Méthanisation / Biogaz

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Re: Méthanisation / Biogaz

Message par energy_isere » 03 mars 2018, 21:02

Méthanisation : GRDF signe des conventions avec l’Inra, la FNSEA et les Chambres d’agriculture


Le 22 février dernier, GRDF a signé une convention-cadre avec l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), dans l’objectif de développer la méthanisation dans le secteur agricole. Le 1er mars sur le salon de l’agriculture, une deuxième convention a été signée entre GRDF et la FNSEA ainsi que les Chambres d’agriculture.

« Cette action conjointe vise à contribuer à l’amélioration des processus de méthanisation et à permettre une caractérisation plus poussée des ressources en biomasse nécessaires à la mise en œuvre des projets », indiquent GRDF et l’Inra dans un communiqué commun annonçant la signature de leur convention-cadre. Celle-ci a pour objectifs d’accompagner les agriculteurs dans la mise en place d’une unité de méthanisation, d’obtenir des retours d’expérience des agriculteurs sur leur exploitation ou encore d’analyser l’impact de la méthanisation sur leur activité ainsi que leurs attentes afin de simplifier les démarches et d’optimiser les pratiques.

« Le rôle de l’Inra sera d’aider les agriculteurs à identifier le type de biomasse et de bactéries à utiliser et en quelles quantités, pour assurer la meilleure qualité possible du digestat qui sera épandu dans les champs après la méthanisation », explique Monique Axelos, directrice scientifique alimentation et bioéconomie à l’Inra. Alexandre Dubreuil, attaché de presse de GRDF renchérit : « En fin de processus, le sous-produit qu’est le digestat n’est pas valorisé à 100 % et l’Inra va aider les agriculteurs à identifier le meilleur mélange de bactéries afin d’obtenir le plus grand rendement possible de digestat, tout en analysant l’impact de ce digestat sur les sols ». Et d’ajouter qu’il s’agit aussi « d’une ressource supplémentaire pour les agriculteurs qui envisagent de revendre ces digestats ».

L’Inra et GRDF vont donc notamment co-financer des projets de recherche. « Il s’agit de redonner de la valeur à la production agricole et de montrer aux agriculteurs que la méthanisation peut être une bonne source complémentaire de revenus », souligne Monique Axelos. Pour Alexandre Dubreuil, le développement de cette activité est aussi l’occasion de créer des emplois locaux : « En moyenne, un à trois emplois sont créés par méthaniseur installé », explique-t-il. GRDF accompagnera les agriculteurs pour leur raccordement au réseau. « La prise en charge de 40 % des coûts de raccordement, annoncée par l’État en fin 2017, est une très bonne nouvelle pour le secteur », estime-t-il, en espérant que cela convainque de plus nombreux agriculteurs de se lancer dans la méthanisation.

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http://www.environnement-magazine.fr/en ... ulture.php

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Re: Méthanisation / Biogaz

Message par energy_isere » 13 mars 2018, 20:46

Marseille : l’usine des gadoues de Sormiou produira du gaz vert d’ici 2019

Écrit par David Coquille lundi 12 mars 2018

Extraire de nos eaux usées un gaz naturel vert, voilà un projet métropolitain innovant digne de la loi de transition énergétique. Nichée dans les Calanques, aux portes de Marseille, l’usine de biométhane se veut un « projet vitrine » de l’économie circulaire.

Discrète depuis sa construction en 1987 au fond d’une carrière, l’usine Géolide de traitement des eaux usées de la Métropole pilotée par la SERAMM (société du groupe Suez sous délégation de service public) produira bientôt du biométhane, un « gaz naturel vert » issu de la fermentation des « boues » de la ville, permettant d’alimenter l’équivalent de 2500 foyers, soit 8000 habitants, et à terme de faire rouler 150 bus.

La cérémonie, jeudi, de pose symbolique de la première pierre de cette « unité de production et d’injection de biométhane » entendait signifier l’importance de ce projet porté par Suez avec un autofinacement de 5,2 M d’euros de la Métropole, 800.000 euros de la Région, 2,52 M d’euros de l’Agence de l’eau et 640.000 euros de l’ADEME. Il devrait dégager un retour sur investissement avec 1.6 M d’euros une recette annuelle. « Le territoire métropolitain est le territoire pertinent pour ce type d’objectif et de politique qui vise à concilier le développement économique avec la préservation des équilibres environnementaux » a souligné Pierre Dartout, le préfet de Région. « A partir du 1er janvier 2019, le biogaz issu du processus de digestion des boues sera récupéré, transformé en biométhane et injecté dans le réseau public de gaz naturel, à raison de 2,3 M de Nm3/an. L’installation est dimensionnée pour une extension future à 3,8 M de Nm3/an, ce qui en fera la plus importante de France » prévoit le groupe Suez.

