Energie Hydro-électrique en France

Barrages, marées, etc.

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Re: Energie Hydro-électrique en France

Message par phyvette » 31 oct. 2018, 16:48

Bof !... Le Docteur H m'a recommandé de ne plus regarder de vidéo catastrophiste sur Youtube.
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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GillesH38
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Re: Energie Hydro-électrique en France

Message par GillesH38 » 31 oct. 2018, 17:19

là pour le coup, il y a des vrais chiffres à la clé ... mais ça ne touchera pas la Picardie !
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: Energie Hydro-électrique en France

Message par energy_isere » 31 oct. 2018, 21:38

mobar a écrit :
31 oct. 2018, 14:32
Intéressant reportage d'Envoyé Spécial sur le barrage de Vouglans ... qui devrait ravir les catastrophistes! :-D
https://www.youtube.com/watch?v=23KfSrZWsoI
Atlantico dit ceci en présentation de la vidéo :
Tenu par EDF, le barrage de Vouglans aurait atteint un niveau de pression très important. Si l'entreprise d'électricité française minimise le problème, considérant que la gestion du barrage est sous contrôle, ce n'est pas le cas de tous. Un technicien qui a travaillé sur le chantier aurait tiré la sonnette d'alarme et raconté à nos confrères d'Envoyé Spécial (France Télévisions) qu'une catastrophe était sérieusement à envisager.

Le scénario décrit est vraiment très préoccupant : avec une crue de l'Ain, sur lequel le barrage est construit, ce serait 600 millions de mètres cubes qui pourraient être relâchés, formant alors une vague de 12 mètres de haut qui dévalerait l'affluent du Rhône et qui ravagerait probablement une cinquantaine de villages en aval.
et ailleurs, aussi :
.....
Depuis la catastrophe de Fukushima, en mars 2011, la loi impose à EDF d'imaginer le pire des scénarios, par mesure de sûreté. Ce scénario catastrophe a été établi noir sur blanc dans un document officiel, chiffres et cartes à l’appui. Que se passerait-il à Vouglans dans le pire des cas, soit une rupture brutale du barrage combinée à une crue historique de l'Ain et du Rhône ?

"Un document qu'on enferme dans les placards"

Selon ce document, si le barrage de Vouglans cédait sous le poids des 600 millions de mètres cubes d’eau qu’il retient, une vague de 12 mètres de haut submergerait plus de 50 villages, envahissant la vallée de l'Ain.

Premier village menacé : Cernon, avec ses 230 habitants. Comme dans toutes les communes de la vallée, il existe un plan communal de sauvegarde. Mais celui-ci ne prévoit qu'une rupture progressive du barrage, qui laisserait le temps de s'organiser. Problème : ce plan d'urgence n'a jamais été testé.

Aucun exercice de simulation n'a été fait

La mairie de Cernon conserve bien dans ses placards un ensemble de "fiches réflexes", avec modalités de déclenchement du plan, données sur le village, cartes... Ces documents ont été étudiés sur ordinateur lors d'un conseil municipal, mais aucun exercice de simulation n'a jamais été fait, reconnaît le maire, Bernard Rude. Ni lui ni aucun maire de la vallée n'ont jamais réalisé le moindre exercice d'évacuation.

Extrait de "Barrage : le scénario catastrophe", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 13 septembre 2018.
https://www.francetvinfo.fr/monde/envir ... 29387.html

L'ouvrage en question :
Image

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Re: Energie Hydro-électrique en France

Message par energy_isere » 21 nov. 2018, 23:24

N iéme relance de l' Europe :
Hydroélectricité: Bruxelles demande à la France un calendrier précis de mise en concurrence

AFP le 21 nov. 2018

La Commission européenne a réclamé mercredi à la France un "calendrier précis" de mise en concurrence d'un "nombre significatif" de concessions hydroélectriques actuellement exploitées par EDF.

"Il est essentiel pour la Commission que la France s'engage dans un calendrier précis de mise en concurrence d'un nombre significatif (...) de concessions actuellement exploitées par EDF", a déclaré Cecilio Madero, directeur général adjoint à la Concurrence de la Commission européenne. Il était auditionné par la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale sur ce dossier qui traîne depuis des années et s'était traduit par une mise en demeure de la France en 2015 par Bruxelles, qui réclame une mise en concurrence.

