sherpa421 a écrit :
Le chablis c'est des arbres tombé au sol suite à une tempête ou un enracinement, je vois pas en quoi ça empêche une valorisation en bois d'oeuvre.
Déjà il faut que ce soit une essence qui s'y prête, ensuite une tempête, ça touche généralement une vaste zone, donc il y a d'immenses volumes d'arbres cassés et enchevêtrés en tous sens a déblayer rapidement, le prix de ce bois devient quasi nul voire négatif (car on veut dégager la parcelle rapidement pour éviter pourrissement, maladies, parasites et replanter)
sherpa421 a écrit :
En ce qui concerne le platane, c'est un bois de tellement bonne qualité que ça mérite de ce creuser un peu la tête pour purger les partis mauvaises et valoriser les parties intactes.
Mais je crois que le problème est là : pourquoi ce fatiguer les méninges à valoriser des bois un peu différents alors qu'on peut tout passer au broyeur.
Je pense qu'il y a obligation légale de brûler entièrement les arbres touchés par des "maladies contagieuses."
Et puis, il y a des métiers et des filières différentes, si tu est commerçant de bois de chauffage, tu n'est pas menuisier ou luthier, on ne va pas transformer toute la forêt en guitare, ça n’aurais aucun sens....
On ne va pas produire plus de palettes que ce que le marché demande, c'est mieux de bruler du bois que du charbon, non ?
Et tout le bois n'est pas du bois d'oeuvre, le propriétaire n'est pas non plus idiot et essaie de le valoriser au maximum auprès des acheteurs potentiels de sa région.
sherpa421 a écrit :
Et surtout, une fois l'investissement réalisé et une fois le camion sur place, il faut rentabiliser l'investissement et le déplacement du camion. Bien évidement, dans ce cadre ça va forcement pousser à mettre des bois qui auraient pu être valoriser autrement dans le broyeur.
Le bois d'éclaircie et les branchages ne peuvent pas se transporter économiquement sur grumier. La personne qui broye est souvent un prestataire de service qui se rend de chantier en chantier, il lui faut donc une unité mobile.
Ces gens là sont des professionnels qui vivent de cette activité, je suis sur qu'ils valorisent le bois du mieux qu'ils peuvent.
Le gars ne se dit pas, "tiens, j'ai un broyeur, je vais broyer tout ce qui me tombe sous la main". Il n'est généralement pas propriétaire forestier, et s'il est commerçant de plaquettes il doit acheter sa matière première.
Avant d'investir 900 000 € dans un tel équipement, tu dois avoir un business plan sérieux pour convaincre ton banquier.
ex : une "petite" machine de 500 cv coute 500 000€ et consomme 1000 l/jour (0,3 a 2% de la valeur énergétique du bois broyé), les plus grosses font jusqu'a 1200 cv et les coûts d'entretien sont élevés.
Il faut que l'amortissement + coût d'utilisation + frais divers + salaires + achat de la matière première soit inférieur au prix de vente des plaquettes, donc c'est clairement du bois de faible valeur qui est utilisé...
ex: le stère sur pied pour pâte a papier se vends 2 ou 3 €, la prestation de broyage coûte 2 a 5 € le m3 apparent (plus de 1000€ de l'heure pour les grosses machines, donc oui, tu a raison, pour valoriser le broyeur il faut y passer du gros diamètre mais c'est tout de même du bois de faible valeur.)
Un gros broyeur prends l'arbre entier, donc il ne faut pas payer l'ébranchage, il y a plus de volume valorisé et on laisse la parcelle propre. Le MAP de plaquettes se vends de 12 a 25 euros. (fruit de mes recherches sur internet)
Il y a 30 ans, des équipement de cette taille n'existaient pas, les branchages étaient brulés et les souches alignées sur un bord de la parcelle ou enterrées.
C'est mieux en vidéo :
http://www.youtube.com/watch?v=tWiWDECBXio