Chaque année, 70 M de m3 d’eaux usées de Marseille, d’Aubagne et de 15 autres communes avoisinantes sont traitées dans la station d’épuration souterraine de l’esplanade Ganay qui propulse 2000m3/jour de bouillasse jusqu’à l’usine de Sormiou. Marc Du Rostu, directeur des travaux à la SERAMM explique le process : « Ces boues très liquides vont décanter jusqu’à 40gr/l pour entrer pendant 72 heures dans nos digesteurs qui sont de gros réservoirs privés d’oxygène et chauffés à 55° C et dans lesquels les bactéries se grignotent entre elles, réduisant de moitié les matières et produisant du méthane. L’ouvrage à construire va être un centre de nettoyage du gaz de ces digesteurs pour séparer le méthane du dioxyde de carbone et du sulfure ». 40 000 tonnes de ces boues valorisées sont ainsi soustraites des 90 millions de m3 rejetés en mer chaque année à Cortiou.
http://www.lamarseillaise.fr/marseille/ ... d-ici-2019

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Message par energy_isere » 14 mars 2018, 12:38

Biogaz : la boucle est bouclée à Vienne

5 décembre 2017

Une « première en France » a eu lieu en Isère ce 4 décembre. Des boues générées par le traitement des eaux usées de la station d’épuration de Reventin-Vaugris sont désormais valorisées en biogaz. Ce dernier est ensuite transformé en biométhane pour servir de carburant.

La boucle est bouclée. Ce 4 décembre, le syndicat mixte pour l’exploitation de la station d’épuration de l’agglomération viennoise (Systepur) a signé avec Engie un contrat de vente de biométhane. « Ce contrat de vente est une première en France car il ouvre la voie à une affectation du biométhane produit par une collectivité à un usage local en carburant », indiquent conjointement Engie, Systepur et l’agglomération de Vienne (ViennAgglo), Territoire à Energie Positive pour la croissance verte (TEPCV).

Cette initiative permettra à la collectivité de valoriser, directement sur son territoire, 20 % du méthane produit par la station d’épuration. Des véhicules roulant au Bio-GNV doivent en effet rejoindre prochainement la flotte de ViennAgglo. En outre, trois bus urbains du réseau L’va et deux bennes à ordures ménagères utilisant le biométhane de Systepur seront acquis d’ici 2020.

Une « boucle locale de l’énergie »

Après plusieurs d’années d’extension et de modernisation, la station d’épuration de Reventin-Vaugris (Isère) vient de faire peau neuve. Entre autres améliorations, l’équipement a bénéficié de la mise en œuvre d’un nouveau processus de valorisation du biogaz issu de la digestion des boues. Celui-ci est valorisé deux mois par an via un moteur de cogénération. Il permet de produire de l’électricité – 400.000 kWh à l’horizon 2030 – et de la chaleur réutilisée sur site. Les 10 mois restants le biogaz est purifié pour produire du biométhane réinjecté dans les réseaux de gaz GrDF – avec une valorisation énergétique de 4.845.00 kWh.

Pour Systepur, Engie et ViennAgglo, cette initiative est « un exemple concret d’économie circulaire au bénéfice des citoyens ». Engie et ViennAgglo organisent ainsi cette « boucle locale de l’énergie » en garantissant à Systepur qu’une partie de l’énergie produite sera affectée aux stations qui délivreront du biométhane carburant aux véhicules de l’agglomération iséroise.
http://www.environnement-magazine.fr/en ... vienne.php

Ca n'est pas une premiére en France. Ca a été fait 1 an avant à Grenoble, qui n' était pas non plus le premier.

La station d'épuration de Reventin-Vaugris fonctionne pour 22 communes de l’Isère et du Rhône. Conçue à l’origine pour traiter les eaux usées de 65.000 habitants, sa capacité va être portée à 125.000 habitants.

Image
https://www.francebleu.fr/infos/climat- ... 1490385776

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Re: Méthanisation / Biogaz

Message par energy_isere » 22 mars 2018, 20:55

GRDF veut avoir le droit d'investir plus dans le biogaz

Aurélie Barbaux Usine Nouvelle le 22/03/2018

Le distributeur national de gaz entend anticiper les demandes de raccordement d’installation de méthanisation, en étendant son réseau dans les zones à fort potentiel. La balle est dans le camp du gouvernement.

GRDF mise à fond sur le gaz renouvelable. Début 2018, le distributeur national de gaz a lancé une campagne de communication sur le thème: "Pour se chauffer aussi, on recommande 5 fruits et légumes par jour". Un slogan un peu compliqué. Il suggère que l’on pourrait produire du biogaz à partir des déchets de nos assiettes ! En fait, les 48 installations de méthanisation aujourd’hui raccordées aux réseaux de gaz fonctionnent avec des déchets agricoles, bien en amont. Mais l’idée est là. On n’est plus obligé d’importer 100% de gaz naturel pour couvrir la consommation française.

Viser 30% de gaz renouvelable en 2030.

