Méthanisation / Biogaz

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Message par moulino51 » 22 sept. 2018, 14:36

Nous avons une sucrerie a moins de 5 km, et ce sont ces effluents qui sont répandu pour augmenter la productivité des champs de luzerne.
Luzerne qui sera ensuite passée en déshydratation

Je n'en sais pas plus, mais déjà ça pue



"Il ne suffit pas de regarder quelle planète nous allons laisser à nos enfants
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Message par energy_isere » 22 sept. 2018, 15:51

Seriez vous en Picardie ?

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Re: Méthanisation / Biogaz

Message par moulino51 » 22 sept. 2018, 18:39

Je suis dans la Marne a proximité de Reims, proche Picardie et Ardennes ;)



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Re: Méthanisation / Biogaz

Message par energy_isere » 26 oct. 2018, 22:54

C'est dans le Tarn, notre ami Kercoz a du en entendre parler :
Trifyl va investir plus de 60 millions d'euros dans sa nouvelle usine tarnaise de méthanisation

DE NOTRE CORRESPONDANTE, MARINA ANGEL le 26/10/2018

Bonne nouvelle Le syndicat mixte tarnais Trifyl prévoit de se doter d'une nouvelle unité de méthanisation sur son site de Labessière-Candeil (Tarn) à l'horizon 2022. Premier acte de concrétisation du projet : la signature d'un contrat de raccordement au réseau de transport de Teréga.

Image
Le pôle des énergies renouvelables de Labessière-Candeil de Trifyl accueillera une nouvelle usine de méthanisation à l'horizon de 2022.

Sans attendre le coup d'envoi du chantier de construction de sa nouvelle unité de méthanisation prévu pour 2020, le syndicat mixte tarnais de valorisation des déchets ménagers et assimilés, Trifyl, vient de signer un contrat de raccordement au réseau de transport de gaz de Teréga, le gestionnaire du réseau de transport de gaz pour le grand quart Sud-Ouest de la France.

En amont du chantier de réalisation de sa nouvelle usine, évalué à plus de 60 millions d'euros, Trifyl va donc engager une première opération qui lui permettra d'injecter sa production directement dans le réseau.

2,5 millions d'euros pour une canalisation de 2,8 kilomètres

Ce premier chantier, dont le coût avoisine les 2,5 millions d'euros, consiste à installer une canalisation de 2,8 kilomètres pour relier le site de Trifyl de Labessière-Candeil, dans le Tarn, où sera réalisée la nouvelle usine de méthanisation, à la commune voisine de Graulhet, où doit être installé un nouveau poste source pour le raccordement proprement dit sur le réseau. Les travaux, qui s'échelonneront sur 5 à 6 mois, seront engagés en amont des travaux de la nouvelle usine.

"La signature de ce contrat de raccordement doit être vu comme la première pierre de notre nouveau projet industriel", souligne Daniel Vialelle, président du syndicat mixte. C'est aussi une illustration de la volonté de Teréga d'accompagner sur son territoire (le Grand Quart Sud-Ouest de la France) le développement de l'injection de nouvelles sources de biogaz sur son réseau. Deux premiers postes sources de ce type sont déjà opérationnels, l'un dans le Lot-et-Garonne et le second dans les Pyrénées-Atlantiques.

"Celui du Tarn sera le troisième, mais nous avons déjà sept autres projets en négociations avancées sur la Nouvelle Aquitaine et l'Occitanie, pour des raccordements prévus dans des délais de deux à trois ans, précise Dominique Mockly, président directeur général de Teréga. Le nouveau gazoduc RGM (Renforcement Gascogne Midi), inauguré le 23 octobre 2018, doit contribuer à renforcer nos capacités de transit sur ces territoires."

Le plus gros producteur de gaz vert d'Occitanie

D'autant que le projet de Trifyl est dimensionné pour se positionner à sa mise en service comme le plus gros fournisseur de biogaz d'Occitanie. L'unité qui doit voir le jour à Labessière-Candeil aura une capacité de traitement de 121 000 tonnes de déchets par an. Il permettra de traiter à la fois les bio-déchets issus des ordures ménagères, ceux issus de la restauration collective et de gros producteurs et ceux issus de certains encombrants. A la sortie, le bio-méthane produit sera donc injecté dans le réseau Teréga.

