[jardiner] Le jardin potager idéal contre la disette ?
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Il pouse également sur le plateau ardennais en Belgique (300 à 400m d'altitude).fabinoo a écrit : Mais il me semble que le chataignier doit pousser en plaine dans le nord de la France, non ?
Je confonds peut-être avec le marronier.
Quelle différence y a-t-il?
L'utopie c'est ce qui n'a pas encore été essayé: Théodore Monod
Il ne faut jamais dire jamais... que ce soit pour le pire ou le meilleur
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C'est évident!GillesH38 a écrit :m'enfin, le pic n'est que le début de la décroissance, pas la disparition soudaine de tous les synthétiques !
et le caoutchouc naturel, ca existe aussi! avec tout ce qu'on economisera comme pneus, on va pouvoir en faire des conserves....
essayez juste d'imaginer qu'on vivra comme un pays du Tiers monde actuel, ou comme en 1950, vous vous rendrez compte qu'il restera quand meme des choses de la civilisation pendant un bout de temps...
C'est comme cela que j'imagine l'après pic.
Adapter tout ce que l'ère industrielle nous aura donné.
Si je ne me trompe, le pétrole est de la biomasse stockée, je suppose qu'un jour ou l'autre on pourra créer des produits de synthèse à partir de celle-ci.
Evidemment avec un niveau de consommation méchamment plus faible.
Un domaine pas encore baucoup exploré : les champignons.
Même pas dans l'agriculture.
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C'est évident!GillesH38 a écrit :m'enfin, le pic n'est que le début de la décroissance, pas la disparition soudaine de tous les synthétiques !
et le caoutchouc naturel, ca existe aussi! avec tout ce qu'on economisera comme pneus, on va pouvoir en faire des conserves....
essayez juste d'imaginer qu'on vivra comme un pays du Tiers monde actuel, ou comme en 1950, vous vous rendrez compte qu'il restera quand meme des choses de la civilisation pendant un bout de temps...
C'est comme cela que j'imagine l'après pic.
Adapter tout ce que l'ère industrielle nous aura donné.
Si je ne me trompe, le pétrole est de la biomasse stockée, je suppose qu'un jour ou l'autre on pourra créer des produits de synthèse à partir de celle-ci.
Evidemment avec un niveau de consommation méchamment plus faible.
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Ben oui! Adapter tout ce qu'on trouvera sera la règle. Pour cela il n'y a qu'une seule ressource disponible, l'imagination.GillesH38 a écrit :m'enfin, le pic n'est que le début de la décroissance, pas la disparition soudaine de tous les synthétiques !
et le caoutchouc naturel, ca existe aussi! avec tout ce qu'on economisera comme pneus, on va pouvoir en faire des conserves....
essayez juste d'imaginer qu'on vivra comme un pays du Tiers monde actuel, ou comme en 1950, vous vous rendrez compte qu'il restera quand meme des choses de la civilisation pendant un bout de temps...
Et elle est inépuisable contrairement au pétrole.
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bien sur on peut vivre sans tout ça, mais à condition d'etre fort peu nombreux. la chataigne si elle peut nourrir son homme est aussi une culture, souvent introduite par les moines batisseurs, mais il faut bien du temps pour avoir des chataigneraies productives. la securité alimentaire en europe n'est venue qu'avec la pommes de terre.fabinoo a écrit :Sur l'incontournabilité de la pomme de terre et des céréales, je ne suis pas d'accord non plus. En tout cas sur le plan nutritionnel.
L'homme a vécu 5 millions d'années sans, et l'homo sapiens environ 200 000 ans sans. On vit très bien sans patates et céréales, et même mieux, à mon avis. A condition d'avoir à la place des aliments équivalents.
C'est là que ça se corse. Quand je dis que ça se corse, c'est au sens propre. Les Corses on très bien vécu (les Sardes de l'intérieur aussi), pendant des milliers d'années, avec quasiment pas de céréales (elles existaient, mais étaient cultivées de manière marginale, comme aliments sacrés destinés aux fêtes religieuses). Sans que cela n'affecte leur survie, puisqu'on y trouve traditionnellement un nombre de centenaires particulièrement élevé (il y a des études en cours sur les supercentenaires (<110 ans) sardes).
Bon, tout ça pour dire que céréales et pdt ne sont pas indispensables à la survie.
