[Electricité] Energie Hydro-électrique

Barrages, marées, etc.

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Re: Energie Hydro-électrique

Message par energy_isere » 14 avr. 2008, 14:27

Mise en eau du barrage EDF de Nakai, Laos

La construction de la centrale hydroélectrique Nam Theun 2, d’une puissance de 1070 MW , conduite par EDF au Laos depuis fin 2005, vient de franchir une étape décisive marquant le début de la mise en eau, sur le plateau de Nakai, du réservoir de 3,5 milliards de m3 qui alimentera la future centrale de production d’électricité.

Le tunnel de dérivation de la rivière Nam Theun vient ainsi d’être fermé pour permettre le remplissage progressif du réservoir lors de la prochaine saison des pluies et jusqu’à l’automne prochain. La prochaine opération majeure interviendra au début de l’été : il s’agit de la fermeture des vannes du barrage, dont les principaux travaux de génie civil sont terminés, dans le cadre d’un projet désormais avancé à 85 %.

La réalisation de cet ouvrage industriel majeur pour la sécurité d’approvisionnement en électricité de la Thaïlande et du Laos et dont la mise en service devrait intervenir fin 2009, s’est accompagnée de mesures de soutien aux populations, souligne EDF dans un communiqué.

Le groupe insiste sur le relogement des 6200 habitants du plateau de Nakai dans 15 nouveaux villages. "Les maisons, reconstruites à l’identique, bénéficient aujourd’hui des nouvelles infrastructures souhaitées par les familles (électricité, eau potable, écoles, bâtiments communautaires, routes…), améliorant très sensiblement leurs conditions de vie", précise le communiqué.

Nam Theun 2 Power Company (NTPC), filiale à 35 % du Groupe EDF, propriétaire et futur exploitant de la centrale, poursuivra, au cours des prochaines années, la mise en oeuvre rigoureuse de ses engagements contractuels en matière de prévention, de réduction ou de compensation des impacts environnementaux et sociaux, en collaboration avec le Gouvernement du Laos, les populations et les bailleurs de fonds internationaux, dont la Banque Mondiale, la Banque Asiatique de Développement, la Banque européenne d’investissements et l’Agence Française de Développement.

Durant la phase de mise en eau du réservoir, EDF va en outre créer et exploiter un laboratoire d’analyse et de suivi de la qualité des eaux, qui lui permettra d’approfondir ses connaissances en matière de gestion des réservoirs hydrauliques en zone tropicale.

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Re: Energie Hydro-électrique

Message par energy_isere » 15 avr. 2008, 13:17

Le 11 avril 2008, la province de l'Ontario (Canada) a annoncé un investissement de 2,2 millions de dollars (1,35 millions d'euros) dans le projet CORE (Cornwall Ontario River Energy).

Celui-ci vise à utiliser l'énergie cinétique des forts courants du fleuve "Saint-Laurent" pour actionner des turbines et produire de l'électricité.

Le projet CORE a débuté à l'automne 2007 et sera mené en deux étapes sur une période de 4 ans. Avec un potentiel de 15 mégawatts, l'ensemble devrait générer suffisamment d'électricité pour alimenter près de 11 000 foyers.

Verdant Power a mis au point un système cinétique marin basé sur l'installation de turbines à axe horizontal munies de trois pâles capables de capter l'énergie des flux naturels des rivières ou des courants des marées.


Les turbines Free Flow ™ sont installées sous l'eau et restent invisibles de la berge. La puissance générée dépend de la taille de la turbine et des caractéristiques marins du site d'accueil. Les pâles des turbines tournent assez lentement et permettent aux poissons de passer à travers en toute sécurité.

"Il y a assez de potentiel dans les flux des marées, des rivières et des canaux artificiels du Canada pour générer 15000 MW d'électricité à l'aide de cette technologie" a estimé la société spécialiste des énergies renouvelables en milieux aquatiques. Soit l'équivalent d'environ 15 grosses centrales à charbon.

La société Verdant Power a initié en 2002, un autre projet le long de la rive Est de "Roosevelt Island" dans l'Etat de New-York. Le projet RITE (Roosevelt Island Tidal Energy) est toujours en phase de déploiement. Avec six turbines prévues au départ, le nombre devrait progressivement passer à 100, puis à 300. À pleine capacité, l'ensemble pourrait générer jusqu'à 10 MW.
l' article de Enerzine, avec des photos : http://www.enerzine.com/7/4676+des-proj ... nord+.html

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Re: Energie Hydro-électrique

Message par Yves » 15 avr. 2008, 13:31

Prélever l'énergie cinétique du fleuve, cela n'augmente-t-il pas l'ensablement de l'estuaire ?