La production attendue est de l'ordre de 600 m3/heure (soit l'équivalent de 10% des besoins en gaz domestique des habitants du Tarn). Certains déchets non fermentescibles, dont des plastiques résiduels, seront aussi valorisés, dans le cadre d'une ligne spécifique de production de CSR (Combustible Solide Récupération).

Quatre groupements d'entreprises sur les rangs

Le marché de conception-réalisation sera attribué au printemps 2019. Quatre groupements ont été retenus et mis en concurrence. Ils sont respectivement pilotés par le groupe espagnol Urba Ser, Tiru (filiale d'EDF), Vinci et Coved. Le marché prévoit une mise en service au début de l'année 2022, une première année de rodage et de montée en charge, puis une exploitation opérationnelle à partir de 2023, qui sera confiée pour une durée de cinq ans au titulaire du marché.

L'ensemble de ce nouveau dispositif viendra compléter et progressivement se substituer en partie au dispositif actuel basé sur la récupération de biogaz à partir de casiers d'enfouissement (le site accueille environ 180 000 tonnes de déchets par an). Le biogaz issu du bioréacteur existant est actuellement principalement transformé en électricité (23,8 millions de kWh produits en 2017) et pour partie valorisé en biométhane-carburant (800 m3 par jour qui alimentent les véhicules du syndicat mixte).

Depuis 2014, un pilote de production d'hydrogène par reformage du biogaz (10 kg par jour) permet également d'alimenter un véhicule électrique muni d'un prolongateur d'autonomie fonctionnant à l'hydrogène. L'ambition est de réaliser prochainement une nouvelle unité industrielle de production de 100 kg d'hydrogène par jour. "Nous comptons bien poursuivre le développement de ces projets", insiste Daniel Vialelle.

La nouvelle usine de méthanisation est une carte supplémentaire dans les activités du syndicat mixte. Elle est aussi une réponse au nouveau cadre réglementaire qui pénalise les solutions de production de biogaz à partir de l'enfouissement en casiers, considéré comme site de stockage à part entière. Pour ne pas tomber sous le coup de la TGAP (taxe générale sur les activités polluantes), il fallait trouver une solution pour réduire le recours aux tonnages stockés. Grâce à sa nouvelle usine de méthanisation, ce sera chose faite.

Trifyl emploie un peu plus de 250 agents, dont près de 80 sur le pôle des énergies renouvelables de Labessière-Candeil, où sont basés son siège et ses équipes de R&D.
https://www.usinenouvelle.com/article/t ... on.N761329

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Message par energy_isere » 30 oct. 2018, 20:54

Dans le Tarn, une unité de méthanisation "à la ferme" raccordée au réseau de distribution

DE NOTRE CORRESPONDANTE, MARINA ANGEL Usine Nouvelle le 30/10/2018

Le projet Biométharn, réalisé à Aiguefonde (Tarn), est la première unité de méthanisation "à la ferme" d'Occitanie raccordée au réseau de distribution de GRDF. Un investissement de 3 millions d'euros, qui devrait être suivi de nombreux autres.

Image
Le projet Biométharn, réalisé à Aiguefonde (Tarn), est la première unité de méthanisation "à la ferme" d'Occitanie raccordée au réseau de distribution de GRDF.

L'usine Biométharn, montée par Pierre et Jacques Assémat, deux agriculteurs tarnais, est inaugurée mardi 30 octobre à Aiguefonde, dans le Sud du Tarn. Elle ouvre de nouvelles perspectives au développement de la méthanisation dite "à la ferme" en Occitanie. Il s'agit de la première unité de méthanisation de la région réalisée sur une exploitation agricole à être raccordée au réseau de distribution de gaz de GRDF.

Un investissement de 3 millions d'euros soutenu par l'Ademe à hauteur de 288 000 euros et par la Région Occitanie (via les fonds européens Feder) pour 851 000 euros. En choisissant d'injecter au réseau son gaz vert, cette installation de type agricole s'inscrit directement dans la démarche Répos (Région à énergie positive) engagée par l'Occitanie.

Un débit attendu de 70 Nm3/h

L'étude de faisabilité a été engagée dès le mois de juin 2014. En juillet 2016, la SAS Assemat Environnement a été constituée. L'arrêté préfectoral d'enregistrement ICPE a été obtenu en février 2017 et le permis de construire en mars 2017. Après une année de chantier et une mise en service effective en août 2018, l'unité monte progressivement en charge. L'objectif est de traiter quelque 13 000 tonnes de déchets par an, tous issus de l'exploitation locale, à la fois des résidus de culture et d'élevage, en transformant notamment le fumier produit par le troupeau de 330 vaches (laitières et viande) de l'exploitation familiale. Le débit de bio-méthane, actuellement de 48 Nm3 devrait atteindre 70 Nm3 dans le courant de l'année prochaine. "De quoi assurer les besoins en gaz domestique d'environ un millier de foyers", précise-t-on du côté de GRDF Sud-Ouest.

