Re: Malin : produire de l'hydrogène à partir d'algues.
Publié : 10 avr. 2008, 23:43
Surtout que si ça se trouve, on aura plus qu'à manger les algues un jour.....Donc pitié, ne les mangeons pas toutes....
Site dédié à la fin de l'âge du pétrole
http://www.oleocene.org/phpBB3/
Oui, peut-être. Dans un scénario qui échappe à la catastrophe de justesse, mais ne fait pas un avenir radieux pour autant, la culture d'algues à l'échelle mondiale fournirait un jour en bio-diesel et en nourriture toute la planète. Les riches auraient toujours accès à de la viande et des légumes, mais à prix exhorbitant, tandis qu'une majorité de la planète se nourrirait d'une infame bouillie verdatre et sans gout (ou alors des gouts de synthèse) à tous les repas. A priori ça devrait limiter l'obésité. On pourrait appeler probablement cette bouille verdatre du "Soleil Vert"...matthieu25 a écrit :Surtout que si ça se trouve, on aura plus qu'à manger les algues un jour...
Je pensais a priori à ces algues microscopiques qui sont prévue pour une croissance ultra-rapide, et donc utile au bio-diesel. Je ne pensais pas aux algues qui ressemblent à des plantes sous-marines avec feuilles etc. Mais bon, peut-être que les algues microscopiques sont délicieuses...kaosyouki a écrit :Les algues ca se cuisine et ca peut etre tres bon. Je vois que les aprioris culinaires sont nombreux sur ce forum
l' article complet : http://www.enerzine.com/6/5652+hydrogen ... gues+.htmlHydrogène : la recherche se penche sur des microalgues
Des chercheurs allemands se sont unis au sein du projet "Production de biohydrogène dans des microalgues" afin d'examiner la possible utilisation de microalgues pour l'approvisionnement en hydrogène et donc pour produire de l'énergie de manière rentable et respectueuse de l'environnement.
Ce projet, soutenu par le Ministère fédéral de l'enseignement et de la recherche à hauteur de 1,8 millions d'euros, réunit des chercheurs des Universités de Münster, de Karlsruhe, de Bielefeld et de l'Institut Max Planck de physiologie végétale moléculaire de Golm.
Enerzine
A lire en entier pour d'intéressants détails techniques.... Des voix s'élèvent cependant pour mettre en garde contre un optimisme débordant concernant le potentiel de piégeage de CO2 de cette technique, dont l'idée a germé il y a environ une dizaine d'années. Comme l'explique Ulf Karsten, chercheur à l'Institut de sciences biologiques de l'Université de Rostock, "la productivité élevée des photobioréacteurs ne suffit pas à convertir les immenses quantités de CO2 en biomasse". Selon lui, rien que pour transformer les émissions quotidiennes de CO2 d'une centrale à charbon, une surface de réacteur de 100 hectares ne suffirait pas. Dans un pays densément peuplé comme l'Allemagne se poserait rapidement un problème de place, d'autant que l'ensoleillement en Europe du Nord est relativement faible. ...
Les algues ont "un rendement de 0,2 g de matière sèche par litre. Vous devez donc filtrer 5.000 litres d'eau pour obtenir 1 kg de matière sèche. Cela demande une dépense énorme, qui demande toujours plus d'énergie que ce qui est récolté". ...
Selon les sources et les technologies utilisées, le rendement de l'électrolyse de l'eau varie de 55 à 90%, sans qu'il soit précisé si la consommation d'énergie des équipements auxiliaires et ou non prise en compte. Le rendement de la compression de l'hydrogène à 350 ou 700 bars (autant de fois la pression de l'atmosphère) est de 90% (10% de perte) et celui de la liquéfaction de 70% (30% de perte d'énergie).
Le rendement énergétique de la pile à combustible hydrogène est de 50 à 70%, mais seulement de 40 à 60% en déduisant la consommation des équipements auxiliaires : compression de l'air, refroidissement de la pile et autres.
Pour l'ensemble, on peut retenir un rendement de 94% du réseau électrique, de 70% pour la production d'hydrogène par électrolyse, de 90% pour l'hydrogène comprimé ou de 70% pour l'hydrogène liquide et de 50% pour la pile à combustible.
Le rendement global pour fournir de l'électricité au moteur du véhicule depuis la centrale électrique est donc :
- de 29,6 % avec l'hydrogène comprimé (0,94 x 0,70 x 0,90 x 0,50),
- de 23,0 % avec l'hydrogène liquide (0,94 x 0,70 x 0,70 x 0,50).
