Message
par jojo05 » 10 mai 2006, 22:27
salut,
Personnellement, je pense que l'art a tout à gagner de la décroissance.
C'en sera surement fini du monopole des milieux nantis et frelatés des grandes capitales. L'art sera plus local, tourné vers les préoccupations du quotidien. On verra réapparaître le troc. Les gens seront plus enclins à aquérir des oeuvres qu'ils affectionnent, plutôt que le truc à la mode, qu'il faut absolument avoir.
Je m'intéresse à l'art brut, et je ne peux que vous conseiller de lire Jean Dubuffet. Il pensait que l'art était pratiquable par tout un chacun, et que" le premier imbécile venu faisait mieux que le plus savant des diplômés des écoles d'art". Selon lui, la majorité des artistes de son époque (je ne peux m'empêcher de généraliser à la nôtre) était bien plus occupés à faire la promotion de leurs oeuvres qu'à s'engager réellement dans leur production artistique.
Il pensait également que les occidentaux avaient, au niveau de l'art, bien des leçons à prendre des "sauvages", qui ne tenaient aucun compte des idées élaborées occidentales sur l'art, sa fonction, les querelles de chapelles, la filiation artistique, etc... Sauvages, dont l'art était interloquant, produit lors d'états de "haut enfièvrement de l'esprit", créé parfois par des malades mentaux inspirés par leurs délires (!)
Donc j'espère que la relocalisation des activités apportera du bon à l'art. Celui-ci retournera peut-être à ses vocations premières: raconter la vie locale, divers évènements politiques, contester les injustices... Sans compter sur une nouvelle floraison de productions des malades mentaux (dont moi:( !!!, privés de médocs, qui délireront à nouveau, et seront à nouveau inspirés par le vent de leur folie furieuse. Mais ceci est une autre histoire.
Je m'inquiète: je serais presque enthousiasmé par le pic pétrolier et la pénurie de médocs... Ouf, je vois mon psy demain! à+