produire de l’électricité à partir de l’énergie contenue dans les courants de marées.
3 à 6 hydroliennes, d’une capacité totale de 4 à 6 MW, seront installées et raccordées au réseau d’électricité dès 2011 au large de Paimpol (Côtes d’Armor), dans une zone où l’intensité des courants atteint des niveaux parmi les plus élevés d’Europe.

Cette première mondiale représente l’aboutissement de plus de 4 années de concertation et d’études sur les côtes bretonnes et normandes. Le choix du site de Paimpol-Bréhat s’est imposé au regard de critères techniques et économiques. En outre, l’accueil du projet, porté par les décideurs locaux, fait l’objet d’un fort consensus de la part des élus, des associations de protection de l’environnement et de tous les acteurs de la mer.

L’installation de ce démonstrateur permettra de tester la technologie en conditions réelles, d’en apprécier la rentabilité et d’établir un cadre administratif et juridique susceptible de favoriser le développement d’une filière française.

En effet, l’énergie des courants des marées n’émet pas de gaz à effet de serre et présente l’avantage d’être totalement prévisible. Cette nouvelle source d’énergie pourrait donc, à long terme, contribuer significativement à la production d’électricité d’origine renouvelable, en particulier au Royaume-Uni et en France, qui concentre à elle seule 80 % du potentiel européen hydrolien, soit une production d’électricité de 10 millions de MWh par an.

Pour Pierre Gadonneix, Président Directeur Général d’EDF, « EDF, qui est, grâce à l’énergie nucléaire et hydraulique, l’énergéticien le moins émetteur de CO2 en Europe, fait du développement des énergies renouvelables une de ses priorités. Ce projet de ferme hydrolienne, qui s’inscrit dans ce cadre, répond en cela aux travaux du Grenelle de l’Environnement. Les énergies marines constituent en effet une source d’électricité sûre et inépuisable, susceptible de contribuer à répondre aux besoins grandissants en énergie des populations et aux engagements internationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre. ».

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Re: Energie des mers: un immense potentiel qui reste à exploiter

Message par energy_isere » 11 sept. 2008, 19:06

Une génération de turbine marémotrice low-cost

(src : The Guardian - Oxford - ISIS)

Une équipe d'ingénieurs de l'Université d'Oxford a mis au point un nouveau type de turbine marémotrice (Thawt) qui promet d'être plus robuste, plus efficace, moins chère à construire et à entretenir que les systèmes actuellement en services.
La particularité de la turbine tient au fait quelle tourne autour d'un axe horizontal lors du flux et du reflux des marées. Selon les concepteurs, la turbine est en mesure d'utiliser plus d'eau en marée descendante, et par conséquent plus d'énergie.

Comme la mécanique du Thawt semble beaucoup plus simple que les modèles existants, il deviendrait moins couteux à fabriquer et à entretenir. "Les coûts de fabrication sont réduits d'environ 60%, et les coûts d'entretien d'environ 40%", selon Malcolm McCulloch, le directeur du département d'ingénierie d'énergie électrique d'Oxford.

La mise en place d'une unité Thawt s'élèverait à environ 1,7 millions de livres (soit 2,1 millions d'euros) par MW, contre 3 millions de livres (ou 3,7 millions d'euros) pour une installation marémotrice classique.


Jusqu'à présent, les chercheurs ont testé avec succès une version du Thawt qui mesure 1m de diamètre et 6m de long. Au final, le prototype comprendra une turbine hydraulique cylindrique de 10 mètres de diamètre et de 60 mètres de long. Deux générateurs de ce type pourraient produire environ 12MW d'électricité, assez pour alimenter 12000 foyers.

Dès 2009, l'équipe de chercheurs a pour objectif de réaliser des essais grandeurs natures en pleine mer pour tester la durabilité et la fiabilité de leur invention.
voir la source pour visualiser les figures :
http://www.enerzine.com/7/5818+une--gen ... cost+.html

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Re: Energie des mers: un immense potentiel qui reste à exploiter

Message par energy_isere » 09 juin 2009, 19:20

La mer, source inépuisable d'énergie

L'énergie de la mer, qu'est ce que c'est? Comment ça marche? Ou en est-on industriellement?

L' Expansion 05 juin 2009
Une étude de Stéphane Meunier et Caroline Guyot
http://energie.lexpansion.com/articles/ ... d-energie/

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Re: Energie des mers: un immense potentiel qui reste à exploiter

Message par energy_isere » 30 juil. 2009, 17:12

Energies marines : ne pas rêver...

lundi 27 juillet 2009 l' Expansion

En mer tout est plus difficile : vagues, corrosion, tempêtes, sécurité... La gestion des sites des nouvelles énergies marines va nécessiter beaucoup de technologies et de savoir faire spécialisé

L’exploitation en mer des sources d’énergie a déjà son odyssée : celle des plateformes pétrolières, qui explorent de plus en plus de fonds de plus en plus profondément.

Le développement des nouvelles énergies marines -longuement évoqué au Grenelle de la mer- implique d'apprendre à dompter de nouvelles forces et de nouveaux risques, avec la certitude qu’«en mer, tout est plus difficile». La force des vagues, la corrosion des embruns, les difficultés de l'entretien des technologies sur site, voire la piraterie, font de la mer un milieu hostile.

C’est conscient de ces contraintes qu’EDF Energies Nouvelles, la filiale de l’électricien historique spécialisée dans l’éolien et le solaire, et DCNS, leader européen des systèmes navals de défense, viennent de signer un accord de coopération portant sur le développement et la réalisation en Europe de projets dans le domaine de l'énergie des vagues, de l'énergie des courants marins et de l'énergie thermique des mers.

