Agrocarburants

[Sandro Minimo]

http://www.radiofrance.fr/franceinter/e ... usderange/

"Ca vous dérange?" de ce midi avec l'excellentissime Fabrice Nicolino, auteur d'un pamphlet contre les biocarburants. Emission insupportable (le type en face est un vrai salopard lobbyiste lénifiant qui occupe 80% du temps de parole et est à baffer).

[youplaboum]

A ce sujet, les agrocarburants masquent (un peu) le PO. (...).

Tu peux ajouter que tous les barils ne se valent pas : un baril d'éthanol est nettement moins énergétique qu'un baril de brut...

[zigzag]

Les biocarburants sont responsables de la crise alimentaire, selon la Banque Mondiale

"Les biocarburants ont provoqué une hausse des prix du marché mondial de l’alimentation de 75% - bien plus élevée que ce qui était estimé jusqu’alors - selon un rapport confidentiel de la Banque Mondiale obtenu par le Guardian.

.... "

à lire ici : http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2111

[phyvette]

C'est vrai, mais il semblerait qu'on en parle déjà là :
"De quelques (gros) inconvénients des agrocarburants.

***sujets fusionnés ***
merci
la modération

[mimil]

Bonjour à tous.
Je possède une vieille mobylette (une peugeot 103 de 1974 environ) ; et je voudrais savoir s'il est possible de la faire tourner aux agrocarburants, entièrement ou en mélange.
Merci

[energy_isere]

Biocarburants : les députés européens les veulent durables

L' Usine Nouvelle 12/09/2008

La commission Industrie, recherche et énergie du Parlement européen a adopté, jeudi 11 septembre, la proposition de directive de la Commission sur les énergies renouvelables. L'objectif de 10% de biocarburants d'ici 2020 est conservé, mais assorti de sérieuses garanties sur la durabilité.

Le vote est quasi unanime : les députés européens de la commission ITRE ont en effet approuvé à 50 pour et 2 contre le rapport du député Claude Turmes (Verts) sur la proposition de directive de la Commission de fixer à l'UE un objectif de 20% d'énergie d'origine renouvelable d'ici 2020. Les parlementaires ont en outre prévu un système de pénalité en cas de non respect par les Etats membres de l'objectif des 20%.

Polémique. Au cœur de toutes les polémiques depuis quelques mois, l'objectif de 10% de biocarburants dans les transports fixé par la Commission européenne dans le paquet énergie-climat. Ces carburants alternatifs sont accusés d'être une des causes de la crise alimentaire, qui touche les pays en développement.

Lors de la réunion informelle des ministres de l'environnement des 5 et 6 juillet derniers, les ministres avaient d'ailleurs opéré un glissement sémantique de taille en indiquant que le paquet de la Commission n'évoquait pas 10% de biocarburants mais 10% énergie d'origine renouvelable dans les transports. Aujourd'hui, le compromis reste flou.

Au sein de l'objectif contraignant de 10% de biocarburants d'ici 2020, quelques nouveautés néanmoins. Un objectif intermédiaire de 5% en 2015 et un système de ventilation ont été ajoutés. Sur les 5%, 4% pourront être des biocarburants traditionnels, mais au moins 1% devra provenir de nouvelles solutions sans impact sur la production alimentaire. En 2020, cette ventilation concernera 4% des 10% de biocarburants requis.

Sur la question du système d'échange de quotas d'émission de CO2 en revanche, la controverse est encore vive au Parlement européen et le report du vote sur cette question n'est pas exclu.

[hyperion]

Le Parlement européen met la pédale douce sur les agro-carburants. La cible de 10 % d’énergies renouvelables dans les carburants routiers à l’horizon 2020, fixée par Bruxelles, a été confirmée la semaine dernière par la très influente commission de l’industrie du Parlement de Strasbourg. Mais la part dévolue aux biocarburants de première génération a été revue à la baisse.

En faisant planer cette menace, ils ripostent à l’enquête anti-dumping menée par la commission. Car les Américains sont déjà bien présents sur le marché européen avec le E99, un biodiesel bien meilleur marché que celui produit en Europe à partir de l’huile de colza. Et pour cause, c’est un mélange de gazole et de biodiesel importé à bas prix qui, avant d’être réexporté vers l’Europe, est arrosé de subventions dévolues aux fabricants de biocarburant.

dominique baillard , rfi http://forums.oleocene.org/posting.php? ... =12&t=5185

[energy_isere]

Du biocarburant "made in" Singapour pour l'Europe

http://www.bulletins-electroniques.com/ ... /58192.htm

Des carburants fabriqués à partir d'huile de palme, d'huile végétale et de graisse animale à Singapour pourraient bientôt alimenter les flottes automobiles d'Europe et d'Amérique du nord.
Le groupe finlandais spécialisé dans le raffinage de pétrole, Neste Oil, a choisi de construire la plus grande usine de production de biocarburant au monde à Singapour pour un montant de 1,2 milliards SGD (600 millions d'euros).

