Oui, c'est pour cela que, travaillant sur un point de chute "personnel", je travaille en parallèle sur la transition : garantir une démocratie viable pendant ce passage difficile en passant aux énergies renouvellables et propres. Essentiel !Salut,
cette expérience est tout à fait intéressante et motivante.
Je ne voudrais pas avoir l'air de voir tout en noir, mais si vous avez lu Ravage (et vu Mad Max), vous savez que, en cas où "ça part en vrille" parmi les questions essentielles, il y aura pouvoir résister aux pillards (stratégies? armement? etc.), et du coup, acessoirement, se défendre contre les incendies volontaires (parce que les matériaux naturels c'est bien mais il y en a pas mal qui brûlent).
Mon point de chute (expérience en partage)
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Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
Etape n°3 : "Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité, c'est nous, que cela nous plaise ou non", Samuel Beckett
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
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Fil scindé vers "La démocratie et l'avenir"
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Un commentaire sur la modération du forum ? Ça se passe ici.
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
Dieu se rit des hommes déplorant les effets dont ils chérissent les causes
Défiez-vous des cosmopolites allant chercher loin dans leurs livres des devoirs qu'ils dédaignent remplir autour d'eux
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- Kayafou
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Re: Mon point de chute (expérience en partage)
Une belle narration que tu nous offres là très cher Alter Egaux. Merci pour ce partage enrichissant.
Je suis sur une démarche identique, même si je suis d’une génération plus récente, celle du choc pétrolier de 1973 et que 1968 ne m’évoque rien.
En 2003 ma mère et mon beau-père ont acheté une ancienne ferme relativement isolée au carrefour de 3 départements, ceux du Lot, du Lot et Garonne et de la Dordogne.
Caractéristique du la propriété : 4.6 hectares dont 1.8 abondement boisés (châtaigniers, chênes, noyers, pins sylvestres, merisiers, tilleuls...), 2 de prairies avec verger (poiriers, pêchers, pommiers, cerisiers, figuiers, kakis, kiwis, quelques pieds de vigne...) et un vaste potager (tout ce qui pousse et qui n’a pas été mangé par cette enflure de mulot et ces spisse di connasses de biches !).
La ferme était à l’abandon depuis plusieurs années suite au décès de sa dernière occupante, une bonne mamie trop fatiguée qui laissa derrière son tablier bleu des sacs de vielles chaussettes mitées à tous les interstices de fenêtres...
Les bâtiments étaient dans un état moyen (style la ferme où tout s’est entassée depuis des lustres) d’où un prix intéressant mais il a fallu investir beaucoup d’énergie et d’argent pour remettre en ordre les lieux.
Dans un premier temps, le gros du boulot fut effectué (très correctement) par des artisans du coin puis nous avons commencé à restaurer par nous-mêmes lors des vacances. Je vous passe les détails des travaux (isolement des toitures, basta la chaudière remplacée par un Jotul de 14kw + cuisinière ARCO au bois/gaz...). A l’époque, je turbinais encore comme un âne pour un équipementier du secteur automobile et n’étais pas complètement sensibilisé aux enjeux du PO et du RC (le porc quoi...).
Puis la vie a fait son chemin et en septembre 2007, après bien des rebondissements d’ordre géographique, conjugaux et professionnels, je suis venu m’y installer pour de bon. Peu après ma mère et mon beau-père prenaient leurs retraites et nous nous retrouvions à 3 pour relancer l’exploitation (4 le week-end en comptant sur mon épouse qui revient de Toulouse où elle bosse actuellement).
Depuis septembre donc, je restaure entre autre un studio de 35m2. La superficie n’est pas immense mais quant on part d’un gourbi dont les murs ne tiennent que par la graisse de canards qui les enduit, c’est un gros boulot croyez moi. En parallèle, les parents s’occupent de faire grossir le cheptel (Marens, Sanen, Coureurs Indiens, Pékins, Fauves de Bourgogne, Gris de Vienne, Papillons... donc dans l’ordre, poules, chèvres, canards, lapins). Nous ne visons pas l’autarcie complète mais souhaitons faire partie d’un réseau d’échange local.
