concrètement, comment nous préparer ?

[Tovi]

Se pose surtout le problème du vol dans les champs.

[FOWLER]

A Matthieu : Un voisin peut aussi être un ami.

A Geispe : Tu as des recettes ?

A Tovi : faut déjà avoir un champ (tu me fais penser à ce gars qui dit "si j'avais du lard, je ferais bien une omelette au lard, mais j'ai pas d'oeuf !)

[phyvette]

"si j'avais du lard, je ferais bien une omelette au lard, mais j'ai pas d'oeuf !)

[Tovi]

J'ai pas de champ, mais je peux toujours voler dans les champs des autres

Le problème devient alors solution.

[spego]

Mon hypothèse c'est une société assez pauvre type Russie, le pétrole et ses dérivés chers mais d'ici la pénurie totale je serai mort de vieillesse.

J'avance dans l'autonomie urbaine en mode pauvre qui mon hypothèse donc.
Nous avons fini de payer notre appartement.
J'ai l'outillage complet pour travailler le bois, l'électricité et la plomberie nécessaire en appartement. Tous les outils électriques sont doublés en manuels à l'ancienne (comme un vilebrequin et ses mêches), j'ai l'outillage manuel de cordonnier du grand-père mais pas les compétences. L'étagère consacrée au bricolage se remplit lentement mais surement , et c'est nouveau, sur le travail du cuir. Machine à coudre et on s'en sert. Recyclage, réparation, acquisition de savoir-faires
J'ai un peu d'or.
J'ai deux vélos* par membre de la famille, et un stock de pièces important. Connaissant bien l'usure d'un vélo, j'ai de quoi tenir plusieurs dizaines d'années! Sauf les pneus qui vieillissent en 6/7 ans et seront à acheter dès qu'un soupçon de pénurie apparaitra.
Deux carabines et leurs munitions, mais déclarés en préfecture (ex-tireur de stand) ce qui est embêtant (risque de réquisition).
J'aimerai une mobylette (1.5 litre/100 km), car je ne crois pas à une pénurie totale brusque, mais j'ai un problème de stockage.
Je dois me trouver un stage de menuiserie, mais bien doser le niveau, à voir.
Pour la mécanique vélo idem mais il ne semble n'y avoir que des stages initiation ou initiation +, je n'en ai plus besoin. Au dela on passe dans la formation professionnelle rapide en quelques semaines à temps plein, c'est cher. Je suis parfois tenté par une reconversion vers ce métier urbain si lle vélo se développe encore mais il est un peu tard (53 ans ).

Voilà c'est tout!

[kercoz]

Je suis parfois tenté par une reconversion vers ce métier urbain si lle vélo se développe encore mais il est un peu tard (53 ans ).

Voilà c'est tout!

Pas mal , mais a mon sens , évite les stages . Achète plutot bouquins et manuels.
Un client coutelier me disait la cata du truc : les gus veulent faire des stages ....mais ne pratiquent pas ...alors que 90% du metier c'est la pratique. Ils veulent jute "vendre du stage" !
Alors il a décidé de ne plus en faire.

[spego]

Les bouquins y en a deux de bien je les ai, plus un gros en anglais mais hors de prix. Il n'y a pas de bouquin pour aller un peu plus loin que ce que je pratique. Les stage à mon niveau pour progresser ce sont des stages en FPA "mécanicien de cycle" en structure de formation professionelle.
Ce qui me manque ce sont des connaissances vraiment sérieuses comme refaire un filetage, monter une roue équilibrée autrement qu'en une demi-journée, redresser des pattes de cadre et des bases tordues après une grosse chute. Pour un bricoleur je me débrouille. Ce matin j'ai dévoilé les deux roues de mon vélo d'entraînement single-speed qui est un montage personnel à partir d'éléments provenant de divers vélos de récupération. Mais j'ai bien conscience de ce qui me sépare encore d'un vrai mécanicien outre la rapidité dans les tâche que sais faire.