Une dizaine de raccordements attendus d'ici 2020

Selon les services de GRDF, une centaine de projets d'unités de méthanisation serait actuellement à l'étude (à des stades plus ou moins avancés) sur la seule région Occitanie, dont près de 75% portent sur ce type de petites unités agricoles. Une dizaine d'entre elles devrait être raccordée au réseau de distribution d'ici fin 2020.
https://www.usinenouvelle.com/article/d ... on.N762714

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Message par energy_isere » 09 nov. 2018, 20:18

Comment Engie va industrialiser la filière biogaz et la rendre compétitive

Usine Nouvelle le 09/11/2018

A l’occasion de l’inauguration de l’installation de méthanisation de Beauce Gâtinais Biogaz (Loiret), Isabelle Kocher, directrice générale d’Engie, a annoncé vouloir mobiliser 2 milliards d’euros pour le biogaz français d’ici 2030.

Image
Isabelle Kocher à dévoilé son plan pour la filière installation lors de l'inauguration le l'unité de méthanisation de Beauce Gâtinais Biogaz dans le Loiret.

Quelle que soit la feuille de route énergétique du pays pour 2028, la filière gaz et le secteur agricole sont bien décidés à miser sur la méthanisation. Mais pour atteindre les 10 % de biométhane injectés dans les réseaux en 2030 comme le prévoit la loi, et les 100 % de gaz renouvelables en 2050 dont rêvent les gaziers, la filière française du biométhane doit mettre les bouchées doubles.

Engie en prend sa part. Sa directrice générale, Isabelle Kocher, qui croit à une "révolution du biométhane" et à un "gaz renouvelable made in France", a annoncé le 9 novembre, à l’occasion de l’inauguration de l’installation de méthanisation Beauce Gâtinais Biogaz dans le Loiret, que le groupe comptait "mobiliser 800 millions d’euros dans les cinq prochaines années avec nos partenaires" ce et jusqu’à "deux milliards d’euros d’ici à 2030" pour produire un volume de 5 TWh/an de biométhane à cet horizon.

Réduire de 30% à 40% les coûts de production

Il ne s’agira donc pas uniquement d’investissements directs de l’entreprise, mais du financement global par différents partenaires dans de nouveaux projets de méthanisation, comme c’est le cas de Beauce Gâtinais Biogaz. Sur les 10 millions d’euros du projet, Engie Biogaz détient 32%, la coopérative agricole AgroPithiviers 34% et le distributeur d’électricité local Sicap 34%. L’installation produira chaque année 23 GWh de biométhane à partir de coproduits agricoles d’origine végétale de la coopérative d’AgroPithiviers, de la malterie Soufflet et de fumiers de cheval provenant principalement de la Garde républicaine à Paris. Elle fournira un quart (6000 tonnes) des 25 000 tonnes par an de l’unité. Outre le biogaz, l’unité fournira 20000 tonnes d’engrais organiques aux agriculteurs de la coopérative. Le gaz injecté dans le réseau de GRDF devrait être racheté environ 90 euros/MWh.

Une plateforme d'achats groupés

L’engagement d’Engie doit aider la filière à atteindre ses objectifs, notamment en matière de baisse de coûts de production. Engie croit qu’il sera possible de les réduire de 30 à 40 % d’ici à 2030 et d’atteindre ainsi la parité avec le gaz naturel. Selon Didier Holleaux, la parité serait atteinte avec des coûts de production de 60 euros/ MWh, et une taxe carbone à 140 euros par tonne de CO2.