Propriétés à 100% de l'État, les barrages sont actuellement concédés en très grande majorité à EDF, qui détient environ 80% de la puissance installée.

Cecilio Madero a rappelé que des concessions avaient été accordées de gré à gré à EDF, sur des périodes parfois très longues (jusqu'à 75 ans). Le groupe français continue aussi à exploiter des concessions expirées. "Le statu quo actuel (...) n'est pas tenable", a jugé le haut fonctionnaire européen. "La Commission européenne a donc une très claire préférence pour qu'une solution négociée avec les autorités françaises puisse être trouvée le plus rapidement possible", a déclaré Cecilio Madero.

"Cette solution devrait tenir compte des intérêts de toutes les parties prenantes, mais il est clair qu'elle devra remédier aux préoccupations exprimées par la Commission européenne (...), à savoir la discrimination des opérateurs alternatifs français et européens dans l'accès aux concessions hydroélectriques", a-t-il poursuivi. "La balle est dans le camp des autorités françaises", a-t-il conclu.

Les velléités d'ouverture suscitent l'inquiétude des syndicats comme d'élus. De nombreux députés de tous bords ont ainsi interpellé mercredi Cecilio Madero pour exprimer leur hostilité aux demandes de Bruxelles. "Nous ne considérons pas qu'EDF doive être exclu des appels d'offres" ou "qu'il faille remettre en cause les concessions en cours d'EDF", a répondu le responsable de la Commission. "Il n'est pas question de remettre en concurrence toutes les concessions d'EDF du jour au lendemain", a-t-il insisté.

Il a aussi souligné que le statut des salariés ne serait pas remis en cause par l'arrivée de nouveaux entrants ou encore que ces derniers pourraient être soumis à des obligations de service public. EDF avait en effet demandé que soit reconnue l'importance des services publics liés à l'eau, de l'irrigation agricole au tourisme en passant par la lutte contre les inondations ou la navigation.
https://www.connaissancedesenergies.org ... nce-181121

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Re: Energie Hydro-électrique en France

Message par energy_isere » 17 févr. 2019, 09:04

LA CENTRALE HYDROÉLECTRIQUE DE LA COCHE SERA OPÉRATIONNELLE DÈS 2019
jeu 7 fév 2019 RENOUVELABLES , DÉCRYPTAGE

Les travaux de modernisation de la centrale hydroélectrique de La Coche, en Savoie, entrent dans leur dernière ligne droite. Le 25 janvier 2019, la roue Pelton a été livrée à la centrale pour installation. Une fois entrée en fonctionnement, elle fera de La Coche le groupe de production de type « Pelton » le plus puissant de France…


La centrale hydroélectrique souterraine de La Coche a été inaugurée en 1976. Dès le départ, la centrale hydroélectrique de La Coche a représenté un défi technique pour EDF. La raison : elle est équipée de quatre turbines réversibles. Ainsi, la station est reliée à deux lacs : la cuvette de La Coche en amont, et le barrage d’Aigueblanche en aval. L’eau de la cuvette de La Coche passe dans les turbines pour produire de l’électricité avant d’être rejetée en aval. Ce réservoir d’eau est notamment alimenté par la fonte des neiges et des glaces de la Tarentaise, afin de tirer le meilleur parti de la situation géographique de la centrale.

Pendant les périodes creuses, l’eau en aval est pompée pour être remontée grâce à la réversibilité des turbines. La centrale hydroélectrique peut donc stocker l’énergie pour faire face aux pics de consommation électrique de la région. En effet, l’installation est une Step, pour station de pompage et de transfert d’énergie.

Une turbine Pelton pour augmenter la puissance de 20%

Depuis 2015, EDF a entrepris un vaste chantier de rénovation pour améliorer son rendement. Le coeur de ce projet consiste à installer une roue Pelton pour augmenter la capacité de production de la centrale. Elle permettra d’augmenter la production hydroélectrique car elle est particulièrement adaptée aux chutes dites “hautes”, supérieures à 400 m. La station de La Coche fait 900 m. Même avec un faible débit d’eau, elle assurera un rendement de 90%.

