Agrocarburants

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Message par Glycogène » 29 juin 2007, 11:56

Schlumpf a écrit :Le terme "d'arnaque" est un peu superfétatoire. Mais il sied bien à ces médias de large diffusion. Cela dit le contenu du pamphlet semble assez judicieux. Espérons que les lecteurs sachent faire la distinction entre essentialité éditoriale et réalité économique, voire mieux, réalité écologique...
Désdolé, je pense aussi que c'est une arnaque.
On nous fait croire que ça pourra être un des principaux composants de la "tartiflette" des carburants à long terme, avec un débit total équivalent à celui d'aujourd'hui (c'est à dire que demain, il y aurait un peu de pétrole et plein de substituts, et que le total sera du même ordre de grandeur que le pétrole aujourd'hui : pas besoin de remettre en cause notre mode de vie).
Alors que ce n'est pas vrai : ça permet à peine à faire tourner l'agriculture et qq services essentiels.
Donc les biocarburants ne sauveront pas la voiture individuelle. C'est là qu'est l'arnaque : nous faire croire qu'ils peuvent sauver la vioture, ou au moins une bonne partie.
Par contre ils peuvent peut être sauver les mobylettes :-D (en considérant qu'on ne risque pas traverser la France en mob 2 fois par an comme on le fait en voiture).

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Message par mobar » 29 juin 2007, 12:17

Glycogène a écrit : Désdolé, je pense aussi que c'est une arnaque.

Donc les biocarburants ne sauveront pas la voiture individuelle. C'est là qu'est l'arnaque : nous faire croire qu'ils peuvent sauver la vioture, ou au moins une bonne partie.
Non seulement les agrocarburants ne sauveront pas la voiture individuelle mais ils vont aggraver les tensions en réduisant les productions alimentaires et en diminuant temporairement la dépendance au pétrole.

Cela amènera t'il vraiment l'OPEP à réorienter ses investissements en pétrodollars vers l'éducation et le logement plutôt que vers de nouvelles capacités de production?

Si oui le changement de logiciel est proche.

Mais, rien n'est moins sûr.

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Message par sceptique » 29 juin 2007, 14:22

Je ne sais pas si le sujet a été abordé mais j'ai lu (ou ?) un article intéressant. C'est le problème de l'eau pour les agrocarburants.
En gros, beaucoup d'agrocarburants nécessitent de grande quantité d'eau. Qui est de plus en plus rare. D'où le cycle très intéressant :
Production d'agrocarburants à grand renfort d'irrigation.
Production de l'eau dans des usines de désalinisation.
Ces usines sont alimentées par une centrale électrique.
Cette centrale est alimentée par les agrocarburants.

Devinette : Quelle est la question subsidiaire ?
Dernière modification par sceptique le 29 juin 2007, 17:47, modifié 1 fois.

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Message par Dagobert » 29 juin 2007, 14:44

Nous avons enfin trouvé le mouvement perpétuel.
Cela va ramener certains posteurs ! ! :smt082
Mourir pour des idées, d'accord, mais de mort len....ente,d'accord mais de mort len.... en en te. Georges Brassens

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Message par Jägermeifter » 29 juin 2007, 17:55

Un nouveau très gros problème des agrocarburants :
ALLEMAGNE - La bière augmente à cause des biocarburants

Le prix de la bière allemande va être revu à la hausse, et ce, à cause des biocarburants. En effet, l'engouement pour la production de nouveaux carburants a pour conséquence indirecte une flambée du prix de l'orge.

Les agriculteurs consacrent dorénavant 16% des surfaces aux cultures destinées à la production de carburants verts. Or, le malt servant à la fabrication de la bière est issu de l'orge. Le prix de revient du malt a donc doublé en un an, à 400 euros la tonne.