Le plan d’Engie en faveur du biogaz contient deux volets. Le premier consiste à porter des projets de construction d’unité de méthanisation. De trois à quatre projets identifiés il y a un an, "Engie a déjà 35 projets aujourd’hui et vise la centaine à l’horizon de 2023", annonce Isabelle Kocher. Le deuxième volet consiste à la création d’un écosystème favorable avec la constitution d’une "plateforme de financement" et "une plateforme d’achats groupés". Pour industrialiser cette filière en France et à l’étranger, Isabelle Kocher explique en effet qu’il faut à la fois de la “standardisation, de la massification et un baisse des coûts". Ce serait possible. Une étude d’Enea Consulting et Astrade estime qu’il déjà est possible de viser de baisse les coûts de production de 20 % dès 2020-2025 et d’atteindre les 65 à 85 euros par mégawattheure de biométhane en 2025-2030.
https://www.usinenouvelle.com/article/c ... az.N767409

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Re: Méthanisation / Biogaz

Message par energy_isere » 12 déc. 2018, 09:33

Energie. Dans le Morbihan, la Wagabox capte l’énergie issue des déchets stockés


Ouest-France le 14/10/2018

L’entreprise Suez a ouvert les portes de l’écopôle de Gueltas (Morbihan), samedi 13 octobre 2018. Un moment rare, très apprécié par les visiteurs qui ont découvert le Wagabox, filtreur du méthane émis par les résidus organiques. 3 000 foyers de Pontivy vont bénéficier de cette énergie verte.

Près de 200 personnes ont répondu à l’invitation de l’entreprise Suez qui gère l’écopôle de Gueltas (Morbihan), samedi 13 octobre 2018.

Un centre à la pointe du tri

Le centre, spécialisé dans le tri, devenu expert dans le compostage des détritus verts et des boues, ainsi que dans le stockage des déchets non dangereux. Deux temps forts ont ainsi été proposés : la découverte du site en minibus et les ateliers ludopédagogiques, avec des films.

Le public a pu observer les espaces consacrés au recyclage, ainsi que le protocole de traitement et de valorisation des déchets qui sont acceptés ou non, pesés et enregistrés pour leur traçabilité.

Ainsi les déchets de métal, de carton ou de bois sont valorisés pour se retrouver sous forme de panneaux, pour le bois par exemple.

Transformer le méthane en énergie verte

Mathieu Lefebvre, PDG de Waga Energy, a fait le déplacement depuis Grenoble. Afin d’expliquer le fonctionnement du bijou de technologie : le Wagabox. Le but : transformer un gaz polluant en énergie verte. Le méthane qu’il contient est en effet 25 fois plus puissant que le gaz carbonique en potentiel de réchauffement global.

Traiter le gaz émis lors du stockage des déchets non recyclés, afin qu’il soit réinjecté dans les réseaux de distribution, telle est l’ambition de cette technologie innovante. Elle est le fruit de dix années de développement. Le gaz est séparé du CO2, de l’azote, de l’oxygène et des impuretés.

Alimenter en énergie 3 000 foyers de Pontivy

Il est liquéfié pour obtenir un biométhane qui sera envoyé dans le réseau pour alimenter 3 000 foyers à Pontivy. « 90 % de l’énergie du déchet retourne dans le réseau soit l’équivalent de deux millions de litres de pétrole par an, soit 20 GWh. Ce sont 4 000 tonnes de CO2 rejetés en moins par an dans l’atmosphère », note Laurent Barbotier, responsable communication Waga.
https://www.ouest-france.fr/bretagne/gu ... es-6017246

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Re: Méthanisation / Biogaz

Message par mobar » 12 déc. 2018, 10:49

Le biogaz, ça gaze!
Faut quand même relativiser, pour Tryfil, la recette due à la vente de biométhane c'est moins de 10% du CA total qui vient essentiellement de la mise en décharge des déchets collectés dans le département
Si ça permet de couvrir le carburant consommé par la collecte, ce sera le bout du monde!
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: Méthanisation / Biogaz

Message par energy_isere » 12 déc. 2018, 22:20

Entretien avec Waga Energy, la start up militante du biométhane français


le18/07/2018

Rencontre avec Mathieu Lefebvre, président de Waga Energy (voir leur site), une start up française qui valorise le gaz produit par les décharges pour en faire du biométhane.


Selectra : Comment est née Waga Energy ?

Mathieu Lefebvre : Pour commencer, on se définit chez Waga Energy comme des militants du gaz renouvelable. Nous sommes des ingénieurs de la filière gaz, fortement impliqués dans les problématiques de l’énergie, et très concernés par les enjeux du développement durable. Comme tout le monde, nous sommes très sensibilisés aux risques du réchauffement climatique, dont nos enfants auront à subir les conséquences, et nous avons décidé d’agir concrètement pour rendre le monde plus durable. Notre projet de valorisation du gaz des installations de stockage des déchets a été développé au sein d’Air Liquide pendant 7 ans. Aujourd’hui, nous sommes une entreprise indépendante, même si Air Liquide, actionnaire minoritaire, nous soutient activement.

