nos connaissances nous aideront-elles?
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J'emploie ici le mot "technicien" au sens philosophique du terme, c'est-à-dire celui qui utilise un savoir à des fins pragmatiques et non pour améliorer sa compréhension du monde.
Une bonne partie des membres de la communauté scientifique, même s'ils se qualifient de "chercheurs", ne sont que des techniciens - et notamment tous ceux qui travaillent sur les OGM. Quand Oppenheimer a accepté de développer la bombe A, il a cessé d'être un scientifique pour devenir un technicien.
Une bonne partie des membres de la communauté scientifique, même s'ils se qualifient de "chercheurs", ne sont que des techniciens - et notamment tous ceux qui travaillent sur les OGM. Quand Oppenheimer a accepté de développer la bombe A, il a cessé d'être un scientifique pour devenir un technicien.
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Tiennel a écrit :J'emploie ici le mot "technicien" au sens philosophique du terme, [...] Quand Oppenheimer a accepté de développer la bombe A, il a cessé d'être un scientifique pour devenir un technicien.

Cela revient à ce que je disais : la dilution des responsabilités, faisant du scientifique un technicien. Il était bien de le préciser. Ok pour moi !
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- mahiahi
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Ca a déjà été tenté dans des sociétés qui plaçaient une idée dans toutes les activités humaines et qu'on qualifie aujourd'hui de totalitaireslofax a écrit : si les scientifiques faisaient sérieusement leur boulot , au lieu de balancer à tout va leurs trouvailles sans les contextualiser , cad penser à leurs impacts sur la biosphère, ils intégreraient la viabilité biologique de leurs productions et ainsi la possibilité ou non de leur usage.
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
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hello
à tiennel :
tu dis c'est un peu plus compliqué que ça pour me sortir ensuite que les scientifiques se "contentent" de donner une description inductive du monde, je pense pour le coup que c'est en effet un peu plus compliqué que ça.
Regarde l'histoire des sciences, c'est en réalité un projet métaphysique réalisé par des philosophes : descartes, leibnitz, newton etc...
c'est d'en dénier l'aspect métaphysique qui n'en fait plus qu'une "technique" instrumentalisable à merci par l'industrie et le capitalisme.
mais il me semble que bien d'autres choses sont en jeu dans la science.
pour mahiahi :
je m'etonnes un peu de ton propos, pour le moins radical.
"Ca a déjà été tenté dans des sociétés qui plaçaient une idée dans toutes les activités humaines et qu'on qualifie aujourd'hui de totalitaires "
réflechir aux impacts sur la santé ou sur la nature de l'introduction de nouvelle mollécules ou procédés techniques une pratique totalitaire ?
euh?
...placer une idée dans toutes les activités humaines... quelque chose de propre aux sociétés totalitaires ?
il y a des activités humaines sans idées selon toi ?
que les régimes totalitaires aient été idéologiques impliquerait qu'on ne puisse plus avoir d'idées ou quelles soient systématiquement suspectes ?
ce que je reproche aux scientifiques c'est de ne pas etre assez rationnels en decontextualisant leurs travaux à la fois de la nature ( la biosphère ) et de la société.
Balancer des tonnes de mollecules genre pesticide de la main gauche pour s'etonner de les retrouver de la main droite dans la cuillère qu'on est en train de porter à sa bouche c'est stupide !
et c'est irrationnel !
voyez la compromission de chimistes allemands ( nobels y compris ) au 20 eme siècle ( la physique aussi d'ailleurs ) ( et von braun etc...)
or la science occidentale est l'héritière d'une métaphysique
et c'est en repensant ces fondations qu'une solution pourrait je l'espère voir le jour
PS : je m'excuse si je suis obscur et me fait mal comprendre
à tiennel :
tu dis c'est un peu plus compliqué que ça pour me sortir ensuite que les scientifiques se "contentent" de donner une description inductive du monde, je pense pour le coup que c'est en effet un peu plus compliqué que ça.
