la récupération, le recyclage dans le BTP

Comment anticiper au mieux le choc à venir (organisation de la société, questions politiques, conseils financiers, etc).

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Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

Message par energy_isere » 15 oct. 2013, 17:34

Prés de la ou je bosse il y a un gros chantier ou le batiment rasé plutot dans l' année est concassé en petit cailloux pour réemploi.

Une machine un peu moins spectaculaire que celle ci vu en pub dans FranceBTP.com :
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.

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Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

Message par Glycogène » 20 oct. 2013, 23:15

Je ne sais pas si c'est le même bâtiment, mais dans la ZIRST de Meylan un petit bâtiment d'entreprise en béton de 2 ou 3 étages a été détruit. Il ne devait pas avoir 25 ans.
Entre l'énergie de fabrication et l'énergie pour la destruction, vive le pétrole pas cher !
Alors que du béton armé comme ça, ça dure 60 ou 80 ans !
C'est comme pour les centrales nucléaires : on prévoit de détruire l'enceinte après 40 ans de service (et après 10 ou 20 ans de démantèlement et nettoyage de la radioactivité). Et d'en reconstruire une dessus (en fait à côté). Alors qu'on pourrait réutiliser l'enceinte (éventuellement pour un réacteur plus petit).
Par exemple, un barrage dure bien plus longtemps, on le détruit après 100 ans voire plus (d'ailleurs je ne sais pas si on a déjà détruit un grand barrage dans le monde ? abandonné ou noyé dans une retenue plus grande, oui, mais détruit ?).

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Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

Message par energy_isere » 18 juin 2014, 20:08

Autoroute I-85 (USA) : élargissement des voies avec des matériaux recyclés

18 Juin 2014 enerzine

Pour la première fois sur une autoroute principale en Caroline du Nord, une société du groupe Vinci mettra en œuvre un procédé environnemental qui permettra d'utiliser jusqu'à 50% de matériaux recyclés.
Blythe Construction, filiale d'Eurovia a en effet remporté un contrat de conception-construction portant sur l'élargissement d'un tronçon de l'autoroute I-85 en Caroline du Nord (États-Unis) ainsi que l'amélioration de ses interconnexions.

Cette transformation vise à fluidifier le trafic sur cette section à fort trafic de 12 km, en la passant de 4 à 8 voies. Les travaux incluent également la démolition puis la reconstruction de 11 ponts et viaducs (dont un viaduc ferroviaire surplombant l'autoroute) ainsi que la réalisation d'un échangeur.

Alors que la conception est en ce moment en cours de finalisation, le chantier doit être lancé début 2015, pour une livraison prévue en décembre 2017. Le projet porte sur 187 millions de dollars soit environ 134 millions d'euros.

La construction et l'entretien des chaussées font de plus en plus souvent appel à des matériaux recyclés et traités pour la constitution des assises de chaussées. L'incorporation d'agrégats d'enrobés offre des avantages écologiques qui limitent le recours à des matières premières épuisables et le stockage de matériaux inertes.
http://www.enerzine.com/604/17381+autor ... cles+.html

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Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

Message par energy_isere » 12 mai 2015, 15:10

Usine nouvelle du 30 Avril 2015

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Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

Message par energy_isere » 08 juil. 2015, 10:34

Recycler le béton dans le béton, c'est possible mais pas encore normé

23 juin 2015 | Florence Roussel actu-environnement.com

L'utilisation de granulats de déconstruction dans la fabrication de béton a été validée techniquement par le projet Recybéton. Mais les normes et réglementations limitent pour l'instant son déploiement.

Quelle deuxième vie donner aux 20 millions de tonnes de déchets de béton produits chaque année en France ? C'est à cette question que tente de répondre le projet de recherche Recybéton. Lancé en janvier 2012 pour quatre ans, le projet national livre ses premières réponses aux industriels du secteur.

Oui, réutiliser du béton recyclé pour fabriquer à nouveau du béton c'est possible. La fabrication de béton nécessite du ciment, de l'eau, du sable et des gravillons. Ces deux derniers constituants peuvent provenir de déchets de béton et se substituer aux matériaux d'origine naturelle. Des tests en laboratoire et des chantiers expérimentaux l'ont prouvé. A Chaponost, près de Lyon (69), la construction d'un dallage d'une épaisseur de 18 cm destiné à un parking de 2.100 m2 pour véhicules légers a permis de tester plusieurs types de béton fabriqués avec des taux différents de granulats recyclés (de 0 à 100%). Hormis l'utilisation de béton recyclé, les pratiques habituelles du chantier n'ont pas été modifiées. Résultat : aucune pathologie n'a été constatée.

