Agrocarburants
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- mobar
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C'est un peu compliqué et ça risque de vite devenir incompréhensible pour le béotien, déjà que c'est pas simple aujourd'hui. D'autre part ça risque de créer des discussions a n'en plus finir avec les susceptibles qui voudront jamais utiliser le même terme que le petit copain!
Il faudrait peut être trouver un terme générique (néo-fuel ou quelque chose comme ça) et puis un terme spécifique pour chaque produit.
Encore que le nom de chaque produit peut être créé par le promoteur de chaque techno.
Il faudrait peut être trouver un terme générique (néo-fuel ou quelque chose comme ça) et puis un terme spécifique pour chaque produit.
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- guino
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écocarburant pour les poins polluants ?(comptez pas sur moi pour définir ce qui est trop polluant ou assez peu polluant...)
mai 2010. je passais de moins en moins, j'ai acheté mon terrain, commencé à le travailler. L'ambiance sur oléocène se dégrade d'une façon alarmante, peu réjouissant quant à la capacité de l'humanité à réagir à des crises.Je ne me sens plus à ma place ici.
- Birdy
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Volée de bois vert contre les biocarburants (Le Soir)
Volée de bois vert contre les biocarburants
SCHOUNE,CHRISTOPHE
lundi 16 juillet 2007, 12:02
Déforestation, pression sur les prix, bilan écologique mitigé: les biocarburants soulèvent nombre de critiques. Et s’ils étaient une grande arnaque écologique ?
Timide voici quelques mois encore, le bruit de la contestation s’amplifie. Et si les biocarburants étaient au bout du compte la plus grande « arnaque écologique » en ces temps où tout fait farine au moulin du réchauffement climatique ? Provocatrice, l’affirmation de ce « biomensonge » a agité le monde politique, ces dernières semaines, au même titre que le millefeuilles des institutions internationales (OCDE, AEI, FAO…) face aux effets pervers avérés ou supposés de cette nouvelle ruée vers l’or vert.
Prix Nobel de Chimie, l’Allemand Hartmut Michel n’a pas manqué « la dévastation des forêts tropicales » induite par ces nouvelles cultures. L’obligation européenne de mélanger 6 % de biocarburants d’ici 2010 dans l’essence traditionnelle a de fait créé un effet d’aubaine pour des pays comme le Brésil ou l’Indonésie. Mais selon Greenpeace, 87 % des forêts tropicales détruites en Asie du Sud-Est entre 1995 et 2000 l’ont été dans le but de créer des plantations d’huile de palme (biodiesel), qui alimente un quart du marché européen des biocarburants. Les écologistes tirent également la sonnette d’alarme à propos de la forêt amazonienne, défrichée au bénéfice des plantations de canne à sucre (bioéthanol). Or, la déforestation est justement un des facteurs aggravant le réchauffement climatique, puisqu’elle représente près d’un cinquième des émissions de gaz à effet de serre. Et comme si cela ne suffisait pas, plusieurs études soulignent que le bilan écologique des biocarburants est atténué si l’on tient compte des émissions totales provenant des transports et du traitement chimique lors de leur production.