[kercoz]

Dans une uchronie depletioniste ton niveau "bricoleur" serait plus que suffisant .L' "expertise" a mon sens n'est pas nécessaire et s'acqiere plus sur le tas.
On se sent souvent faible et on est étonné du faible niveau de besoin du "client" (mauvais contact ; joint a changer ou a resserrer ....c'est 9 pannes sur 10 . Etudiant , j'ai bossé de nuit sur les chaines de poissy , et c'était bien le cas : pannes réelles tres rares ; 98%des arets de chaines etaient des pointes de soudeuses déboitées ou des fins de courses insuffisement appuyés (en marche manuelle , la pression etant un peu plus forte , ça repartait.
Pour les vélos , ce qui m'écoeure c'est l'absence de "papillon" sur les ecrous de roue.
Tu vas peut etre nous confirmer : pour un vélo tout usage routier , il faudrait préferer un cadre acier plutot qu'alu. Ce dernier , en raison de la rigidité imposant presque des amortisseurs .

[spego]

ce qui m'écoeure c'est l'absence de "papillon" sur les écrous de roue.
Tu vas peut etre nous confirmer : pour un vélo tout usage routier , il faudrait préferer un cadre acier plutot qu'alu. Ce dernier , en raison de la rigidité imposant presque des amortisseurs .

La supression des papillon c'est pas pour rendre le client dépendant, c'est à cause des vols de roue, tout cycliste doit posséder une clé à 8 trous et vérifier que le plus gros trou correspond bien à son écrou arrière.

Je suis a 100 % pour l'acier même pour les vélos de sport sauf réel usage compétition. En fait alu ou carbone pour les non compétiteurs c'est un truc de marketing car un cadre acier dure plus longtemps que son propriétaire (nettoyage chiffon + vaseline après avoir pris la pluie) J'ai eu un vélo de compétition datant du début des années 60 revendu a un jeune il y a peu car position trop typé course pour mon dos maintenant: 3 proprios, 45 ans d'usage, toujours vaillant: c'est la mort du commerce
En poussant à l'usage du carbone après un alu de merde (un avion en alu dure 25 ans cherchez l'erreur) on programme une fois de plus l'obsolescence.
En usage routier il faut privilegier un acier souple (tout est relatif) qui amorti les vibrations et des choix d'angles qui rendent la position supportable au long court (guidon à hauteur de selle). Mais les cadreurs actuels ont moins de choix de nuance d'acier qu'autrefois. J'utilise un cadre de cyclo-cross en acier qui est plus confortable qu'un route .
Si tu veux plus de renseignements techniques l'un des meilleurs site non compétition c'est le forum "docvélo" Québecquois mais beaucoup de français et de belges.

A +

[kercoz]

Génial tes infos. Merci.
Je crois qu'on a dégotté un bon bricoleur pour OLEO.

[Loup Espiègle]

Je pose une petite question à tous ces survivalistes ''en herbe''.Etes vous prêt à tuer votre voisin pour survivre?

Je vois que ma réponse t'as déplu. Je reformule : es-tu prêt à laisser ton voisin te tuer ?

[kercoz]

Non , je tire plus vite que lui (je cours aussi plus vite )
Pour remonter ce fil , un lien sympa , pour ceux qui sont paumés et veulent visiter le maquis avant de prendre les armes (et bagages):
http://forum.decroissance.info/viewtopi ... c&start=12