Avec ses 240 MW, il s’agit de la plus puissante roue Pelton jamais installée dans une centrale française. L’installation de la turbine Pelton et les travaux de rénovation du reste de la station hydroélectrique vont augmenter la production annuelle d’environ 100 GWh, selon les estimations d’EDF. Ce qui représenterait une progression de 20% par rapport à la puissance actuelle.

EDF prévoit une mise en service fin 2019
En juin 2018, le chantier a passé un cap crucial avec la finalisation du montage des pièces du collecteur. C’est cette structure qui sert à distribuer l’eau vers les cinq injecteurs. Ces derniers serviront à entraîner le mouvement de la turbine Pelton. Fin 2018, EDF a aussi terminé de construire la conduite d’alimentation en eau qui raccorde la centrale. Cette conduite, composée de 32 tronçons, a demandé un mois de travail rien que pour les opérations de soudage, les traitements thermiques ainsi que les contrôles.

Le vendredi 25 janvier 2019, la station hydroélectrique de La Coche, à Aigueblanche (Alpes), a réceptionné sa future roue Pelton. Avec ses 16 tonnes d’acier et son imposant diamètre de 3,70 m, cette nouvelle turbine électromagnétique sera la clé de voûte de la centrale rénovée.

Dès la fin d’année 2019, la station hydroélectrique pourra couvrir les besoins électriques de 40 000 habitants supplémentaires. Au global, la centrale de La Coche fournira désormais l’électricité à 270 000 habitants de la région.

Quels investissements hydroélectriques pour EDF ?
EDF a dû consentir à de gros investissements pour rénover la station hydroélectrique de La Coche. La nouvelle turbine Pelton coûte à elle seule 150 millions d’euros. De plus, elle devra être remplacée tous les quatre ans. L’investissement pour convertir La Coche en station hydroélectrique Pelton est cependant intéressant pour EDF car sa concession est garantie jusqu’en 2050. Mais ce n’est pas le cas pour les autres stations hydroélectriques françaises.

Depuis 2005, l’Union Européenne fait pression sur le gouvernement français pour ouvrir le marché hydroélectrique à la concurrence. De quoi inquiéter EDF. L’énergéticien français, en charge du parc hydraulique tricolore, dépense chaque année environ 400 millions d’euros pour son entretien. Sur les 400 installations hydrauliques actuellement gérées par EDF, 150 ont une concession qui arrive à échéance d’ici 2025.
https://lenergeek.com/2019/02/07/centra ... -la-coche/

Il y a une erreur grossière dans le texte de Energeek, 150 millions d'euro c'est le coût de l'ensemble des travaux, pas seulement la turbine Pelton.

Chiffre source chez EDF https://www.edf.fr/groupe-edf/producteu ... e-centrale

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Re: Energie Hydro-électrique en France

Message par energy_isere » 26 avr. 2019, 07:37

Barrages hydroélectriques: l'ouverture à la concurrence s'invite dans la campagne

AFP parue le 26 avr. 2019

Le dossier épineux de l'ouverture à la concurrence des barrages hydroélectriques français, poussée par Bruxelles, traîne depuis des années mais connaît soudain un vif regain d'intérêt avant les élections européennes.

La Commission européenne avait mis en demeure la France, dès 2015, d'ouvrir à la concurrence ses concessions hydroélectriques, jugeant EDF en position dominante. Le 7 mars, elle a adressé une nouvelle lettre de mise en demeure à la France et d'autres pays.

Propriétés à 100% de l'Etat, les barrages sont actuellement concédés en très grande majorité à EDF, qui détient environ 80% de la puissance installée, et à Engie via ses participations dans la CNR (Compagnie nationale du Rhône) et la SHEM (Société hydroélectrique du Midi).

L'enjeu est important: l'hydraulique a représenté 12,4% de la production d'électricité en France l'an dernier -un très bon cru grâce à des pluies abondantes. Cela en fait de loin la première énergie renouvelable, qui peut aussi être stockée.