Evidemment, là où ça se corse, donc, c'est que pour pouvoir se passer de ces aliments fort pratiques, il faut un climat favorable, et plus que ça : il faut si possible plusieurs climats différents au même endroit (c'est le résultat de mes dernières recherches ultra pointues).
Je m'explique. Dans mon village que je vous ai déjà présenté sur ce forum, les 1600ha de la commune s'échelonent de 100m d'altitude à 1300m environ. 100m, en Corse, ça correspond à un climat quasiment tropical. Dans la plaine du Réginu, la maximale en début octobre doit être dans les 24°, c'est-à-dire la température de Paris en plein été. Les oliviers adorent.
En revanche, à partir de 400m poussent les premiers chataigniers, jusque vers 800m (on est en versant nord), 1100m pour les communes en versant sud. Entre les deux, amandiers, noyers, figuiers, fruitiers divers, vignes poussent remarquablement. Au-dessus, le bétail se démerde l'été dans ce qui correspond à un alpage, et vient rejoindre les porcs dans la chataigneraie et la chênaie en hiver. Dans les quelques lieux un peu plats sur les crêtes, on cultivait du seigle, et les potagers occupent les flancs de colline autour du village. On y cultive beaucoup de légumineuses : fèves, pois chiches, haricots (i fasgioli, qui sont le constituant qui remplace les pdt dans le ragoût corse).
Enfin, tout ça est à mettre au passé.
Toujours est-il que chataigners et amandiers remplacaient très avantageusement les céréales comme base alimentaire, et les haricots remplaçaient les pommes de terre.
Haricots, amandes et chataignes (farine) sont tout aussi facilement stockables que les céréales, et probablement mieux que les pommes de terre.
Notons aussi que j'ai "permaculture 1" de Bill Mollison sous les yeux, et dans la liste d'aliments, il n'y a ni céréales ni pommes de terre. Pour deux raisons je pense : ces aliments sont considérés de trop faible valeur nutritionnelle ; et ils demandent trop de travail eu égard à cette faible qualité.
Evidemment, sur un terrain plat en climat frais, il est plus difficile d'obtenir des aliments d'une telle qualité et d'une telle diversité. Mais il me semble que le chataignier doit pousser en plaine dans le nord de la France, non ?
Je reviendrai sur l'organisation agricole traditionnelle du nord de la Corse, sur la "terre du commun", qui est un exemple quasi-parfait de permaculture.
les conditions corses m'ont l'air d'etre particulieres et sans doute adapté à la corse mais inexportable ailleurs, meme dans la pauvre (et seche) ardeche ou l'ont survivait avec la chataigne.
de meme certaines choses relevent d'une organisation politique locale difficilement exportable, et peut etre aussi cause d'une certaine violence locale, quand les ressources etaient reduites, et la dispute locale pour y avoir acces, forte (je me trompe peut etre, je fais une hypothese ).
Dans ma region, les disputes pour les communaux entre villages etaient frequentes, signe d'une ressource rare, degenerait souvent en combats, rixes et proces. tensions encore...
il est evident que certaines communautés ont par le passé su gerer leur ressource, etablir un equilibre. tout n'a pas été comme sur l'ile de paques.
- avec ça, il a décimé une panzer-divizion.
- il était dans l'artillerie ?
- Mais non, tu suit pas, il etait dans la LI-MO-NA-DE.
michel Audiard a propos d'une boisson d'homme au gout de pomme.
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- Charbon
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tu as oublié la belladonne, la cigüe, etc, etc, etc ...Geispe a écrit : Après le pétrole y a juste l'amanite phaloïde qui sera pas bonne pour la santé
- avec ça, il a décimé une panzer-divizion.
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- mahiahi
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Faux!fabinoo a écrit :Sur l'incontournabilité de la pomme de terre et des céréales, je ne suis pas d'accord non plus. En tout cas sur le plan nutritionnel.
L'homme a vécu 5 millions d'années sans, et l'homo sapiens environ 200 000 ans sans.
Les chasseurs/cueilleurs consommaient aussi des céréales et des pommes de terre là où elles poussaient (aux Amériques, certaines tribus ont continué ce mode de vie jusqu'à l'arrivée des Européens) ; ils mangeaient simplement plus varié (dp,c moins de céréales)
Tu recommences?fabinoo a écrit : On vit très bien sans patates et céréales, et même mieux, à mon avis. A condition d'avoir à la place des aliments équivalents.