Ainsi, le premier groupe mondial de fabrication de bière InBev a décidé d'accroitre ses prix. Et le brasseur allemand Radeberger envisage de faire de même.
http://www.enviro2b.com/info/2543/article.html

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Message par tolosa » 02 juil. 2007, 08:50

Source libération de ce matin

La fièvre de l’éthanol qui agite le Brésil gagnera-t-elle Wall Street ? C’est le pari de Cosan, plus grand producteur brésilien du biocarburant. Le groupe a annoncé, lundi dernier, qu’il s’apprêtait à lancer des actions sur la principale place boursière de la planète, dans l’espoir de récolter davantage de capitaux. L’objectif est de drainer 1,5 à 2 milliards de dollars (entre 1,1 et 1,5 milliard d’euros). L’annonce a été interprétée comme une tentative de barrer la route au leader américain de l’éthanol, Archer Daniels Midland, qui s’est déclaré intéressé par le rachat du groupe brésilien. Ce serait une façon de signifier que Cosan n’est pas à vendre, au contraire.


Nouvelles usines. Contrôlé par le milliardaire Rubens Ometto, le groupe se présente comme le second producteur mondial d’éthanol, et l’un des trois plus grands de sucre, produits tirés au Brésil de la canne à sucre. Il ambitionne maintenant de devenir une multinationale. Après avoir long­temps produit plus de sucre que d’éthanol, Cosan veut maintenant inverser la tendance - sans se détourner du marché international du sucre. Les fonds récoltés sur la place new-yorkaise seront alloués en priorité à la construction de nouvelles usines au Brésil même, mais le groupe envisage également une implantation aux Etats-Unis, premier consommateur mondial d’éthanol. Ou encore, dans des pays caribéens qui peuvent exporter sans taxe vers les Etats-Unis jusqu’à 7 % de la consommation américaine de biocarburant. Cela lui permettrait de contourner les droits de douane qui pénalisent les exportations d’éthanol brésilien à destination du marché américain. Par ailleurs, l’association avec Kuok, société de trading malaisienne qui détient 6,6 % du capital de Cosan, devrait faciliter l’expansion en Asie. Cosan compte également un partenaire français, le sucrier Sucden, propriétaire de 2,3 % du capital.
La consommation brésilienne d’éthanol, tirée par le succès des voitures qui roulent à la fois à l’essence et au biocarburant, est certes en hausse. Mais le groupe mise surtout sur un boom futur de la demande mondiale de ce biocarburant, dans la foulée des craintes suscitées par le réchauffement climatique. Et il n’est pas le seul. L’industrie brésilienne de l’éthanol draine actuellement 17 milliards de dollars d’investissements, nationaux et étrangers. Sa production doit plus que doubler d’ici cinq ans. Le Brésil est le mieux placé pour devenir une sorte d’Arabie saoudite du carburant «vert» . Le pays est le second producteur mondial d’éthanol, après les Etats-Unis, mais sa production a le prix de revient le plus bas au monde et il dispose de vastes étendues de terres pour accroître la culture de la canne.
«Excès d’euphorie». Face à cette frénésie, les premiers appels à la prudence commencent néanmoins à se faire entendre. Le ministre brésilien de l’Agriculture, Reinhold Stephanes, a mis en garde contre un «excès d’euphorie» , rappelant que les débouchés internationaux sont encore incertains. Des pays comme le Japon hésitent encore à introduire l’éthanol pour ne pas avoir à dépendre d’un nombre trop réduit de fournisseurs. Sans parler des barrières douanières imposées par les pays développés sur le biocarburant et des déficiences de l’infrastructure brésilienne permettant son écoulement. Le marché international est encore «instable» , renchérit le chercheur de l’Ipea (centre gouvernemental d’études économiques) Benedito Rosa, et il pourrait connaître «des changements spectaculaires» avec l’avènement, à moyen terme, de l’éthanol de cellulose, qui devrait accroître la productivité. «Nous risquons de nous retrouver avec des excédents énormes» , ajoute le chercheur, qui recommande de se concentrer sur le marché intérieur, plus prévisible.