Pendant toute cette période, j’ai mis de côté Oléocène par faute de temps. Vous m’avez manqué. L’absence d’une bonne connexion est un des points négatifs de la vie à la campagne (4.5km du relais ADSL le plus proche = les hauts débits n’arriveront jamais jusqu’à chez nous).
Je confirme les dire d’Haltère en Fer : cette vie à la campagne vous rend d’acier ! Santé nickel chrome, plus mal au dos malgré les sollicitations quotidiennes, plus de boutons au cul à force de rester assis devant des cristaux liquides insignifiants, les muscles qui se gonflent, la peau des mains qui se renforcent (suite à moult gerçures et coupures...) et la peau du visage qui se tanne.
Ce qui est certain c’est qu’une fois que vous avez goûté à cette vie là, il est difficile de concevoir une autre forme de subsistance, voir d’existence ! Rien ne vaut le chant du soleil au matin et les lumières du coq, point de réverbères la nuit ni de camion poubelles à 5h dans la rue d’en bas, pas de bruit de voitures ni de voisins à moins de 2km, la rosée sur les camélias...
Par contre, il faut se rendre compte du travail que tout cela représente: la nature ne connaît ni vacances, ni RTT, ni jours de la semaine. Elle n’attend pas mais en contrepartie elle vous rend bien le travail que vous lui offrez. Le rythme ici, ce sont les saisons.
Comme le dit Alter, il ne faut pas hésiter à planter tout ce que vous imaginez dès votre arrivée car en attendant que les arbres poussent, vous pouvez vous concentrer sur d’autres choses.
Voilà mon expérience.
A plus les lapins.
Je suis sur une démarche identique, même si je suis d’une génération plus récente, celle du choc pétrolier de 1973 et que 1968 ne m’évoque rien.
En 2003 ma mère et mon beau-père ont acheté une ancienne ferme relativement isolée au carrefour de 3 départements, ceux du Lot, du Lot et Garonne et de la Dordogne.
Caractéristique du la propriété : 4.6 hectares dont 1.8 abondement boisés (châtaigniers, chênes, noyers, pins sylvestres, merisiers, tilleuls...), 2 de prairies avec verger (poiriers, pêchers, pommiers, cerisiers, figuiers, kakis, kiwis, quelques pieds de vigne...) et un vaste potager (tout ce qui pousse et qui n’a pas été mangé par cette enflure de mulot et ces spisse di connasses de biches !).
La ferme était à l’abandon depuis plusieurs années suite au décès de sa dernière occupante, une bonne mamie trop fatiguée qui laissa derrière son tablier bleu des sacs de vielles chaussettes mitées à tous les interstices de fenêtres...
Les bâtiments étaient dans un état moyen (style la ferme où tout s’est entassée depuis des lustres) d’où un prix intéressant mais il a fallu investir beaucoup d’énergie et d’argent pour remettre en ordre les lieux.
Dans un premier temps, le gros du boulot fut effectué (très correctement) par des artisans du coin puis nous avons commencé à restaurer par nous-mêmes lors des vacances. Je vous passe les détails des travaux (isolement des toitures, basta la chaudière remplacée par un Jotul de 14kw + cuisinière ARCO au bois/gaz...). A l’époque, je turbinais encore comme un âne pour un équipementier du secteur automobile et n’étais pas complètement sensibilisé aux enjeux du PO et du RC (le porc quoi...).
Puis la vie a fait son chemin et en septembre 2007, après bien des rebondissements d’ordre géographique, conjugaux et professionnels, je suis venu m’y installer pour de bon. Peu après ma mère et mon beau-père prenaient leurs retraites et nous nous retrouvions à 3 pour relancer l’exploitation (4 le week-end en comptant sur mon épouse qui revient de Toulouse où elle bosse actuellement).
Depuis septembre donc, je restaure entre autre un studio de 35m2. La superficie n’est pas immense mais quant on part d’un gourbi dont les murs ne tiennent que par la graisse de canards qui les enduit, c’est un gros boulot croyez moi. En parallèle, les parents s’occupent de faire grossir le cheptel (Marens, Sanen, Coureurs Indiens, Pékins, Fauves de Bourgogne, Gris de Vienne, Papillons... donc dans l’ordre, poules, chèvres, canards, lapins). Nous ne visons pas l’autarcie complète mais souhaitons faire partie d’un réseau d’échange local.