L’agriculture française peut produire du gaz par méthanisation (fermentation de déchets organiques et purification). La filière serait même en avance sur les objectifs fixés par la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). "On a déjà le potentiel pour atteindre les objectifs de raccordement prévus pour 2023. On demande que l'objectif de la loi de transition énergétique de 10% de gaz renouvelable dans la consommation en 2030, soit revu à la hausse à 30%", a déclaré Edouard Sauvage, le PDG de GRDF lors d'une rencontre avec la presse.

Or, si les projets d’installations de méthanisation raccordables ne manquent pas, ils peinent à se concrétiser. Pour accélérer, le gouvernement a lancé en janvier un atelier de libération de la méthanisation. Il devait rendre sa copie lors du Salon de l’Agriculture, mais on attend toujours le résultat. Pour faire patienter, le gouvernement a néanmoins annoncé pour cet automne un fonds de prêts méthanisation de 100 millions d’euros avec Bpifrance.

Etendre proactivement son réseau

GRDF a aussi des idées. Il voudrait notamment pouvoir anticiper les demandes de raccordement en étendant de manière proactive son réseau vers les zones à fort potentiel d’installation de méthanisation. "Aujourd’hui, faute de moyens, on est obligé de refuser sept projets sur dix", explique Franck Wintenberger, directeur territoires et projets d’avenir chez GRDF. Mais pour investir dans l’expansion du réseau, et donc augmenter ses investissements, GRDF a besoin d’une autorisation du régulateur et d’un décret.

Pour l’heure, GDRF ne peut investir que quelques dizaine de millions d’euros dans le biogaz, une grosse part de ses capacités d’investissements - qui se sont élevés à 858 millions d’euros en 2017, en progression de 12,6% - étant dédiée à la sécurité (environ 365 millions d’euros par an) et à l’installation de son compteur communiquant Gaspar. "On voudrait pouvoir réserver un quart de nos investissements au biogaz", explique Edouard Sauvage.

Freiné par Gaspar ?

Mais la priorité est à Gaspar. GRDF a annoncé en avoir posé un million, sur les 11 millions de compteurs qui doivent être installés d’ici à 2023. Cet équipement pourrait, selon une étude de l’Ademe, permettre de réduire les consommations de 5%. Mais les particuliers déjà équipés ne se bousculent pas pour se connecter à internet et suivre leur consommation. La faute au manque de communication des fournisseurs de gaz, se défend GRDF. Peut-être aussi parce que, comme son équivalent électrique Linky, il n’a pas été conçu pour communiquer avec les consommateurs.

En 2017, GRDF a réalisé un chiffre d’affaires de 3, 562 milliards d’euros, à peu près stable comparé à 2016 (-1,6%, dû aux variations climatiques). Son résultat net est en recul de 50% à 150 millions d’euros en raison d’une imposition exceptionnelle.
https://www.usinenouvelle.com/article/p ... te.N670229

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Message par energy_isere » 26 mars 2018, 15:18

Les 14 travaux de Lecornu pour libérer la méthanisation en France

Aurélie Barbaux Usine Nouvelle le 26/03/2018

Le groupe de travail sur la libération de la méthanisation a rendu ses conclusions. Il préconise 14 actions pour aider les agriculteurs à compléter leurs revenus, professionnaliser la filière méthanisation et accélérer les projets.

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Pas de secret, pour atteindre l’objectif de 10% de gaz d’origine renouvelable dans la consommation en 2030 par la loi de transition énergétique de 2015, la France a besoin de ses agriculteurs. C’est en effet la méthanisation, soit la production de biogaz après fermentation des déchets agricoles, qui est le meilleur moyen aujourd’hui pour produire du gaz renouvelable en France. Les autres technologies, comme la gazéification ou le power-to-gas sont encore en développement. Or aujourd’hui la France produit moins de 1% du gaz qu’elle consomme. Comme pour l’éolien fin 2017, le groupement a donc lancé en janvier 2018 des ateliers de libération de la méthanisation. On attendait les conclusions pour le Salon de l’agriculture, mais le secrétaire d’Etat à la transition écologique et solidaire, Sébastien Lecronu, n’a dévoilé le résultat que ce lundi 26 mars. Le groupe de travail préconise 14 actions pour aider les agriculteurs à compléter leurs revenus, professionnaliser la filière méthanisation et accélérer les projets tout en développant un filière française.

1 – Lancer un appel d’offres pour les projets atypiques.

L’idée est d’intégrer des projets de méthanisation avec injection qui n’entrent pas dans le cahier des charges des appels d’offres existants, qui se concentrent actuellement exclusivement sur l’installation de méthaniseurs. Ces projets permettront d’accroître la production de biogaz sur des sites existants.

2 – Créer un tarif de rachat hors appel d’offres pour les petites installations

L’État va simplifier les règles de soutien tarifaire avec la création d’un tarif de rachat à guichet ouvert pour les installations de taille moyenne de 500 kW à 1 MW plutôt que des appels d’offres trop lourds pour cette taille de projet. Cette mesure sera prise par arrêté.