Néanmoins, le béton recyclé ne présente pas tout à fait les mêmes propriétés que le béton classique. "On assiste à un abaissement d'élasticité (module élastique moindre), et à un retrait plus important (accroissement des retraits, avant et après prise)", explique Sophie Decreuse, directrice produits et qualité nationale chez Cemex, partenaire du projet. "Mais la théorie ne prévoit pas pour autant une augmentation du risque de fissuration, et les observations relevées sur le chantier de Chaponost le confirment, même pour les granulats 100% recyclés", ajoute-t-elle.Sur un second chantier près de Nîmes (30), un béton contenant 20% de gravillons a servi à construire une passerelle ferroviaire. "L'ouvrage présente un comportement tout à fait comparable à des ouvrages similaires réalisés avec des bétons courants", assure Jacques Roudier, président de Recybéton.

Régler les questions de logistique

Sur un plan technique, les chantiers expérimentaux ont permis d'adapter les formules, de prouver la facilité d'entraîner de l'air dans les bétons, de démontrer que la fabrication, le transport et la mise en oeuvre n'ont pas engendré de problèmes particuliers. Ils ont également permis de soulever des questions de logistique : "Pour utiliser du recyclé, il faut pouvoir stocker les matériaux sur place car les volumes de granulats disponibles sont plus aléatoires puisqu'ils dépendent des chantiers de démolition", explique Jacques Roudier. Pour contrer cette difficulté, les partenaires du projet réfléchissent actuellement à l'idée de faire les mélanges matériaux recyclés/matériaux naturels directement dans les carrières. L'idée étant d'approvisionner de manière plus fluide les chantiers de construction tout en proposant différents taux d'incorporation de matériaux recyclés en fonction des types de béton demandés.

La question des normes est centrale

Si sur le plan technique et logistique, les avancées sont notables, reste à adapter les normes et la réglementation pour déployer l'utilisation de béton recyclé. "La réglementation actuelle pénalise le recyclage
. C'est le cas par exemple de la norme béton qui impose un seuil de plâtre maximum mais ce seuil est dépassé pour 50% de la production de granulats", explique Sophie Decreuse, la représentante de Cemex.

La norme béton (NF EN 206-1/CN) ne prévoit pas non plus l'incorporation de sables recyclés. Or, "le recyclage du béton par concassage et criblage produit 60% de sable et 40% de gravillons. On a donc trop de sable recyclé pour des débouchés limités", regrette Sophie Decreuse. Le projet Recybéton a donc planché sur une autre piste pour réutiliser ces sables : la fabrication de ciment. Le sable peut être introduit soit avant la cuisson de l'argile et du calcaire ou après leur cuisson, lors du broyage.
 Pour la première option, la norme ne l'interdit pas. Pour la seconde option, la norme ne prévoit pas la présence de sable recyclé. Les partenaires préparent par conséquent un recueil de propositions d'évolutions normatives et réglementaires visant à encourager et faciliter l'utilisation du béton recyclé. "Les enjeux sont importants", rappelle Jacques Roudier, le président de Recybéton. Aujourd'hui sur les 270 millions de tonnes de déchets du BTP, 60% sont recyclés mais couvrent que 20 à 30% des besoins du BTP
.
http://www.actu-environnement.com/ae/ne ... 24806.php4

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Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

Message par energy_isere » 07 déc. 2015, 20:28

"La traçabilité des déblais" du futur métro, "une priorité" pour la Société du Grand Paris

Par Franck Stassi Usine Nouvelle le 07 décembre 2015,

Le directeur de l’ingénierie environnementale de la Société du Grand Paris, Frédéric Willemin, énonce trois priorités environnementales lors du creusement du futur réseau de métro: la traçabilité des déblais de chantier, les conditions de leur transport et leur valorisation

A l’approche du démarrage des travaux de génie civil du Grand Paris Express (au printemps 2016 avec la gare de Fort d’Issy-Vanves-Clamart, sur la ligne 15 sud), la Société du Grand Paris estime à 43 millions de tonnes le volume de déblais qui seront issus du chantier. Un appel à contributions dédié à leur gestion, lancé en juin dernier, a permis de recueillir des propositions issues d’une trentaine de contributeurs. Des engagements environnementaux ont par ailleurs été annoncés. Frédéric Willemin, directeur de l’ingénierie environnementale de la Société du Grand Paris, explique cette démarche.