Ce symbolique dossier au long cours s'est invité dans la campagne avant les élections européennes du 26 mai.

Le président de Debout la France (DLF) Nicolas Dupont-Aignan s'est rendu cette semaine sur un barrage en Corrèze. "Après les aéroports et les autoroutes, le pillage des biens publics français continue avec les barrages hydroélectriques", s'est insurgé le candidat souverainiste.

Yannick Jadot, tête de liste Europe Ecologie Les Verts (EELV), a aussi dénoncé une "privatisation des barrages", regrettant une "exception française", "qui est de ne pas avoir défendu le contrôle par l'Etat et les citoyens de sa principale source d'énergie renouvelable".

- "garanties " -

Début avril, plus d'une centaine de députés avaient déjà demandé au gouvernement de s'opposer à l'ouverture à la concurrence, en plein débat sur la privatisation d'Aéroports de Paris. Une résolution très oecuménique puisqu'elle avait été signée par des élus PCF, PS, LFI, LR... mais aussi LREM, comme Cédric Villani.

Elle rejetait comme "dangereuse et irrationnelle l'ouverture à la concurrence de ce secteur stratégique au plan économique, social et environnemental, qui s'adosse à un patrimoine financé de longue date par les Français et conservé en excellent état". Les opérateurs historiques "sont les seuls à offrir aujourd'hui des garanties suffisantes en matière de gestion des risques sécuritaires, de soutien à l'économie et à l'emploi et de prise en compte effective de la diversité des usages de la ressource en eau".

Les barrages jouent en effet aussi un rôle de régulation important pour l'agriculture, le tourisme ou encore l'environnement.

Le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, s'est toutefois prononcé contre le statu quo. "Le fait que, pendant des années, on n'a rien renouvelé, rien investi, a été très néfaste au fonctionnement de nos barrages", a-t-il répondu début avril lors d'un débat à l'Assemblée.

"Nous pourrions aller jusqu'à 15% d'électricité d'origine hydraulique s'il y avait une meilleure gestion des barrages. Cela suppose des investissements. Le principe de la concession, c'est que celui qui l'obtient investit", a-t-il fait valoir.

Quant à l'appel à la concurrence pour le renouvellement des concessions, "nous ferons les choses de façon ordonnée et en respectant le droit français et le droit européen".

- "émotionnel" -

EDF, qui attend d'en savoir plus pour concrétiser d'importants investissements, demande pour sa part à être traité de manière "équitable", en étant notamment autorisé à candidater au renouvellement de toutes ses concessions.

Les entreprises intéressées par l'ouverture (le Français Total, le Suédois Vattenfall, le Finlandais Fortum...) veulent de leur côté faire valoir leurs arguments. "On est purement dans l'émotionnel", dans les prises de positions contre l'ouverture, regrette Benjamin Thibault, le directeur de Fortum en France.

Il souligne les investissements importants à effectuer sur les barrages mais aussi le système de redevances qui serait mis en place -différent de ce qui se fait pour les autoroutes. "L'Etat et les collectivités locales récupéreront une part très importante du revenu et donc ils seront associés à la performance", avance-t-il.

Pour l'instant, rien n'indique toutefois qu'une issue soit imminente. "Le gouvernement poursuit les discussions avec la Commission européenne", indique laconiquement le ministère de la Transition écologique.
https://www.connaissancedesenergies.org ... gne-190426

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Re: Energie Hydro-électrique en France

Message par energy_isere » 29 juin 2019, 14:34

De Rugy lance 13 nouveaux projets de centrales hydroélectriques

C.P., le 27/06/2019

Ce 26 juin 2019, le ministre de la Transition écologique François de Rugy a présenté les lauréats de la deuxième période de l'appel d'offres sur la petite hydroélectricité. Les 13 projets de centrales hydroélectriques retenus permettront de développer une puissance cumulée de 36,7 MW.
...........
https://www.batiactu.com/edito/rugy-lan ... -56807.php

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Re: Energie Hydro-électrique en France

Message par energy_isere » 11 juil. 2019, 19:35

EDF engage la rénovation de l'usine hydroélectrique de Saint-Lary

MARINA ANGEL Usine Nouvelle 11/07/2019

EDF lance le chantier de rénovation de son usine hydroélectrique de Saint-Lary, sur la commune de Cadeilhan-Trachère, dans les Hautes-Pyrénées. Un chantier de 7 millions d'euros pour remplacer des conduites forcées installées en 1920.