3 – un fonds de garantie BPI de 100 millions d’euros


Pour faciliter l’accès au crédit pour les agriculteur ayant un projet de méthanisation, le ministre de l’Agriculture a annoncé qu’il consacrera 100 millions d’euros sur le Grand Plan d’Investissement (GPI) pour financer un fonds de garantie BPI au bénéfice des projets de méthanisation agricole.

4 – Ne plus considérer les digestats comme des déchets


Pour faciliter la valorisation organique des digestats (résidus de la méthanisation qui peut servir d’engrais) et sécuriser les approvisionnements des agriculteurs, une norme adaptée et dédiée aux digestats sera élaborée avec la profession, comme il en existe déjà une sur les composts.

5 – Autoriser l’utilisation du bioGNV par les engins agricoles

L’utilisation du bioGNV par les engins agricoles sera rendue possible sur le territoire national à l’issue d’un travail en cours au niveau européen sur les modifications du règlement 167/2013 relatif à la réception des véhicules agricoles et de ses actes délégués (règlement 2015/96 et 2015/504).

6 – Financer les méthaniseurs alimentant des stations GNV

Un soutien financier sera mis en place pour les méthaniseurs qui alimentent les véhicules (bus, camions) afin de développer un nouvel usage direct local du biométhane, notamment dans les zones éloignées du réseau de gaz.

7 – Former aux bonnes pratiques

Des formations seront mise en place pour l’ensemble des acteurs, avec un pilotage du ministère de l’Agriculture en ce qui concerne la formation destinée au monde agricole. Ce plan de formation permettra d’aider les porteurs de projets à présenter des desseins limitant les nuisances et favorisant le dialogue local.

8 – Pousser la filière à la certification

La structuration de la filière doit permettre à chaque acteur de la chaîne de valeur (investisseurs, porteurs de projets, bureaux d’études, équipementiers, opérateurs) de s’adapter au contexte français multi-intrants et de s’insérer dans un modèle économique pérenne. L’une des clefs de cette structuration est l’initiation d’une démarche de qualité (guides, chartes, labels, certification, normes...) permettant de favoriser un développement efficace des projets, de rassurer les investisseurs et de diminuer les coûts de production.

9 – Simplifier la réglementation des installations classées (ICPE)

L’État va réduire les délais d’instruction de 1 an à 6 mois et augmentera le seuil applicable à la déclaration ICPE (100 tonnes/jour contre 60 tonnes/ jour). Ce régime d’enregistrement, plus souple, sera étendu à l’ensemble de l’activité de méthanisation ICPE, en plus du régime de déclaration possible pour la méthanisation agricole.

10 – Créer un guichet unique d'instruction des dossiers réglementaires

Chaque préfet désignera un service de l’Etat "guichet unique" pour recevoir les différents dossiers réglementaires relatifs aux méthaniseurs (dossier ICPE/IOTA ou d’agrément sanitaire).

11 – Simplifier la réglementation « loi sur l’eau »

Les méthaniseurs soumis à l’enregistrement ou à la déclaration ICPE seront désormais soumis au régime de "l’enregistrement", ce qui aura pour conséquence de supprimer l’étude d’impact et l’enquête publique.

12 – Autoriser les mélanges d’intrants

Passer à une échelle plus large suppose de développer des méthaniseurs de grande taille et de diversifier les gisements à méthaniser (déchets d’industries agro-alimentaires, biodéchets, biogaz de décharge, boues de stations d’épuration). Le gouvernement en escompte une baisse progressive des coûts de production (de 100 à 80 euros/MWh) et le développement d’une filière française et européenne des matériels de méthanisation.

Les mélanges d’intrants deviendront donc possibles mais seulement dans des conditions de sécurité renforcées pour les terres agricoles en cas d’épandage du digestat. Par défaut, le mélange appliquera les règles d’épandage les plus strictes s’imposant à ses composants et une règle générale de traçabilité sera définie.

13 – Généraliser la méthanisation des boues de grandes stations d’épuration

Seules 22% des boues de stations d’épuration sont méthanisées. Pour le généraliser, un travail avec les collectivités et les professionnels démarre pour préciser le calendrier et les soutiens. La méthanisation réduit sensiblement les volumes de boues et facilite aussi les autres usages que l’épandage.

14 - Créer un "droit à l’injection"

Le groupe de travail propose la création d’un "droit à l’injection" dans les réseaux de gaz naturel dès lors que l’installation de méthanisation se situe à proximité d’un réseau existant pour éviter que des projets ne soient bloqués faute de capacités. Les gestionnaires de réseau seront chargés d’effectuer les investissements nécessaires pour que cela devienne possible.
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... ce.N671749

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Re: Biomasse/électricité

Message par mobar » 26 mars 2018, 15:44

Sous les bâches, ce sont des cultures intermédiaires et des pulpes de betterave stockées sous forme d'ensilage pour nourrir les bactéries plutôt que des ruminants qui serviraient à nourrir des humains