Pendant toute cette période, j’ai mis de côté Oléocène par faute de temps. Vous m’avez manqué. L’absence d’une bonne connexion est un des points négatifs de la vie à la campagne (4.5km du relais ADSL le plus proche = les hauts débits n’arriveront jamais jusqu’à chez nous).
Je confirme les dire d’Haltère en Fer : cette vie à la campagne vous rend d’acier ! Santé nickel chrome, plus mal au dos malgré les sollicitations quotidiennes, plus de boutons au cul à force de rester assis devant des cristaux liquides insignifiants, les muscles qui se gonflent, la peau des mains qui se renforcent (suite à moult gerçures et coupures...) et la peau du visage qui se tanne.
Ce qui est certain c’est qu’une fois que vous avez goûté à cette vie là, il est difficile de concevoir une autre forme de subsistance, voir d’existence ! Rien ne vaut le chant du soleil au matin et les lumières du coq, point de réverbères la nuit ni de camion poubelles à 5h dans la rue d’en bas, pas de bruit de voitures ni de voisins à moins de 2km, la rosée sur les camélias...
Par contre, il faut se rendre compte du travail que tout cela représente: la nature ne connaît ni vacances, ni RTT, ni jours de la semaine. Elle n’attend pas mais en contrepartie elle vous rend bien le travail que vous lui offrez. Le rythme ici, ce sont les saisons.
Comme le dit Alter, il ne faut pas hésiter à planter tout ce que vous imaginez dès votre arrivée car en attendant que les arbres poussent, vous pouvez vous concentrer sur d’autres choses.
Voilà mon expérience.
A plus les lapins.
Ne jamais se fier aux apparences…
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Re: Mon point de chute (expérience en partage)
Merci Kayafou pour ce témoignage ! 

- kercoz
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Re: Mon point de chute (expérience en partage)
Et chapeau pour ce "pas de coté" , tiens nous au courant .
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)
- FOWLER
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Re: Mon point de chute (expérience en partage)
C'est d'autant plus rassurant que pour une personne qui a agi de la sorte, et qui communique, il y en a sans doute un certain nombre dont on ne sait rien, mais qui ont aussi des démarches sympas, dans leur coin...
la nuit la raison dort, et simplement les choses sont.
St Ex
Tout ça pour dire comment ils ne savent pas pourquoi.
Prévert (et pas Guitry !)
J'ai fait fortune...parce que j'ai toujours vendu trop tôt !
Rotschild.
http://www.les-pieds-sur-terre.info
St Ex
Tout ça pour dire comment ils ne savent pas pourquoi.
Prévert (et pas Guitry !)
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- osas09
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Re: Mon point de chute (expérience en partage)
Comme il y en a aussi sans doute qui on essayé puis abandonné ce mode de vie.FOWLER a écrit :C'est d'autant plus rassurant que pour une personne qui a agi de la sorte, et qui communique, il y en a sans doute un certain nombre dont on ne sait rien, mais qui ont aussi des démarches sympas, dans leur coin...
Y en as qu'on éssayé, mais ils ont eu des problémes.


- kercoz
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- Localisation : SUD GIRONDE GRAVE DE GRAVE
Re: Mon point de chute (expérience en partage)
l'important est plus l'experience que la reussite .
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)
-
- Kérogène
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Re: Mon point de chute (expérience en partage)
Oui, bon, d'accord, c'est vraiment hypersympa et ça laisse rêveur vos points de chute et expériences, mais, saperlipopette, comment vous faites dans l'attente pour les petites charges incompressibles genre taxes foncières prodiguées abondamment par les voleurs de grand chemins, ou tout ce qui ne peut être produit en autarcie?
Je veux dire concrètement, pour ceux qui n'ont grand chose de côté, ni de revenus?
Je veux dire concrètement, pour ceux qui n'ont grand chose de côté, ni de revenus?
- jerome
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Re: Mon point de chute (expérience en partage)
Très beau témoignage, qui donne envie.
Une petite question bassement matérielle : quelle est ta source de revenue actuelle ou future quand tu vit loin de tout?
