un scénario à court-moyen terme
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- mahiahi
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un scénario à court-moyen terme
D'après ce que je vois, la montée du prix du pétrole pourrait bien provoquer une baisse de la demande (=récession) dans les secteurs les moins essentiels, c'est à dire ceux qui portent la croissance (car on ne mange pas 3% de pommes en plus chaque année), tandis que l'inflation joue dans les secteurs essentiels (nourriture, chauffage, transport qui est essentiel pour notre économie)
En conséquence, les entreprises ont tendance à devenir de plus en plus agressives, pour se relancer, mais cela augmentera leurs dépenses :
-un fabricant de voitures qui vend ses produits à des clients de plus en plus loin doit compter avec un coût de livraison de plus en plus élevé ;
-une SSII qui envoie ses collaborateurs de plus en plus loin doit leur payer des frais de transports qui montent.
Donc, la seule mesure envisageable est de s'en prendre aux postes de dépenses (on prend le transporteur le moins cher, on arrête de payer les frais de déplacement, et puis on gèle les salaires parce que c'est le passe-partout), ce qui permet de gagner un peu de temps, mais c'est une fuite en avant puisqu'ils dépendent de plus en plus des clients lointains!
Et, comme les gens ont de plus en plus à payer pour l'essentiel, ils continuent à rogner sur leur secteur, et on arrive au point où, même en prospectant à l'autre bout du monde, la demande n'est plus suffisante, ou bien les clients les plus lointains ne font même plus gagner d'argent (mais en coûtent!) et une boîte (la plus faible) s'écroule.
Les (gros) concurrents en profitent pour rafler une partie de ses clients (les plus rentables, donc proches) et gagnent une bouffée d'oxygène, jusqu'à la prochaine chute!
Et ainsi de suite, à chaque tour de vis pétrolier, les secteurs de croissance se rétrécissent en même temps que la taille moyenne des entreprises augmente, jusqu'à ce que les multinationales ne soient plus tenables, et l'on a un éclatement en grandes firmes nationales, qui continuent le jeu dans plusieurs cours, et ainsi de suite...
En résumé, je vois 2 phénomènes :
1°)une fuite en avant de l'oléodépendance, pour relancer la croissance, jusqu'au point de rupture
2°)un cannibalisme des entreprises pour la survie, qui va arriver aussi à un point de rupture quand l'activité internationale passera de "rentable" à "coûteuse"
Qu'en dites-vous?
En conséquence, les entreprises ont tendance à devenir de plus en plus agressives, pour se relancer, mais cela augmentera leurs dépenses :
-un fabricant de voitures qui vend ses produits à des clients de plus en plus loin doit compter avec un coût de livraison de plus en plus élevé ;
-une SSII qui envoie ses collaborateurs de plus en plus loin doit leur payer des frais de transports qui montent.
Donc, la seule mesure envisageable est de s'en prendre aux postes de dépenses (on prend le transporteur le moins cher, on arrête de payer les frais de déplacement, et puis on gèle les salaires parce que c'est le passe-partout), ce qui permet de gagner un peu de temps, mais c'est une fuite en avant puisqu'ils dépendent de plus en plus des clients lointains!
Et, comme les gens ont de plus en plus à payer pour l'essentiel, ils continuent à rogner sur leur secteur, et on arrive au point où, même en prospectant à l'autre bout du monde, la demande n'est plus suffisante, ou bien les clients les plus lointains ne font même plus gagner d'argent (mais en coûtent!) et une boîte (la plus faible) s'écroule.
Les (gros) concurrents en profitent pour rafler une partie de ses clients (les plus rentables, donc proches) et gagnent une bouffée d'oxygène, jusqu'à la prochaine chute!
Et ainsi de suite, à chaque tour de vis pétrolier, les secteurs de croissance se rétrécissent en même temps que la taille moyenne des entreprises augmente, jusqu'à ce que les multinationales ne soient plus tenables, et l'on a un éclatement en grandes firmes nationales, qui continuent le jeu dans plusieurs cours, et ainsi de suite...
En résumé, je vois 2 phénomènes :
1°)une fuite en avant de l'oléodépendance, pour relancer la croissance, jusqu'au point de rupture
2°)un cannibalisme des entreprises pour la survie, qui va arriver aussi à un point de rupture quand l'activité internationale passera de "rentable" à "coûteuse"
Qu'en dites-vous?