Image

L'usine hydroélectrique de Saint-Lary, basée sur la commune de Cadeilhan-Trachère (Hautes-Pyrénées) et rattachée au groupement d'usines EDF Hydro Vallées des Nestes, va faire l'objet d'une opération lourde de rénovation. Les travaux préparatoires ont été réalisés entre la fin de l'année 2018 et le début de l'année 2019. A partir du 15 juillet, le chantier proprement dit

va être engagé. Il sera conduit en deux tranches et s'échelonnera jusqu'en février 20121. Au total, 7 millions d'euros seront investis dans l'opération.

Le remplacement de deux conduites forcées en zone de montagne

L'essentiel du projet porte sur le renouvellement des deux conduites forcées, en amont de l'usine. Ces deux conduites de 120 mètres de long et de 1,70 mètre de diamètre (un total de 80 tonnes d'acier), installées en 1920, date de la création de l'usine de Saint-Lary, devront être démontées, tronçonnées sur place avant d'être évacuées et remplacées par des conduites neuves. "Le tout dans un contexte topographique compliqué", souligne Laurent Fourcade, responsable EDF Hydro Vallées des Nestes. Le chantier, situé en zone de montagne difficile d'accès, va nécessiter des interventions d'héliportage (limitées au maximum pour éviter les nuisances sonores pour les habitants du village voisin) et l’utilisation d’un blondin (téléphérique dédié au transport de matériel lourd).
..............
https://www.usinenouvelle.com/article/e ... ry.N865290

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Re: Energie Hydro-électrique en France

Message par energy_isere » 06 sept. 2019, 20:24

EDF adapte la gestion des barrages au changement climatique

REUTERS•06/09/2019

EDF adapte la gestion de son parc hydroélectrique français aux effets du changement climatique mais ne prévoit pas à ce stade d'impact significatif en matière de production, a déclaré vendredi Yves Giraud, directeur des activités hydrauliques du groupe.

Bien que confronté à un été exceptionnellement chaud marqué par deux épisodes de forte canicule, l'électricien public estime que le niveau de ses retenues d'eau en France n'est en moyenne que de 2% inférieur à la normale actuellement grâce à des décisions prises largement en amont.

Au-delà d'un travail quotidien de prévision météorologique ou de mesure du débit des rivières, EDF calcule en hiver la teneur en eau des manteaux neigeux et prévoit quel sera l'apport de leur fonte au printemps, ce qui lui permet de déterminer quand et à quel point il doit utiliser les réserves de ses retenues, ou au contraire les préserver.

"Nous avons limité la production d'électricité cet été en dehors des périodes d'extrêmes pointes (de consommation)", a dit Yves Giraud lors d'une rencontre avec la presse.

"Globalement, nous ne voyons pas d'impact fort (du changement climatique) sur la production d'électricité", a-t-il toutefois ajouté. "On a pu faire des corrections par le passé(...), mais nous n'avons pas aujourd'hui de nouvelles corrections à faire."

Si EDF n'a pas constaté de tendance nette liée au changement climatique en matière de précipitations, il souligne la forte variabilité de celles-ci, à la fois spatiale et temporelle.

Le groupe fait aussi état d'une hausse significative des températures depuis les années 1980, particulièrement marquée au printemps, qui augmente l'évaporation de l'eau.

EDF a dû s'adapter au cours des six premiers mois de 2019 - deuxième semestre le plus sec des 30 dernières années - ce qui s'est traduit par une chute de sa production hydroélectrique française de 31,6% par rapport à la même période de 2018, au cours de laquelle le groupe avait au contraire bénéficié d'importantes chutes de neiges et de pluie.