C'est bien la peine de se plaindre des biocarburants de première génération, si c'est pour faire la promo d'une filière encore plus inefficace et polluante, feraient mieux de rester couchés :wtf:
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: Méthanisation / Biogaz

Message par energy_isere » 28 mars 2018, 18:22

suite de ce post du 13 mars 2018 viewtopic.php?p=2267510#p2267510
Marseille : lancement du plus grand projet de biométhane français
La construction d'une unité de production et d'injection de biométhane à partir du traitement des eaux usées vient d'être lancée par Suez, avec d'importantes ambitions écologiques à la clé

Par Julien Pompey 08/03/2018 LaProvence

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L'unité de production et d'injection de biométhane de Suez devrait alimenter, dès le 1er janvier 2019, près de 2500 foyers marseillais Photo / Altivue

Contrairement à ce que l'on peut penser, les eaux usées ont de la ressource. L'évolution des technologies permet en effet de proposer des solutions innovantes et performantes, inimaginables il y a encore quelques années. Le groupe Suez, à travers sa filiale Seramm, a ainsi officiellement lancé ce jeudi la construction à Marseille de la plus grande unité de production et d'injection de biométhane en France à partir du traitement des eaux usées.
Son ambition est relativement simple : transformer des eaux usées urbaines en énergie propre et renouvelable. Le processus est, lui, légèrement plus compliqué. Les eaux usées continueront d'être collectées au sein de la station d'épuration Géolide de Marseille, où elles seront traitées et épurées. Au cours de ce traitement, les pollutions issues de ces eaux deviennent des boues d'épuration liquide, envoyées vers l'usine des boues de la Cayolle. Stockées dans de grandes cuves et privées d'oxygène, elles fermenteront jusqu'à produire du biogaz. Après séparation du CO2, le biogaz deviendra du méthane. Purifié et odorisé, il prendra le nom de biométhane, ou "gaz vert", et pourra être distribué dans les réseaux de distribution de gaz.

Un investissement sans impact direct sur les ménages

Pour réaliser ce projet, l'unité de traitement des boues d'épuration, implantée dans la carrière de Sormiou, va être reconfigurée, avec un investissement de l'ordre de 9,2 millions d'euros partagé entre la Métropole Aix-Marseille-Provence (2,65 millions d'euros), l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse (2,52 millions d'euros), Seramm Suez (2,38 millions d'euros) la région Sud Paca (800 000 euros) et l'Ademe Paca (640 000 euros). Cet investissement ne devrait pas impacter le budget des ménages puisque la vente du biométhane aux opérateurs gaziers (Engie ou autres) contribuera à la financer sur une durée de 11 ans, évitant une augmentation du prix de l'eau. La capacité de production étant évaluée à 3,5 millions de normo mètre cube (unité de mesure de la quantité de gaz), le chiffre d'affaires annuel estimé sur la vente de biométhane avoisinera 1,7 million d'euros. Au-delà de la période prévue de 11 ans pour l'amortissement de l'investissement par Seramm, la Métropole percevra directement les revenus générés par la revente de biométhane.

2500 foyers marseillais alimentés puis 150 bus de la RTM

"L'objectif est de produire, dès le 1er janvier 2019, l'équivalent de la consommation de 2500 foyers marseillais en biométhane, soit 8000 habitants fournis en énergie verte. Par la suite, nous alimenterons aussi 150 bus de la Métropole (parcourant 6 millions de kilomètres par an, ndlr)", souligne Marc du Rostu, directeur des travaux Seramm.
La réalisation de cette unité de biométhane présente plusieurs avantages au regard des aspects environnementaux. Comparativement aux données enregistrées à l'heure actuelle, la future usine restructurée réduira de 30 % sa combustion d'énergie fossile grâce à la récupération de la chaleur émise par l'épuration des boues, et à la perte d'énergie fossile auparavant brûlée en torchère. La part de biogaz valorisable augmentera de 35 %, tandis que la consommation d'eau et la production de déchets liées au process resteront similaires. Par ailleurs, les émissions de gaz brûlées en torchère rejetées dans l'atmosphère vont chuter de 30 %, du fait de la baisse du temps de fonctionnement du torchage du biogaz en excès.

Une entrée dans l'ère de l'économie circulaire

À noter enfin que ce projet répond pleinement à une logique d'économie circulaire, les eaux usées constituant une source d'énergie "cachée" au fort pouvoir calorifique. "Ce nouveau process est une révolution dans l'approche du traitement et de l'élimination des eaux usées", souligne Jean-Louis Chaussade, directeur général de Suez. "Les ressources et matières premières que nous utilisons sont limitées ou s'amenuisent sous l'impact de la transformation de nos sociétés et de leurs technologies, de l'évolution démographique, de l'urbanisation et des conséquences du dérèglement climatique. L'économie circulaire permet de conjuguer création de valeur, préservation du capital naturel et utilisation moindre des ressources. Elle englobe l'idée de partage, de réemploi et de recyclage. Nous avons tous un rôle à jouer pour entrer définitivement dans cette nouvelle ère. Grâce à cette installation, la Métropole démontre qu'elle partage la même ambition et volonté que notre groupe : celle d'agir concrètement et sans plus attendre pour l'économie circulaire !" Et Jean-Claude Gaudin, président de la Métropole et maire de Marseille, de conclure : "Grâce à cette installation, notre Métropole produira une énergie verte,plus respectueuse de l'environnement. Transports, développement économique, transition énergétique, amélioration de la qualité de vie, voici un large panel des registres sur lesquels nous activons les leviers d'intervention d'Aix-Marseille-Provence !"
https://www.laprovence.com/article/econ ... ncais.html