« Il est nécessaire que l’Union introduise un système de certification obligatoire pour tous les biocarburants, qu’ils soient produits européens ou importés, note Geert Lejeune, directeur des Programmes au WWF-Belgique. Un tel système devrait être basé sur le potentiel réel des biocarburants à réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi sur la réduction des impacts environnementaux défavorables liés à leur production, ceci afin de contribuer à limiter les émissions tout en protégeant l’environnement dans les pays en développement. »
Face à certaines pressions qui plaident en faveur d’un moratoire sur l’importation des biocarburants, l’Europe entend mettre en place un tel système de certification d’ici la fin de l’année. Reste à savoir comment. « Le dossier des biocarburants est multiforme et complexe, expose cet expert auprès de l’Union. Outre l’impact sur la déforestation et la biodiversité, ces nouvelles cultures induisent une concurrence entre les surface agraires qui contribue à l’augmentation du prix des céréales (NDLR : Le Soir du 24 mai). La mise en route d’un tel « brevet écologique » devra être compatible avec les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Or, on importe déjà de l’éthanol du Brésil à des fins alimentaires sans certification. Et subitement, parce qu’il est destiné aux biocarburants, ce même éthanol ne serait plus admis… »
Premier producteur de biocarburant, le Brésil réaffirme sa volonté de conquérir les marchés européens après avoir signé un accord stratégique avec l’Union : « Nous n’allons pas accepter une fois de plus que le cartel des puissants de ce monde empêche le développement du Brésil, a déclaré le président Lula. Nous avons des adversaires qui vont soulever n’importe quelle espèce de calomnie contre la qualité de l’éthanol et du biodiesel. »
Faisant chorus à ces critiques, Claude Mandil, directeur de l’Agence internationale de l’Energie, admet que les politiques de production de bioéthanol à partir de céréales comme le maïs en Europe et aux Etats-Unis sont extraordinairement coûteuses et nécessitent des subventions massives, dont l’efficacité environnementale est « discutable ». Un peu de répit ? Directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FA0), Jacques Diouf vient d’annoncer une étude mondiale sur l’impact des biocarburants. De quoi alimenter un sommet sur la question l’an prochain. « Nous aurons alors des données objectives parce que la discussion prend souvent une dimension politique émotionnelle. »
La mer monte mais le niveau baisse
- tolosa
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La pulpe de pommes des Asturies peut être transformée en charbon actif qui sert à fabriquer des super-condensateurs.
Fritz Stoeckli, professeur de chimie physique à l'Université de Neuchâtel, y travaille depuis des années avec une collègue basée à Oviedo, en Espagne. Des brevets ont été déposés.
Le charbon actif obtenu est très performant dans le stockage de l'énergie électrique. Les condensateurs qui l'utilisent peuvent par exemple se retrouver dans des voitures électriques ou des éoliennes. /ms
http://www.rtn.ch/?cat=infos&news=51532
Fritz Stoeckli, professeur de chimie physique à l'Université de Neuchâtel, y travaille depuis des années avec une collègue basée à Oviedo, en Espagne. Des brevets ont été déposés.
Le charbon actif obtenu est très performant dans le stockage de l'énergie électrique. Les condensateurs qui l'utilisent peuvent par exemple se retrouver dans des voitures électriques ou des éoliennes. /ms
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- tolosa
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article sur naturavox sur les agrocarburants : http://www.naturavox.fr/article.php3?id_article=1426
- mobar
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Ethanol : les avantages du sorgho
http://images.google.fr/imgres?imgurl=h ... r%26sa%3DN

Pains de sorgho ( blé 70%, sorgho 30%)
Phyvette
"la plante peut être transformée en éthanol" mais de deuxième génération à venir un jour........Et les graines utilisées dans l'alimentation humaine .......A la condition de disposé de 70/80% de blé pour que ça marche .la plante peut être transformée en éthanol et le grain conservé pour l'alimentation, ce qui permet de ne pas créer de problèmes liés à la sécurité alimentaire. Enfin, le coût de la culture est cinq fois moins élevé que celui de la canne à sucre.
http://images.google.fr/imgres?imgurl=h ... r%26sa%3DN

Pains de sorgho ( blé 70%, sorgho 30%)
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пошел на хуй пу́тин

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Un article de plus qui démonte le corn ethanol aux USA.
Du New Scientist.
Allez à la source http://environment.newscientist.com/art ... news_rss20 pour activer les liens dans le texte.
Du New Scientist.
Allez à la source http://environment.newscientist.com/art ... news_rss20 pour activer les liens dans le texte.
Corn biofuel 'dangerously oversold' as green energy
Ethanol fuel made from corn may be being "dangerously oversold" as a green energy solution according to a new review of biofuels.