Une petite question bassement matérielle : quelle est ta source de revenue actuelle ou future quand tu vit loin de tout?
Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé,
Alors seulement vous vous apercevrez que l'argent ne se mange pas
-- un Indien Cree
Alors seulement vous vous apercevrez que l'argent ne se mange pas
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Re: Mon point de chute (expérience en partage)
Suffit de bien lire ce que nous a dit Kayafou, c'est une exploitation agricole, donc source de revenus.Islapet a écrit :Oui, bon, d'accord, c'est vraiment hypersympa et ça laisse rêveur vos points de chute et expériences, mais, saperlipopette, comment vous faites dans l'attente pour les petites charges incompressibles genre taxes foncières prodiguées abondamment par les voleurs de grand chemins, ou tout ce qui ne peut être produit en autarcie?
Je veux dire concrètement, pour ceux qui n'ont grand chose de côté, ni de revenus?
- Alter Egaux
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La Crête, un point de chute ?
J'ai passé mes vacances en Crête (oui, je sais, j'ai pollué en rompant mon abstinence à bruler du kérosène, vieux de 7 ans, mais je compense carbone via la création d'une AMAP cette année
).
En fait, j'ai eu l'opportunité d'être hébergé par des français qui ont tout lâché en Ile de France (maison, boulot, etc...).
Voici mes impressions.
Avantage de l'Ile :
- encore une bonne résistance alimentaires à la mondialisation libérale : fruits et légumes variés gouteux et de saison, marchés de produits locaux (à vue de nez pour l'alimentaire, disons 90 % de fruits et légumes crétois), production d'huile d'olives très importante, production de miel, etc...
- solaire (eau chaude) extrêmement répandus sans complément de ballon électrique (douche l'après midi).
- parc éolien (grand couloir de courant d'air),
- eau public,
- gentillesse légendaire des crétois,
- nourriture excellente (une des meilleurs du monde),
- Climat excellemment (mer, montagne à 2400), sauf l'été (attention aux canicules).
- cellule familiale primordiale dans la culture crétoise, matriarcale.
- berceau de vieille civilisation très avancé (trace à plus de 4500 ans avant JC de présence humaine), dont certaine très vieille civilisation (Minoenne par exemple) avait l'eau courante (tuyauterie en terre cuite encastrable).http://fr.wikipedia.org/wiki/Civilisation_minoenne
- présence de citernes vénitiennes (en pierre, vouté, sous les maisons) dans les villas anciennes, qui peuvent rendre semi indépendant en eau (chaude puisque solaire ultra répandu) si la pompe est alimenté électriquement. Récupération d'eau de pluie nombreux.
- moulins malheureusement un peu en voie de disparition (voire mon avatar).
- nourriture bon marché et de qualité (souvent bio), malgré l'euro.
Désavantage de l'Ile :
- insulaire, donc vite coupé du monde, mais soumis historiquement à d'incessantes invasions (vénitienne, ottomane, allemande, stratégique, touristique,...)
- école maternelle inexistante (entrée au CP direct) et lycée public calamiteux (entrée à l'université via le privé).
- jeunesse naïve et dépolitisée (en opposition à des anciens très politisé et résistant)
- faiblesse du réseau électrique et du réseau eau (coupure répétitive voire prolongé, très embêtant alors que l'eau n'est pas potable).
- L'incivisme des crétois, qui en ne finissant pas leur maison (une horreur architecturale) ne paient pas d'impôts locaux. Résultat, les routes sont défoncées et les 4x4 sont extrêmement nombreux.
- l'américanisation arrive avec un changement d'habitude alimentaire, visible sur les enfants obèses car nombreux.
- absence de police, corruption locale invisible pour les touristes mais assez forte.
- service public dégradé,
- soumis régulièrement à des séismes (voire des tsunamis), entrainant une chute de civilisation régulière (échéance longue). Tous les bâtiments sont normalement en béton armé.
- assainissement insuffisante pour le traitement des eaux usés).
- le touriste triple la population l'été.
- Poisson hors de prix
- immobilier exorbitant (terrain notamment) et endettement des cretois monstrueux (une petite subprime dans l'air).