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Re: Biomasse/électricité

Message par energy_isere » 08 avr. 2018, 14:02

L'injection de biométhane accélère et voit grand

Par Giulietta Gamberini La Tribune 06/04/2018,

En 2017, le nombre d'installations a augmenté de 70%, et les volumes injectés de 89%, révèle le tout dernier "Panorama du gaz renouvelable". Confiants dans le soutien du gouvernement, qui vient de clôturer un groupe de travail dédié, les professionnels du secteur portent un objectif d'injection de 50 Twh en 2028.

Autorisée seulement depuis 2001, l'injection de biométhane dans les réseaux reste en France encore très modeste. En 2017, 44 unités de production de biogaz le valorisaient sous cette forme, contre 548 pour en produire de la chaleur ou de l'électricité (filière, celle-ci, réglementée depuis 2006). Seulement 0,1% de l'ensemble du gaz naturel consommé en France était du bio-méthane.

L'année dernière semble néanmoins avoir été celle du décollage, révèle le troisième "Panorama du gaz renouvelable" publié jeudi 5 avril, qui recense une augmentation du nombre d'installations de 70% (contre 5% pour les unités de production de biogaz en cogénération), et une croissance des volumes injectés de 89%. 406 GWh de biométhane étaient notamment introduits dans le réseau, à savoir l'équivalent de la consommation d'environ 34.000 foyers, alors que le parc raccordé avait une capacité maximale annuelle de 682 GWh.

30% de la consommation française en 2030

Les perspectives pour l'avenir sont d'ailleurs encore meilleures, relève le Panorama. 361 projets sont en effet "en file d'attente", à savoir potentiellement opérationnels dans les 2 à 5 ans. Leur capacité maximale cumulée, de 8TWh/an, correspond à l'objectif fixé par la dernière "Programmation pluriannuelle de l'énergie pour l'injection de biométhane dans le réseau en 2023", qui correspondrait à 2% de la consommation de gaz française. Les professionnels du secteur espèrent même tripler l'objectif de 10% de gaz renouvelable dans la consommation française, fixé par la loi de transition énergétique pour 2030, et portent ainsi, dans le cadre des travaux en cours sur la nouvelle PPE, un objectif d'injection de 50 Twh en 2028. Ils comptent notamment sur le soutien des pouvoirs publics, qui a sans doute contribué au récent envol, et qui semble confirmé par les dernières prises de position du gouvernement.
............................
https://www.latribune.fr/entreprises-fi ... 74289.html

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Re: Biomasse/électricité

Message par energy_isere » 10 avr. 2018, 17:12

Evergaz vise 30 unités de méthanisation en Europe en 2020 et s'est trouvé un allié

Aurélie Barbaux Usine Nouvelle le 10/04/2018

Le fonds d’investissement Meridiam Transition investit 30 millions d’euros dans le biogaz en entrant au capital d’Evergaz, et dans sa plateforme de financement d’infrastructure. Cela devrait aider le Français à atteindre son objectif de 30 unités de biogaz en Europe d’ici à 2020.

La méthanisation a le vent en poupe. Longtemps boudée par les investisseurs, elle commence à séduire. Pour preuve, le fonds dédié à la transition écologique dans les infrastructures européennes Meridiam Transition investit 30 millions d’euros dans le français Evergaz. Un sixième (soit 5 millions d’euros) de ce montant ira renforcer en fonds propres le capital d’Evergaz. Les cinq sixièmes restant étant investis dans la plateforme de financement d’infrastructure d’Evergaz, qui devient ainsi une co-entreprise entre les deux sociétés, a expliqué Frédéric Flipo le 10 avril, directeur général délégué d’Evergaz, lors d’un entretien téléphonique avec la presse.

Cet investissement devrait permettre à Evergaz d’atteindre l’objectif qu’il s’est fixé : opérer 30 unités de méthanisation en Europe d’ici à 2020, pour atteindre une production annuelle d’énergie biométhane de 100 millions Nm3, une puissance installée de 50MW et le traitement de 1 million de tonnes de déchets par an. Evergaz en possède déjà sept, dont quatre en France, deux en Allemagne et une en Belgique. Une huitième, qui injectera du méthane dans le réseau, qui est en construction.

