concrètement, comment nous préparer ?

[Alter Egaux]

C'est vrai qu'en ce moment, mon penchant survivaliste ressort de plus belle.
- Point de chute pas fini, mais plutot bien engagé,
- Formation accélérée à des techniques de chasses silencieuses et nourrissantes,
- Confection de check list rapide pour depart express,
- Achat de pack utilisable de tout façon pour mes nouveaux hobbies (pêche, chasse, sans tradition),
- Achat de livres indispensables au cas où...
- Equipement ciblé,

Au mieux, je me serais formé sur plein de technique pasionnante...
Pour le pire, on verra bien.
Je compte quand même sur mes réseaux familiaux, amicaux et militants. On verra bien la résiliance de mon AMAP.

Il est cependant clair que l'économie vient d'être réfrigérée, après sa phase gazeuse (bulles).
Et mon point de chute me permet de me mettre au vert si le milieu urbain est intenable.

C'est dans ses moments là où on se dit que c'est bien de savoir faire autre chose que son métier actuel.
Bref, c'est peut être le moment de se dire qu'il est urgent de faire un point dans sa vie, et d'étudier sérieusement les scénaries.
Avant, Pétrole contre nourriture (version Pasqua), maintenant, c'est nourriture sans l'économie de marché.

[jml34]

Je compte aussi me former aux premiers secours, chose que tout citoyen devrait faire.

Euh, attention, la "formation premiers secours" normale ne sert a presque rien dans un scenario catastrophe, puisqu'on apprend essentiellement quoi faire en attendant que les vrais secours arrivent. Si un coeur flanche et qu'aucun secours n'arrive dans les 15-30 min... rien a faire (dans l'immense majorite des cas le coeur ne repart pas tout seul).
Pire meme, le geste qui sauve en situation survie est interdit en situation normale, la plupart du temps. Interdit de reduire une fracture, remboiter une epaule, ..., "il faut" faire une radio d'abord pour verifier que la reduction ne va pas agraver la situation (sectionner ou pincer un nerf ou une artere, etc.). Risque serieux de proces en cas de probleme. C'est pour ca que les medecins n'aiment pas quand on demande s'il y a un medecin dans la salle : risque de proces ! Alors que s'ils ne font rien (pas de geste medical) et que la personne creve, tout va bien. Les pompiers / samu, eux, sont couverts, parce qu'ils connaissent la procedure : pas de risque de perdre un proces.
Alors les emplatres de plantes et cendres, et tout : ne surtout pas appliquer tant que le systeme respire encore !!!
bref, la formation que tu souhaites, je sais meme pas si elle existe, ce qui est sur, c'est qu'on en tient le citoyen lambda a bonne distance...
euh oui moi aussi je trouve qu'il y a des baffes qui se perdent

[Aerobar]

préparez vous s'il vous plaît

Ce fil est vraiment rigolo, il y en a qui se font des films. Il est vrai que ça occupe : constituer des sacs d'évacuation ou laver sa voiture à la peau de chamois, chacun son trip.

Cela dit, ce sont probablement les survivalistes qui seront les plus démunis en cas de crise sociale grave où, par définition, rien ne se passe comme prévu.

Trop prévoir dans les détails, c'est oublier d'affûter sa capacité à improviser.

Et puis, si vivre dans le monde moderne se réduit à sécuriser son pemmican, c'est assez morne et asocial comme projet de vie.

[kercoz]

@Loup E. :
Le meilleur stage possible , aussi bien materiel qu'humain serait 1 an chez les gitans.

[Alter Egaux]

Cela dit, ce sont probablement les survivalistes qui seront les plus démunis en cas de crise sociale grave où, par définition, rien ne se passe comme prévu.Trop prévoir dans les détails, c'est oublier d'affûter sa capacité à improviser.
Et puis, si vivre dans le monde moderne se réduit à sécuriser son pemmican, c'est assez morne et asocial comme projet de vie.

Tout dépend dans quelle optique on se met. Mais à postériori, lorsque j'ai eu une somme assez imposante à ma disposition il y a 6 ans, j'avais le choix entre :
- m'acheter une très grosse voiture et flamber,
- boursicoter jusqu'à plus soif,
- flamber du carbone dans des voyages néocolonialistes,
- démarrer un projet immobilier en copropriété en semi auto construction, type point de chute.