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- Inside
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Moi je pense que les delocalisations vont ralentir tres vite.
des que la premiere crise eco sera la (l'annee prochaine, je dirais), la balance des paiements Us va exploser et destabiliser l'economie mondiale : pour moi, on va arriver a une premiere remise en cause du capitalisme, reprise de pouvoir des etats nations (tendance de fond fasciste comme en italie, autriche, france, chine, us...)...
Si cela se passe bien, les concepts de developpement durable, ecolo et tutti quanti vont prendre le dessus, et l'economie mondiale va essayer de remonter la pente en investissant peu a peu dans les energies alternatives.
La seule chose souhaitable, c que les gouvernements de tous les pays comprennent que la demographie doit diminuer
Si la pop mondiale continue a augmenter, ce sera la cata
Si elle baisse de 1% / an imaginons, on sera 4 milliards en 25 ans... ce qui serait un seuil viable pour une société moyennement industrielle
Et disons 2 à 3 milliards en 2050...
j'espere que je ne reve pas trop
des que la premiere crise eco sera la (l'annee prochaine, je dirais), la balance des paiements Us va exploser et destabiliser l'economie mondiale : pour moi, on va arriver a une premiere remise en cause du capitalisme, reprise de pouvoir des etats nations (tendance de fond fasciste comme en italie, autriche, france, chine, us...)...
Si cela se passe bien, les concepts de developpement durable, ecolo et tutti quanti vont prendre le dessus, et l'economie mondiale va essayer de remonter la pente en investissant peu a peu dans les energies alternatives.
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- Tiennel
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Une remarque : on peut être une multinationale et produire localement. Coca-Cola est un bon exemple ; tout est fabriqué et embouteillé localement, seuls les bénéfices voyagent et retournent à Atlanta.
Idem pour les voitures : pour capturer des parts de marché en Chine, en Inde et en Amérique du Sud, il n'y a pas d'autre option que de les fabriquer localement - modèles de luxe mis à part.
De façon plus générale, la structure de coût d'une entreprise industrielle aujourd'hui est composé à 30% de masse salariale et de seulement quelques pourcents de frais de transport. Les industries sont donc peu sensibles au coût du transport, mais plutôt aux effets d'un pétrole cher sur leur marché ou sur leurs achats (et dans ceux-ci, il y a d'autres matières premières qui flambent).
mahiahi, ton exemple sur les SS2I signifierait-il qu'on t'a proposé une mission en Iran ?
EDIT:
Idem pour les voitures : pour capturer des parts de marché en Chine, en Inde et en Amérique du Sud, il n'y a pas d'autre option que de les fabriquer localement - modèles de luxe mis à part.
De façon plus générale, la structure de coût d'une entreprise industrielle aujourd'hui est composé à 30% de masse salariale et de seulement quelques pourcents de frais de transport. Les industries sont donc peu sensibles au coût du transport, mais plutôt aux effets d'un pétrole cher sur leur marché ou sur leurs achats (et dans ceux-ci, il y a d'autres matières premières qui flambent).
mahiahi, ton exemple sur les SS2I signifierait-il qu'on t'a proposé une mission en Iran ?

EDIT:
Pas si sûr. Les marchés en forte croissance étant également des zones à faible coût de main-d'oeuvre, avec des coûts énergétiques en hausse, des contraintes environnementales de plus en plus en dures, les industries ont tout intérêt à arrêter les usines européennes qui exportent pour les remplacer par des usines en Chine ou en Inde.Inside a écrit :Moi je pense que les delocalisations vont ralentir tres vite.
Dernière modification par Tiennel le 03 nov. 2005, 12:27, modifié 1 fois.
- mahiahi
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Je pensais au sens large : le transport des matières premières et l'expédition des produits vers les clients.Tiennel a écrit : De façon plus générale, la structure de coût d'une entreprise industrielle aujourd'hui est composé à 30% de masse salariale et de seulement quelques pourcents de frais de transport. Les industries sont donc peu sensibles au coût du transport, mais plutôt aux effets d'un pétrole cher sur leur marché ou sur leurs achats (et dans ceux-ci, il y a d'autres matières premières qui flambent).
Sinon, tous les avantages des salariés, qui ne représentent pas grand chose mais représentent un coût, disparaitront : au hasard, les voitures de fonction (qui seront de moins en moins accordés, à part aux cadres dirigeants), les cartes de visite, calendriers, bloc-notes (déjà vu), PC et téléphones portables, etc.