Priviligier l'injection dans le réseau

Le partenariat avec Meridiam pourrait lui apporter plus qu’une sécurité financière. "Meridiam amène à Evergaz un accès à tous les marchés d’Europe continentale, explique Julien Touati, associé et directeur du développement de Meridiam. On est approchés régulièrement avec des projets jusqu’en Pologne". Et si, pour l’heure, l’idée du partenariat est de concentrer les investissements sur l’Europe, "Meridian pourrait accompagner Evergaz sur d’autres géographies, comme l’Afrique, mais à un horizon plus lointain".

Les 30 unités ne seront pas forcement toutes de même type. La moitié devrait être de nouvelles installations, les autres pourront être des projets en cours, qui ont besoin d’être recapitalisés ou améliorer, ou déjà en opération, comme ce fut le cas en Allemagne. En revanche, si Evergaz a commencé son activité avec des installations de cogénération en France, la priorité devrait être donnée aux installations de méthanisation avec injection de gaz renouvelable dans le réseau. "L’Injection est la solution qui a le plus de sens d’un point de vue écologique et économique", explique Julien Touati. Et ce n’est pas GRDF et GRTgAz, qui militent pour porter de 10% à 30 % l’objectif de biogaz en France en 2030, qui diront le contraire.
https://www.usinenouvelle.com/article/e ... ie.N678094

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Re: Méthanisation / Biogaz

Message par energy_isere » 26 mai 2018, 15:22

Les Mureaux : du gaz de ville grâce à vos excréments

Mehdi Gherdane| 23 mai 2018,

Et oui, les stations d’épuration où sont traitées les eaux usées peuvent produire un gaz vert et propre ! Ce sera le cas dans un an aux Mureaux.

Les habitants de la vallée de la Seine pourront bientôt se chauffer grâce… à leurs toilettes. Le groupe Suez a posé ce mercredi la première pierre d’une usine de méthanisation aux Mureaux. Cet équipement fonctionne sur un principe diaboliquement simple : les gaz produits dans la station d’épuration des Mureaux seront récupérés pour être injectés dans le réseau de ville.

Par quel procédé ? Quand vous tirez la chasse, les eaux usées sont expédiées en station d’épuration où elles sont décantées et filtrées. Il en résulte des boues liquides, issues des excréments, qui vont subir plusieurs traitements et fermenter. Et c’est cette fermentation qui va produire du méthane, un gaz labellisé « bio » puisqu’il n’engendre aucune pollution. Au final, il s’agit donc de créer du bio grâce à du sale !

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Une première en Ile-de-France

Selon Suez, qui pilotera cet équipement, le gaz pourra chauffer 1 200 logements de la région. Les habitants n’auront toutefois pas la possibilité de savoir si leur chaudière utilisera du méthane bio ou non puisque à sa sortie d’usine, il sera directement injecté dans les conduites existantes.

Financée en grande partie par la communauté urbaine Grand Paris Seine & Oise, cette usine entrera en service fin 2019. Ce sera la seule en Ile-de-France à fonctionner sur ce principe. Le conseil régional, qui participe à hauteur de 8 % ce projet à 22,5 M€, veut en faire la vitrine d’une politique plus verte. « L’objectif, c’est d’augmenter la part d’énergie renouvelable en Ile-de-France, indique Jean-Philippe Dugoin-Clément, vice-président (UDI) de la région, en charge de l’écologie. 90 % des énergies consommées en Ile-de-France sont aujourd’hui importées. Il est impensable de continuer comme ça. »

En France, une autre installation de ce type existe à Strasbourg et un projet similaire vient d’être lancé à Marseille. Notre pays est pourtant à la traîne par rapport à certains voisins européens. En Suède, par exemple, la moitié des bus de la capitale Stockholm roulent grâce à du biométhane et ce, depuis plusieurs années.
http://www.leparisien.fr/yvelines-78/le ... 731588.php

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Re: Méthanisation / Biogaz

Message par energy_isere » 26 mai 2018, 15:26

Produire du gaz grâce au maïs

22 mai 2018

Le maïs est la matière première qui a le plus fort pouvoir méthanogène, et la culture la plus compétitive pour ce débouché. Quelques éléments de compréhension sur le sujet…

Le potentiel méthanogène d’une culture correspond à la quantité de méthane pouvant être produite après un traitement par méthanisation. Ce potentiel s’exprime en volume de méthane ramené à la masse de matière organique du végétal. L’unité utilisée est le Nm3 CH4/kg MO ou par kg MF (Nm3 pour normal mètre cube, MO pour matière organique, MF pour matière fraîche). Dans toutes les publications, le maïs est la culture produisant le plus de méthane, avec une moyenne de 220 Nm3 CH4/kg MF, loin devant l’herbe qui produit en moyenne 172 Nm3 CH4/kg MF.