J'ai fait le 4 eme choix comme vous le savez. Je pense que rétrospectivement, c'est probablement le projet qui m'a le plus appris sur moi même et sur les autres. Non seulement j'ai appris quelques métiers qui ont transformer mon corps (la maçonnerie, c'est pas pour les fétiches), mais en plus, j'ai créer un réseau d'amis qui ont des métiers passionnants et durables, découvert le bioclimatique, la décroissance, les AMAP, ATTAC et j'en passe.
J'ai fait une sorte de crémaillère cet été, et j'ai des gens présents qui n'avaient pas vu les lieux depuis 6 ans (ou plus) qui en avaient les larmes aux yeux, d'autres qui n'arrivaient pas à comprendre comment le génie humain est capable via les 35 heures de Aubry de redonner une seconde vie à une ruine.

Bref, je ne sais pas si je vis dans le monde moderne d'Aerobar, mais je sais maintenant où je vais, et je suis aujourd'hui capable du jour au lendemain d'abandonner une modernité qui n'a pas d'avenir, au regard de cette crise financière.

Cette force, je ne le dois qu'au choix que j'ai fait il y a 6 ans, entre claquer du fric et en faire de la pierre.
Cela n'empêche pas que le survivalisme peut effectivement être vécu comme un projet de vie morne et asocial, mais c'est une conséquence d'un projet individualiste comme le néolibéralisme nous à habituer à être. A l'opposé, si le projet est un projet collectif et ouvert, quel enrichissement personnel et humain.

En d'autres termes, le survivaliste individuel est le miroir de l'individualisme forcené prôné par le néolibéralisme.
En parallèle, il existe une France qui se bouge, et qui construit ensemble des alternatives vivantes et solidaires à cette morne société. Et je peux dire que c'est loin d'être triste, bien au contraire.

[Captainjo]

Salut à tous,

je me reconnais complètement dans tes propos Alter Egaux, et de façon un peu différentes il semble que l'on soit dans la meme démarche !
je pense cependant qu'à moins d'avoir eu l'opportunité/clairvoyance de se lancer dans un projet rural il y a qq années ( les travaux et les plantations ça prend du temps...) il n'y a pas d'autre issue pour un urbain de boucler son sac et d'aller "au village chez mémé" le temps que ça se tasse, si on a des emmeutes/greves de qq semaines, ou définitivement en aidant du mieux qu'on peut notre hôte.
La situation est telle, avec une accélaration sans précédent, que bien malin à part Nostradamus, peut prévoir ce qui va se passer dans les mois à venir, tout est possible, pénurie de ressources, effondrement de l'économie, guerres... le tableau n'est pas rose.
La problématique du PO est certe mise de coté temporairement, mais avec la crise, l'investissement va chuter et donc aussi la production, les réserves mises en exploitations vont donc diminuer d'autant plus qu'elles sont plus couteuses à exploiter que les champs classiques.
Au final dans qq années on en sera au même point, augmentation inéxorable des matières premières.
Il n'est peut être pas encore définitivement trop tard pour changer radicalement de mode de vie et surtout fuir le territoire urbain qui n'offre aucun salut, que des activités improductives ( banques, assurances, services futiles ).
J'ai des amis qui viennent brusquement d'ouvrir les yeux et s'apprètent à tout quitter ( appart, boulot ) pour se replier vers une petite maison perdue dans les bois en gardant juste un job alimentaire au smic.

Captain'Jo

[Rod]

Bonjour,

Je suis également dans le meme état d'esprit. J'ai quitté la région parisienne et ses "cages à lapins" pour revenir à mes sources: la campagne. Je rénove actuellement une vieille longere au milieu des vignes et une fois terminé, je compte bien me mettre sérieusement au jardin!

[Loup Espiègle]

Euh, attention, la "formation premiers secours" normale ne sert a presque rien dans un scenario catastrophe, puisqu'on apprend essentiellement quoi faire en attendant que les vrais secours arrivent. Si un coeur flanche et qu'aucun secours n'arrive dans les 15-30 min... rien a faire (dans l'immense majorite des cas le coeur ne repart pas tout seul).

Oui, bon, j'ai bien vu en lisant les résumés de formation que c'est très incomplet pour qui veut pouvoir se débrouiller tout seul (le survivaliste essaie d'être indépendant, au pire avoir recours au voisinage et non aux services gouvernementaux). Peut-être du côté des organisations humanitaires ?
Je me suis procuré deux livres pour me faire une idée des premiers secours : Les gestes de médecine d'urgence sans matériel (Philippe ECALARD) et le très classique Manuel de Secourisme(Norbert VIEUX, Pierre JOLIS, René GENTILS). Pour l'instant, ils sont sur ma table de chevet...