On a proposé la Chine à pas mal de monde (3 ans au salaire français, puis contrat chinois en bonne et due forme), et un collègue va être désigné volontaire pour partir dans les pays baltes.Tiennel a écrit : ton exemple sur les SS2I signifierait-il qu'on t'a proposé une mission en Iran ?![]()
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
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- mahiahi
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Moi pas, je crois qu'elles vont accélérer, dans l'espoir de tailler encore les coûts salariaux et sociaux, dans cette fameuse fuite en avant qui ira jusqu'au point de rupture....Inside a écrit :Moi je pense que les delocalisations vont ralentir tres vite.
Les emplois locaux se multiplieront quand nos chômeurs ne pourront plus être aidés et qu'il faudra se débrouiller
Tu sais, la démographie n'est pas contrôlée par le gouvernement : même la dictature chinoise n'a pas fait baisser sa population et même les incitations françaises n'ont pas assuré le renouvellement des générations par la natalitéInside a écrit : La seule chose souhaitable, c que les gouvernements de tous les pays comprennent que la demographie doit diminuer
Si la pop mondiale continue a augmenter, ce sera la cata
Si elle baisse de 1% / an imaginons, on sera 4 milliards en 25 ans... ce qui serait un seuil viable pour une société moyennement industrielle
Et disons 2 à 3 milliards en 2050...
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Comment les coùts salariaux peuvent-ils encore baisser ?mahiahi a écrit :Moi pas, je crois qu'elles vont accélérer, dans l'espoir de tailler encore les coûts salariaux et sociaux, dans cette fameuse fuite en avant qui ira jusqu'au point de rupture....Inside a écrit :Moi je pense que les delocalisations vont ralentir tres vite.
Les emplois locaux se multiplieront quand nos chômeurs ne pourront plus être aidés et qu'il faudra se débrouiller
On fait déja travailler au moins cher.
La relocalisation me parait inéluctable, les constructeurs automobiles la pratique déja, et les autres industries s'y mettront doucement en suivant le cours du pétrole. Les produits à fort coût de transport en premier puis les autres.
Le charbon et le gaz prendront sa place (temporairement).
Dans l'ordre, Sobriété, Efficacité et enfin Renouvelables (negawatt).
Attention aux utopies techniques (Global Chance)
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Non non, on peut faire beaucoup mieux. Tu prends une fonction de l'entreprise, tu démontres qu'elle est trop chère, ce qui te permet de rédiger un plan social, tu supprimes les emplois, puis tu fais appel à un sous-traitant qui a justement embauché ceux que tu as virés - mais moins cher ("c'est ça ou le chômage"). Puis tu passes à une autre fonction, et ainsi de suite. le sous-traitant fait de même, etc.greenchris a écrit :Comment les coùts salariaux peuvent-ils encore baisser ?
On fait déja travailler au moins cher.
Je te rassure, ça converge vers un minimum non nul : le SMIC.
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On est d'accord, mais Mahiahi parlait de délocalisation. Moi aussi.
Quand on a délocalisé dans les pays très pauvres, il n'y a pas de plan social, on est déja au plus bas.
Quand on a délocalisé dans les pays très pauvres, il n'y a pas de plan social, on est déja au plus bas.
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La Chine a tout de même fait baisser son taux de natalité par des mesures parfois très brutales.mahiahi a écrit : Tu sais, la démographie n'est pas contrôlée par le gouvernement : même la dictature chinoise n'a pas fait baisser sa population et même les incitations françaises n'ont pas assuré le renouvellement des générations par la natalité
Quant à la France la volonté politique n'y était pas vraiment. Pas mal de tchatche (comme toujours en france

O mais si on peut faire moins! Avec des stagiaires, des contrats à temps partiels, des contrats genre RMA, en faisant travailler des prisonniers...Tiennel a écrit :Je te rassure, ça converge vers un minimum non nul : le SMIC.
Les enarques et le MEDEF ne manquent pas d'idées pour que cette barriére n'en soit pas une. Ils nous en ponderont encore tous pleins dans les années à venir.



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"Dans le spectacle la vérité est un moment du mensonge"
Debord
"Aucun compromis sur les principes, toutes les adaptations sur le terrain."