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Message par gte79 » 02 juil. 2007, 10:39

Silenius a écrit :Pas si l'on privilégie la filière biométhane, a l'aide de plantes produisant une biomasse importante, cultivées dans des "green corridors" le long des pipelines de gaz naturel. La plante entière est transformée en carburant avec un EROEI de 14:1, et les effluents contenant l'ensemble des éléments minéraux absorbés sont a nouveau épandus sur la culture, réduisant considérablement les apports d'engrais.
Ca a l'air très prometteur !

Ma nouvelle boîte travaille là-dessus aussi, j'en profiterai pour me renseigner sur le sujet.
tolosa a écrit : et il pourrait connaître «des changements spectaculaires» avec l’avènement, à moyen terme, de l’éthanol de cellulose, qui devrait accroître la productivité.
On verra ce qui ressort des recherches menées par bon nombre de grands groupes sur le sujet des biocarburants 2e génération (à base de cellulose), mais je pense que ca permettra d'avoir enfin des biocraburants réellement verts, tant pour l'impact sur les cultures alimentaires que sur le rendement énergétique.

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Message par sceptique » 02 juil. 2007, 14:14

Pour répondre à LeLama le Silenius.
Vos posts sont intéressants. Résumé :
Les rendements du maïs ont beaucoup progressé depuis 1945.
1949 : 1500 kg / ha
1997 : 8500 kg / ha
Et depuis 10 ou 15 ans stabilisation.
Pour les engrais, pesticides, et irrigation très forte croissance de 1949 à 1997 puis diminution, tout au moins pour les engrais, depuis 10 ans.
En fait, j'avais discuté de cela il y a longtemps avec un agronome. Dans les années 1990 on mettait trop d'engrais. Il faut dire qu'il était très bon marché. Et que l'histoire (1950-1990) montrait que "plus on en met, plus les rendements augmentent". Dont acte.
Hors, les agronomes ont constaté qu'avec un peu moins d'engrais les rendements se maintiennent. Actuellement, je pense que l'on est juste au niveau nécessaire pour un optimum de 85 quintaux. Et que toute hausse d'engrais est couteuse et de plus inutile et même nuisible pour les nappes phréatiques. Par contre, une baisse en dessous de cet optimum diminue les rendements.
Donc, on a simplement été trop loin dans le dosage des engrais. Ce qui explique le paradoxe : moins d'engrais rendement maintenu. On a simplement trouvé expérimentalement l'optimum !

Maintenant, pour faire des agrocarburants, il faut tenir compte de la teneur en pétrole ou méthane des engrais. Si 1000 kg de pétrole transfomé en engrais donnent une augmentation d'agrocarburants de 2000 kg c'est ok (volontairement je ne tiens pas compte des autres contraintes qui peuvent être rédhibitoires). Mais à 500 kg il vaut mieux ne pas les mettre !

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Message par GillesH38 » 02 juil. 2007, 15:16

ce qui est gênant avec l'optimisation, c'est que quand les conditions se détériorent, on n'a plus de marge de manoeuvre, puisqu'on est deja optimisé...

d'ailleurs un truc qu'on ne signale pas beaucoup avec les biocarburants : on commence deja à voir les limites de leur production alors que la décroissance pétrolière n'a même pas encore commencé ! ils sont d'ailleurs DEJA comptés dans les "tous liquides" de l'EIA. Moralité : quand la décroissance pétrolière s'engagera, ils ne serviront pas d'amortisseurs, puisqu'on se sera deja habitué à les utiliser au maximum...
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Message par tolosa » 05 juil. 2007, 11:08

Reçu aujourd'hui par la Commission européenne, le président brésilien explique dans «Libération» son combat pour la généralisation des carburants verts.
Par Luiz Inacio Lula Da Silva
QUOTIDIEN : jeudi 5 juillet 2007
8 réactions
«Le 5 juillet prochain, à Bruxelles, j’ouvrirai avec monsieur Durão Barroso, président de la Commission européenne, la conférence internationale sur les biocarburants. Ce sera une excellente opportunité d’attirer l’attention de la communauté internationale sur un thème prioritaire de l’agenda mondial : les sources alternatives d’énergie.
Sur le même sujet