Il me parrait évident qu'il y a un prix (écologique) à payer pour cette energie gratuite. Et comme nous l'apprenons tous les jours, l'Homme fait partie dy système écologique ....
Trop tard, trop peu, trop cher, il n'y aura pas de miracle !!
Notre futur sera d'être la banlieue ouest de la Russie alors que celle-ci aura le regard tourné vers la Chine...

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Re: Energie Hydro-électrique

Message par energy_isere » 03 mai 2008, 23:49

Il vient de passer sur ARTE un reportage sur les peintures rupestre de la vallée du rio COA (Portugual).

Cette vallée devait étre inondée par la montée des eaux d' un barrage hydroélectrique en construction en 1995.

Mais cette vallée abritait des centaines de gravure rupestre sur les dalles à l' air libre. La communauté scientifique internationale (archéologues) s' est mobilisée et finalement le barrage qui était déjà en construction à du étre abandonné.

C'est un évenement extrémement rare dans les projets de barrages.
Côa, la rivière aux milles gravures

Le film du jeudi à 18h, trois rendez-vous dans le trimestre.
Auditorium de la Grande Galerie de l'Évolution.
Ticket gratuit a retirer sur place à partir de 17 h 30.

Le 20 Septembre 2007, l'art rupestre

Et si, pour nos ancêtres, l'art des grottes n'avait été qu'une exception? Une vallée sauvage au Portugal et 17 kilomètres de rives bordées de centaines de panneaux gravés à l'air libre posent la question... Classé au Patrimoine mondial de l'Humanité, le site de Côa révolutionne notre vision de l'art préhistorique.

Film : Côa la rivière aux milles gravures, 52 min, 2006. Réalisation Jean-Luc Bouvret. Production : CNRS/MNHN/France 5/ Le Miroir/Gedeon Programmes, LX Filmes, Institut portugais d'Archéologie.
Sur les roches du bord de la rivière Côa, affluent du Douro au Portugal, un ensemble de gravures préhistoriques à l'air libre, découvert au début des années 1990, était menacé de disparition par la construction d'un barrage sur la rivière. Une forte mobilisation a permis de sauver le site et de l'inscrire par l'UNESCO patrimoine mondial de l'Humanité. La vallée de la Côa est devenu un parc archéologique ouvert au public et à la recherche. Deux équipes se consacrent, l'une à la prospection, sondant et fouillant la vallée et les environs, l'autre à l'étude proprement dite des gravures, recensant les différentes figures tracées pour les dater et tenter d'expliquer leur présence en plein air et non pas dans des grottes. La découverte de charbons, d'ossements d'animaux, de pierres taillées et d'une cinquantaine de plaquettes gravées prouvent aux archéologues que cette plage a été occupée pendant plus de 20 000 ans.

Invités : Jean-Luc Bouvret, réalisateur; Dominique Sacchi, préhistorien au CNRS; Denis Vialou, préhistorien au Muséum national d'Histoire naturelle.

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Re: Energie Hydro-électrique

Message par FOWLER » 15 mai 2008, 19:50

Yves a écrit :Prélever l'énergie cinétique du fleuve, cela n'augmente-t-il pas l'ensablement de l'estuaire ?

Il me parrait évident qu'il y a un prix (écologique) à payer pour cette energie gratuite. Et comme nous l'apprenons tous les jours, l'Homme fait partie dy système écologique ....
En fait c'est le contraire qui se produit. Le barrage d'un fleuve retient les alluvions en amont, ne laissant passer que l'eau peu ou pas "chargée". Du coup l'estuaire est privé petit à petit de matière et le trait de cote va se déplacer vers l'intérieur des terres. C'est flagrant au Caire mais aussi à bien d'autres embouchures.
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Re: Energie Hydro-électrique

