Geispe a écrit :bonjour, je reviens avec ma version des choses, un peu inédite, je l'avoue, mais, pour moi, je persiste

d'ici 2030 (un enfant né aujourd'hui aura 25 ans) je pense que la population devrait grosso modo être la même qu'aujourd'hui et avoir retrouvé un rythme de croisière intéressant.
Je ne pense pas que nous aurons eu une grosse guerre ou une famine qui décimerait trop de monde. Une guerre avec un pétrole limité ne ferait pas trop de dégats, sans pétrole elle est impossible,
Jules César a fait tuer 1 000 000 de Gaulois et réduit autant en esclavage (sur 9 000 000 d'habitants), les Romains ont anéanti Carthage et tous ses habitants, Charlemagne a massacré les Saxons, les Espagnols ont tué des millions d'indiens... tout çà sans pétrole!
Geispe a écrit :
et à mon avis on aura autre chose à faire pour se passer le temps, notamment organiser collectivement la survie puis la vie.
Dans un premier temps, nous serons
incapables de tous survivre (si le scénario est rapide, ce que je ne crois pas), puisque la terre ne peut nourrir que la moitié de l'humanité sans pétrole... La seule solution sera donc de se battre pour les rares ressources restantes (j'ai un lopin de terre? Vite, je le cultive ; mais que font tous ces crève-la-faim dans mon champs?)
Geispe a écrit :
Par ailleurs, on n'aura plus envie de faire la guerre lorsqu'on aura vécu la fin du pétrole, d'ailleurs il n'y aura plus de motif. A moins que vous n'ayez envie de faire la guerre ? non... ben les autres c'est pareil... simplement parce que l'état d'esprit évolue et la fin du pétrole aidant cela aura été un "électro-choc" salvateur, car nous aurons tous changé de planète : la prochaine glaciation c'est peut-être dans quelques milliers d'années, le prochain pétrole... plus jamais.
Et pourtant, il y aurait des rancunes que la situation tragique ne manqueraient pas de faire jaillir!
J'ai travaillé sans compter pour me payer une voiture et aujourd'hui j'ai tout perdu : quelqu'un doit payer pour çà!
Geispe a écrit :
Une famine dévastatrice je suis sceptique aussi car on peut vivre de pas grand chose : les famines ne sont pratiquement jamais le fait de la nature mais plutôt du fait des actions de l'humain...
Les mauvaises récoltes qui tournent à la famine sont légions.
D'autant que les hommes ne vont pas devenir philantropes d'un seul coup : il y aura des accapareurs, comme dans tous ces cas de figure.
Geispe a écrit :
J'ai un peu de crainte dans l'immédiat après-pétrole parce qu'on a rien prévu pour remplacer l'agriculture (qui n'existera plus) et que nos modes de vie modernes ont été assez dévastateurs... mais on peut réinventer le minimum nécessaire rapidement, et il ne faut pas grand chose pour vivre : une partie de la production actuelle suffit car le reste est de toute façon gaspillé et jeté.
Erreur majeure : le gaspillage ne cesse que quand personne ne peut plus se le permettre!
Geispe a écrit :
Il faut tenir compte du fait que nous n'aurons plus les "incitateurs" à la boulimie que sont le sel et le sucre, ni les dopants qui permettent de faire du workahoolisme, comme le café et le chocolat. Du coup on n'en fera pas plus qu'il n'est nécessaire de faire... et on ne fera pas tout ce que nous ne ferions pas si nous n'étions pas obligés ou tentés par... le fric.
L'argent n'a pas de raison de disparaître : il n'a pas disparu pendant les crises des années 20 ou 30 ; du moment qu'il a été inventé, il n'a pas disparu (le troc ne reprend que là où l'argent manque physiquement)
Geispe a écrit :
Pour imaginer la vie sur une planète sans pétrole il suffit simplement de ne pas tricher (parce qu'on est accro au mode de vie moderne, dans lequel on est né et que l'on ne connaît que celui là) et de s'imaginer un mode de vie dont le pétrole est absent.