The report concludes that the rapidly growing and heavily subsidised corn ethanol industry in the US will cause significant environmental damage without significantly reducing the country's dependence on fossil fuels.
"There are smarter solutions than rushing straight to corn-based ethanol," says Scott Cullen of the Network for New Energy Choices (NNEC) and a co-author of the study. "It's just one piece of a more complex puzzle."
The report analyses hundreds of previous studies, and was compiled by the environmental advocacy groups Food and Water Watch, NNEC and the Vermont Law School Institute for Energy and the Environment. The study was released as the US Congress debates key agriculture and energy laws that will determine biofuel policy for years to come.
Rapid growth
Of the country's entire corn crop for 2007, 27% is earmarked for biofuels. That figure is up from 20% in 2006 and is beginning to put a squeeze on corn for food production.
Yet, even if all corn grown in the US was used for fuel, it would only offset 15% of the country's gasoline use, according to the study. The same reduction could be achieved by a 3.5-mile-per-gallon increase in fuel efficiency standards for all cars and light trucks, according a federal figures cited in the report.
And using corn-derived ethanol does not necessarily even reduce greenhouse gas emissions. A number of recent studies have attempted to assess the total carbon footprint – from the field to the tailpipe – of the biofuel. Conclusions vary widely from being worse than gasoline to being about the same.
The report includes a recent study by the US Department of Energy (PDF), concluding that corn ethanol could reduce greenhouse gas emissions by 18% to 28%.
The same study, however, also notes that cellulosic ethanol could reduce emissions by 87% compared to gasoline. Cellulosic ethanol produces fuel from non-food sources such as prairie grasses and woody plants, but production is still under development.
'Dead zones'
Further concerns are contained in a recent study from the World Resources Institute (PDF), cited in the report. It says the development of a corn-based ethanol market would only exacerbate problems already associated with large-scale corn production.
Such problems include groundwater depletion, soil erosion, algae blooms, and the formation of "dead zones" in waterways inundated with pesticide and fertilizer runoff.
"Corn-based ethanol hasn't been pursued because this is the best solution, it's been because this has been what's been pushed the hardest," Cullen says. The recent survey notes that Archer Daniels Midland, the largest US ethanol producer, received $10 billion in federal subsidies between 1980 and 1997.
But Brian Jennings, of the trade group, the American Coalition for Ethanol, disagrees. "We can release papers until we are blue in the face about what is theoretically going to be the best alternative to reduce our dependence on fossil fuels and to reduce carbon emissions," he says. "But, from a practical standpoint, we have to start somewhere, and corn-based ethanol is the most viable alternative fuel on the planet today."
The current Farm Bill, which provides $16.5 billion in federal agricultural subsidies each year, will expire in September 2007. Proposals for a new Farm Bill are likely to include significant subsidies for the continued development of both corn-based ethanol and cellulosic ethanol.
- tolosa
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Le Brésil : “Puissance Verte”
“Le brésil sera une grande puissance mondiale de l’énergie liquide”. C’est dans les années 70 que José Walter Bautista Vildal (1), un des principaux responsables du programme Pro-Alcool, lance cette affirmation. Trente ans après, le Brésil est le premier producteur et consommateur mondial de biocarburant éthanol. Jusqu’ à 50% moins cher que l’essence, ce nouvel « or vert », obtenu à partir de la canne à sucre, est aujourd’hui une réponse efficace face au cours élevés des prix du pétrole.