Regarde l'histoire des sciences, c'est en réalité un projet métaphysique réalisé par des philosophes : descartes, leibnitz, newton etc...
c'est d'en dénier l'aspect métaphysique qui n'en fait plus qu'une "technique" instrumentalisable à merci par l'industrie et le capitalisme.
mais il me semble que bien d'autres choses sont en jeu dans la science.
pour mahiahi :
je m'etonnes un peu de ton propos, pour le moins radical.
"Ca a déjà été tenté dans des sociétés qui plaçaient une idée dans toutes les activités humaines et qu'on qualifie aujourd'hui de totalitaires "
réflechir aux impacts sur la santé ou sur la nature de l'introduction de nouvelle mollécules ou procédés techniques une pratique totalitaire ?
euh?
...placer une idée dans toutes les activités humaines... quelque chose de propre aux sociétés totalitaires ?
il y a des activités humaines sans idées selon toi ?
que les régimes totalitaires aient été idéologiques impliquerait qu'on ne puisse plus avoir d'idées ou quelles soient systématiquement suspectes ?
ce que je reproche aux scientifiques c'est de ne pas etre assez rationnels en decontextualisant leurs travaux à la fois de la nature ( la biosphère ) et de la société.
Balancer des tonnes de mollecules genre pesticide de la main gauche pour s'etonner de les retrouver de la main droite dans la cuillère qu'on est en train de porter à sa bouche c'est stupide !
et c'est irrationnel !
voyez la compromission de chimistes allemands ( nobels y compris ) au 20 eme siècle ( la physique aussi d'ailleurs ) ( et von braun etc...)
or la science occidentale est l'héritière d'une métaphysique
et c'est en repensant ces fondations qu'une solution pourrait je l'espère voir le jour
PS : je m'excuse si je suis obscur et me fait mal comprendre
- mahiahi
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Si tu lui subordonnes tout, ouilofax a écrit :hello
pour mahiahi :
je m'etonnes un peu de ton propos, pour le moins radical.
"Ca a déjà été tenté dans des sociétés qui plaçaient une idée dans toutes les activités humaines et qu'on qualifie aujourd'hui de totalitaires "
réflechir aux impacts sur la santé ou sur la nature de l'introduction de nouvelle mollécules ou procédés techniques une pratique totalitaire ?
euh?
Oui, d'où la définitionlofax a écrit : ...placer une idée dans toutes les activités humaines... quelque chose de propre aux sociétés totalitaires ?
Ouais, le footballlofax a écrit : il y a des activités humaines sans idées selon toi ?
Si, mais pas de là à tout leur subordonnerlofax a écrit : que les régimes totalitaires aient été idéologiques impliquerait qu'on ne puisse plus avoir d'idées ou quelles soient systématiquement suspectes ?
Ca s'appelle la spécialisation, de même qu'un politicien n'a pas souvent d'idée scientifique à proposerlofax a écrit : ce que je reproche aux scientifiques c'est de ne pas etre assez rationnels en decontextualisant leurs travaux à la fois de la nature ( la biosphère ) et de la société.
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
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certes
mais qui parle de tout leur subordonner ?
d'autant que toute société est "subordonnée " ( je dirais implique ) à un projet métaphysique ( le terme est lourd mais historiquement propice )
aujourd'hui c'est faire du "cash" !
vivons nous donc sous un régime totalitaire ? reponse de normand...?
tu fais un usage trop général du terme " totalitaire" qui au demeurant n'est pas unaniment accepté par les historiens du 20 eme, ce terme mettant dans le meme sac le fascisme, le nazisme et le communisme, ce que j'hesiterais à faire aussi rapidement.
je parle de métaphysique car tu poses la question " nos connaissances peuvent-elles nous sauver ? "
que la pratique scientifique contemporaine soit questionnée et analysée me semble crucial . Et ce n'est pas par anti-rationnalisme qu'il faut le faire, mais par véritable exigence intellectuelle.