En conséquence, pour fournir une énergie de 250 TWh à un parc constitué de véhicules à hydrogène, il nous faudrait produire 845 ou 1.087 TWh d'électricité à comparer avec la même production électrique de 544 TWh.
On n'est pas obligé non plus de conserver des véhicules extrêmement gourmands ! J'ai déjà démontré à plusieurs reprises qu'avec des véhicules électriques optimaux à batteries le courant excédentaire produit par les centrales nucléaires la nuit serait suffisant. Sans construire une seule centrale supplémentaire. Ou encore avec 10-20 m2 de cellules photovoltaïques en moyenne par véhicule. Je laisse le soin de convertir en éolienne.Nereide a écrit : Ainsi, il faudrait utiliser en permanence (24h/24 et 7j/7) et de façon exclusive :
- 3.200 réacteurs nucléaires de 1.000 MW pour l'hydrogène compressé (118 en France),
- 4.100 réacteurs pour l'hydrogène liquide (151 en France),
- 1.600 réacteurs avec des batteries (58 en France).
http://www.enerzine.com/6/15697+quand-l ... gene+.htmlQuand les algues vertes produiront beaucoup d'hydrogène !
05 MAi 2013 enerzine
Selon de nouveaux travaux menés par l'Université d'Uppsala (Suède), il deviendrait envisageable de produire de l'hydrogène à partir d'algues vertes et cela malgré un scepticisme qui prévaut et qui se base sur des recherches antérieures.
Pour les chercheurs, la planète se doit de trouver un moyen de produire du carburant à partir de sources renouvelables dans le but de remplacer les combustibles fossiles.
L'hydrogène est considéré comme l'un des carburants les plus prometteurs. Il sera d'autant plus respectueux de l'environnement et renouvelable s'il peut être généré directement à partir de la lumière du soleil. Et, l'un des moyens biologiques de fabriquer de l'hydrogène à partir de l'énergie solaire reste l'utilisation de micro-organismes dits photosynthétiques.
La photosynthèse scinde l'eau en deux éléments : les ions d'hydrogène (H+) et les électrons (e-). Ceux-ci peuvent être combinés en hydrogène gazeux, (H2), g^race à l'utilisation d'enzymes spécifiques appelés hydrogénases. Ce processus se produit dans les algues vertes et les cyanobactéries, qui possèdent la capacité de capter l'énergie du soleil à travers la photosynthèse et de produire de l'hydrogène grâce à leur propre métabolisme.
Le fait que les algues vertes soient en mesure de produire de l'hydrogène sous certaines conditions est connu et étudié depuis environ 15 ans. Mais le faible rendement de conversion reste un problème, lorsque la quantité d'énergie absorbée par les algues est transformée en hydrogène. Une enzyme ayant la capacité d'utiliser la lumière du soleil pour décomposer l'eau en électrons, en ions d'hydrogène et en oxygène se nomme Photosystème II (PSII). Plusieurs études ont montré que dans des conditions particulières, certains électrons de l'enzyme sont capables de produire de l'hydrogène gazeux. Mais d'autres recherches ont montré que l'hydrogène gazeux tirait son énergie du métabolisme même des algues vertes. Cela signifie qu'il ne s'agirait pas d'une question de production directe d'hydrogène à partir de la lumière du soleil, et que les algues vertes ne seraient pas plus efficaces que les cultures énergétiques.
Un groupe de chercheurs de l'Université d'Uppsala, dirigé par les professeurs Fikret Mamedov et Stenbjörn Styring, a réalisé une découverte qui change le point de vue de la production d'hydrogène à partir d'algues vertes. Il a étudié dans le détail comment le PSII fonctionnait sur 2 souches différentes d'algues vertes : Chlamydomonas reinhardtii. En mesurant précisément la quantité et l'activité du PSII dans des conditions différentes - affectant la production d'hydrogène - les scientifiques ont constaté qu'une quantité considérable de l'énergie absorbée par le PSII était directement convertit en hydrogène.
"Jusqu'à 80% des électrons que les hydrogénases ont besoin, proviennent du PSII, soit beaucoup plus que de ce que l'on croyait auparavant. Cela signifie qu'une grande partie de la production d'hydrogène est générée directement par l'énergie solaire. Cette découverte nous donne l'espoir qu'à l'avenir il sera possible de contrôler les algues vertes de sorte que les rendements deviennent nettement supérieurs à ceux obtenus actuellement" a expliqué le professeur Stenbjörn Styring.
** L'étude a été publiée dans la revue PNAS.