Lancé le 14 novembre 1975, le projet Pro-Alcool fut l’unique programme universel de substitution au pétrole qui a donné des résultats concrets. Paradoxalement, le début de ce programme a été dirigé par le général Ernest Geisel, président de Petrobras, société pétrolière nationalisée, qui accéda au pouvoir en 1974. Après le premier choc pétrolier, l’objectif stratégique du gouvernement était principalement de diminuer la dépendance énergétique du pays et d’améliorer la balance des paiements. Entre 1975 et 1976, la production d’éthanol passe de 600 millions de litres par an à 3,4 milliards l/an. Les premières voitures roulant exclusivement avec le biocarburant apparaissent en 1978. Le programme Pro-Alcool se renforcera avec le second choc pétrolier. Des organismes comme le Conseil National de l’Alcool (CNAL) et la Commission Exécutive Nationale de l’Alcool (CENAL) sont créés pour développer et organiser la filière éthanol. Au milieu des années 80, la production atteint les 12,3 milliards de l/an et 90 % du parc automobile « essence » est substitué par des véhicules roulant uniquement à l’éthanol.
Pourtant, en 1999, la part des ventes accordée aux « automobiles vertes » chute à moins de 2 % ! Et l’aventure énergétique du Brésil a bien failli s’arrêter prématurément. Plusieurs facteurs sont à l’origine des défaillances du plan Pro-Alcool au début des années 90. Tout d’abord, le biocarburant est devenu moins attractif avec la baisse des prix du pétrole. Puis, sous la pression de la Banque Mondiale et du FMI, l’Etat brésilien cessa de subventionner les petits producteurs. Ces derniers, qui représentaient 30 % de la production totale d’alcool éthanol, cultivèrent donc d’autres denrées économiquement plus rentables. Or, ce manque se répercuta sur l’approvisionnement des stations services. Il devenait difficile de faire un plein d’éthanol et les brésiliens perdirent confiance en ce carburant.
Si le programme Pro-Alcool n‘était plus capital aux yeux des politiques, il fut maintenu au travers d’initiatives pour les collectivités : « bus verts »… Mais depuis l’entrée dans le 21ème siècle, le prix du baril de brut n’a cessé d’augmenter. Les réserves mondiales de pétrole s’épuisent et la nécessité de palier aux énergies fossiles devient un enjeu majeur pour la sécurité nationale. Le « plan éthanol » est revisité. Il en va de l’autonomie du pays mais, aujourd’hui, se pose également le problème de santé publique lié à la pollution des grandes métropoles, telle Sao Paulo et ses 16 millions d’habitants. Or, l’éthanol est bien moins polluant que les carburants ordinaires. Il est produit à partir de la canne à sucre qui capte pendant sa croissance autant de gaz carbonique qu'elle en rejette lors de sa combustion, si bien que le bilan des émissions de carbone du biocarburant est nul.
Face au pétrole, l’éthanol possède donc trois atouts majeurs : cette énergie est moins chère, plus propre et renouvelable. De 1975 à 2000 l’utilisation de l’éthanol a permis au Brésil de réduire sa production de CO2 d’approximativement 110 millions de tonnes. Au niveau de ses importations, le pays aurait aussi économisé l’équivalent de 550 millions de barils, ce qui se traduit en devise par un impact de 11,5 milliards de dollars (2). Aussi, en 2003, le marché du biocarburant est relancé avec l’arrivée du véhicule « flex-fuel ». Introduite par Volkswagen, la motorisation « flex-fuel » permet à l’utilisateur de rouler à l’éthanol, à l’essence ou aux deux à la fois. Chacun peut ainsi composer selon la disponibilité et les prix des carburants proposés à la pompe. En 2005, un million de véhicules « flex-fuel » sont en circulation au Brésil. Ce type d’automobile représentait 21,6% du total des immatriculations en 2004, et l’on passe déjà 49,5% depuis le début de l'année. Les prévisions pour le marché se basent sur deux tiers des ventes en 2007. Après Volkswagen, Ford, Fiat, Renault et PSA ont du s’adapter et proposent une Clio et une 206 "flex-fuel" aux consommateurs brésiliens.