* Les forêts indonésiennes victimes des biocarburants
* Au Brésil, trente ans d’expérience font la différence
* Troisième voie
* Essence verte, l’emballement fait débat


Les catastrophes naturelles, une conséquence du réchauffement climatique, se multiplient, ainsi que les incertitudes sur la fourniture de carburants fossiles. Le monde est confronté à un double défi : comment atteindre la sécurité énergétique sans causer des déséquilibres environnementaux ? Comment réduire les modèles de consommation non durables des pays développés et atteindre, en même temps, les aspirations au bien-être des peuples des pays pauvres ? Le programme brésilien de biocarburants - testé et approuvé depuis trente ans - montre que nous avons à notre disposition une réponse prometteuse à cette question impliquant la sécurité nationale et même planétaire. En additionnant à l’essence 25 % d’éthanol dérivé de la canne à sucre, ou en utilisant de l’alcool pur dans des voitures «flex-fuel», nous avons réduit de 40 % la consommation et l’importation de carburants fossiles, et avons évité d’émettre, depuis 2003, plus de 120 millions de tonnes de gaz carbonique. Le potentiel des biomasses dépasse la création d’énergie propre et renouvelable.
L’industrie de l’éthanol a créé directement 1,5 million de postes de travail au Brésil, et indirectement 4,5 millions. Le programme du biodiesel, dans sa phase initiale, emploie déjà plus de 250 000 personnes, surtout de petits agriculteurs dans des zones semi-arides démunies, en créant des revenus et en aidant à fixer la population à la terre. Ces programmes réduisent les migrations désordonnées et ses conséquences : le gonflement des grandes villes et la marginalisation urbaine. Ils diminuent la pression des orpailleurs et des agriculteurs sur les forêts vierges.
Au contraire de ce que quelques-uns affirment, les biocarburants ne menacent pas la sécurité alimentaire, étant donné que leur production occupe environ 2 % des terres cultivables du pays. L’expansion de la canne à sucre a contribué à récupérer des zones de pâturage dégradées, à faible ou sans potentiel agricole. Elle se produit dans des régions distantes de l’Amazonie, dont le sol et le climat ne sont pas adéquats à la plantation de la canne à sucre.
Le programme des biocarburants s’ajoute aux actions gouvernementales pour la défense de la biodiversité amazonienne : à la répression de la déforestation et de l’invasion des terres, sans parler de la création de 20 millions d’hectares d’unités de conservation. Avec la concession de terres pour l’exploitation durable du bois, cet ensemble de mesures a permis de réduire les taux de déforestation de plus de 50 % au cours des trois dernières années et donc, de réduire l’émission de gaz à effet de serre. Au moyen de ce système national de certification, nous garantirons que toute la chaîne de production de biocarburants dans le pays respecte des critères environnementaux, sociaux et les critères du travail consacrés par la législation et exigés par la société.
C’est là que réside la force des programmes brésiliens de biocarburants : ils font partie d’une stratégie intégrée de protection environnementale, centrée sur le développement durable du pays en termes économiques, sociaux et environnementaux. Je suis convaincu que les biocarburants doivent occuper une place centrale dans une stratégie planétaire de préservation de l’environnement.
C’est la raison pour laquelle le Brésil défend l’effort concerté pour la diffusion de cette révolution des biomasses. Des accords signés avec les Etats Unis et d’autres en cours avec des pays européens prévoient la mise en place en Amérique Centrale, aux Caraïbes et en Afrique de projets triangulaires joignant la technologie brésilienne aux conditions climatiques et de sol favorables de ces régions. Nous en sortirons tous gagnants. Les pays en développement créeront des emplois et des revenus pour les populations marginalisées et des devises pour dynamiser leurs économies. Les pays développés pourront accéder à des sources d’énergie propre à un prix compétitif, au lieu d’investir en innovations coûteuses pour rendre les carburants conventionnels moins polluants.
Rien de tout cela n’entame la responsabilité qu’ont les pays développés d’adopter des normes sérieuses de contrôle des émissions. Cela ne diminuera pas non plus la propension des pays en développement de mettre en place des politiques de réduction des émissions soutenues par un flux international effectif de ressources et de technologie. Voilà le sens de la proposition brésilienne d’incitation des pays en développement à réduire la déforestation. La réponse à la menace de réchauffement global ne se trouve donc pas dans la restriction de l’accès des populations pauvres à des modèles minima de bien-être.
Il n’est pas nécessaire de forcer les pays en développement de faire un choix injuste : soit de réduire leur rythme de croissance, soit d’adopter des technologies nouvelles hautement onéreuses. En même temps, nous voulons développer la prochaine génération de ces carburants, qui pourront être extraits de pratiquement tout détritus organique, partout dans le monde. Celle-ci sera la base de toute une alternative organique à la pétrochimie.
Ces progrès exigent du temps. Et le temps, c’est ce que les pays les plus pauvres - et notre planète - n’ont pas. Il est urgent de mettre en place des politiques aidant à garantir que l’humanité prospérera comme un tout, sans laisser personne derrière et sans hypothéquer l’avenir des nouvelles générations.
Voilà le message que j’apporte à la conférence de Bruxelles : des expériences amplement testées et confirmées sont à notre portée pour que nous commencions à répondre à ce défi qui prend de l’ampleur chaque jour qui passe. C’est la raison pour laquelle le Brésil organise en 2008 une conférence mondiale sur les biocarburants. Ensemble, nous pourrons construire une stratégie véritablement mondiale, juste et durable. »
source : http://www.liberation.fr/actualite/even ... 287.FR.php