L’Usine Nouvelle - La Société du Grand Paris estime le volume de déblais lié au chantier à 43 millions de tonnes. Que recouvre ce chiffre ?
Frédéric Willemin - Nous estimons que le chantier du Grand Paris Express produira 43 millions de tonnes de déblais, en comptant les terres qui seront excavées pour construire les gares, les puits d’accès (tous les 800 mètres) et les tunnels. En fonction de la profondeur de chaque ouvrage et de la section du tunnel (dont le diamètre sera d’environ 9 mètres), nous avons procédé à ce chiffrage, sachant qu’en moyenne, 1 mètre cube de terre représente 2 tonnes. Environ 20 millions de mètres cubes de terre devront ainsi être excavés au total.

Quels engagements environnementaux ont été pris à ce sujet ?
Nous avons pris l’engagement de favoriser autant que possible le transport alternatif à la route, par voie fluviale ou ferroviaire. Cela a été pris en compte pour le choix des points d’attaque des tunneliers, à partir desquels ceux-ci commenceront à creuser et par lesquels les déblais seront évacués. Nous prévoyons notamment une évacuation fluviale des déblais à proximité des gares de Pont de Sèvres (Hauts-de-Seine) et des Ardoines, à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne). Pour certains sites, les entreprises pourront nous proposer des solutions combinant un transport routier des déblais sur quelques kilomètres et un convoi fluvial, par exemple. Un autre engagement environnemental lié aux déblais concerne leur traçabilité. Nous nous doterons d’un outil informatique permettant de suivre les quantités et la qualité des déblais, avec un format commun à toutes les entreprises.

Et que deviendront ces déblais, une fois évacués ?
C'est notre troisième engagement : valoriser au maximum les déblais. Des échantillons seront prélevés tout au long du chantier pour déterminer précisément la composition des terres prélevées. Des remblais sur d’autres chantiers, des aménagements de sites ou le remblaiement de carrières sont autant d’utilisations envisageables.

Quels sont les résultats de l'appel à contributions lancé en juin dernier ?
Nous avons reçu des contributions de la part d’une trentaine de structures, parmi lesquelles des bureaux d’études, des entreprises de travaux publics, des entreprises de recyclage de déchets et des professionnels du traitement de la pollution. Ces éléments nous ont permis d’affiner notre projet environnemental, notamment en matière de dépollution, de traçabilité et de valorisation.

Comment les recycleurs pourront-ils prendre part à ce processus ?
Le Grand Paris Express représente effectivement une formidable opportunité pour un certain nombre d’acteurs économiques. Nous comptons sur eux pour nous proposer des solutions innovantes en termes techniques, organisationnels et environnementaux. La Société du Grand Paris fixe des objectifs de résultat, pour offrir un maximum de latitude aux entreprises afin de les atteindre.
http://www.usinenouvelle.com/article/la ... is.N367814

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Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

Message par energy_isere » 08 janv. 2016, 20:49

Essais de réalisation d' une piste cyclable à Rotterdam qui va utiliser de l' asphalte recyclé !
Asphalt finds second life on Dutch bicycle paths

January 08, 2016 by Martijn Reintjes

The Netherlands: Rotterdam is the first city in the Netherlands where 100% recycled asphalt will be applied in the sub, base and top layer of a bicycle path thanks to a collaboration involving the Port of Rotterdam, major Dutch road constructor KWS Infra and Arizona Chemical of the USA.

Using a bio-based rejuvenator produced by Arizona Chemical, the full properties of recovered asphalt can be restored, it is explained. The raw material for the product is obtained from by-products of pine trees used by the paper industry via biorefining.

The recycled asphalt, meanwhile, is from a local source. KWS, a subsidiary of the Volker Wessels group of companies, is an innovator in the use of recycled materials in road construction. Recently, the company launched a plan to create motorways made of recycled plastics.

Plastic Road consists of 100% recycled material; this prefab construction is lightweight and is hailed as ‘a sustainable alternative’ to the asphalt traditionally used to make motorways.
http://www.recyclinginternational.com/r ... ycle-paths

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Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

Message par energy_isere » 13 janv. 2016, 14:33

exemple d' un chantier qui récupère des matériaux sur place :
Chantier de l’éco-quartier d’Argonay : une dynamique respectueuse de l’environnement

Le futur éco-quartier des Rigoles situé à Argonay (74) ............