une analyse metaphysique permet il me semble de mettre le doigt sur ce qui cloche dans cette civilisation occidentale.
ainsi que de mettre en question des reponses qui en fait demeurent enfermés dans la meme problématique générale style croissance-décroissance : il ne s'agit pas de décroitre, on ne croît pas du tout, on remplace du vital par du superflu : milieu viable détruit pour objets de loisirs !
il y a une métaphysique du pétrole !
quand jancovici que j'ai entendu sur france culture samedi matin dit qu'un litre d'essence c'est 13 esclaves il a raison : il re-contextualise la question de l'energie et lui donne une dimension politique qui n'est pas du tout anodine !
plus d'humanisme dans notre comprehension du monde ( c'est à dire la science ) et nous éviterons les dangers d'une comprehension uniquement techniciste du reel et de notre place en son sein.
nos connaissances doivent nous sauver, sinon quoi ?
le pape ?
le père noel ?
une nouvelle invention dont l'usage sera aussi démeusuré ?
mais qui parle de tout leur subordonner ?
d'autant que toute société est "subordonnée " ( je dirais implique ) à un projet métaphysique ( le terme est lourd mais historiquement propice )
aujourd'hui c'est faire du "cash" !
vivons nous donc sous un régime totalitaire ? reponse de normand...?
tu fais un usage trop général du terme " totalitaire" qui au demeurant n'est pas unaniment accepté par les historiens du 20 eme, ce terme mettant dans le meme sac le fascisme, le nazisme et le communisme, ce que j'hesiterais à faire aussi rapidement.
je parle de métaphysique car tu poses la question " nos connaissances peuvent-elles nous sauver ? "
que la pratique scientifique contemporaine soit questionnée et analysée me semble crucial . Et ce n'est pas par anti-rationnalisme qu'il faut le faire, mais par véritable exigence intellectuelle.
une analyse metaphysique permet il me semble de mettre le doigt sur ce qui cloche dans cette civilisation occidentale.
ainsi que de mettre en question des reponses qui en fait demeurent enfermés dans la meme problématique générale style croissance-décroissance : il ne s'agit pas de décroitre, on ne croît pas du tout, on remplace du vital par du superflu : milieu viable détruit pour objets de loisirs !
il y a une métaphysique du pétrole !
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plus d'humanisme dans notre comprehension du monde ( c'est à dire la science ) et nous éviterons les dangers d'une comprehension uniquement techniciste du reel et de notre place en son sein.
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- mahiahi
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Toi, quand tu demandes que l'on pense à l'écologie (dans une interprétation unifiée) jusqu'au niveau des recherches scientifiques (qui ne sont pas l'application politique)lofax a écrit :certes
mais qui parle de tout leur subordonner ?
Dans un monde où toute activité serait commercialisée, oui!lofax a écrit : d'autant que toute société est "subordonnée " ( je dirais implique ) à un projet métaphysique ( le terme est lourd mais historiquement propice )
aujourd'hui c'est faire du "cash" !
vivons nous donc sous un régime totalitaire ? reponse de normand...?
le terme "totalitaire" signifie, pour une société, qu'elle est tournée en totalité vers... n'importe quoi.lofax a écrit : tu fais un usage trop général du terme " totalitaire" qui au demeurant n'est pas unaniment accepté par les historiens du 20 eme, ce terme mettant dans le meme sac le fascisme, le nazisme et le communisme, ce que j'hesiterais à faire aussi rapidement.
De même qu'
Ca mériterait un fil dédié, mais étaie ton raisonnementlofax a écrit : je parle de métaphysique car tu poses la question " nos connaissances peuvent-elles nous sauver ? "
que la pratique scientifique contemporaine soit questionnée et analysée me semble crucial . Et ce n'est pas par anti-rationnalisme qu'il faut le faire, mais par véritable exigence intellectuelle.