Les supercentenaires actuels? Alors qu'on n'est plus au stade chasseur-cueilleur et qu'on mange (en Sardaigne aussi) des céréales?fabinoo a écrit : C'est là que ça se corse. Quand je dis que ça se corse, c'est au sens propre. Les Corses on très bien vécu (les Sardes de l'intérieur aussi), pendant des milliers d'années, avec quasiment pas de céréales (elles existaient, mais étaient cultivées de manière marginale, comme aliments sacrés destinés aux fêtes religieuses). Sans que cela n'affecte leur survie, puisqu'on y trouve traditionnellement un nombre de centenaires particulièrement élevé (il y a des études en cours sur les supercentenaires (<110 ans) sardes).
Mais rien n'est indispensable, simplement on parle de résistance à la disette, et la chasse -cueillette ou la culture maraîchère sont plus délicates, surtout dans un contexte de pénuriefabinoo a écrit : Bon, tout ça pour dire que céréales et pdt ne sont pas indispensables à la survie.
...fabinoo a écrit : Evidemment, là où ça se corse, donc, c'est que pour pouvoir se passer de ces aliments fort pratiques, il faut un climat favorable, et plus que ça : il faut si possible plusieurs climats différents au même endroit (c'est le résultat de mes dernières recherches ultra pointues).
Ben oui, mais on ne va pas tous émigrer dans ton village natalfabinoo a écrit : Je reviendrai sur l'organisation agricole traditionnelle du nord de la Corse, sur la "terre du commun", qui est un exemple quasi-parfait de permaculture.
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
Dieu se rit des hommes déplorant les effets dont ils chérissent les causes
Défiez-vous des cosmopolites allant chercher loin dans leurs livres des devoirs qu'ils dédaignent remplir autour d'eux
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perso j'ai tendance à prendre la question par un autre bout : je fais quoi pour ne pas mourir de faim si je ne trouve plus rien à acheter ?
Je m'occupe donc moins d'un régime alimentaire qui va m'interdire la patate ou les céréales... mais je cherche ce qui produit suffisamment et de façon certaine, avec le moins de boulot possible. C'est quoi alors ?
(plus tard on améliore, mais dans le chaos on s'occupe de l'urgence)
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Tu as bien écrit qu'on avait vécu "sans céréale ni pomme de terre"fabinoo a écrit :Mahiahi, tu serais gentil de ne pas tout déformer tout le temps.
La pomme de terre est un tuberculefabinoo a écrit : Non, les chasseurs-cueilleurs n'ont pas vécu avec les céréales et la pomme de terre, mais avec des graminées (dont la généralisation dans l'alimentation est d'ailleurs intervenue assez tard) et des tubercules, ancètres de ces aliments.
Je maintiens qu'aux Amériques, on avait des chasseurs-cueilleurs se nourrissant entre autres (puisque ce mode de vie fait la part belle à la diversité) de pommes de terre
Quelles quantités?fabinoo a écrit : Ca fait une différence fondamentale, avec parfois des rapports de 1 à 10 dans les densités nutritionnelles. Et effectivement, les quantités étaient relativement faibles.
Ben oui, si c'est pour rester dans le rang en plus, ça m'intéresse pasfabinoo a écrit : Les supercentenaires étudiés ces dernières années sont nés à une époque où les types de culture que je cite étaient encore largement prédominants. Ils n'ont disparu qu'après la seconde guerre mondiale, alors qu'ils atteignaient déjà la soixantaine. C'est-à-dire que les périodes les plus cruciales de leur existence en termes de construction de l'organisme (de la conception à l'âge adulte), se sont bien passées dans les conditions décrites. Les habitudes alimentaires anciennes ayant d'ailleurs été gardées par ces personnes jusque très tard dans leur vie.
Et on constate que la génération suivante, en Sardaigne comme à Okinawa, perd son avantage sur le reste de la population.
Evidemment, tu ne vas pas émigrer dans mon village natal. Avec ton incurable esprit de contradiction, tu n'y survivrais pas trois jours![]()
Mettons qu'ils serait bien qu'ils fassent de la permaculture variée en temps normal, mais pour les cas de disette (le sujet de ce fil), tout ce qui se mange fait l'affairefabinoo a écrit : Sinon, plutôt que d'émigrer là-bas, les gens feraient mieux de s'inspirer de l'organisation permaculturale qu'on y trouve, ainsi d'ailleurs que dans un certain nombre de régions du globe. Même si les conditions climatiques et géographiques de leur région sont moins favorables.
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
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