Expérience de pénurie d'essence :
J'ai aussi été à une période charnière, en subissant sans désagrément pour mon voyage d'une mini expérience de pénurie d'essence, qui perdure aujourd'hui. Expérience très enrichissante. En effet, en Grèce, les transporteurs sont en grève depuis plus de 15 jours. Résultat, au bout d'une semaine en Crète et à Athènes, les fils d'attentes nerveuses se sont aussitôt senti, avec au bout de 9 jours plus une goutte d'essence dans toute l'Ile, hors la ville importante Héraklion (raffinerie à proximité). J'ai vu des minis émeutes aux stations services, avec les trucs classiques : bidon d'essence, ton qui monte vite, marché dérégulé (2 € le litre alors qu'il est à 1,20 € le 95).
La troisième semaine, la pénurie d'essence est devenu un début de pénurie dans les supermarchés comme Lidlenvrac, très répandu sur l'Ile. Les supermarchés vide de chez vide, c'est assez impressionnant (pas mécontent avec mon AMAP).
Bien entendu, un black out total sur les infos européennes, hormis locale. La saison touristique commence, alors chut !
Conclusion :
Difficile de se dire que c'est un choix mieux qu'un autre. La principale qualité de l'ile est ses habitants, résistants (un peu anti-anglosaxons et antiturcs primaires, mais bon, c'est historique), ruraux, aimables, etc... Les principaux défauts sont les touristes (allemands, scandinaves et français beaufs, voire américains fortunés) l'été, ainsi que sa position stratégique (survol d'avions militaires permanents). Mais l'Ile est très séduisante.
La suite qui quelques choses me revient...

En fait, j'ai eu l'opportunité d'être hébergé par des français qui ont tout lâché en Ile de France (maison, boulot, etc...).
Voici mes impressions.
Avantage de l'Ile :
- encore une bonne résistance alimentaires à la mondialisation libérale : fruits et légumes variés gouteux et de saison, marchés de produits locaux (à vue de nez pour l'alimentaire, disons 90 % de fruits et légumes crétois), production d'huile d'olives très importante, production de miel, etc...
- solaire (eau chaude) extrêmement répandus sans complément de ballon électrique (douche l'après midi).
- parc éolien (grand couloir de courant d'air),
- eau public,
- gentillesse légendaire des crétois,
- nourriture excellente (une des meilleurs du monde),
- Climat excellemment (mer, montagne à 2400), sauf l'été (attention aux canicules).
- cellule familiale primordiale dans la culture crétoise, matriarcale.
- berceau de vieille civilisation très avancé (trace à plus de 4500 ans avant JC de présence humaine), dont certaine très vieille civilisation (Minoenne par exemple) avait l'eau courante (tuyauterie en terre cuite encastrable).http://fr.wikipedia.org/wiki/Civilisation_minoenne
- présence de citernes vénitiennes (en pierre, vouté, sous les maisons) dans les villas anciennes, qui peuvent rendre semi indépendant en eau (chaude puisque solaire ultra répandu) si la pompe est alimenté électriquement. Récupération d'eau de pluie nombreux.
- moulins malheureusement un peu en voie de disparition (voire mon avatar).
- nourriture bon marché et de qualité (souvent bio), malgré l'euro.
Désavantage de l'Ile :
- insulaire, donc vite coupé du monde, mais soumis historiquement à d'incessantes invasions (vénitienne, ottomane, allemande, stratégique, touristique,...)
- école maternelle inexistante (entrée au CP direct) et lycée public calamiteux (entrée à l'université via le privé).
- jeunesse naïve et dépolitisée (en opposition à des anciens très politisé et résistant)
- faiblesse du réseau électrique et du réseau eau (coupure répétitive voire prolongé, très embêtant alors que l'eau n'est pas potable).
- L'incivisme des crétois, qui en ne finissant pas leur maison (une horreur architecturale) ne paient pas d'impôts locaux. Résultat, les routes sont défoncées et les 4x4 sont extrêmement nombreux.
- l'américanisation arrive avec un changement d'habitude alimentaire, visible sur les enfants obèses car nombreux.
- absence de police, corruption locale invisible pour les touristes mais assez forte.