Non, il est aussi possible que nous ne le soyons paslofax a écrit : il y a une métaphysique du pétrole !
quand jancovici que j'ai entendu sur france culture samedi matin dit qu'un litre d'essence c'est 13 esclaves il a raison : il re-contextualise la question de l'energie et lui donne une dimension politique qui n'est pas du tout anodine !
plus d'humanisme dans notre comprehension du monde ( c'est à dire la science ) et nous éviterons les dangers d'une comprehension uniquement techniciste du reel et de notre place en son sein.
nos connaissances doivent nous sauver, sinon quoi ?
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une nouvelle invention dont l'usage sera aussi démeusuré ?
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
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tu dégaines du "totalitaire" à tort et à travers camarade mahiahi !
je trouve que tu y va un peu fort !
je ne dis pas qu'il faut subordonner la recherche à l'ecologie (unifiée ou pas)
il ne s'agit pas en fait d'ecologie. pour moi c'est une science, point.
mais d'une exigence elementaire de rationnalité : la science n'est pas là pour fabriquer des artefacts et les balancer à tout va ! si elle veut creer des artefacts elle doit alors en toute rationnalité intégrer leur impact sur le reel dans les choix techniques memes dont il est fait usage. Cela existe déjà, il faut l'assumer jusqu'au bout : si des frigos et des bombes de laque détruisent la couche d'ozone on arrete tout de suite illico ! et personne ne glose sur le sujet ! point de totalitarisme ici .
tu dis d' une société qu'elle serait totalitaire si elle était tournée en totalité vers n'importe quoi...
ça n'existe point ça ! je me souviens de mes études d'ethno, y'en a pas !
pas de société entièrement tournée vers qqchose : c'est une généralité vide.
l'histoire humaine des tyrannies se justifiant par une idéologie est, hélas, plus triviale et plus sinistre.
mais bon on va pas se lancer là dessus hein....
mon idée exprimée simplement serait :
il y a la connaissance des objets du monde, les sciences de la matière et de la vie
il y a la connaissance "transcendentale", c'est à dire du sujet connaissant lui meme : renversement du regard
exemple : la voiture fait chier elle change la composition de l'atmosphère, ça peut rendre la planète invivable et moche en plus !
vision objectivante : le problème c'est la voiture ! faut trouver autre chose qui pollue pas ( sous-entendu une pratique qui n'aurait pas d'impact ) hydrogène patati patata...
vision transcendentale ( c'est un peu pédant je sais ) : le problème c'est notre usage de l'objet technique, il faut s'en servir autrement et non de manière implicitement infinie ( genre j'ai 100 mille millions d'euros je "pourrai" avoir 1 million de voitures ) ( l'infinité implicite du reel comme substrat de l'infinité de notre désir c't'un beau problème métaphysique ça miam ! )
il faut en avoir un usage qui intègre l'impact de la bête sur nos freres humains.
d'un coté changer toute la chaine de production, remuer la planete en tout sens, et tutti quanti...
de l'autre se changer trois neurones de place...
c'est quoi le plus facile ?
c'est pourquoi quand tu poses la question pertinente "nos connaissances peuvent - elles nous aider ?" je dis que oui !
et qu'il y a connaissance "et" connaissance : des zobjets et de soi-meme, et que je pense qu'il est grand temps de re-lier les deux, sinon on est dans la schizzze la plus totale et à l'echelle du globe ça craint !
qu'il faut donc interroger les modalités sous-jacentes de notre société techno-industrielle.