Actuellement le Brésil produit environs 15 milliards de litres d’éthanol par an. Une étude de l’UNICA, le syndicat professionnel des sucriers, table sur une demande additionnelle de 10 milliards de litres d’ici 2010. Quarante nouvelles usines de distillation sont en construction, avec un total d’investissements calculé à trois milliards de dollars. Plus de 360 000 nouveaux emplois directs et 900 000 emplois indirects devraient être créé grâce à cet essor financier. Intrigués par ce succès, de nombreux gouvernements étrangers se sont intéressés au « miracle » Brésilien. La Chine, le Japon, l’Inde et le Nigeria ont déjà passé commande. Et bien que le model de production d’éthanol brésilien soit exportable, le pays dispose d’atouts indéniables pour rester leader sur ce secteur. Le coût de production moyen de l'éthanol au Brésil est de 19 cents par litre, contre 55 c/l en Europe. De plus, les capacités du pays sont considérables. Les grands patrons de la filière estiment que la production pourrait être doublée ou triplée d’ici cinq ans sans avoir recours à la déforestation (3).
Alors le Brésil va-t-il, cette fois-ci, saisir sa chance ? Pour José Walter Bautista Vildal, il est clair que la situation actuelle du Brésil dans le monde est singulière. Le physicien a récemment déclaré qu’un pays qui voulait être une grande puissance énergétique ne pouvait rester servile et se laisser utiliser comme une « colonie ». Mais si l’éthanol semble soulever l’enthousiasme de toute la sphère économique, il devra, à nouveau, être appuyé par la volonté politique du pays. Au relais des entreprises, il appartient au gouvernement de prendre les décisions stratégiques. Le succès du biocarburant dépendra largement de l’image véhiculée par les décideurs du public et de leur détermination à rayonner sur l’échiquier géopolitique. Le danger étant qu’à l’échelle d’une nation comme le Brésil, il est tentant de rester rivé sur un immense marché intérieur, en pleine croissance, et de délaisser les opportunités extérieures.
Pourtant, de l’autre coté de l’Atlantique, les pays de l’UE cherchent eux aussi des solutions au problème énergétique. En septembre dernier, Dominique de Villepin décrivait les biocarburants comme « un enjeu fondamental à l'heure où la France s’engage à réduire sa consommation de pétrole ». Le Premier Ministre a annoncé l’obligation d’incorporer 5,75% d’énergie verte dans les carburants d’ici 2008, 7% en 2010 et 10% en 2015 (4). Pour atteindre ces quotas, la production française de biocarburant devra donc être multipliée par sept avant 2008. De nombreux agriculteurs français attendaient cette opportunité pour s’engager sur ce nouveau marché. Mais ils craignent que la France imite la Suède et importe de l'éthanol bon marché du Brésil. Or, ce « géant vert » souhaite ardemment conclure le cycle de Doha, et aboutir à une baisse des barrières douanières de l’UE. Le prochain épisode des négociations de l'OMC se tiendra à Hong Kong, du 13 au 18 décembre 2005.
En attendant les résultats de ce sommet, le Brésil rêve d’un libre marché international de l’éthanol. Ce pays, au 5ème rang mondial de part sa superficie, est aujourd’hui le 3ème exportateur de produits agricoles, après les Etats-Unis et l'Union européenne. D’ici 10 ans, il sera sans aucun doute le premier producteur mondial de produits agricoles.
source http://www.infoguerre.com/article.php?sid=1151
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Le réservoir plutôt que l'assiette !
Libération
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Il va être urgent que Bruxelles prenne rapidement des mesures si l'on veut trouver quelque chose à bouffer au marché d'ici 5 ans !L’appât du grain fait flamber les cours
Cela ne fait plus de doute, le pouvoir d’achat des Français sera grignoté à la rentrée par les hausses de prix de certains aliments. En cause : les records battus ces derniers mois par les cours des céréales et autres produits agricoles, comme le soja et la poudre de lait. Le blé a bondi de 50 % en un an, passant de 121 euros à 180 euros la tonne, selon La Dépêche, référence sur le marché agricole français. Au niveau mondial, c’est du jamais-vu depuis 11 ans. Le maïs a augmenté de son côté de 52 %, le soja de 40 % et la poudre de lait de 85 %. Un cocktail explosif de facteurs conjoncturels et structurels crée ce phénomène.
