GillesH38 a écrit :
le probleme est juste ce qu'on appelle une "solution". Toute solution a base d'hydrocarbure n'est que temporaire, et ne fait que reporter le probleme de quelques décennies.
C'est quand même un peu mieux que de foncer dans le mur à toute vitesse, non ?
C'est la logique même de cette attitude que nous discutons : est-ce que le but est de maintenir coûte que coûte nos habitudes de vie le plus longtemps possible, sans se soucier des conséquences sur ses enfants ou ses petits-enfants, ou d'anticiper sur les changement inéluctables pour amortir le choc? (et on est deja tres tres en retard pour ça !)...
Est-ce vraiment intelligent de vouloir maintenir autant que possible l'utilisation de la voiture?
Je suis bien d'accord avec ça. Il faudrait des solutions drastiques. Il faudrait diminuer nos consommations d'énergie et de matières fossiles et fissiles par 4 en quelques années, à tout le moins. Et la voiture fait partie du problème mais pas de la solution.
Comment est-ce qu'on y arrive, à ce changement ? Comment convaincre les occidentaux qui vont voir le film d'Al Gore en voiture, et disent "ah oui, il a bien raison", avant de reprendre leur voiture pour rejoindre leur maison chauffée au fioul ou à l'électricité, et de se coucher tôt parce qu'ils vont au boulot demain, en voiture naturellement, comment faire autrement quand on une belle maison à 25 km de son lieu de travail ? Comment convaincre les pays du tiers-monde de passer directement à la sobriété énergétique et aux énergies renouvelables, alors que plusieurs pays riches refusent d'appliquer Kyoto, et que ceux qui appliquent Kyoto ne prennent guère plus que des mesurettes ? La réponse ne se trouvera pas dans ce fil.
Pour l'hydrogène, ca a été discuté et rediscuté. Le stockage d'électricité par l'hydrogène est très inefficace, et le prix des PAC rend de toutes façons cette solution inabordable. Alors on peut redire N fois que les coûts vont baisser (bien que le cours du platine a tout autant explosé ces dernieres années que les autres métaux, et a totalement annihilé tous les gains en quantité utilisé par PAC), mais dans l'immédiat, ce n'est pas une solution réaliste, c'est tout.
On ne peut pas dire que le stockage par batteries soit particulièrement satisfaisant non plus ! Ca fait des années que tout le monde se casse la tête là-dessus, y compris les militaires qui recherchent des batteries compactes et fiables, et il n'y a pas grand chose qui soit généralisable industriellement, si ce n'est un peu d'effet d'annonce de laboratoires ou de firmes impliquées dans le développement de véhicules électriques. La plupart des véhicules électriques disponibles sur le marché recourrent aux batteries au plomb, au NiCd ou au mieux au NiMh et le pack de batteries est lourd et coûte au moins 5000 €, plus souvent le double : c'est la preuve qu'on n'est pas tout à fait au point. D'ici que les batteries offrent des technologies satisfaisantes, non polluantes et généralisables, la PAC aura peut-être abouti aussi !
Pour ta signature, c'est malheureux, mais aucune loi physique ne garantit qu'il y a une solution a tous les problemes, comme aucune loi médicale ne garantit qu'on peut guérir toutes les maladies...
En l'occurence, le problème ne vient pas de la physique, mais du comportement humain ! La solution existe, et elle est très simple : avant tout, sobriété drastique d'énergie et de matière ; ensuite, énergies renouvelables et recyclage matière pour couvrir le plus haut pourcentage possible des besoins qui restent après cet effort drastique de sobriété.
Le problème, c'est que ces solutions ne seront pas implémentées tant que le pétrole ne coûtera pas 500 € le baril, et l'acier, le prix actuel de l'or. Et encore, même à ce moment là, il y aura toujours des "tricheurs" qui préfereront des solutions polluantes et detructrices de la nature, pourvu qu'elles leur fasse gagner un peu d'argent par rapport à la solution vertueuse.
L'homme semble affecté d'un appétit irrépressible de pouvoir et d'argent dans lequel toute attitude vertueuse ou responsable se dilue. sa conscience est limitée et n'est capable de penser qu'à lui, aux siens proche, à son environnement immédiat, mais pas à l'humanité tout entière ni à la planète tout entière ; ou alors pas longtemps ! Effectivement, l'hydrogène n'est pas une solution. Mais aucune autre des techniques disponibles non plus. Le problème semble résider dans la nature humaine.
Ne faut-il pas pour autant bosser chacun à sa mesure, selon ses compétences et ses possibilités, sur des micro-solutions, qui contribuent chacune à détruire un peu moins la nature et le climat ? Ce n'est pas LA solution, mais c'est moins pire que de ne rien faire, et puis, qui sait, ça pourrait peut-être finir par faire tache d'huile... Dans cette logique-là, toute technique un peu meilleure que la précédente est bonne à prendre, même si elle ne constitue qu'une micro-solution. Même si il lui faut encore 10 ans de maturation industrielle.