- service public dégradé,
- soumis régulièrement à des séismes (voire des tsunamis), entrainant une chute de civilisation régulière (échéance longue). Tous les bâtiments sont normalement en béton armé.
- assainissement insuffisante pour le traitement des eaux usés).
- le touriste triple la population l'été.
- Poisson hors de prix
- immobilier exorbitant (terrain notamment) et endettement des cretois monstrueux (une petite subprime dans l'air).
Expérience de pénurie d'essence :
J'ai aussi été à une période charnière, en subissant sans désagrément pour mon voyage d'une mini expérience de pénurie d'essence, qui perdure aujourd'hui. Expérience très enrichissante. En effet, en Grèce, les transporteurs sont en grève depuis plus de 15 jours. Résultat, au bout d'une semaine en Crète et à Athènes, les fils d'attentes nerveuses se sont aussitôt senti, avec au bout de 9 jours plus une goutte d'essence dans toute l'Ile, hors la ville importante Héraklion (raffinerie à proximité). J'ai vu des minis émeutes aux stations services, avec les trucs classiques : bidon d'essence, ton qui monte vite, marché dérégulé (2 € le litre alors qu'il est à 1,20 € le 95).
La troisième semaine, la pénurie d'essence est devenu un début de pénurie dans les supermarchés comme Lidlenvrac, très répandu sur l'Ile. Les supermarchés vide de chez vide, c'est assez impressionnant (pas mécontent avec mon AMAP).
Bien entendu, un black out total sur les infos européennes, hormis locale. La saison touristique commence, alors chut !
Conclusion :
Difficile de se dire que c'est un choix mieux qu'un autre. La principale qualité de l'ile est ses habitants, résistants (un peu anti-anglosaxons et antiturcs primaires, mais bon, c'est historique), ruraux, aimables, etc... Les principaux défauts sont les touristes (allemands, scandinaves et français beaufs, voire américains fortunés) l'été, ainsi que sa position stratégique (survol d'avions militaires permanents). Mais l'Ile est très séduisante.
La suite qui quelques choses me revient...
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
Etape n°3 : "Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité, c'est nous, que cela nous plaise ou non", Samuel Beckett
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
Etape n°3 : "Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité, c'est nous, que cela nous plaise ou non", Samuel Beckett
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Re: La crête, un point de chute ?
Pour le black-out sur les grèves dans la région, j'ai pas trouvé d'article spécifique sur la Crète, mais j'ai trouvé ça, pour la Grèce (il semblerait que la crise soit provoquée dans les deux cas par le même mouvement de grève), qui mentionne des pénuries :
La seule mention de la Crète :«Il n'y a plus de bouteilles de lait, de yaourts, d'œufs, de légumes, de fruits et de viande.
[...]
Depuis le début de la grève, l'organisme du marché central d'Athènes a relevé une envolée de 12,5 % à 100 % des étiquettes pour certains légumes frais et fruits de saison.
Je retiendrais ceci, pour vous embêter :Confrontés à une pénurie d'oxygène, les hôpitaux de Crète et des îles sont obligés de recourir à la marine pour assurer leur approvisionnement…
Et si les transporteurs routiers avaient pu fixer eux-mêmes leur prix?Alors que la saison estivale débute en Méditerranée, la Grèce est pratiquement en état de siège en raison d'une grève des transporteurs routiers qui paralyse le pays depuis dix jours. Pour compenser la hausse du prix de l'essence, ces derniers réclament une augmentation de leurs tarifs de 13 % alors que le gouvernement ne leur propose que 5 %.
- rico
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Re: La crête, un point de chute ?
Autre inconvénient : avec la montée prévisible des eaux il finira par ne plus rester grand chose de la Crète....
- energy_isere
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Re: La crête, un point de chute ?
La Créte est assez montagneuse et les bords de mer sont rarement plat de ce que j' ai pu voir lors de mon voyage la bas il y a 4 ans. (Randonnée à pied le long de la cote Sud).rico a écrit :Autre inconvénient : avec la montée prévisible des eaux il finira par ne plus rester grand chose de la Crète....
1 metre d' élevation ne sera pas une catastrophe majeure, sauf peut étre au port d' Héraklion et de Hania.