Explications.
D’où vient la flambée ?
Elle a d’abord des raisons immédiates, propres à la récolte 2006-2007. La première : les aléas climatiques. La sécheresse en Ukraine et en Australie a entamé les récoltes de blé. Pour protéger son propre marché, Kiev a fini par suspendre ses exportations. Les stocks mondiaux sont ainsi au plus bas, au moment où l’appétit pour ces denrées s’accélère dans le monde. «En raison du développement des usages non agricoles des produits agricoles, comme les agrocarburants et la chimie verte, les prix vont rester élevés», estime Hervé Guyomard, directeur scientifique à l’Inra, l’Institut national de recherche agroalimentaire. Et la consommation croissante des pays émergents renforce la tension du marché. «La hausse des cours du blé en Europe se répercute sur les autres céréales. Par effet de substitution, la demande d’orge et d’autres produits augmente», explique un industriel. Même chose aux Etats-Unis pour le maïs, dont les cours explosent en raison de la demande pour l’éthanol.
S’ajoute un facteur financier. L’appât du gain des fonds d’investissement ne pouvait laisser longtemps sommeiller ces actifs, explique Guyomard. BNP Paribas a créé en septembre un fonds «agriculture et bétail», basé sur les «potentiels de marché que représentent les biocarburants et la demande de viande des pays émergents». A la Société générale, «l’exposition aux produits agricoles dans le portefeuille matières premières est passée de 2 % à 6 % cette année», confirme Raphaël Dubois, gérant du fonds de la banque.
Cette envolée est-elle durable ?
La bulle ne va pas éclater de sitôt, à en croire les professionnels, même si elle devrait se stabiliser à un haut niveau. Avec l’essor des agrocarburants et la hausse de la demande la Chine et de l’Inde, le déséquilibre offre-demande est profond. «A moins que l’on augmente les surfaces cultivables», nuance un industriel. «A terme, l’offre va réagir et augmenter et les prix agricoles vont certainement, sinon rebaisser, au moins être plus calmes», analyse Philippe Martin, économiste. ...
- Birdy
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Hier soir, j'ai vu un reportage sur le maïs aux USA : le cours devient tellement haut que les éleveurs de porcs nourrissent leurs bêtes avec du chocolat ! Je me suis dit que plus le PO approche, plus certains pays vont devenir agressifs et plonger dans la folie. C'était écoeurant...
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Le chocolat en question provenait d'invendus et avait dépassé la date limite de vente, c'est en fait un déchet industriel au sens de la règlementation.Birdy a écrit :Hier soir, j'ai vu un reportage sur le maïs aux USA : le cours devient tellement haut que les éleveurs de porcs nourrissent leurs bêtes avec du chocolat ! Je me suis dit que plus le PO approche, plus certains pays vont devenir agressifs et plonger dans la folie. C'était écoeurant...
C'est plutôt une bonne valorisation pour les déchets de l'industrie agroalimentaire de les utiliser comme complément à l'alimentation animale (l'éleveur précise que le maïs concernera toujours au moins 50% de la ration de ses animaux).
Aujourd'hui les réglementations interdisent d'utiliser les déchets de restauration qui finissent dans les incinérateurs. Peut être que la pénurie de céréales va remettre les pendules à l'heure.
Une question de droit de l'environnement à poser à Jean Pierre Coffe : en droit français un produit issu de déchets reste un déchet, qu'en est il d'un porc élevé avec une nourriture issue de déchets industriels?
- Birdy
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Les cinq mythes de la transition vers les agrocarburants (Le Monde Diplomatique)
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