J'ai trouvé ça sur un autre forum. C'est un peu inquiétant...
http://www.fas.usda.gov/grain/circular/ ... aintoc.htm
http://www.edcnews.se/Research/EnvFood-Brown2004.html
En 2004, la consommation mondiale de céréales a été de presque deux
milliards de tonnes, légèrement supérieure à la production. On a donc
vidé les stocks plus qu'on les a remplie, et on a fini l'année, au
niveau mondial (évidemment ça veut pas dire que c vrai dans chaque
pays) avec moins de stocks qu'on ne l'avait commencé.
Pas grave, dira-t-on, c'est ce qui arrive les annéers de mauvaise
récole, et quand les récoltes sont meilleures ont rempli les stocks,
c'est à ca qu'ils servent.
Le problème c"est que 2004 n'est pas une mauvaise année. La
production a augmenté de plus de 50Mt pour atteindre un record
historique.
En fait, cette situation dure depuis 5 ans.
Depuis l'an 2000, on
produit moins de céréales qu'on en connsomme. En l'an 2000, le monde
avait 600 Mt de stocks (la chine presque la moitié), soit 110 jours de
consommation.
Depuis les stocks ont fondu de moitié. Actuellement ils sont donc à
300 Mt, ce qui fait 59 jours de consommation,
plus bas niveau depuis
trente ans. La Chine a désormais moins de 100 Mt de stocks.
La hausse de la consommation s'explique bien sur par la population
mondiale, qui croit de plus de 1% par an. Mais il y a une autre
raison, la consommation accrue de viande. Comme il faut donner à
l'animal 2 à 10 kg de céréales pour produire 1 kg de viande de
mammifère (1 à 2 kg pour les volaille), la consommation de viande agit
comme un multiplicateur de la population.
La production tend à stagner pour des raisons environnementales dont
voici quelques exemples :
1- Dans nombre de régions, on gagnait des terres agricoles en
massacrant les forêts primaires. En Indonésie, par exemple, celà
s'arrête naturellement parce que les derniers hectares ont disparu
(sauf dans des montagnes inaccessibles).
2- Aux USA et au Canada, il y a un début de pénurie de gaz naturel qui
fait monter le prix des engrais dont dépend l'agriculture.
3- Certaines régions sont irriguées grace à des réserves d'eau douce
exploitées largement au-delà de leur capacité de renouvellement. En
Inde par exemple, certains paysans se sont mis à irruger avec de l'eau
salée, ce qui revient à endommager les sols.
4- L'urbanisation se fait systématiquement sur les meilleurs sols
(fonds de vallée, plaines) et empliète ainsi sur les terres arables.
C'est surtout sensible dans des pays comme l'Egypte, la Jordanie, etc
5- La pollution locale est mauvaise pour la productivité des champs
situés autour des grandes métropoles. Depuis dix ans, en île de
France, les champs de blé, qui reçoivent toute la pollution parisienne
sur la figure, ont perdu 5 à 10% de production, l'inra pense que la
raison est la pollution à l'ozone. Dans ce cas, la même chose doit se
produire autour de toutes les grandes agglomérations.
6- La mauvaise gestion des sols laisse à certains endroit libre cours
à l'érosion éolienne, qui détériore des sols de façon difficilement
réserversible.
La Chine parvient de moins en moins à s'autosuffire en céréales et
doit donc importer. Bonne nouvelle pour nos agriculteurs finalement.
En extrapolant la courbe des stocks dans le 2eme lien,
on arrive à
une pénurie mondiale de céréales (la base de notre alimentation) d'ici
5 ans ! Heureusement celà ne devrait pas avoir lieu, l'argentine et
l'autralie sont en mesure de cultiver plus de terre. L'europe peut
réduire les jachères.
Quoi qu'il en soit, il faut abandonner la croyance selon laquelle la
sécurité alimentaire est largement assurée.
De plus en plus de pays, chine en tête vont devoir impoter de la
nourriture. Dans vingt peut être, la Russie, les USA, le Canada la
France et l'Australie constitueront une organisation des pays
exporateurs de céréales, qui deviendra une entité redoutée, capable de
faire plier n'importe quel pays par la menace d'un embargo.
Le réchauffement climatique devrait amplifier le phénomène: il rendra
plus arides des pays déjà déficitaires en nourriture. A l'inverse, il
repoussera vers le nord la limite des zones cultivables en Russie et
au Canada.