Ne pas tricher : je n'y crois pas!
A moins d'embrigader les foules pour accepter de vivre pauvrement d'un coup.... pas gagné (et dans ce cas, la société est totalitaire)
Geispe a écrit :
(Car d''ici là celui qui reste ne vaut pas la peine d'être extrait ni transporté).
Pour reprendre un peu les idées de Lingane... ce que nous aurons ou ce que nous n'aurons pas :
des villes en pierre, bois, briques... je ne crois pas. Une ville n'est viable que s'il y a du pétrole ... ou des esclaves pour la faire fonctionner. Elle ne présente aucun intérêt et rien que des inconvénients dûs à l'empilement de la population.
Comme après le pétrole il n'y aura ni pétrole, et espérons, ni esclaves, il n'y aura pas de villes.
La réponse a déjà été apportée à ce point
Geispe a écrit :
Le pétrole a permis les villes : un ou deux paysans ont pu avec des machines et la chimie travailler à nourrir 50 à 100 personnes. Les moyens de transport ont permis d'approvisionner les villes et d'en enlever les déchets. Plus avant c'étaient des paysans qui travaillaient pour pas grand chose à nourrir les notables et les seigneurs. Les paysans n'existent plus et nous-mêmes redevenus paysans ne seront pas d'accord - et ne pourrons pas matériellement - nourrir des citadins : nous pourrons juste sans les machines et la chimie produire pour nous et les nôtres, avec un peu de surplus pour les échanges qui seront non commerciaux, le commerce (je ne te donne ce que j'ai en trop que si tu paies) n'étant plus de l'état d'esprit d'une communauté d'humains évolués.
Nous aurons donc plutôt des hameaux répartis dans les campagnes... ou tout le monde s'active, un peu comme une fourmilière.
Sans l'énergie artificielle du pétrole il ne pourra pas y avoir de gens improductifs sous peine d'insuffisance vitale pour eux-mêmes. Mais nous ne serons pas des esclaves de notre vie, nous travaillerons tous à mi-temps environ pour subvenir à nos besoins essentiels. Le reste du temps pourra être utlisé à ce que l'on a envie de faire d'autre...
Ce qui signifie la disparition des professions trop éloignées de la production vivrière : informatique, électronique, peut-être même électricité, bourse, tourisme (même et surtout l'écotourisme, qui est un luxe), hôtellerie, paradoxalement restauration, art, sport, ainsi que tous les savoirs associés (peut-être même l'enseignement en tant que corps)
Geispe a écrit :
Il serait un peu long de reprendre point par point, p.ex. maisons de pierre : oui, si on arrive à les couper, transporter, sceller (ciment = énergie)... bois : rare car très demandé (couper, transporter = énergie), briques : rares car nécessitant énormément d'énergie pour être produites... Il y a de toute façon trop de batiments actuellement : ils pourront être utilisés et entretenus pendant un long moment.
Une carrière n'est pas inaccessible, loin de là!
Couper les arbres du bois voisin non plus.
Geispe a écrit :
Le tout charbon auquel on pourrait penser faute de pétrole, sera sacrément handicapé par l'absence de ce dernier qui permet son extraction, utilisation et distribution assez facile.
Reste le charbon de bois
Geispe a écrit :
Légumes et fruits de qualité : oui chacun ceux qu'il produit, et pas ceux qu'il peut acheter, parce que personne n'aura trop de temps et de moyens physiques, ni d'envie pour produire beaucoup de surplus pour le business...
Ce qui nous met à la merci d'une mauvaise récolte (et vu les compétences agricoles des citadins...)
Geispe a écrit :
Les médias (internet, télé, ciné, édition... ) auront à mon avis disparu car nécessitant une technologie très lourde et sophistiquée tant au niveau de la fabrication, de l'entretien, que de l'utilisation... etc..etc.. Et ils ne sont pas indispensables à la vie : leur absence nous incitera probablement à développer un peu plus les prouesses de notre cerveau...

Ou bien de suivre un populiste