Dès sa mise en service, i.e. à partir de l'année prochaine, l'usine devrait avoir une capacité de production annuelle de 800.000 tonnes. Le groupe Neste Oil produira le 'carburant vert' sous la marque NExBTL. Selon la société, 'le carburant le plus propre au monde' pourra être utilisé pour tous types de moteurs diesel et permettra de réduire de façon notable les émissions de gaz d'échappement comparé aux gazoles traditionnels.

Au début du projet, l'usine devait uniquement produire du carburant pour l'Europe mais selon le directeur général adjoint de Neste Oil, Jarmo Honkamaa, le groupe envisagerait désormais d'exporter une partie de sa production vers l'Amérique du nord et plus particulièrement vers la côte ouest du Canada. La société finlandaise serait aussi en pourparlers avec des compagnies japonaises et sud-coréennes.

Selon le directeur général de la compagnie finlandaise, Matti Lievonen, le choix du site de production s'est arrêté sur Singapour dû à sa proximité avec l'Indonésie et de la Malaisie qui sont les deux plus grands producteurs d'huile de palme. Le carburant vert devrait néanmoins coûter entre 200 et 300 USD de plus par tonne par rapport au diesel traditionnel.

Enerzine

carburant "propre", oui, mais quel prix pour la biodiversité ! Parce que l' huile de palme en Indonésie c' est une sacrée merdouille :foréts tropicales détruites par les bucherons, puis les bulldozers, et le feu pour en finir. Ensuite des alignements sur des centaines de km2 de palmiers à huile sans biodiversité.

[energy_isere]

Le marché des agrocarburants souffre des effets de la crise

LE MONDE | 18.03.09 BRUXELLES ENVOYÉE SPÉCIALE

Galten, la société de Doron Levi, un entrepreneur israélien, a pris un bail de cinquante ans sur 400 hectares au Ghana pour y cultiver le jatropha, une plante qui lui servira à fabriquer du biodiesel. Cette surface devrait rapidement s'étendre à 10 000 hectares. La crise est là, mais Doron Levi - comme la plupart de ceux qui ont misé sur la seconde génération d'agrocarburants - veut croire que ce n'est qu'un mauvais moment à passer.

A Bruxelles, dans le splendide bâtiment Art déco qui accueille, du lundi 16 au mercredi 18 mars, la Conférence sur le marché mondial des agrocarburants, le plus grand rassemblement du genre en Europe, les ingénieurs font la réclame de leurs découvertes et vantent en particulier les vertus des algues, qui, à les écouter, feront la fortune des futurs rois du pétrole vert.

Tout le monde n'est cependant pas logé à la même enseigne. "Avec du pétrole redevenu bon marché et des besoins en énergie qui fléchissent, les entreprises qui commercialisent déjà des agrocarburants prennent la crise de front", témoigne Rob Vierhout, le secrétaire général d'eBIO, l'association des producteurs européens de bioéthanol. Faillites aux Etats-Unis, au Brésil : depuis quelques mois, les ajustements sont violents outre-Atlantique. Les investisseurs, pas plus téméraires dans ce secteur qu'ailleurs, se sont mis l'abri. "En six mois, les capitaux injectés ont été divisés par dix", constate Don Roberts, de la banque CIBC.


LES OBJECTIFS DES ETATS

Les projets en quête de financement restent nombreux, mais les élus de plus en plus rares. "Seuls les projets qui reposent sur la valorisation des algues, de la cellulose ou de plantes comme le jatropha, qui n'entrent pas en compétition avec les cultures alimentaires, trouvent encore de l'argent", résume Tim Peara, d'Alternative Energy Finance, un fonds d'investissement spécialisé.

Agrocarburants contre nourriture ? Le débat, qui a fait rage début 2008, au moment où l'envolée des prix des denrées de première nécessité plongeait de nombreux pays pauvres dans la crise alimentaire, est retombé. A Bruxelles, les accusés défendent toujours l'idée d'un mauvais procès. "Les prix des matières premières ont chuté sans que la production d'agrocarburants baisse, c'est bien la preuve que ceux-ci n'ont joué qu'un rôle marginal dans la crise alimentaire", affirme Marc Londo, du Centre néerlandais de recherche sur l'énergie.

Dans ce contexte mouvementé, les objectifs que les Etats se sont fixés font office de planche de salut. Les Etats-Unis ambitionnent d'intégrer 30 % de biocarburants dans les transports d'ici à 2022 et l'Union européenne 10 % à l'horizon 2020. Pour arriver à ses fins, chacun déploie subventions, régimes fiscaux dérogatoires... "Sans un investissement public massif, les agrocarburants de seconde génération ne verront pas le jour à une échelle commerciale", souligne Antonio Pflueger, de l'Agence internationale de l'énergie.

Melinda Kimble, de la Fondation des Nations unies met cependant en garde contre une logique de marchés trop protégés, où chacun défendrait ses champions nationaux. "Il faut renoncer à cette tentation, elle pourrait conduire à l'échec", assure-t-elle.