Selectra : Waga Energy, ça veut dire quoi ?

Mathieu Lefebvre : Waga, c’est la contraction de WAsted et de GAs : le gaz gaspillé. Ce gaz, c’est celui des installations de stockage des déchets non dangereux (ISDND) - appelées communément “décharges”. Il est produit naturellement par la fermentation des matières organiques. Des millions de mètres cubes de gaz énergétique sont ainsi perdus chaque heure sur les sites de stockage du monde entier.

...................

Image

Selectra : Comment fonctionne une Waga Box ?

Mathieu Lefebvre : Comme je viens de l’expliquer, le gaz des décharges est compliqué à valoriser parce qu’il contient de l’air. Pour épurer le biométhane, nous utilisons un procédé en deux étapes : une filtration par membranes classique, puis une séparation à température cryogénique. Une Wagabox peut alimenter environ 3 000 foyers à partir des déchets d’une ville de 100 000 habitants.

Selectra : Combien de Wagabox sont en service aujourd’hui ?

Mathieu Lefebvre : Trois Wagabox sont en exploitation. Quatre autres seront mises en service d’ici le début de l’année 2019 et nous avons d’autres projets en cours. Nous serons dès l’année prochaine l’un des principaux producteurs de biométhane en France.

.........................
Lire ici : https://selectra.info/energie/actualite ... e-francais

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Re: Méthanisation / Biogaz

Message par Silenius » 12 déc. 2018, 23:42

Une Wagabox peut alimenter environ 3 000 foyers à partir des déchets d’une ville de 100 000 habitants.
Donc 3%, c'est quand meme bon a prendre.
Par contre la Nasa a trouve que les groupes OH detruisent le methane atmospherique. Pas de panique avec les hydrates et autres fuites de methane si ce mecanisme se maintient.
The hydroxyl (OH) radical, a molecule made up of one hydrogen atom, one oxygen atom with a free (or unpaired) electron, is one of the most reactive gases in the atmosphere and regularly breaks down other gases, effectively ending their lifetimes. In this way, OH is the main check on the concentration of methane, a potent greenhouse gas that is second only to carbon dioxide in contributing to increasing global temperatures.
https://climate.nasa.gov/news/2829/gree ... asa-study/

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Re: Méthanisation / Biogaz

Message par Raminagrobis » 13 déc. 2018, 08:34

Donc 3%, c'est quand meme bon a prendre.
Plus que 3%, 3000 foyers c'est dans les 7000 personnes.
Toujours moins.

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Re: Méthanisation / Biogaz

Message par Remundo » 13 déc. 2018, 10:56

oué, mais les radicaux hydroxyles, ce sont des espèces très rares, généralement issues d'une photolyse de H2O qui donne H* et HO*

qu'elles contribuent à éradiquer certains gaz, c'est sûr, mais la proportion n'est pas spectaculaire, et les temps de séjours des GES sont donc longs.

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Re: Méthanisation / Biogaz

Message par GillesH38 » 13 déc. 2018, 12:37

pour le méthane, c'est estime à 12 ans. Je ne sais pas si c'est long ou court, c'est 12 ans.
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: Méthanisation / Biogaz

Message par energy_isere » 20 déc. 2018, 07:46

En Saône-et-Loire, une usine change les déchets en biogaz

AFP le 20 déc. 2018

Dans une usine de la périphérie de Chagny, en Saône-et-Loire, 300 tonnes d'ordures ménagères sont déchargées chaque jour pour être transformées en biogaz: la "méthanisation" est l'une des filières d'énergie verte soutenues par le gouvernement.

A partir des déchets de 360.000 habitants, l'usine fabrique "un gaz de ville à 99%" qui sera injecté dans le réseau de transport, résume Philippe Testevuide, directeur de cette usine gérée par une filiale d'EDF, Dalkia Wastenergy, qui emploie une vingtaine de personnes.

"La production de l'année dernière aurait pu alimenter une ville de 6.000 habitants, toutes énergies confondues" soit "22,6 GWh", fait valoir le responsable. L'usine de tuiles voisine est la principale consommatrice du gaz, qui se retrouve chez les particuliers lorsque celle-ci est à l'arrêt.