Message par Glycogène » 15 mai 2008, 21:07

Yves a écrit :Prélever l'énergie cinétique du fleuve, cela n'augmente-t-il pas l'ensablement de l'estuaire ?
Une usine hydroélectrique sur un fleuve ne prélève pas son énergie cinétique !
Avec ou sans la centrale, l'énergie cinétique du fleuve (sa vitesse d'écoulement) est plus ou moins la même. En effet, la vitesse ne varie pas linéairement avec la pente, car les frottements sont en fonction du carré de la vitesse : dès que ça accélère, ça frotte rapidement, et il y a comme un mur de la vitesse.
Donc que la pente du fleuve dans la partie hors barrage soit 3 fois plus faible ne divise pas la vitesse par 3.
De plus, on fait les barrages dans des zones de forte déclivité : en amont et aval du lac, le lit est inchangé et la vitesse est la même. Seule la zone du lac voit une modification de la vitesse. (donc ce que j'ai dis au-dessus est même inutile :-D )

Ce que l'on prélève dans le fleuve, c'est l'énergie potentielle de l'eau. Sans le barrage, cette énergie est perdue en frottement, c'est à dire en chauffage de l'eau.
Avec un barrage, l'eau est donc plus froide que sans. C'est pourquoi en France, on a construit des centrales nucléaires sur les fleuves pour les réchauffer et rétablir la température d'origine :-D

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Re: Energie Hydro-électrique

Message par Raminagrobis » 18 mai 2008, 18:38

energy_isere a écrit : :shock: Quasiment rien sur l' aspect environnemental !
Ca va noyer combien de centaines de km2 de forét équatoriale ?
En plus de ça, centraliser la production à ce point (produire un tiers de l'électricité d'un continent en un seul endroit, et puis quoi encore) ça pose deux problèmes :
* Des pertes de lignes très importantes, en transporter le courant sur des distances gigantesques.
* Un problème politique : pour utilsier tout ce courant, ça veut dire que les pays voisins en tirerait la majorité de leur electricité, accepteraient ils de devenir complètement dépendant d'une centrale située dans un autre pays, pays à risque d'instabilité pas négligeable qui plus est?

Bien sur qu'il manque d'électricité en Afrique, et qu'un réseau continental intégré serait une bonne chose, mais y'a plus raisonnable comme sources d'énergie à envisager :
* des barrages de tailles modérée ici et là.
* dans les pays producteur de pétrole, des centrales à cycle combine utilisant les grandes quantités de gaz naturel associé actuellement brulés en torchère (donc, on ne crée par de nouvelles émissions de CO2!).
* des centrales solaires thermodynamique dans le sahara et le désert namibe.
* éolien dans plusieurs régions notamment en offshore en afrique du sud, où le potentiel est très très bon.

D'après le GGFR, le nigéria à lui seul brule 23 milliards de mètres cubes de gaz naturel pas an dans des torchères. En comptant 10 kwh par mètre cube, ça fait quand même 230 Twh d'énergie thermique. soit, avec des centrales à cycles combinés modernes (55% de rendement), de quoi produire 125 TWh par an d'électricité (= 14 GW de puissance moyenne)!

Evidemlment c'est assez théorique, on pourra jamais TOUT récupérer, et puis ils veulent en utiliser pour l'export dans l'avenir.
Toujours moins.

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Re: Energie Hydro-électrique

Message par sceptique » 18 mai 2008, 19:19

Raminagrobis a écrit : En plus de ça, centraliser la production à ce point (produire un tiers de l'électricité d'un continent en un seul endroit, et puis quoi encore) ça pose deux problèmes :
* Des pertes de lignes très importantes, en transporter le courant sur des distances gigantesques.
...
D'après le GGFR, le nigéria à lui seul brule 23 milliards de mètres cubes de gaz naturel pas an dans des torchères. En comptant 10 kwh par mètre cube, ça fait quand même 230 Twh d'énergie thermique. soit, avec des centrales à cycles combinés modernes (55% de rendement), de quoi produire 125 TWh par an d'électricité (= 14 GW de puissance moyenne)!
Contradiction, quand tu nous tiens !
Dans la première partie tu donnes les réponses à la deuxième : le gaz "torché", s'il était utilisé pour produire du courant électrique nécessiterait des investissements centralisés gigantesques et des lignes HT pour le distribuer, ainsi qu'un marché solvable capable de l'absorber.
Ou alors, il faut construire des gazoducs pour amener le CH4 à proximité des lieux de consommation. Ou encore le liquéfier.
Des investissements énormes, donc. Et pour le moins risqués dans cette région tourmentée ...
Il est plus simple, et moins couteux, de "torcher" ce gaz, malheureusement !