Il est le premier exploitant du parc hydroélectrique français avec environ 80% des capacités de production - soit quelque 20 gigawatts répartis entre 433 centrales -, loin devant Engie, numéro deux du secteur à travers sa participation dans la Compagnie nationale du Rhône (CNR) et à travers sa filiale SHEM (Société hydro-électrique du Midi).

Alors que la France envisage de longue date de mettre en concurrence son parc hydroélectrique, EDF défend l'idée d'une nouvelle régulation lui garantissant d'être indemnisé pour l'eau qu'il met aujourd'hui à disposition des agriculteurs, des gestionnaires d'eau potable ou du secteur du tourisme.

EDF prévoit en outre de présenter fin 2019 une vaste réorganisation de ses activités qui pourrait aboutir au découpage du groupe en deux entités distinctes - l'une constituée autour du nucléaire et l'autre autour des renouvelables -, une opération dont Yves Giraud a déclaré qu'elle n'avait pas aujourd'hui de lien avec le renouvellement des concessions hydroélectriques.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 843c1e0359

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Re: Energie Hydro-électrique en France

Message par energy_isere » 01 nov. 2019, 19:33

Site de ce post du 17 fev 2019 viewtopic.php?p=2280799#p2280799
Remise en service de la centrale de La Coche après modernisation.

Le 14 octobre 2019, EDF a inauguré la nouvelle centrale hydroélectrique de La Coche. Une nouvelle installation plus performante, qui met en lumière tout le potentiel de l’hydroélectricité en France. Pour préserver ce patrimoine stratégique pour notre mix énergétique, la ministre de la Transition écologique et solidaire est actuellement en discussion avec Bruxelles.

La Coche : fleuron de l’hydroélectricité française
La centrale hydroélectrique de La Coche (Savoie) vient de trouver une seconde jeunesse. Inaugurée à l’origine en 1976, l’installation gérée par EDF a fait peau neuve. Après un chantier de modernisation de 150 millions d’euros et cinq ans de travaux, elle a été remise en service le 14 octobre 2019. Désormais dotée d’un groupe de production type Pelton ultra-puissant, elle va augmenter sa production de 20% par an. Ce qui permettra de couvrir les besoins électrique de 40 000 consommateurs supplémentaires. Autre atout du site : il est capable de stocker l’électricité produite pour répondre aux besoins du réseau.

Comme l’a souligné Jean-Bernard Lévy, le PDG d’EDF : “Cette nouvelle unité de production témoigne de l’ancrage durable d’EDF dans les territoires et de son engagement dans le développement des énergies renouvelables, conformément à notre stratégie CAP 2030 qui vise à doubler les capacités renouvelables installées du Groupe dans le monde d’ici 2030. Cet aménagement s’inscrit également dans le Plan Stockage Electrique du Groupe, dont l’objectif est de développer 10 GW de stockage supplémentaires dans le monde à l’horizon 2035.” De son côté, la députée Marie Noëlle Batistelle évoque “une vrai richesse pour notre système électrique français“.
https://lenergeek.com/2019/10/22/hydroe ... ergetique/

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Un société moderne est elle possible sans fossiles ?

Message par mobar » 01 déc. 2019, 15:05

https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: Energie Hydro-électrique en France

Message par energy_isere » 01 déc. 2019, 15:40

Et bien ce monsieur Jean-Louis Gaby il a pas été très persuasif avec EDF qui ne voit pas ce gisement putatif de Steps dans le pays.......

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Re: Energie Hydro-électrique en France

Message par energy_isere » 02 déc. 2019, 13:42

60e anniversaire de la catastrophe du barrage de Malpasset à Fréjus

C'est l'une des plus grandes catastrophes civiles du 20e siècle en France. Le 2 décembre 1959, la voûte du barrage de Malpasset cède, cause la mort de 423 personnes et provoque des dégâts considérables. Retour sur les faits 60 ans après.

Le barrage de Malpasset devait assurer l’alimentation en eau de l'agglomération de Fréjus/Saint-Raphaël (Var), des communes environnantes et de leurs plaines agricoles. Mais le 2 décembre 1959, cinq ans après la fin de sa construction, le barrage cède et provoque la mort de 423 personnes ainsi que des dégâts considérables. Routes, voies ferrées, fermes, immeubles sont détruits.