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Des différences entre variétés

Le potentiel méthanogène varie d’une variété à l’autre. On estime en effet que, selon les variétés, l’accessibilité de la matière organique à la biodégradation dans le digesteur diffère. L’essor de la méthanisation en Allemagne a permis d’apporter énormément de références. Aujourd’hui, les variétés de maïs destinées à la méthanisation peuvent faire l’objet d’une inscription spécifique en Allemagne. Leur pouvoir méthanogène est précisé à l’aide d’une équation officiellement retenue. Le second paramètre à prendre en compte est le rendement par ha. Le choix d’une variété de maïs reste donc lié au couplage entre performances de production à l’hectare et pouvoir méthanogène.

...................
https://www.terre-net.fr/partenaire/gui ... 37826.html

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Re: Méthanisation / Biogaz

Message par mobar » 27 mai 2018, 07:57

En maïs grain, le rendement national est estimé à 90,1 quintaux par hectare et la production à 13,9 millions de tonnes. Cette moyenne nationale masque d’énormes disparités selon les zones de production et les conditions de culture, de 35 à 175 q/ha. Les stress hydriques les plus intenses concernent un grand tiers nord-est de la France, depuis le sud de la Picardie jusqu’à la région Rhône-Alpes en passant par le Centre et l’Auvergne.
La production moyenne de méthane d'un hectare de maîs est donc de l'ordre de 2000 Nm3/an (1,5 t/an), de quoi rouler 10 000 km avec un véhicule GNV

Un hectare de forêt produit 10 tMS/an de bois, qui peuvent générer par gazéification à la vapeur 15 tonnes de syngaz soit 5 fois plus d'énergie que la méthanisation du maïs, avec pour seule contrainte de passer tous les 10 ans sur les parcelles pour récolter les bois d'éclaircie
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: Méthanisation / Biogaz

Message par Remundo » 27 mai 2018, 09:06

deux vidéos intéressantes qui présentent la problématique agricole typique concernant le sujet
https://www.youtube.com/watch?v=1nCdm62t3R0
https://www.youtube.com/watch?v=LzEQG3J8FsE

on arrive à valoriser de la biomasse habituellement perdue, et les digestats remplacent une bonne partie des engrais.

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Re: Méthanisation / Biogaz

Message par energy_isere » 02 juin 2018, 14:27

Biométhane : première centrale raccordée au réseau de gaz dans le Finistère

La centrale de biométhane a produit ses premiers mètres cubes de gaz lundi dernier. Le secrétaire d'Etat à la Transition écologique Sébastien Lecornu l'a inauguré jeudi 31 mai, à Châteaulin, dans le Finistère.

Par M.Hamiot Publié le 01/06/2018

Le groupe Vol-V a inauguré un premier site de production de biométhane raccordé en Bretagne au réseau de transport de GRTgaz.

La centrale de biométhane de Châteaulin a produit ses premiers mètres cubes de gaz lundi dernier. Du gaz instantanément réinjecté dans le réseau de trasnport national. Une première en Bretagne.

Ce site va injecter 32 millions de kilowattheures (kWh) de gaz renouvelable par an, soit plus de 3 millions de mètres cube par an.
https://france3-regions.francetvinfo.fr ... 86161.html

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Re: Méthanisation / Biogaz

Message par energy_isere » 17 juin 2018, 14:12

La nouvelle station d’épuration de Bonneuil produira du biométhane

Frédéric DOUARD 24 avril 2018

La station d’épuration de Bonneuil-en-France, située entre le parc de La Courneuve et l’aéroport du Bourget, traite les eaux usées des 35 communes implantées sur le bassin versant du Croult. Mise en service en 1995, elle dépollue quotidiennement quelques 45 000 m3 d’eaux usées produits par une population d’environ 240 000 habitants. Sa capacité maximale étant de 55 000 m3/jour, la marge restante en termes de capacité est vite apparue comme insuffisante au regard du développement constant des communes implantées sur ce territoire et surtout au regard des projets du Grand Paris. Le principe d’une extension de la station a été validé par les élus du Syndicat Mixte pour l’Aménagement Hydraulique (SIAH) du Croult et du Petit Rosne le 26 juin 2013.

La future station, qui s’inscrit aussi dans un processus de mise aux normes, sera en mesure de porter sa capacité de traitement à 500 000 équivalents-habitants (contre 300 000 équivalents-habitants avec la station actuelle). Elle permettra ainsi de répondre aux besoins croissants de la population raccordée et des projets d’implantations industrielles et commerciales du département tels que l’aéroport Paris, le Triangle de Gonesse et l’écoquartier du Louvres-Puiseux.

Le projet permettra d’améliorer les performances de traitement pour garantir le bon respect des normes de rejet, de développer la production d’énergie renouvelable en produisant du biométhane qui sera réinjecté dans le réseau GRDF et finalement de contribuer à la restauration de la biodiversité du bassin versant en arrêtant les rejets de l’eau traitée dans le milieu naturel. Les digestats seront valorisés dans leur intégralité à travers une filière de compostage. L’efficience énergétique de la future station permettra aussi la réutilisation de la chaleur des eaux usées pour le chauffage des bâtiments administratifs.
..............
https://www.bioenergie-promotion.fr/553 ... iomethane/

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