La limitation de l’impact environnemental sur le chantier est une composante importante du projet. Il comprend en amont le criblage des matériaux stockés sur place afin de limiter les transports et leur impact environnemental en vue de les réutiliser.
http://www.tp-news.com/futur-eco-quarti ... ronnement/

Criblage de matériaux grâce à cette machine :

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Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

Message par energy_isere » 13 janv. 2016, 14:47

et chez Lafarge :
Aggnéo de Lafarge : des granulats recyclés pour diverses applications

Le groupe Lafarge a mis au point une solution de services et de granulats recyclés qui facilite la gestion des matériaux inertes, leur évacuation, leur valorisation. L’offre Aggneo TP concerne les matériaux recyclés dédiés aux chantiers routiers et à la voirie. Les déblais inertes sont reçus sur site, contrôlés, triés puis recyclés. De la fraction valorisable des déblais, naît le « granulat recyclé » sous la forme de sables, gravillons, graves et cailloux.
L’offre Aggneo bâtiment valorise des matériaux recyclés pour les applications bétons. Dans ce cas, le granulat recyclé est issu de la déconstruction des ouvrages en béton pour être ensuite réintroduit dans la filière. L’utilisation des matériaux recyclés dans ce domaine fait l’objet d’études approfondies et de projets de recherche en cours. Enfin, l’offre Aggneo services est articulée autour de la gestion des déblais de chantiers et des excédents bétons. Les services proposés vont de la réception des déblais inertes au contrôle en passant par le tri et la mise à disposition d’une « benne retour béton » pour le traitement des bétons résiduels en vue de leur recyclage.

[img]http://i0.wp.com/www.tp-news.com/wp-con ... 810%2C9999[/img]
http://www.tp-news.com/aggneo-de-lafarg ... lications/

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Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

Message par energy_isere » 18 mai 2016, 12:40

49 Mt de déchets de BTP mis sous le tapis !
Mobilisation des organisations professionnelles contre les décharges sauvages de déchets du BTP

Posté le 17 Mai 2016 batijournal.com

Chaque année, 49 Mt de déchets inertes issus du BTP disparaissent des circuits en France, hors tous champs de contrôle et traçabilité. Face au fort développement de ces sites illicites, dépôts sauvages et autres plateformes non autorisées, quatre grandes organisations professionnelles se mobilisent pour la première fois ensemble et élargissent à cette occasion le périmètre d’action aux carrières, centrales à béton, installations de stockage de déchets inertes et aux plateformes de transit, tri, préparation au recyclage de déchets inertes. Le renforcement des mesures de lutte contre les décharges illicites, véritable fléau écologique, s’inscrit dans la volonté des organisations professionnelles de ne pas laisser ternir leur image et de valoriser les acteurs de la filière comme des experts légitimes dans le domaine de l’environnement et de l’aménagement du territoire. La préservation de l’environnement est devenue indissociable du traitement des déchets et passe par un maillage du territoire s’articulant sur des installations de qualité et respectueuses de la législation.

Albert Zamuner, Président de l’UNED (Union Nationale des Exploitants du Déchet), Nathanaël Cornet–Philippe, Président du SNED (Syndicat National des Entreprises de Démolition), Jean-Louis Chemin, Président du SNEFID ( Syndicat National des Entrepreneurs de la Filière Déchet) et Gilles Nantet , Président du SR BTP (Syndicat des Recycleurs du BTP) ont signé la convention de partenariat visant à établir en commun des règles d’information et, le cas échéant, des actions de lutte. Initié en 2014 par l’UNED, un dispositif de veille s’appuyant sur les structures régionales de l’UNICEM, permet déjà de remonter des informations du terrain. La convention quadripartite reprend ce dispositif avec un pilotage assuré par l’UNED et la création d’un groupe de suivi composé de représentants des quatre signataires. Forces de proposition auprès des institutions compétentes, les signataires de la convention souhaitent aussi alerter sur certains disfonctionnements comme le manque de contrôles, des sanctions insuffisantes et une réglementation à multiples interprétations intégrant le code l’Urbanisme là où tout devrait être en lien avec le code de l’Environnement.
http://batijournal.com/mobilisation-org ... -btp/92801

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Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

Message par energy_isere » 30 sept. 2016, 18:10

Démoclès : les déchets du BTP pourraient être mieux recyclés

Batiactu.com le 29/09/2016

L'ensemble des déchets produits sur les chantiers de rénovation ou de démolition pourraient être plus largement recyclés, selon le rapport de l'initiative Démoclès, coordonnée par Recylum. Le taux de valorisation serait encore trop faible, à en croire les chiffres révélés.