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Re: Energie Hydro-électrique

Message par FOWLER » 18 mai 2008, 19:38

Glycogène a dit : "Avec ou sans la centrale, l'énergie cinétique du fleuve (sa vitesse d'écoulement) est plus ou moins la même. En effet, la vitesse ne varie pas linéairement avec la pente, car les frottements sont en fonction du carré de la vitesse : dès que ça accélère, ça frotte rapidement, et il y a comme un mur de la vitesse.
Donc que la pente du fleuve dans la partie hors barrage soit 3 fois plus faible ne divise pas la vitesse par 3.
De plus, on fait les barrages dans des zones de forte déclivité : en amont et aval du lac, le lit est inchangé et la vitesse est la même. Seule la zone du lac voit une modification de la vitesse. (donc ce que j'ai dis au-dessus est même inutile )"


Pas tout à fait d'accord avec toi :

1) Une retenue artificielle modifie considérablement :
- l'érosion (vitesse "nulle" dans la zone de retenue et absence d'érosion dans la chute intégrée à l'ouvrage )
- le transport des alluvions de l'amont à l'aval (accumulation dans la zone de retenue)
2) Compte tenu du fait que les retenues artificielles se mesurent en dizaines de kilomètres de long (voir centaine), qui atteignent un pourcentage non négligable de la longueur du fleuve.....

Je crois pouvoir affirmer que l'impact d'une retenue en matière d'alluvions est énorme, et il est évident que j'ai raison pour une raison supplémentaire et définitive : On ne sort pas des gigawatts d'un fleuve à longueur d'année sans rien changer à l'équilibre de départ :-"
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Re: Energie Hydro-électrique

Message par Raminagrobis » 18 mai 2008, 19:46

sceptique a écrit :
Raminagrobis a écrit : En plus de ça, centraliser la production à ce point (produire un tiers de l'électricité d'un continent en un seul endroit, et puis quoi encore) ça pose deux problèmes :
* Des pertes de lignes très importantes, en transporter le courant sur des distances gigantesques.
...
D'après le GGFR, le nigéria à lui seul brule 23 milliards de mètres cubes de gaz naturel pas an dans des torchères. En comptant 10 kwh par mètre cube, ça fait quand même 230 Twh d'énergie thermique. soit, avec des centrales à cycles combinés modernes (55% de rendement), de quoi produire 125 TWh par an d'électricité (= 14 GW de puissance moyenne)!
Contradiction, quand tu nous tiens !
Dans la première partie tu donnes les réponses à la deuxième : le gaz "torché", s'il était utilisé pour produire du courant électrique nécessiterait des investissements centralisés gigantesques et des lignes HT pour le distribuer, ainsi qu'un marché solvable capable de l'absorber.
Ou alors, il faut construire des gazoducs pour amener le CH4 à proximité des lieux de consommation. Ou encore le liquéfier.
Des investissements énormes, donc. Et pour le moins risqués dans cette région tourmentée ...
Il est plus simple, et moins couteux, de "torcher" ce gaz, malheureusement !
Ben non, le barrage c'est 40 GW en un point de la carte, du gaz torché nifgérian, si on en récupère le tiers pour l'électricité, ça ferait 5 GW en une petite zone de la carte, zone fort peuplée d'ailleurs. Il ne s'agit donc pas d'alimenter tout le continent depuis le delta du niger ;-)
Des torchères à gaz, y'en a aussi, mais pas à la même ampleur, en angola, au Gabon, en guinée équatoriale...
Les centrales à gaz à cycles combinés ne coutent pas cher, environ 500 M€ le GW, deux fois moins que les centrales à charbon.

ENI a déjà construit une centrale de 480 MW au nigéria alimenté entièrement avec du gaz qu'ils brulaient en torchère avant (un vrai scandale dans ce cas : le gaz était pas torchés aux puits mais dans une usine centralisée de séparation gaz/pétrole, donc facile à récupérer).