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La Chine a encore la possibilité de baisser un peu plus. Aujourd'hui, une grande partie des usines chinoises sont proches de la côte, plutôt dans la partie Sud-Est, près de Shanghai, Canton et HK. Comme elle dispose d'un réseau ferré bien développé, elle pourrait délocaliser chez elle, vers les campagnes sous-développées.greenchris a écrit :On est d'accord, mais Mahiahi parlait de délocalisation. Moi aussi.Tiennel a écrit :Non non, on peut faire beaucoup mieux. Tu prends une fonction de l'entreprise, tu démontres qu'elle est trop chère, ce qui te permet de rédiger un plan social, tu supprimes les emplois, puis tu fais appel à un sous-traitant qui a justement embauché ceux que tu as virés - mais moins cher ("c'est ça ou le chômage"). Puis tu passes à une autre fonction, et ainsi de suite. le sous-traitant fait de même, etc.greenchris a écrit :Comment les coùts salariaux peuvent-ils encore baisser ?
On fait déja travailler au moins cher.
Je te rassure, ça converge vers un minimum non nul : le SMIC.
Quand on a délocalisé dans les pays très pauvres, il n'y a pas de plan social, on est déja au plus bas.
Elle peut aussi améliorer sa productivité par une meilleure formation de ses employés, une gestion plus efficace de ses ressources, etc. Cette option s'applique également à L'Inde dont la bureaucratie est notoire.
Quant à la relocalisation des constructeurs auto, peux-tu préciser, greenchris ? Pour moi, ils sont tous en phase de délocalisation vers les pays de l'Est, l'Amérique du Sud, le Moyen-Orient et l'Inde. La Chine... c'est ptet déjà trop tard, les Chinois se sont réveillés.
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Oui, pour la chine, mais ceux qui cherchent moins cher sont déja au Vietnam, en indonésie. Et le train, même si c'est un des transports les plus économiques va coûter de plus en plus cher, je ne suis pas sùr que ce soit une bonne idée.Mais bon, c'est possible.Tiennel a écrit : La Chine a encore la possibilité de baisser un peu plus. Aujourd'hui, une grande partie des usines chinoises sont proches de la côte, plutôt dans la partie Sud-Est, près de Shanghai, Canton et HK. Comme elle dispose d'un réseau ferré bien développé, elle pourrait délocaliser chez elle, vers les campagnes sous-développées.
Elle peut aussi améliorer sa productivité par une meilleure formation de ses employés, une gestion plus efficace de ses ressources, etc. Cette option s'applique également à L'Inde dont la bureaucratie est notoire.
Les constructeurs automobiles ne délocalisent pas, ils construisent au plus près du client, c'est ça la relocalisation, et la diminution des transports de marchandises.Tiennel a écrit : Quant à la relocalisation des constructeurs auto, peux-tu préciser, greenchris ? Pour moi, ils sont tous en phase de délocalisation vers les pays de l'Est, l'Amérique du Sud, le Moyen-Orient et l'Inde. La Chine... c'est ptet déjà trop tard, les Chinois se sont réveillés.
Toyota a fait une usine en France et les constructeurs japonais ont maintenant de nombreuses usines aux US.
Pour moi, la délocalisation, c'est faire construire à l'extèrieur ce dont on a besoin (chine avec l'industrie textile et électronique par exemple).
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oui, et bien à ton avis, la Citroën C1, la Peugeot 107, elles sont fabriquées en France ? Et la Logan, qui est tellement demandée qu'elle vaut plus chère en occasion qu'en neuf ?
Les équipements sont de plus en plus fabriqués en Europe de l'Est. Valeo n'a pas ouvert une seule usine en Europe occidentale depuis des années.
L'usine Toyota de Valenciennes permet de contourner les quotas d'importation ; les usines aux USA sont imposées par la législation américaine (Buy American Act). Ce ne sont que des ateliers d'assemblage.
Avant que les usines reviennent en France, je suppose qu'on verra d'abord la disparition des haricots verts du mali et de la perche du Nil de nos étalages.
Les équipements sont de plus en plus fabriqués en Europe de l'Est. Valeo n'a pas ouvert une seule usine en Europe occidentale depuis des années.
L'usine Toyota de Valenciennes permet de contourner les quotas d'importation ; les usines aux USA sont imposées par la législation américaine (Buy American Act). Ce ne sont que des ateliers d'assemblage.