Et j'ai quelques idées là-dessus dont j'aimerais discuter avec les gens avertis que vous semblez etre.
je trouve que tu y va un peu fort !
je ne dis pas qu'il faut subordonner la recherche à l'ecologie (unifiée ou pas)
il ne s'agit pas en fait d'ecologie. pour moi c'est une science, point.
mais d'une exigence elementaire de rationnalité : la science n'est pas là pour fabriquer des artefacts et les balancer à tout va ! si elle veut creer des artefacts elle doit alors en toute rationnalité intégrer leur impact sur le reel dans les choix techniques memes dont il est fait usage. Cela existe déjà, il faut l'assumer jusqu'au bout : si des frigos et des bombes de laque détruisent la couche d'ozone on arrete tout de suite illico ! et personne ne glose sur le sujet ! point de totalitarisme ici .
tu dis d' une société qu'elle serait totalitaire si elle était tournée en totalité vers n'importe quoi...
ça n'existe point ça ! je me souviens de mes études d'ethno, y'en a pas !
pas de société entièrement tournée vers qqchose : c'est une généralité vide.
l'histoire humaine des tyrannies se justifiant par une idéologie est, hélas, plus triviale et plus sinistre.
mais bon on va pas se lancer là dessus hein....
mon idée exprimée simplement serait :
il y a la connaissance des objets du monde, les sciences de la matière et de la vie
il y a la connaissance "transcendentale", c'est à dire du sujet connaissant lui meme : renversement du regard
exemple : la voiture fait chier elle change la composition de l'atmosphère, ça peut rendre la planète invivable et moche en plus !
vision objectivante : le problème c'est la voiture ! faut trouver autre chose qui pollue pas ( sous-entendu une pratique qui n'aurait pas d'impact ) hydrogène patati patata...
vision transcendentale ( c'est un peu pédant je sais ) : le problème c'est notre usage de l'objet technique, il faut s'en servir autrement et non de manière implicitement infinie ( genre j'ai 100 mille millions d'euros je "pourrai" avoir 1 million de voitures ) ( l'infinité implicite du reel comme substrat de l'infinité de notre désir c't'un beau problème métaphysique ça miam ! )
il faut en avoir un usage qui intègre l'impact de la bête sur nos freres humains.
d'un coté changer toute la chaine de production, remuer la planete en tout sens, et tutti quanti...
de l'autre se changer trois neurones de place...
c'est quoi le plus facile ?
c'est pourquoi quand tu poses la question pertinente "nos connaissances peuvent - elles nous aider ?" je dis que oui !
et qu'il y a connaissance "et" connaissance : des zobjets et de soi-meme, et que je pense qu'il est grand temps de re-lier les deux, sinon on est dans la schizzze la plus totale et à l'echelle du globe ça craint !
qu'il faut donc interroger les modalités sous-jacentes de notre société techno-industrielle.
Et j'ai quelques idées là-dessus dont j'aimerais discuter avec les gens avertis que vous semblez etre.
- Glycogène
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Je résume :lofax a écrit :exemple : la voiture fait chier elle change la composition de l'atmosphère, ça peut rendre la planète invivable et moche en plus !
vision objectivante : le problème c'est la voiture ! faut trouver autre chose qui pollue pas ( sous-entendu une pratique qui n'aurait pas d'impact ) hydrogène patati patata...
vision transcendentale ( c'est un peu pédant je sais ) : le problème c'est notre usage de l'objet technique, il faut s'en servir autrement et non de manière implicitement infinie
( l'infinité implicite du reel comme substrat de l'infinité de notre désir c't'un beau problème métaphysique ça miam ! )
- Problème : la voiture pollue.
- Une sollution : améliorer son efficacité (moins de pollution pour le même service rendu).
- Autre sollution : réduire son usage (accepter de recevoir moins de service rendu : sobriété).
Bon ben voilà, je ne vois rien de métaphysique là dedans (je ne comprends pas pourquoi tu parles de métaphysique toute les 2 lignes en discutant au sujet d'une crise énergétique).
C'est un peu la démarche négawatt, qui prone la sobriété, puis l'efficacité pour ce dont on ne peut se passer.
