Peut-être tu pourrais faire deux scénarios en quelques lignes, ça serait plus clair (avec des dates au pif pour fixer les idées) :
scénario cigale : on continue sans trop se poser de questions et en 2020 bing! la tension sur les énergies fossiles est trop forte de nombreux secteurs d'activité disparaissent, mais la redondance du système fait que... (j'ai pas compris l'avantage)
scénario fourmi : on prend les devants, on chasse les dépenses d'énergie inutiles on isole les maisons on taxe les pelouses mais pas les potagers on développe les scepticars etc. ; du coup le confort matériel continue à s'améliorer jusqu'en 2035, mais là on finit par être rattrappé par le coût des énergies fossiles (ou leurs conséquences environnementales) et ...
Tu as l'air de dire que contrairement à l'intuition le scénario fourmi pose plus de problèmes à termes qu'il n'en résoud, c'est ça ?
Deux choses :
- tu poses le problème comme si tout le monde allait être cigale (ou fourmi), mais chaque pays peut être plus ou moins cigale ou fourmi. J'ai quand même l'impression qu'il y aurait beaucoup d'avantages à habiter un pays fourmi au milieu des pays cigales !
- on dirait que tu penses qu'il y a une limite supérieure à l'efficacité énergétique et que chercher à y coller au plus près ne va rien changer fondamentalement parce que de toutes façons on n'en est pas éloigné de plus d'un facteur 2 ou 3. C'est sans doute vrai au plan technique, mais si on regarde le fonctionnement de toute la société le problème est différent : j'y vois surtout qu'on utilise une débauche d'énergie pour se tirer dans les pattes les uns des autres ; le facteur limitant de la qualité de vie n'est pas le peak oil mais l'incurie émergeant des mentalités et comportements individuels. Si cette limite était repoussée on aurait peut-être l'équivalent d'un facteur 20 ou 200 : un pays fourmi pas trop peuplé (à cause des rendements agricoles) pourrait conserver ses capacités modernes (médecine moderne, diffusion des savoirs par des livres voire internet, ...) plusieurs siècles après la chute des cigales, voire indéfiniement. Maintenant je ne dis pas que cette limite est repoussable, les mentalités ont la vie dure ; simplement il faut voir les limites là où elles sont vraiment.
Pour l'analogie du cerveau : ne pas oublier que si le carburant du cerveau (glucose sanguin) chute sous un certain seuil, c'est le coma et la mort rapide, parce que les neurones sont énergivores et ont très peu de réserves


Actuellement nous avons déjà un système très fragiles parce qu'avec la mondialisation tout est interdépendant, c'est comme si je me choppe une tumeur au cerveau chaque fois que je me cogne le pied. Un pays fourmi chercherait à diminuer les flux en privilégiant les circuits locaux, ce qui est une forme de redondance.