Avant que les usines reviennent en France, je suppose qu'on verra d'abord la disparition des haricots verts du mali et de la perche du Nil de nos étalages.
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Ok pour la C1, mais la Logan est l'exemple typique de ce que je disais au dessus, elle n'est pas destinée à nos pays, contrairement à ce que beaucoup croient, L'usine du Maroc vendra au Maroc, l'usine vendra en Russie, l'usine Colombienne vendra en amérique du sud, l'usine Chinoise en Chine et aussi en Iran ainsi de suite.
Si elle est plus chère en occas, c'est parceque Renault n'en a pas mis assez sur le marché Français de peur qu'elle cannibalise ses autres modèles. L'europe occidentale ne représentera que 5 % des ventes de la Logan quand toutes les usines fonctionneront. Au départ, elle ne devait même pas être vendue en europe occidentale.
Tu oublies de dire que les capacités françaises dépassent largement la demande française.
Les quotas d'importations n'existent plus pour les voitures japonaises, si Toyota, s'y installe c'est parceque c'est au coeur de l'europe et il faut arréter de croire que la France est un repoussoir pour les entreprise étrangères.
Je ne suis pas sùr que les usines américaines ne soient que des ateliers d'assemblages. C'est le cas pour les usines Renault de Colombie, et du Maroc notament.
Si elle est plus chère en occas, c'est parceque Renault n'en a pas mis assez sur le marché Français de peur qu'elle cannibalise ses autres modèles. L'europe occidentale ne représentera que 5 % des ventes de la Logan quand toutes les usines fonctionneront. Au départ, elle ne devait même pas être vendue en europe occidentale.
Tu oublies de dire que les capacités françaises dépassent largement la demande française.
Les quotas d'importations n'existent plus pour les voitures japonaises, si Toyota, s'y installe c'est parceque c'est au coeur de l'europe et il faut arréter de croire que la France est un repoussoir pour les entreprise étrangères.
Je ne suis pas sùr que les usines américaines ne soient que des ateliers d'assemblages. C'est le cas pour les usines Renault de Colombie, et du Maroc notament.
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On est plutôt d'accord, mais où vois-tu dans tout cela une relocalisation ? A l'intérieur même de l'Europe, Renault comme PSA ont tendance a développer les capacités industrielles de l'Espagne (Vigo, Valladolid) plutôt que celles en France.
Enfin bon, on est en train de sortir du fil.
Pour rendre encore plus extrême le scénario de mahiahi, il est probable que les multinationales occidentales vont toutes se transformer en pompe à cash : R&D et production seront localisés là où la main-d'oeuvre est peu chère et inépuisable à tous les sens du terme, avec des prix énergétiques maîtrisés, le moins possible de règlementation contraignante et une certaine stabilité et proximité politique.
Pour l'Europe, la Chine est un mirage : c'est trop loin et très peu sûr sur le long terme (vous placeriez vos économies en Chine, vous ?). L'Inde est trop compliquée et plus proche des USA. D'une façon générale, l'Asie n'est pas le bon endroit pour délocaliser, il y a trop de risques à moyen terme pour un capitaliste prudent. Les pays de l'Est ? Ils seront parmi les premiers à tomber en panne sèche après le PPP, mauvaise pioche ! Finalement, il ne reste que la Russie.
Bien sûr, en cas de conflit international, tout cela ne vaut plus.
Enfin bon, on est en train de sortir du fil.
Pour rendre encore plus extrême le scénario de mahiahi, il est probable que les multinationales occidentales vont toutes se transformer en pompe à cash : R&D et production seront localisés là où la main-d'oeuvre est peu chère et inépuisable à tous les sens du terme, avec des prix énergétiques maîtrisés, le moins possible de règlementation contraignante et une certaine stabilité et proximité politique.
Pour l'Europe, la Chine est un mirage : c'est trop loin et très peu sûr sur le long terme (vous placeriez vos économies en Chine, vous ?). L'Inde est trop compliquée et plus proche des USA. D'une façon générale, l'Asie n'est pas le bon endroit pour délocaliser, il y a trop de risques à moyen terme pour un capitaliste prudent. Les pays de l'Est ? Ils seront parmi les premiers à tomber en panne sèche après le PPP, mauvaise pioche ! Finalement, il ne reste que la Russie.
Bien sûr, en cas de conflit international, tout cela ne vaut plus.