Les déchets de second œuvre, c'est-à-dire non structurels, représentent un volume important de tous les déchets du bâtiment. Ce sont ainsi 10 millions de tonnes de plâtre, bois, moquettes et verre plat, qui sont ainsi jetées chaque année, alors qu'elles pourraient être beaucoup plus valorisées. L'étude menée dans le cadre du projet Démoclès, lancé en novembre 2014, précise que la proportion de valorisation s'établit aujourd'hui à 35 %. Cependant, la loi de Transition énergétique "prévoit un objectif de 70 %", d'autant que les filières existent déjà "dans la majorité des cas".

En tout, 19 chantiers ont été scrutés et il ressort que le taux de valorisation pourrait même aisément grimper à 80 %, "sans surcoût". Sur la vingtaine de catégories de matériaux suivis, quinze pourraient bénéficier du recyclage tandis que neuf s'avèreraient non-recyclables, comme les tapisseries et tissus muraux, le mâchefer, la brique plâtrière ou le polyuréthane. Mais le principal écueil n'est pas technique : le faible taux de valorisation des déchets s'explique en partie par le manque d'implication des maîtres d'ouvrage. "Une majorité ne se sent pas concernée par la gestion des déchets issus de leurs chantiers", précisent les auteurs de l'étude. Il apparaît donc nécessaire de mettre en place un "réel pilotage de la gestion des déchets", avec une bonne préparation en amont du chantier et un suivi du devenir des matériaux.

Une démarche qui prendrait forme dès la collecte sur le chantier, le grand mélange dans les bennes étant le parfait exemple à ne pas reproduire. En effet, cette mixtion ne permet pas aux matériaux de conserver leurs caractéristiques techniques : un verre plat souillé par de la poussière de plâtre est rendu impropre au recyclage. De même, les tubes néons peuvent contaminer au mercure tout le contenu d'une benne. Démoclès propose que dix catégories de déchets soient collectées séparément sur les chantiers grâce à des contenants spécifiques, pour assurer une valorisation optimale. Parallèlement, les auteurs de l'étude proposent que tous les intervenants de la gestion des déchets soient formés. La démolition durable pourrait donc finalement trouver sa voie.
http://www.batiactu.com/edito/democles- ... -46413.php

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http://www.usinenouvelle.com/article/re ... rt.N444047

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Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

Message par energy_isere » 01 oct. 2016, 11:59

La rue devant chez moi est en réfection, et pour enlever l' ancien goudron une machine Allemande est utilisée la WIRTGEN W-120-CFI.
Je l' ai vu à l'oeuvre, c'est particulièrement impressionnant.

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The new Wirtgen W 100 CF/W 100 CFi in the compact class, with its 1-m working width and 0 - 330-mm working depth, masters every application, such as milling off pavement layers or milling tie-ins on road rehabilitation projects. With its modified machine weight and compact dimensions, it can be easily transported without a special permit.

http://www.wirtgen.de/en/news-media/pre ... otavail_fr

Puissance du moteur 257 kW / 350 ch
Ça pèse 20 tonnes ! Ça me donnait pas cette impression.

350 ch ça correspond à une puissance intermédiaire de poids lourd 38t.

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Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

Message par Remundo » 01 oct. 2016, 13:07

ça doit faire un bruit énorme... j'en ai vu dans ce genre pas loin de chez moi, même à 100m, ça casse encore les oreilles... Défoncer le bitume en surface, ça n'est pas un travail délicat...

le genre de machine pour lesquelles on devrait garder du Diesel par précaution, plutôt que de le brûler dans des grosses voitures débiles pour des trajets pas toujours nécessaires...

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Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

Message par energy_isere » 17 oct. 2016, 15:50

Béton / Le recyclage devient un axe de développement stratégique

Julie Nicolas - Moniteur N° 5812 17/04/2015

De plus en plus de projets cherchent à recycler le béton en nouveau béton. La qualité du tri et des granulats constitue un enjeu clé.