La sobriété est évidemment la plus simple à mettre en oeuvre car ne nécessitant pas de progrès technologique, dans la limite de notre capacité à nous passer des services d'une voiture : au delà de cette limites d'autres progrès technologiques sont nécessaires (par exemple améliorer les moyens de télécommunications).
- mahiahi
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Je n'ai pas peur des motslofax a écrit :tu dégaines du "totalitaire" à tort et à travers camarade mahiahi !
je trouve que tu y va un peu fort !
Là, tu confonds la science et l'industrie : la science ne fabrique rien, si ce n'est des connaissanceslofax a écrit : mais d'une exigence elementaire de rationnalité : la science n'est pas là pour fabriquer des artefacts et les balancer à tout va ! si elle veut creer des artefacts elle doit alors en toute rationnalité intégrer leur impact sur le reel dans les choix techniques memes dont il est fait usage. Cela existe déjà, il faut l'assumer jusqu'au bout : si des frigos et des bombes de laque détruisent la couche d'ozone on arrete tout de suite illico ! et personne ne glose sur le sujet ! point de totalitarisme ici .
Oui, étymologiquementlofax a écrit : tu dis d' une société qu'elle serait totalitaire si elle était tournée en totalité vers n'importe quoi...
Alors il n'y a pas de société totalitairelofax a écrit : ça n'existe point ça ! je me souviens de mes études d'ethno, y'en a pas !
pas de société entièrement tournée vers qqchose : c'est une généralité vide.

Par contre, ne disais-tu pas que nos sociétés sont entièrement tournées vers le pognon?
Il y a plusieurs degrés : quand une tyrannie laisse d'autres idéologies coexister avec elle (parce qu'elles ne lui nuisent pas), on est dans un système classique ; quand elle décide que toutes les autres idéologies sont incompatibles avec elle-même et que toute la société doit se plier à la sienne, on est dans une société totalitairelofax a écrit : l'histoire humaine des tyrannies se justifiant par une idéologie est, hélas, plus triviale et plus sinistre.
Pas évident... L'Homme ne change pas facilement.lofax a écrit : mais bon on va pas se lancer là dessus hein....
mon idée exprimée simplement serait :
il y a la connaissance des objets du monde, les sciences de la matière et de la vie
il y a la connaissance "transcendentale", c'est à dire du sujet connaissant lui meme : renversement du regard
exemple : la voiture fait chier elle change la composition de l'atmosphère, ça peut rendre la planète invivable et moche en plus !
vision objectivante : le problème c'est la voiture ! faut trouver autre chose qui pollue pas ( sous-entendu une pratique qui n'aurait pas d'impact ) hydrogène patati patata...
vision transcendentale ( c'est un peu pédant je sais ) : le problème c'est notre usage de l'objet technique, il faut s'en servir autrement et non de manière implicitement infinie ( genre j'ai 100 mille millions d'euros je "pourrai" avoir 1 million de voitures ) ( l'infinité implicite du reel comme substrat de l'infinité de notre désir c't'un beau problème métaphysique ça miam ! )
il faut en avoir un usage qui intègre l'impact de la bête sur nos freres humains.
d'un coté changer toute la chaine de production, remuer la planete en tout sens, et tutti quanti...
de l'autre se changer trois neurones de place...
c'est quoi le plus facile ?
On fait quoi le plus souvent? réclamer du pognon ou essayer de vivre plus simplement?
Vas-y, crée un fillofax a écrit : c'est pourquoi quand tu poses la question pertinente "nos connaissances peuvent - elles nous aider ?" je dis que oui !
et qu'il y a connaissance "et" connaissance : des zobjets et de soi-meme, et que je pense qu'il est grand temps de re-lier les deux, sinon on est dans la schizzze la plus totale et à l'echelle du globe ça craint !
qu'il faut donc interroger les modalités sous-jacentes de notre société techno-industrielle.
Et j'ai quelques idées là-dessus dont j'aimerais discuter avec les gens avertis que vous semblez etre.
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
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