DCNS, qui est la compagnie héritière des Arsenaux et donc constructeur des bâtiments militaires, a notamment mis dans la balance son expertise dans la maintenance des systèmes navals complexes.

L'énergie des vagues, qui selon le Conseil mondial de l'énergie pourrait couvrir 10% de la demande annuelle mondiale en électricité, est en ce sens emblématique. La technologie est loin d'être arrivée à maturité : tant la résistance des matériaux à la houle que l'entretien sur le site posent problème.

Le Pelamis, un «serpent de mer électrique» en acier doux qui se sert du mouvement ondulatoire des vagues pour produire de l'énergie, a connu dernièrement bien des aléas. Suite à la panne du mécanisme qui transforme l'énergie des vagues en électricité, les difficultés de l'entretien sur site n'ont pas laissé d'autre solution que de retirer le Pélamis de l'eau quelques mois après sa mise en service en septembre 2008 dans la première ferme à vagues commerciale au Portugal. Le professeur António Sarmento qui dirige le Centre de l'énergie des vagues à Lisbonne déclarait alors au magazine collaboratif Scitizen.com, non sans philosophie: «Il s'agit d'une technologie complexe, installée pour la première fois en mer. Nous devons accepter le fait que des difficultés surgissent».

Un autre serpent de mer, l'Anaconda, a lui récemment rencontré plus de succès au Royaume-Uni en misant sur un matériau peut-être plus apte à résister à l’usure marine. Pour son inventeur, le professeur Rod Rainey, parlant sur le blog Les énergies de la mer, «il était évident que le corps de tout dispositif devant séjourner et travailler en mer devait être en caoutchouc». Comme le caoutchouc ne subit pas l'effet de la corrosion dans l'eau de mer, l'Anaconda nécessite en effet moins de maintenance sur place.

Longtemps les réticences dues aux problèmes de raccordement au réseau terrestre et à l'entretien en mer des turbines ont également freiné le développement de l'éolien offshore, malgré ses multiples avantages. Construites en acier ou en béton, les éoliennes installées en pleine mer sont conçues pour résister à la force des vagues et du courant et à la corrosion par les embruns mais, selon l'ADEME, «le coût d’investissement offshore est le double de celui à terre».

Les mouvements de houle ou les vagues scelerates apparaissent évidemment comme un danger pour l’installation des éoliennes off-shore. Les technologies proposées le plus souvent prévoient une grande hélice de quelque 100m de diamètre, en haut d' un mât de 100m ou plus de hauteur, attaché au fond marin, ou à un ensemble de flotteurs semi immergés et accrochés au fond. Une nouvelle technologie envisage des éoliennes off-shore flottantes, de type Gerris, moins coûteuses et moins lourdes . Il s’agit d’un panneau de petites éoliennes, porté par des flotteurs de surface, et simplement ancré par un cable, qui s'oriente naturellement dans le vent. Cet ensemble est conçu pour résister à des vents de 200 km/h. et à des creux de plus de 12 m.
source : http://energie.lexpansion.com/articles/ ... -rever---/

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Re: Energie des mers: un immense potentiel qui reste à exploiter

Message par energy_isere » 14 oct. 2009, 20:38

Lockheed Martin plonge dans les vagues avec OPT

Par Raymond Bonnaterre le 14 octobre 2009

Le Groupe international Lockheed Martin après avoir signé une lettre d'intention au mois de Janvier dernier, vient d'annoncer la création d'un "commercial engineering services agreement" avec le spécialiste anglo-américain de l'utilisation de l'énergie des vagues OPT (Ocean Power Technologies) créé en 1994. Selon cet accord Lockheed Martin apportera à OPT son expérience dans l'intégration des systèmes, dans les méthodes de production et dans l'optimisation de la technologie de ces capteurs d'énergie des vagues que constituent les PowerBuoy. Cette alliance a pour objectif de permettre aux deux Sociétés de déployer une offre commerciale en Amérique du Nord.
lire ici : http://www.leblogenergie.com/2009/10/lo ... c-opt.html

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Re: Energie des mers: un immense potentiel qui reste à exploiter

Message par Alain75 » 14 oct. 2009, 20:50

marcel a écrit :Je trouve assez intéressant le principe développé dans le projet CETO
http://www.ceto.com.au/ceto-technology/what-is-ceto.php

Oui intéressant, sinon j'avoue que je suis extrêment dubitatif sur les hydroliennes, les machines à récupérer l'énergie des vagues, etc
Quand on voit qu'il faut carenner un bateau tous les ans pour pas que ça devienne un élevage d'algues et de berniques (et en plus avec en général pas mal de saloperies dans l'antifouling) ...
Après certes sur une coque qui bouge ça pousse moins vite (pales d'hélices d'hydrolienne par ex), mais enfin ..

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Re: Energie des mers: un immense potentiel qui reste à exploiter

Message par kercoz » 15 oct. 2009, 11:32

Dans les estuaires, quand on voit des bateaux ou péniches de plusieurs centaines de tonnes monter et descendre 2 fois par jour de 5m , ça donne envie de refaire des math. pour évaluer l'énergie récuperable.
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: Energie des mers: un immense potentiel qui reste à exploiter

Message par GillesH38 » 15 oct. 2009, 11:56

assez facile, avec 2 marées par jour, pour 100 t se déplaçant de 5 mètres

4 Mgh = 4*100 000*10*5 = 20 000 kJ = 6 kWh par jour et par bateau, une puissance moyenne de 250 W/bateau.

Bof.
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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