Ce fil est vraiment rigolo, il y en a qui se font des films. Il est vrai que ça occupe : constituer des sacs d'évacuation ou laver sa voiture à la peau de chamois, chacun son trip.
Cela dit, ce sont probablement les survivalistes qui seront les plus démunis en cas de crise sociale grave où, par définition, rien ne se passe comme prévu.
Trop prévoir dans les détails, c'est oublier d'affûter sa capacité à improviser.
Et puis, si vivre dans le monde moderne se réduit à sécuriser son pemmican, c'est assez morne et asocial comme projet de vie.

J'ai cru qu'on été sur Oléocène, le site pour "se préparer au pic pétrolier".
Le survivaliste, si son cerveau a un volume supérieur à celui d'un petit pois, est conscient de la nécessité de faire partie d'un groupe social, d'une "communauté", d'un voisinage. Il n'est pas nécessaire que tous ses voisins soient aussi paranoïque que lui mais s'ils sont sensibilisés au problème (pour rester dans le sujet) du pic énergétique, alors ils peuvent commencer une démarche de désintoxication vis-à-vis du pétrole et ainsi réduire leur dépendance au système (ce qui est un des principaux but du survivalisme). Le survivaliste se doit de réduire dans son voisinage la part de gens pétro-dépendants dans le but d'avoir une communauté solide face au pic énergétique (car dans le cas inverse, c'est le scénario pas beau où le fils du voisin vient de chiper une poule ou encore des poireaux).

[kercoz]

@Loup:
Si tu ne l'a deja fait , fais un tour sur le fil "société tribales primitives".
Nettement plus pertinent qu'oleobar pour ce qui t'interesse .

[Aerobar]

Le survivaliste se doit de réduire dans son voisinage la part de gens pétro-dépendants dans le but d'avoir une communauté solide face au pic énergétique

Ce n'est pas avant 2040, hors forte contrainte économique agissant sur la demande ! Quant au pic pétrolier, il est soit déjà passé, soit pas avant 2020.

Le survivalisme, c'est un truc de mecs, un peu comme la bagnole : ils s'y intéressent parce que ça leur plaît, puis ensuite ils inventent des prétextes rationnels pour justifier leur passion auprès de leur entourage (qui s'en fiche complètement).

le survivaliste essaie d'être indépendant, au pire avoir recours au voisinage et non aux services gouvernementaux

Ca ve dire que tu fais la manche auprès de tes voisins pour te payer tes bouquins ? Ou bien tu imprimes tes euro toi-même ?

[HautBrion]

Le survivalisme, c'est un truc de mecs, un peu comme la bagnole : ils s'y intéressent parce que ça leur plaît, puis ensuite ils inventent des prétextes rationnels pour justifier leur passion auprès de leur entourage (qui s'en fiche complètement).

Bonjour,

Je connais un forum survivaliste ( ) où la gente féminine est très bien représenté. D'ailleurs l'équipe de modération active est majoritairement féminine....

Après, voir le titre du présent fil! "Chacun sa route, chacun son chemin...."

HautBrion.

[jml34]

@Loup espiegle : quand tu auras lu lesdits bouquins, n'oublie pas de faire un petit compte-rendu ici stp.

Je conseille aussi l'achat et la pratique d'un livre sur les etirements, tres important au chapitre medecine preventive (je peux expliquer pourquoi). Probleme, il y a nettement plus de mauvais bouquins que de bons... -> profiter du systeme tant qu'il est la et aller voir _plusieurs_ kines pour discuter des etirements qu'on a seletionnes, ie se donner plusieurs annees pour progresser sur ce domaine a petites doses.

Note aussi que la pratique du massage, si c'est quelque chose qui te parle (on ne peut pas trop forcer ces choses-la), est un plus : medecine preventive du corps et de l'esprit ; il y a des formations pour profanes qui se font les week-ends. C'est cher... mais nettement plus facile que d'apprendre dans son coin. Du thai au californien, y'en a pour tous les gouts ; ca parait plus survivaliste de choisir des massages au sol (pas sur table)...

Dans les villages d'antan il y avait les passeurs de feu, de verrues, etc., mais je crois pas qu'il y ait des formations pour ca

[Rahan]

Salut, j'ai lu pas mal de trucs sur les "futurs possibles", du plus scientifique au plus romancé, de Jancovici à JH Kunstler, bref le diagnostic est posé, mais je cherche maintenant des bouquins sur les actions concrètes et pratiques à mettre en oeuvre : maraîchage, autoconstruction, autres mode de vie...

Des idées, des références ?

[matthieu25]

Je pose une petite question à tous ces survivalistes ''en herbe''.Etes vous prêt à tuer votre voisin pour survivre?

[Geispe]

pour le manger ? y a pas mal d'autres choses à manger avant que l'on ne mange le voisin...