Si le réemploi des déchets de chantiers en travaux routiers est devenu une pratique courante, la réutilisation de bétons de déconstruction dans la formulation de nouveaux bétons en est encore au stade embryonnaire en France. « Sur les 300 millions de tonnes de déchets de chantiers produits annuellement, 20 millions de tonnes de déchets de béton sont potentiellement valorisables », indique Horacio Colina, directeur du projet national Recybéton.


Granulats en voie de disparition.

A ces importantes quantités de matériaux à recycler s’ajoute un autre paramètre clé : la raréfaction des granulats. « C’est un point important à prendre en compte car pour protéger l’environnement il est désormais extrêmement difficile d’ouvrir une carrière alluvionnaire », rappelle Guy Laurent, directeur adjuvants chez BASF France, division Construction Chemicals. S’ajoute l’obligation réglementaire puisque « la directive européenne 2008/98/CE impose, à l’horizon 2020, un recyclage des matériaux de déconstruction à hauteur de 70 % », rappelle Horacio Colina. A ce jour, les granulats issus du recyclage du béton sont intégrés a minima dans les normes de la plupart des pays européens. « Les taux d’incorporation sont généralement liés aux classes d’exposition et à la résistance du béton. Ils ne dépassent pas 20 à 30 % de l’ensemble des granulats », rappelle Patrick Rougeau, directeur matériaux et technologies au Centre d’études et de recherches de l’industrie du béton (Cerib). Les initiatives en cours visent à augmenter ce seuil et à intégrer plus facilement des granulats recyclés. La démarche phare du moment concerne le projet national Recybéton (voir encadré page 59), dont l’objectif des 47 partenaires est de favoriser la réutilisation de l’intégralité des produits issus des bétons déconstruits, y compris les fines, comme constituants de nouveaux bétons. Ce programme est adossé au projet Ecoreb de l’agence nationale de la recherche, qui porte plus spécifiquement sur certaines thématiques scientifiques telles que la durabilité des bétons incorporant des granulats recyclés et l’influence de ces granulats sur leurs propriétés mécaniques.


Qualifier les propriétés des granulats recyclés.

Sur le même thème, la société Poullard (Eure-et-Loir) travaille avec le Cerib sur le projet Granudem. Spécialisée dans la démolition et le terrassement, l’entreprise recycle 40 000 t de béton par an. Actuellement, les granulats recyclés servent à réaliser des sous-couches de voiries ou de parking. Mais devant l’augmentation des quantités à traiter, l’entreprise souhaite augmenter le pourcentage de granulats recyclés dans le béton. « La première étape va consister à extraire tous les déchets qui peuvent être présents dans les granulats recyclés, tels que bois, polystyrène, acier, plastique, etc. pour obtenir des granulats propres », indique Stéphane Poullard, directeur associé de la société. Il s’agira ensuite de caractériser ces granulats dans leur forme, leur taille et leur porosité afin de mettre au point des bétons spécifiques. « La production de granulats devrait débuter au troisième trimestre 2015. Il s’agira alors de produire des bétons non normés, comme ceux utilisés pour réaliser des bordures de routes », précise Stéphane Poullard. Il s’agira ainsi de disposer de granulats recyclés de qualité qui disposeront de caractéristiques certifiées. « L’objectif sera ensuite de s’implanter à proximité des grandes agglomérations, afin de recycler le gisement là où il est utile », indique le directeur associé.

Cet axe stratégique n’a pas échappé à Lafarge qui a lancé en 2013 l’offre Aggneo, dont l’objectif est de produire « 20 % de bétons recyclés d’ici à 2020 », comme l’indique Thomas Dubois, directeur du projet et responsable de la valorisation et du recyclage chez Lafarge. L’industriel a d’ailleurs participé, dans le cadre de Recybéton, au chantier expérimental de Chaponost (Rhône) qui a consisté à fabriquer et à mettre en œuvre une gamme de bétons incorporant entre 0 et 100 % de granulats recyclés afin de réaliser un dallage de parking.
Si la plupart des projets consistent à intervenir à partir du déchet en vue de son recyclage, d’autres études en cours se focalisent sur l’amont. C’est le cas de Valocendres, qui réunit un industriel papetier et un préfabricant afin de définir les possibilités de substitution des matières premières (additions minérales, ciment, filler) par des cendres volantes papetières au sein du béton. Cette fois c’est la biomasse de papeterie qui doit être caractérisée. Le béton et ses constituants n’ont pas fini d’être passés au crible.
http://www.lemoniteur.fr/articles/le-re ... e-28282540