Bien sur y'a du gaz torché qui sera très difficile à récupéré, quand il s'agit de puits isolés géographiques qui ne rejettent que ponctuellement de petites quantités de gaz à basse pression...
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Re: Energie Hydro-électrique

Message par energy_isere » 20 mai 2008, 12:27

Brésil: Suez obtient concession d'un barrage qui rapportera 9,6 mds d'euros

Le groupe français d'énergie, d'eau et de déchets Suez a annoncé mardi avoir obtenu la concession d'une centrale hydroélectrique au Brésil de 3.300 mégawatts (MW) qui lui rapportera 9,6 milliards d'euros sur 30 ans, à partir de 2013, selon un communiqué.

Boursoram^
SUEZ a remporté le barrage de Jirau, au Brésil

Le consortium emmené par Suez a remporté le contrat pour la construction et l'exploitation d'un vaste barrage hydroélectrique au Brésil. Situé à Jirau, sur la rivière Madeira, dans le bassin de l'Amazone, ce projet est estimé à 3,4 milliards d'euros. Le consortium était en concurrence avec un fonds d'investissement de la banque espagnole Santander. Suez, qui détient 50,1% du projet s'est allié au brésilien Eletrosul, une filiale du géant de l'électricité Eletrobras, au groupe de construction Camargo Correa et à la société publique CHESF.

Le consortium emmené par Suez s'est engagé à vendre l'électricité de Jirau, à 71,4 reals (soit environ 28 euros) par MWh, ce qui est inférieur de 21,5% au prix de base retenu pour la procédure d'enchères. Le système d'enchères visait à obtenir le prix le plus bas possible d'électricité pour les clients.

Dans un communiqué, le groupe français a précisé que le barrage de Jirau devrait commencer à fournir de l'électricité en mars 2012 et non en janvier 2013 comme cela était initialement prévu.

De son côté, Santander a remporté un autre projet qui porte sur la concession du barrage de San Antonio, également sur la rivière Madeira, avec un prix de fourniture de 78,9 reals par MWh.

Boursoram^

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Re: Energie Hydro-électrique

Message par energy_isere » 22 mai 2008, 21:44

L'Equateur construit 11 nouveaux barrages


Le Président équatorien Rafael Correa a annoncé mercredi la construction prochaine de 11 nouveaux barrages sur le fleuve Guaylabamba.
Ces nouvelles installations offriront une capacité totale de 1 500 MW.

Dès septembre prochain, 3 projets seront mis en route : les barrages de Chespi (167 Mw), de Villadora (250 Mw), et de Chontal (79 MW), a annoncé le chef d'Etat.

Les 8 autres seront construits d'ici deux ans, dont le plus grand d'entre eux, celui de Coca-Codo-sinclair, qui devrait permettre la relance économique de la région amazonienne, a promis le président.

Enerzine

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Re: Energie Hydro-électrique

Message par energy_isere » 27 août 2008, 13:24

Plan de développement des barrages en Turquie
lire dans Enerzine
http://www.enerzine.com/7/5700+plan-de- ... quie+.html

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Re: [Electricité] Energie Hydro-électrique

Message par kercoz » 27 août 2008, 14:46

FOWLER a écrit :Je crois pouvoir affirmer que l'impact d'une retenue en matière d'alluvions est énorme, et il est évident que j'ai raison pour une raison supplémentaire et définitive : On ne sort pas des gigawatts d'un fleuve à longueur d'année sans rien changer à l'équilibre de départ
Je pense que la nature pourrait faire cent fois plus de modif et de "dégats" que ces centrales . Ce sont des verrous non naturels . Une reconstitution du rhone il y a qqs millions d'années vous ferait tres peur . Certains aspects du paysage actuel peuvent etre modifiés (a mon sens) , meme s'ils sont la cause de modif ecologiques (qui peuvent rester vertueuses), si ces modif permettent d'éviter de bruler charbon et uranium.Si nous voulons conserver tous les sites intacts , réduisons nos besoins ET la population.
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: [Electricité] Energie Hydro-électrique

Message par energy_isere » 26 nov. 2008, 20:21

Longtemps bannis, les grands barrages reviennent en force

LE MONDE | 26.11.08

Pour ses 80 ans, lundi 24 novembre, la Commission internationale des grands barrages (CIGB) a fait couler le champagne sous la coupole du Palais de la découverte, à Paris. Après des années de purgatoire, cette organisation regroupant tous les grands noms du secteur a de bonnes raisons de croire à son retour en grâce.