"""""
Tu veux planter ta yourte, ton tipi, ta roulotte ou à défaut ta caravane (en attendant mieux) entre bois de châtaigners et ruisseau? - c'est gratuit: contre un peu d'entretien du terrain et de surveillance de la petite maison quand je me fais nomade.
Alors, Frodon ou Gandalf, hobbit ou elfe (on va essayer d'éviter les orques), viens imaginer le futur du lieu. Tu peux aussi construire ta cabane, dans les arbres ou sur pilotis - y a du bois en abondance. Jardin collectif possible (voir aussi messages précédents de l'année 2008 pour plus d'informations).
L' Ecolieu des Gueux s'adresse à ceux qui n'ont pas les moyens financiers de rejoindre une société civile immobilière ou d'acheter une ferme même à plusieurs. L'Ecolieu des Gueux se veut plus comme un essai de vie décroissante à la campagne que comme un grand projet révolutionnaire (mais rien ne t'empêchera d'avoir ce projet par la suite!). Pour instaurer la confiance entre tous, je vais même jusqu'à signer une convention pour garantir tes droits (et protéger les miens!). Charte de bon fonctionnement du lieu à rédiger ensemble - ça occupera nos soirées! L' Ecolieu des Gueux est un lieu idéal pour se poser et explorer trois départements en fonction de tes recherches, de ton utopie""""""

[zoorah]

au départ , je pensais que ça pouvait être une solution.
Mais , je me dis comme Yves Cochet, que l'écologie est une pensée globale.
L'autarcie sera un pansement sur une jambe de bois car nous avons besoin les uns des autres.
Même si on a une yourte avec potager ou autre, comment faire pour se soigner par exemple?
Qu'on soit riche ou pauvre le chaos sera pour tout le monde si au niveau politique mondial nous ne réduisons pas les conséquences du pire. Malheureusement nos politiques ne ferons rien si les individus continuent d'ignorer la décroissance ou la sobriété qui arrive
Moi je me lance en politique en espérant un jour pouvoir faire passer le message au niveau local, ce sera un chemin de croix.

[huemaurice1]

L' 'autarcie', c'était 'hier'. Quand les champs pauvres suffisaient à la population qui ne connaissait pas le 'bifidus actif +' et la lessive qui lave + blanc que blanc (!).
La population s'accroit, pas les terres. C'est pourquoi on a besoin de + produire. Aux States, les tracteurs et autres machines agricoles tournent 24/24 h (3x8). Les tracteurs ont des phares et ne connaissent pas la fatigue (faut rentabiliser).
L'autarcie c'est: pas de pétrole, café, sucre, etc, etc.
Une 'expérience' a été faite (y a quelques années) au Zimbabwé, où la population sud-africaine criait famine. Les Etats-Unis ont livré du maïs (pas d'argent, comme en France). Résultat: Les africains ont mangé du maïs le matin, à midi & le soir. Seulement du maïs. Ils sont tombés malades. Non pas a cause des ogm contenus (qui sont consommés aux USA tous les jours) mais, à cause de l'unique aliment. Pareil si vous avez chez vous de très belles pommes et que vous en mangez tous les jours, 3 repas par jours...= chiasse !
C'est un peu çà, l'autarcie.

[krolik]

Dans la mesure où les terres cultivables régressent, ce sera difficile.
Un mien cousin, maraicher dans la banlieue Nord-Ouest de Paris, (issu d'une famille de maraîchers depuis 300 ans au moins) s'est fait exproprié il y a 25 ans pour construction d'un groupe scolaire, d'une chaufferie, d'une piscine.
Il est allé plus loin du côté de Cergy-Pontoise.
Et puis il y a 20 ans il s'est fait exproprier à nouveau pour cause d'autoroute.
Il en a eu marre, mais il a voulu rester maraîcher. C'était le métier qu'il connaissait
Alors depuis il fait de la culture "hors sol".
Selon lui c'est bien car il n'y a plus à se baisser...Pour le reste, les clients ont voulu de l'habitation, de l'enseignement, des loisirs, alors ils mangent ce qui va avec...Cela a été la décision des clients qui ont élu des décisionnaires. Lui, il fait ce qu'il peut.
Alors lorsque l'on parle d'autarcie, de redistribution des terres... De quoi parle-t-on ?
De la redistribution d'un étage dans un bâtiment multi-étages, éclairé avec des lampes de température "soleil"...

@+