Construit sur le Reyran, dernier affluent sur la rive gauche de l’Argens, le barrage libère instantanément près de 50 millions de mètres cubes depuis son lac de retenue, en crue à cause d'intempéries intenses. En quelques minutes, une vague de 40 m de haut déferle à 70 km/h dans la vallée du Reyran. Retour sur l’une des plus grandes catastrophes du 20e siècle, 60 ans après.

Des manquements lors de la construction

L’étude d’un projet de barrage à Malpasset débute après la seconde guerre mondiale, en 1946. Le choix du type d’ouvrage et son emplacement sont arrêtés en 1950 et les travaux débutent en 1952. Fin 1954, le barrage est achevé. Le choix d’une voûte n’était sans doute pas adapté à la topologie et la géologie du terrain. Le seul géologue consulté avait conseillé la construction d’un barrage-poids plus en amont. Mais il n'a pas été écouté et n’a plus été consulté.

La mise en eau commence à l’automne 1954. Le lac de retenue se remplit très lentement, pendant une durée de cinq ans, à cause d’une très longue période de sécheresse. Mais dans la deuxième quinzaine de novembre 1959, des pluies diluviennes s’abattent sur la région. Ces très fortes précipitations provoquent des crues importantes des cours d’eau.

Le déroulé des événements

Le niveau du lac, à une quinzaine de mètres sous la crête, monte subitement de 4 mètres en 24 heures. La vanne de vidange n’est pas ouverte immédiatement afin de préserver le chantier de construction du pont de l’autoroute Esterel-Côte d'Azur, situé à 1 km en aval. Quand elle est finalement ouverte, le 2 décembre à 18h, l’eau est prête à déborder, très au-dessus du niveau de sécurité.

La rupture de la voûte se produit à 21h13 : en libérant 50 millions de mètres cubes et une vague de plus de 40 m de haut à 70 km/h. En une vingtaine de minutes, elle atteint les abords de Fréjus avant de se jeter dans la mer. Elle cause la mort de 423 personnes, dont 135 enfants, et des dégâts considérables.

L’aide aux sinistrés
..................
https://www.francebleu.fr/infos/faits-d ... 1574947938

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Re: Energie Hydro-électrique en France

Message par mobar » 02 déc. 2019, 13:56

energy_isere a écrit :
01 déc. 2019, 15:40
Et bien ce monsieur Jean-Louis Gaby il a pas été très persuasif avec EDF qui ne voit pas ce gisement putatif de Steps dans le pays.......
Avec 69 milliards de dettes, EdF est peut être pas l'acteur le mieux placé pour faire des investissements productifs dans l'énergie
Ils se sont spécialisés dans les investissements déductifs! :-"
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Energie Hydro-électrique en France

Message par Jeuf » 02 déc. 2019, 16:10

energy_isere a écrit :
01 déc. 2019, 15:40
Et bien ce monsieur Jean-Louis Gaby il a pas été très persuasif avec EDF qui ne voit pas ce gisement putatif de Steps dans le pays.......
Je ne sais pas comment évolue le parc de step...
On pourrait augmenter, pas forcément la capacité en GWH, mais les moyens de sotckage/déstockage, sur les mêmes installations. Vu les importantes vaiations qu'il y a avec les ENR, notament avec une production solaire (qui monte en puissance) assurée en journée et jamais la nuit, ça peut valoir le coup.

Par ailleurs, EDF se soucie moins de l'équilibre à présent, n'étant plus seul sur le réseau. Le problème de la pointe (des centrales à mettre en oeuvre quelques heures par an, pas rentables du tout) est devenu une nouvelle ligne sur les factures d'électricité de certains clients,la ligne pour la "capacté", en lien avec un "marché de capacité", mécanisme complexe que je ne vais pas pouvoir raconter. Le prix de la capacité à fournir de l'électricité a été établi à 10 000 euros par MW, au début, il y a 2 ans, maintenant il a doublé et ça va continuer.

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