Les organisations non gouvernementales (ONG) continuent de dénoncer les dangers des grands barrages sur l'environnement et l'impact social de déplacements de populations rarement maîtrisé, mais leurs arguments portent peu face à ceux mettant en avant l'urgence face au changement climatique et à la crise alimentaire. En 2005, la Banque mondiale a donné sa bénédiction en soutenant la construction de Nam Theun 2 au Laos. "Tous les feux sont au vert", résume Michel de Vivo, secrétaire général de la CIGB.

Les chiffres confirment ce tournant : 1 201 grands barrages - à savoir des ouvrages de plus de 15 mètres de haut stockant au minimum 3 millions de mètres cubes d'eau - étaient en construction en 2007 ; 178 avaient été mis en service l'année précédente. Le mouvement concerne tous les continents, même s'il est largement tiré par les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine).

Pour Pékin, l'équation est simple. "Le développement des barrages est une priorité pour réduire notre dépendance au charbon et assurer notre sécurité alimentaire", explique Shucheng Wang, président du Comité chinois des grands barrages. "20 % du plan de relance adopté pour faire face aux impacts de la crise financière mondiale seront consacrés à sécuriser nos ressources en eau au cours des deux prochaines années", précise M. Wang : soit plus de 100 milliards de dollars qui iront notamment dans les barrages.

Pour défendre la place de l'hydroélectricité dans la palette des solutions alternatives aux énergies fossiles, ses promoteurs mettent l'accent sur trois avantages : elle fait partie des énergies renouvelables, elle est peu polluante et son coût est plus faible. "D'autant plus faible que les barrages sont gigantesques", selon Michel de Vivo qui met les 3 cents du prix de revient du kilowattheure produit dans l'hydraulique en face du 0,5 dollar de l'énergie solaire ou des 10 cents de l'éolien.

Dominique Nahon, directrice du développement durable d'EDF, se veut toutefois plus prudente : "Nous devons démontrer qu'en milieu tropical, le bilan carbone de nos barrages est positif." Ce qui est loin d'être acquis. Des études ont montré que les réservoirs de barrage constituent, au moins dans les premières années de la mise en service, des sources importantes d'émissions de gaz à effet de serre en raison des rejets de méthane liés à la décomposition des végétaux submergés. Le président de la CGIB, Luis Berga, ne juge pas l'obstacle insurmontable : "Nous savons ce qu'il faut faire. Il existe des recommandations reconnues par la communauté internationale. Et aujourd'hui, aucun grand barrage ne trouve de financement s'il ne les respecte pas", assure-t-il en plaidant pour que ces infrastructures soient reconnues comme des investissements prioritaires dans la stratégie d'adaptation au changement climatique.


POTENTIEL AFRICAIN

La requête n'est pas anodine. Si la Chine, assise sur ses centaines de milliards de dollars de réserves de change, peut se passer des financements internationaux pour assumer sa politique des grands barrages - à commencer par celui des Trois-Gorges -, ce n'est pas le cas de l'Afrique. Or le continent noir demeure un espace largement inexploité. Son potentiel hydroélectrique représente 13 % du total mondial mais seulement 8 % sont utilisés. Si trois des plus grands barrages mondiaux y ont été construits, ils sont réservés à l'irrigation. 70 % de la population est privée d'accès à l'énergie courante.

Lundi, à Paris, l'Union africaine, la CGIB et d'autres partenaires du monde de l'énergie ont signé une "déclaration mondiale en faveur des barrages et de l'hydroélectricité pour le développement durable de l'Afrique". Derrière cette annonce pompeuse, les intentions sont claires : les grands barrages doivent redevenir un instrument du développement de ces pays.

"La saison sèche dure huit mois par an. Sans retenue d'eau pour développer l'irrigation qui, aujourd'hui, ne concerne que 7 % des terres arables, nous ne pourrons améliorer notre productivité. Et nous avons besoin d'électricité pour la conservation des récoltes", plaide le ministre de l'agriculture du Burkina Faso, Abdoulaye Combary. Son pays va lancer les travaux du quatrième grand barrage du pays à Samendeni, sur le fleuve Mouhoun. La Banque mondiale, la Banque africaine de développement et des pays arabes apportent l'essentiel des 180 millions de dollars que coûtera le projet. Le site avait été identifié en 1976, après la grande sécheresse au Sahel.

Laurence Caramel

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