Dans un hangar, un immense tas de sacs poubelles éventrés déborde de déchets du quotidien. A l'aide d'une pelle mécanique, un employé met de côté les objets qui ne devraient pas s'y trouver: ici une roue de voiture, là un aspirateur.

Un peu plus loin, deux immenses tubes horizontaux, les malaxeurs, tournent sur eux-mêmes pour ouvrir les sacs et dégrader la matière organique. Puis un tri mécanique enlèvera les "déchets incompatibles". Le verre ou la ferraille seront renvoyés dans des filières de recyclages.

- "Estomac de vache" -

"Au moins 40% (des poubelles) sont récupérables et méthanisables", explique M. Testevuide: la matière organique, comme par exemple les épluchures ou les aliments périmés, produiront naturellement du biogaz en fermentant pendant 21 jours dans deux silos appelés "digesteurs".

"C'est comme un estomac de vache!", lance le directeur du site, avant d'ajouter que les résidus de matière organique, mélangés à des déchets verts broyés, deviendront du compost qui servira aux agriculteurs de la région.

Mais plus de la moitié du contenu des poubelles ne peut être transformé en gaz, notamment le plastique, et termine enfoui sur un site de 32 hectares qui jouxte l'usine. En 2017, près de 37.000 tonnes ont fini sous les collines recouvertes de gazon de cet endroit qui stocke des déchets depuis 1995.

Un nouveau "casier" se remplit d'ailleurs depuis le mois de juin. Au fond de cette gigantesque fosse à ciel ouvert, un véhicule de chantier est nécessaire pour compacter l'amoncèlement de déchets produits en six mois.

- Biogaz en vogue -

L'usine, baptisée Ecocea, appartient au SMET 71, l'entreprise publique qui traite les ordures ménagères produites par 344 communes de l'est du département de Saône-et-Loire et du sud de la Côte-d'Or.

Lors de sa mise en service fin 2015, il s'agissait de la première injection de biométhane dans le réseau de transport de gaz en France, selon le gestionnaire du réseau GRTgaz.

"Il y a quelques années, l'Etat ne favorisait pas trop le biogaz. Il semblerait aujourd'hui que la tendance s'inverse", se félicite le président du SMET 71 Dominique Juillot, précisant que l'organisme public a investi "44 millions d'euros" dans ce projet, grâce notamment à l'emprunt.

La France s'est fixé comme objectif d'avoir 10% de sa consommation totale de gaz fournie par du gaz vert à l'horizon 2030, contre moins de 0,1% aujourd'hui, une filière dans laquelle elle est très en retard par rapport à d'autres pays comme l'Allemagne.

La méthanisation permet de produire du gaz à partir de la fermentation de résidus de déchets ménagers mais aussi de l'agriculture, notamment. Fin septembre, 67 sites injectaient du biométhane dans le réseau de gaz avec une capacité de production équivalente à la consommation de plus de 80.000 foyers.

A Chagny, le président du SMET 71 Dominique Juillot voudrait aller plus loin en utilisant, suggère-t-il, une partie des déchets qui partent encore à l'enfouissement pour alimenter un réseau de chaleur. "En espérant qu'un jour on enfouisse plus rien. Mais ça nécessitera un tri beaucoup plus sérieux."
https://www.connaissancedesenergies.org ... gaz-181220

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Re: Méthanisation / Biogaz

Message par energy_isere » 06 janv. 2019, 21:35

Une sixième Wagabox sera mise en service le 20 décembre à Chevilly dans le Loiret, sur un troisième site de Suez.

Avec six Wagabox en exploitation, Waga Energy dispose désormais d’une capacité de production supérieure à 100 GWh/an. De quoi alimenter environ 16 000 foyers (ou un millier de bus) en gaz renouvelable, tout en évitant l’émission de 20 000 tonnes de dioxyde de carbone (CO2) à l’atmosphère.
Et pour cette nouvelle année :
2019 : cap sur l’international
Alors que d’autres projets sont en cours en France, Waga Energy prépare le déploiement international de sa technologie, notamment en Europe et en Amérique du Nord. Et l’ambition est de taille puisque Waga Energy vise l’installation d’une centaine de Wagabox dans le monde d’ici 2025… Pour faire face à ces challenges, la startup finalise un troisième tour de table et poursuit le renforcement de son équipe qui compte actuellement 23 collaborateurs.

https://www.inovallee.com/waga-energy-a ... rnational/

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