et au sujet de la société Poullard et de béton recyclé il y a un article payant dans Usine Nouvelle du jour :
http://www.usinenouvelle.com/article/le ... le.N449157
Nul besoin d’être un mastodonte pour innover. Une PME du BTP d’une trentaine de salariés, Poullard, a mis en service une plate-forme de recyclage des matériaux de démolition à Lèves, près de Chartres (Eure-et-Loir). Jusqu’ici, rien de neuf. Sauf que les dirigeants de cette société de démolition, gros œuvre et VRD (voirie et réseau divers) ont associé de près le Centre d’études et de recherches sur l’industrie du béton (CERIB) pour la mise au point des machines de concassage, de criblage et de lavage. Objectif : valoriser ces granulats qui ne servent, pour l’instant, qu’à garnir les sous-couches des routes. "Nous avons combiné les bonnes pratiques du recyclage pour viser, dès l’an prochain, la norme CE2+. Cette norme permet d’introduire ces matériaux dans la formulation du béton", explique Stéphane Poullard, son directeur.

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Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

Message par energy_isere » 14 déc. 2016, 09:16

Grand Paris Express, un enjeu « important » pour Suez

Le 24 novembre 2016

Les chantiers de construction du Grand Paris Express vont générer près de 43 millions de tonnes de déblais d’ici à 2030, soit 10 à 20% de plus que la quantité générée chaque année en Ile-de-France. Ce vaste projet d’aménagement se présente ainsi comme une opportunité pour bon nombre d’entreprises. C’est le cas de Suez qui sera notamment en charge de la gestion de 180 000 tonnes de terres excavées.

Fort d’un contrat obtenu pour la gestion des terres excavées de la future gare Fort d’Issy-Vanves-Clamart, Suez entend saisir les opportunités offertes par le chantier du Grand Paris Express.

« Le Grand Paris Express va avoir un impact considérable dans le domaine de la construction. Pour nous c'est un très gros chantier », a déclaré Jean-Louis Chaussade, directeur général de Suez lors d'une rencontre avec des journalistes.

Ce vaste projet d’aménagement va en effet générer une quantité importante de déblais. Au total, 43 millions de tonnes de terre vont être évacuées pour creuser les 200 km de réseau et les 68 gares du projet du futur métro du Grand Paris, piloté par la Société du Grand Paris (SGP).

« C'est 10 à 20% de plus selon les années que la production normale », a indiqué Philippe Maillard, directeur général Recyclage et Valorisation France de Suez.

Ces terres ont pu être polluées par l'activité humaine et devront donc être traitées, avant d'être réutilisées lorsque cela sera possible, par exemple comme comblement de carrière, remblais, ou alors stockées. C'est sur cet enjeu que Suez se positionne, alors que « le pic des chantiers aura lieu entre 2022 et 2024 », précise M. Maillard.

Suez va valoriser 180 000 tonnes de terres

Le groupe a signé avec Bouygues Travaux Publics et Soletanche Bachy un contrat de plus de 5 millions d’euros, pour évacuer et valoriser les déblais de la gare Fort d’Issy-Vanves-Clamart de la future ligne 15, dans le sud de la capitale. Suez devrait ainsi contribuer à l’atteinte de l’objectif fixé par la Société du Grand Paris de 70% de valorisation de déblais.

Dans le cadre de ce contrat, 180 000 tonnes de terres seront diagnostiquées, puis excavées jusqu’à 40 mètres de profondeur, jusqu’à 1 000 m3/jour, durant les différentes phases du chantier qui auront cours entre 2016 et 2021.

Outre ce premier projet, Suez a également déposé des demandes de labellisation pour 22 sites d'entreposage des déblais de travaux. « C'est très difficile » d'évaluer le potentiel d'activité que le Grand Paris Express pourrait générer pour Suez, a estimé Philippe Maillard, « mais en déposant 22 sites en labellisation auprès de la Société du Grand Paris, en mettant en place une organisation dédiée, en rassemblant toutes les compétences que nous avons, c'est un enjeu important pour nous », a-t-il ajouté.

Le groupe a ainsi créé une unité spécialisée appelée IWS (Industrial Waste Specialties) et a nommé un responsable du dossier Grand Paris.
http://www.batiweb.com/actualites/vie-d ... 29433.html

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