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Message par Schlumpf » 06 juil. 2007, 23:26

c'est un bon marketeur Lula. Il a du faire de la pub pour le café brésilien dans une vie antérieure...
L'Homo sapiens se conjugue à la première personne du présent irresponsable...

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Message par duckrichard » 09 juil. 2007, 13:14

article vu aujourd'hui sur yahoo actualité
Les biocarburants / L'E85
mercredi 30 mai 2007, 14h49


Découvrez les modèles essence et éthanol les plus écolo dans notre guide d'achat !

Présentation
L'E85, ou bioéthanol, superéthanol, est un biocarburant destiné à des moteurs essence adaptés à son utilisation. Il contient un mélange de 85% d'éthanol et 15% d'essence classique. L'éthanol est lui obtenu par conversion des biomasses végétales, soit par fermentation (sucre extrait de la betterave ou de la canne à sucre) soit par distillation : l'amidon du froment ou du maïs. Les véhicules qui l'utilisent sont communément appelés Flexfuel.

Avantages
L'utilisation d'E85 implique trois grands avantages. D'un point de vue environnemental, le dioxyde de carbone (C02), gaz à effet de serre, que les moteurs fonctionnant à l'E85 rejettent est celui que les plantes ont absorbé lors de leur croissance.
A quelques pertes près, les biocarburants sont donc neutres du point de vue de l'émission de gaz à effet de serre.
D'un point de vue économique ensuite, les biocarburants, utilisés de manière importante, permettraient de réduire notre dépendance énergétique vis-à-vis de l'étranger car l'485 peut être produit en France.
Enfin, d'un point de vue technique, le coût de transformation d'un moteur essence classique en moteur fonctionnant à l'E85 ne requiert que peu de modifications techniques.

Inconvénients
Les coûts de production de l'éthanol sont encore élevés, bien plus par exemple que ceux engendrés par le pompage et le raffinage du pétrole. Ensuite, si l'E85 réduit considérablement les émissions de CO2, il ne les supprime pas complètement et reste dépendant dans son fonctionnement actuel, à hauteur de 15%, de l'essence traditionnel.