Une guerre commerciale dont la première victime serait la lutte contre le changement climatique ? Ici, personne ne veut croire encore à ce scénario. La décision de l'Union européenne d'imposer des taxes-sanctions à l'encontre des importations de biodiesel américain indique cependant qu'il n'est pas tout à fait une fiction.

[kercoz]

C'est pas évidant a faucher des betteraves !

[energy_isere]

La Suisse veut limiter l'impact des biocarburants

(src : Confédération Suisse)

Pour bénéficier d'une exonération d'impots, les biocarburants suisses devront respecter une série de normes écologiques et sociales.
A partir du 15 avril, une ordonnance entrera en application en Suisse, qui définit le bilan écologique que devront respecter les biocarburants pour bénéficier d'un allégement fiscal. Les producteurs devront notamment garantir une différence d'émission de gaz à effet de serre de 40% par rapport à l'essence fossile.

Ils devront également respecter des contraintes concernant les nuisances faites à l'environnement, en matière de déforestation et de diversité biologique.

Ces mesures devraient rendre plus difficile l'utilisation de céréales, de soja, de maïs ou d'huile de palme.

Elle implique une traçabilité des cultures, et du cycle de vie des carburants, ainsi que la publication de données concernant les terres, leur utilisation précédente et les bonnes pratiques. L'Office fédéral de l'Environnement (OFEV) assurera la contrôle de ces informations.

Enerzine

[kercoz]

Ces mesures devraient rendre plus difficile l'utilisation de céréales, de soja, de maïs ou d'huile de palme.

Elle implique une traçabilité des cultures, et du cycle de vie des carburants, ainsi que la publication de données concernant les terres, leur utilisation précédente et les bonnes pratiques. L'Office fédéral de l'Environnement (OFEV) assurera la contrôle de ces informations.

He oui . Le fait de produire des plantes non destinées a la consomation humaine ou animale pose des problèmes :
-- n'étant pas destinées a la nourriture, les normes de pesticides etc ...ne sont plus applicables ...les terrains et airs peuvent etrte pollués .
--il peut y avoir détournement d'utilisateur : rien ne ressmble plus a un episSuiter a des mauvais résultats , le retour des sols a des usages de maiis qu'un épi de maiis.
--Suite a des conjonctures vfariées , le retour des sols a des usages plus vertueux est compromis .

[energy_isere]

un article sur Agoravox :

Biocarburants : « poudre aux yeux » écolo pour les riches et cause de famines pour les pauvres

En Europe, le lobby des constructeurs automobile tente de réduire les minimums d’émission de CO2 et de conserver le système nécessairement polluant du moteur à explosion. Le parlement européen est la deuxième place du monde où les lobby sont aussi puissants et influents (après le congré américain). Les lois sont donc votées en fonction des industriels et non des citoyens…

...............

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/ar ... yeux-54339

[kercoz]

Depuis ce matin sur FR inter (et demain), le problème alimentaire et les problèmes energetiques , avec plusieurs intervenants dont E PISANI .
j'ai pas pu écouter tout mais ça doit se récupérer . Pisani signale que les achats/locations de terres en afrique part le chinois , la corée , le golfe........seraient a but cradocarburant.
Evidemment , il ne voit qu'une gouvernance mondiale pour y remèdier

[energy_isere]

Belgique : 4% de biocarburants à la pompe en juillet

(src : 7sur7, RTBF, EPB)

A partir du 1er juillet, le carburant belge devrait contenir au moins 4% de biocarburants, selon un avant-projet de loi adopté vendredi.
Jusqu'à présent, la Belgique n'avait opté que pour des mesures incitatives : les 7 producteurs de biocarburants en Belgique étaient dispensés de l'accise. Cette mesure destinée à inciter les compagnies pétrolières à intégrer volontairement du biocarburant à la pompe n'a pas produit les résultats escomptés : moins de 1% du carburant vendu est composé de biodiesel, et 0,63% de bioéthanol.

Aujourd'hui, les producteurs de biocarburants se retrouvent face à la difficulté d'écouler leurs stocks, révélait en mars dernier le journal De Standaard. De plus, la Belgique est loin de respecter la directive européenne qui prévoit un taux d'incorporation de 5,75% en 2010.

Le gouvernement a donc décidé de rendre obligatoire un taux d'incorporation de 4% à partir de juillet 2009. Une fois adoptée par le conseil d'Etat, cette mesure se conjuguera à l'éxonération fiscale dont bénéficie les producteurs de biocarburants belge.

Selon l'Union pétrolière Belge (EPB), cette mesure entraînerait une hausse de tarifs à la pompe de l'ordre de 3 centimes d'euros par litre. Le gouvernement retorque que l'avantage fiscal permet de limiter les différence de prix, et que le cours du pétrole, susceptible de remonter, compterait toujours pour 96% du prix à la pompe.

Enerzine