La situation en France
L'E85 a longtemps pâtit d'un vide juridique en France. Mais la situation a récemment changé. Le Gouvernement a ainsi engagé une politique de développement des biocarburants : il s'agit de porter leur part dans les carburants mis à la consommation en France à 7 % en 2010 et 10% en valeur énergétique en 2015, alors qu'en 2005 leur taux d'incorporation n'était que de 1%. Pour 2010, le Gouvernement a donné des agréments permettant de construire les usines nécessaires : 2,7 millions de tonnes agréés sur 2005 et 2006 permettant la construction de 16 usines nouvelles, soit 2 milliards d'euros d'investissements.
D'un point de vue fiscal, le soutien aux biocarburants se compose ainsi :
- une exonération partielle de taxe intérieure de consommation (TIC) : actuellement 33 €/hl pour l'éthanol (direct ou ETBE), 30 €/hl pour l'EEHV et 25 €/hl pour les EMHV, EMHA et biodiesels de synthèse.
- depuis 2005 une taxe (TGAP biocarburants) : elle oblige les pétroliers et les distributeurs à incorporer un certain pourcentage de biocarburants dans les carburants mis à la consommation en France. A défaut les opérateurs acquittent une pénalité proportionnelle à la part de biocarburants qu'ils n'ont pas incorporés.

Exemples de modèles fonctionnant à l'E85
Lotus Exige 265E et Ford Focus FlexiFluel

http://fr.cars.yahoo.com/30052007/321/l ... e85-0.html

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Message par tolosa » 10 juil. 2007, 07:49

Aujourd'hui dans libération
Halte aux biocarburants ! Plusieurs voix se sont élevées ces derniers temps en Allemagne pour alerter l’opinion sur les effets dévastateurs des biocarburants pour l’environnement. L’obligation européenne de mélanger des biocarburants à l’essence traditionnelle est «extrêmement négative» du fait de ses «effets dévastateurs» sur les forêts tropicales, insiste le prix Nobel 1988 de chimie, l’Allemand Hartmut Michel, dans une interview au quotidien régional Neue Osnabrücker Zeitung. Face aux critiques, Berlin envisage de mettre fin aux subventions accordées par le ­gouvernement à la consommation de biocarburants tant qu’un véritable système de surveillance des conditions de leur production n’aura pas été mis en place.
la suite http://www.liberation.fr/actualite/econ ... 074.FR.php

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Message par mobar » 10 juil. 2007, 08:27

tolosa a écrit :Aujourd'hui dans libération
Halte aux biocarburants ! Plusieurs voix se sont élevées ces derniers temps en Allemagne pour alerter l’opinion sur les effets dévastateurs des biocarburants pour l’environnement. L’obligation européenne de mélanger des biocarburants à l’essence traditionnelle est «extrêmement négative» du fait de ses «effets dévastateurs» sur les forêts tropicales, insiste le prix Nobel 1988 de chimie, l’Allemand Hartmut Michel, dans une interview au quotidien régional Neue Osnabrücker Zeitung. Face aux critiques, Berlin envisage de mettre fin aux subventions accordées par le ­gouvernement à la consommation de biocarburants tant qu’un véritable système de surveillance des conditions de leur production n’aura pas été mis en place.
la suite http://www.liberation.fr/actualite/econ ... 074.FR.php
Une façon comme une autre de protéger les biocarburants produits en Allemagne de la concurrence venue de Malaisie. En d'autre temps on aurait appelé ça du protectionisme ou du patriotisme économique.

Très dur de faire propre, durable, profitable et politiquement correct, impossible tu disais?

Vivement le chaos!

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Message par Blackdress » 10 juil. 2007, 10:01

Les gens qui critiquent les biocarburants en France sont au mieux des inconscients (désolé).

Les inconvénients pèseront bien peu quand la pénurie commencera à se faire sentir sérieusement, c'est-à-dire dans plus très longtemps maintenant.
Rouler mieux : (moins, plus propre et plus sobre)
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